Islam
Islam
Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire
la malle didactique Islam
contenant :
1)foulard et illustration du port du voile
2)tchador
3)fiche doc sur l’utilisation du henné
4)topi (bonnet pour homme)
5)qibla (boussole)
6)flacon d’essence de rose
7)6 fiches A3
8)tapis de rpière
9)cassette audio d’enregistrement d’un muezzin
10)panneau avec les 99 noms d’Allah
11)2 corans (éd. Garnier Flammarion et celui éd. par E. Chouraqui)
12) chapelet
Secrétariat de l’enseignement
religieux protestant du CACPE
rue Brogniez, 44
1070 Bruxelles
02 511 90 83
HUSSEIN Mahmoud, « Penser le Coran », éd. Grasset, 2009
Mahmoud Hussein est le pseudonyme commun de Bahgat Elnadi et Adel Rifaat. Politologues français d'origine égyptienne, ils ont publié ensemble des ouvrages qui ont fait date, de La lutte de classes en Egypte (Maspéro, 1969) et Versant sud de la liberté (La Découverte 1988) à Al-Sîra (2 tomes, Grasset, 2005 et 2007).
Contrairement à ce que croient nombre de musulmans, la " Parole de Dieu " contenue dans le Coran n'a pas été livrée en une fois - comme les Tables de la Loi - mais étalée sur 22 années, entre 610 et 632 de l'ère chrétienne. Ses 6.236 versets ont ensuite été rassemblés en un seul volume, dans un ordonnancement inexpliqué, qui ne tient compte ni de la chronologie, ni des contextes changeants, de leur révélation. Ce qui rend le texte au départ impénétrable.
C'est notamment à la faveur de cette difficulté de lecture, que s'est imposé le point de vue, aujourd'hui dominant, selon lequel il est moins important de comprendre la Parole de Dieu que de la réciter et de s'en imprégner. Chaque mot y serait alors à prendre sans recul, au pied de la lettre, partout et toujours. Ce qui conforte l'a priori " littéraliste ", selon lequel, puisque le Coran est la Parole de Dieu, il n'est pas tributaire du temps. Ses versets ne sont pas liés au contexte où ils ont été révélés. Ils sont formulés, une fois pour toutes, pour embrasser tous les contextes possibles.
Cela conduit certains jusqu'à l'intégrisme, tandis que d'autres sont déchirés entre leur fidélité à la Parole de Dieu et la conscience qu'ils ont de ne pouvoir adhérer à des prescriptions historiquement dépassées. Mais les uns comme les autres sont piégés par l'a priori " littéraliste ".
Ce que démontre Mahmoud Hussein, et qui fait la nouveauté radicale de son essai, bref et lumineux, c'est que cet a priori est réfuté par le Coran lui-même. En effet, Dieu a inscrit Sa Parole dans un contexte historique précis - celui des Arabes du VIIe siècle. Il leur a adressé un message formulé en leur langue, qui répond directement à leurs espoirs et à leurs interrogations, dont les visées spirituelles s'entrelacent souvent à des propos de circonstance. Dans son contenu aussi bien que dans sa forme, le Coran se présente ainsi comme un dialogue entre Ciel et Terre, situé dans un espace et un temps déterminés.
Il ne s'agit donc pas, aujourd'hui, " d'historiciser " le Coran de l'extérieur, a posteriori - en étant alors accusé de lui être infidèle - mais au contraire, de lui restituer sa vérité en y retrouvant la dimension historique que Dieu Lui-même y a déposée.Weill Francis, “Dictionnaire alphabétique des Sourates et veersets du Coran. Préface de Mohsen Ismaïl