Autres cultures & convictions
Autres cultures & convictions
Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire
Éduquer les jeunes à l’ouverture et à la tolérance, c’est d’abord lever le voile de la méconnaissance, c’est ensuite les faire entrer en dialogue avec la différence. Les terres inconnues sont multiples : il y a, non seulement, les courants d’idées et les religions qui ont forgé l'histoire de la pensée occidentale ou qui sont représentatifs des valeurs occidentales contemporaines (les autres religions monothéistes et les différentes expressions des pensées athées et non religieuses, sans oublier les diverses écoles philosophiques arabes), mais aussi toutes ces pensées et convictions qui, dans ce monde devenu village, sont désormais à notre porte : les religions et pensées orientales et extrême-orientales. Nous n’omettrons pas non plus de lever les frontières du temps et d’ouvrir également les élèves aux religions qualifiées de « traditionnelles ».
DIALOGUES
RAINOTTE G., « Dieu, Ado-naï, Allah et moi. Dvd », éd. Meromedia / Spirit of Event, 2009, 139 min.
Un livret d’accompagnement de 58 pages (gravé sur le DVD au format PDF) présente les objectifs du projet, des pistes d’animation, plus de 300 questions pour stimuler la réflexion ainsi qu’un glossaire des trois monothéismes représentés.
c'est quoi...croire ? Vaste question à laquelle des jeunes, issus des trois religions monothéistes (musulmans, juifs, chrétiens catholiques et protestants) osent apporter leurs réponses.
Présentation sous forme de petits clips de 5 à 10 minutes où se croisent le témoignage de jeunes des 3 religions monothéistes et de courtes interventions d'adultes.
BEN JELLOUN Abdelmajid, LEVRAT Jacques, « Dialogue entre 2 croyants. Echanges épistolaires », L’Harmattan, 2009, 200p.
Deux vieux amis, l'un musulman, l'autre chrétien, vivant au Maroc, ont engagé une correspondance épistolaire régulière donnant lieu à une réflexion sur des évènements culturels, religieux, sociaux ou politiques de la vie du monde. Se questionnant sur leurs convictions religieuses, loin de toute confrontation théorique, ils vous livrent ici des témoignages personnels.
MORI Frédéric (coord), « Orient — Occident. Racines spirituelles de l'Europe », éd. du Cerf, 2009, 544p.
Martin Bodmer (1899-1971), avait un projet fou : réunir les témoignages écrits les plus significatifs de l'histoire politique, religieuse et artistique de l'humanité pour donner à voir, par-delà les siècles et les cultures, « le chemin de l'homme vers lui-même ». Parmi les 160 000 pièces patiemment réunies par Martin Bodmer, les auteurs du livre ont sélectionné 81 objets inestimables pour évoquer vingt-cinq siècles d'histoire spirituelle et religieuse. Du « Livre des morts des anciens Égyptiens » à la Controverse de Valladolid (1552), du plus ancien Évangile entier connu (IIe s.) au Coran de Soliman le Magnifique (XVIe s.), 72 spécialistes comptant parmi les plus reconnus du monde francophone livrent leurs visions d'un texte ou d'un phénomène spirituel majeur, des origines à la Renaissance, regroupées en 4 parties : antiquité, judaïsme, christianisme, islam. Chaque texte est précédé d'une photographie de l'objet (papyrus, manuscrit ou imprimé) et d'une photographie d'un lieu significatif. Des rives de l'Euphrate à celles du Guadalquivir, une perspective inédite s'ouvre sur notre histoire commune. Par-delà les conflits passés et présents, « Orient-Occident » se veut une réflexion constructive sur nos racines communes visant à une meilleure compréhension de ce qui nous unit et nous sépare. Ménageant de vastes espaces de réflexion aux chercheurs et aux dignitaires religieux, l'ouvrage se veut une contribution importante au dialogue des cultures que Martin Bodmer appelait de ses vœux, et une mise en valeur inédite d'un patrimoine unique au monde. Les 109 textes envisagent les phénomènes en jeu dans un langage accessible à un large public, mais les considèrent dans toute leur richesse et leur complexité. Les 221 photographies, toutes inédites, prises pour la plupart à la chambre grand format, donnent vie à un projet singulier : les pierres, les livres et les hommes entrent en résonance dans un dialogue vivant entre le présent et l'histoire.
NEUSNER Jacob, « Un rabbin parle avec Jésus », éd. du Cerf, 2008, 208p. (Lire la Bible)
J. Neusner s'imagine en rabbi, nourri de Torah, présent au pied de la montagne où Jésus délivre son enseignement. Comment aurait-il reçu les affirmations vigoureuses de ce jeune maître, tour à tour séduisantes et scandaleuses ? À partir de l'évangile de Matthieu, il les affronte l'une après l'autre et les évalue au nom de la Torah que le prédicateur prétend ne pas vouloir abolir mais accomplir. J. Neusner « ne l'aurait pas suivi pour de bonnes et substantielles raisons. » Aucun livre n'a jamais aussi nettement honoré l'enracinement juif du message de Jésus mais, en même temps, dégagé les points de rupture profonde entre judaïsme et christianisme. La singularité de Jésus y apparaît de façon impressionnante, mais tout autant les convictions majeures de la foi juive. Ce qui est en cause, ce n'est pas tant le contenu de l'enseignement de Jésus que sa prétention de parler de son propre chef avec l'autorité qui revient à Dieu seul, de demander qu'on le suive, lui. « Mon but est d'aider les chrétiens à mieux identifier leurs convictions et à être de meilleurs chrétiens, et les juifs à devenir de meilleurs juifs en réalisant que la Torah est le chemin pour aimer et adorer Dieu. »
GIRA Dennis, MIDAL Fabrice, « Jésus, Bouddha : Quelle rencontre possible ? », éd. Bayard, 2006 (Dialogue et vérité)
Comme en te lisant je me sens plus proche de ce qui t’anime et de ce qui est en question ! Et comme, dans le même temps, l’écart entre nos deux visions apparaît plus clairement dans leur tension originelle. »
Partager avec un ami son expérience spirituelle quand elle emprunte une voie différente de la sienne est une réelle aventure. Avec un ami, on abandonne la langue de bois et les idées reçues. On n’hésite pas à confier ses doutes, ses blessures parfois. Dennis Gira est chrétien, Fabrice Midal est bouddhiste. Mais chacun connaît bien la tradition spirituelle de l’autre. De leur échange de lettres naît un bouleversant dialogue sur la vérité et l’expérience spirituelle. Cet échange fait avancer chacun sur la Voie qui est la sienne – celle du Christ ou celle du Bouddha. L’effort, parfois épuisant, que requiert ce dialogue, permet à chacun de mettre à nu ses convictions et sa foi. Les plus grandes questions sont abordées avec lucidité et dans une intimité rare. Celles de l’altérité et de la souffrance, du statut de la personne humaine et de la nature de Dieu, de la conversion, du rôle du maître spirituel, de la vacuité et de la résurrection… Ces lettres concernent en définitive tous ceux qui, croyants ou non, se laissent interroger par l’expérience de la vie.
KI-SUB Choi, Kim Hyeong-Ki, « Jésus et Confucius. Voie des entretiens et chemin de l'Evangile », éd. Bayard, 2007, 208p.
Dans l’enseignement de Confucius, les hommes déploient pleinement leur vie en imitant le Ciel qui crée l’harmonie dans le silence. Dans le christianisme, les hommes sont des sarments et peuvent rencontrer Dieu à travers Jésus qui est la vigne.
Il nous faut méditer sur la façon de suivre la volonté du Ciel enseignée par la nature dans le silence, et prier, comme nous l’apprend l’Évangile, en suivant la voie qui nous fait demeurer en Jésus et Jésus en nous. »
Deux prêtres coréens ont écrit ces méditations croisées entre l’Évangile et les Entretiens de Confucius. De ce dialogue exceptionnel entre deux textes fondateurs naissent d’admirables prières sur le Ciel, la Terre et la Voie. Une initiation comparée au mystère du Christ et à la grande sagesse confucéenne à partir des questions essentielles de l’existence.
FINKIELKRAUT A. et LEVY B., « Le Livre et les livres. Entretiens sur la laïcité », éd. Verdier, 192p.
Alain Finkielkraut et Benny Lévy se sont rencontrés en 1980 lors d’un reportage qu’ils effectuaient ensemble à Jérusalem pour un journal italien. Très différents l’un de l’autre, ils se sont cependant trouvé un point commun : la pensée d’Emmanuel Lévinas, qu’ils découvraient simultanément, produisait en eux des effets.Neuf ans plus tard, les deux penseurs se revoient à Strasbourg, à l’occasion de ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire du foulard islamique », lors d’un débat qui les oppose.Centré sur la question de la laïcité, l’échange est vif, presque violent ; les positions de chacun apparemment incompatibles avec celles de l’autre. En effet, pour l’un, la laïcité est au cœur de la République, alors qu’elle n’est qu’une notion vide de sens, du point de vue de l’être juif, selon l’autre. Les deux penseurs se quittent en croyant qu’ils ne se reverront plus.Mais les difficultés rencontrées par Benny Lévy dans sa tentative de maintenir en vie l’École doctorale qu’il avait fondée à Jérusalem amènent Alain Finkielkraut, en janvier 2000, à prendre publiquement sa défense.Le débat sur la laïcité peut dès lors se poursuivre. Les positions sont toujours très différentes, mais l’amitié produit une nouveauté : chacun, sans rien céder, prête l’oreille au discours de l’autre. Dans le cadre de l’Institut d’études lévinassiennes, un véritable dialogue s’installe. Il durera trois ans, interrompu par le brutal décès de Benny Lévy.
PLOUX Jean-Marie, « Le dialogue change-t-il la foi ? », éd. De l’Atelier, 2004, 208p.
Le dialogue interreligieux fait l’objet de nombreuses publications mais c’est à une autre forme de dialogue que Jean-Marie Ploux nous invite à réfléchir. « Le dialogue sur les raisons de vivre », comme il le dénomme, est celui qui permet à des femmes, des hommes représentant les grandes religions, ou issus de traditions différentes, athées ou agnostiques, de confronter ce qui guide leur vie, donne sens à leur existence. Échanges parfois impromptus de la vie quotidienne où tant de choses précieuses sont dévoilées dans la simplicité ou encore partages des orientations qui structurent la vie de chacun, ces rencontres enrichissent les liens d’humanité. Mais en quoi concernent-ils la foi chrétienne ? Après avoir présenté les conditions et l’esprit nécessaires au dialogue, Jean-Marie Ploux indique ce qu’un chrétien peut recevoir de ceux avec qui il entre en dialogue, ce qui peut susciter questions ou débats. Dans un dernier temps, il propose une réflexion théologique qui précise le fondement du dialogue du point de vue de la foi chrétienne.
LEVY Catherine et Yonathan, « Pasteure - rabbin : une foi à deux voix », éd. du Cerf, 2010, 256p. (L’Histoire à vif)
Cet ouvrage retrace l'histoire d'un couple unique : le seul couple au monde pasteure et rabbin. C'est une fois ordonnée pasteure que Catherine a découvert le secret soigneusement gardé de sa famille juive. En étudiant ses racines, elle rencontre Yonathan, rabbin libéral atypique. Lorsqu'ils décident de se marier, ils savent que leur union focalisera sur eux les critiques des uns et les encouragements des autres. Ce livre commence par raconter leurs parcours respectifs qui les amenèrent à devenir des serviteurs de Dieu, leur rencontre, leur mariage et les conséquences qui en résultèrent. La plus grande partie de cet ouvrage est une confrontation théologique : quels regards portent sur les mêmes sujets une pasteure et un rabbin ? Comment lire à deux voix les deux Testaments ? Peut-on les concilier ? Dialogue sans concession, les deux auteurs n'évitent aucune question, aucun sujet. Chacun répond avec foi ; avec sa foi. Le fait d'être mari et femme leur permet simplement d'éviter la langue de bois, ou le dialogue trop consensuel. Parfois les réponses peuvent sembler déroutantes, et peuvent interpeller le lecteur, mais elles ne le laissent jamais indifférent. Enfin ils abordent les grands problèmes de notre société : chômage et pauvreté, homosexualité, bioéthique ; chacun avec ses convictions les traite à sa manière, sans se défiler. Ce livre est un témoignage fort qui devrait encourager juifs et chrétiens à se retrouver et à cheminer ensemble. Un exemple de foi, de tolérance et d'amour.
DUBUISSON Daniel, « Les sagesses de l'homme : Bouddhisme, paganisme, spiritualité chrétienne », PU Septentrion, 2004, 262 p.
Trop souvent, les sagesses ont été considérées, au mieux comme les dociles servantes des religions, le plus souvent comme de prudentes et médiocres manières de vivre. La présente étude, qui s'appuie sur une enquête comparative inédite (bouddhisme, yoga, spiritualité chrétienne et paganisme antique), remet en cause cette conception erronée et restitue enfin aux sagesses leur fascinante et vigoureuse personnalité. En effet, par leur refus de tout merveilleux, par leur éthique résolue, par leur intransigeance autant que par l'efficacité de leurs " techniques mentales ", elles méritent sans doute d'être tenues pour l'une des grandes conquêtes de l'humanité. Grâce à elles, au regard lucide qu'elles les invitaient à porter sur eux-mêmes et sur leur condition, les hommes découvrirent les moyens d'aguerrir et de fortifier leur personnalité. L'on vérifiera que " sagesses " et " religions " s'opposent en tous points. Le sage n'est pas le disciple d'un quelconque homo religiosus obsédé par l'au-delà, immergé dans un flux sacré et fasciné par les dieux. Afin de lui permettre d'affronter la mort et les souffrances de cette vie, ce sage admirable a simplement appris à l'homme le redoutable honneur d'acquiescer. Mais dans cet acquiescement réside peut-être le plus haut témoignage d'humanité qu'il soit possible d'imaginer. En ce sens, son enseignement reste aussi indispensable qu'actuel.
RUSSELL Bertrand, « Pourquoi je ne suis pas chrétien et autres textes », Canada, éd. Lux, 2011, 206p.
« Je considère sans exception les grandes religions du monde comme fausses et néfastes. » Ainsi s'exprime Bertrand Russell, ce Voltaire anglais pour qui les religions sont des institutions cruelles, cultivant la peur et l’ignorance. Dans les trois essais publiés ici, les thèmes phares du christianisme en matière de mœurs sont l’objet d’une critique férocement éclairée. Le ton est léger, car souvent un bon sens bien affûté suffit à faire tomber des pans entiers de la morale chrétienne.
À cet obscurantisme, le mathématicien oppose une éducation fondée sur la science, le rationalisme et la liberté des mœurs, dont la vocation est de former des esprits indépendants. À l'heure où la droite moralisatrice gagne partout du terrain, menaçant les libertés laborieusement acquises au XXe siècle, on ne peut que conclure avec Bertrand Russell : « Y a-t-il mieux à proposer pour remplacer ce mélange antiscientifique de prédication et de corruption ? Je le pense. »
François Clavairoly et Haïm Korsia, « Paroles d'alliance. Dialogue entre un pasteur et un rabbin sur la société française », Fr. Bourin éd., 2011, 234p.
Durant sept jours, un pasteur et un rabbin ont pris le temps de réfléchir à la société française d’aujourd’hui et au monde dans lequel elle s’insère. Des questions vives ont été posées et analysées ensemble : le rapport à la loi religieuse et civile, à la République, être croyant et Français, la Bible, la vie, l’éducation, la violence, l’espérance, l’euthanasie, la mort, l’évolution du monde, Israël,l’écologie… Le juif et le protestant tissent un dialogue fait de contrastes et de contradictions, de convergences et d’affinités surprenantes. Leur regard sur notre société a la force d’une foi ancrée dans le réel et l’originalité de représentants de deux communautés qui, parce qu’elles n’appartiennent pas à la majorité, ont su à plusieurs reprises dans notre histoire sociale, faire bouger et avancer la société. Des entretiens qui donnent du sens à nos vies.
MICHEL GRIFFARD, DOMINIQUE GRIFFARD, « EN COUPLE CATHOLIQUE ET FRANC-MAÇON. Dialogue spirituel », éd. L’Harmattan, 2013, 196p.
Lui, est franc-maçon, elle, est reconvertie au catholicisme. Tout semble les opposer mais pourtant, ils chemineront ensemble et ne cessent d'échanger sur leur recherche de Vérité. Ce dialogue intime et authentique dans lequel les auteurs rappellent le besoin de chaque homme de vivre sa dimension spirituelle, est une initiation au monde invisible qui nous entoure, un plaidoyer pour la tolérance.
Programme & outils pour du cours de morale laïque : http://www.restode.cfwb.be/pgres/programmes/2d3trans1.htm
Programme & outils pour du cours philosophique de Religion catholique : http://www.restode.cfwb.be/pgres/programmes/2d3trans1.htm
Programme & outils pour du cours philosophique de Religion musulmane : ---
Programme & outils pour du cours philosophique de Religion orthodoxe :
Programme du cours de Français : http://www.restode.cfwb.be/pgres/programmes/2d3trans1.htm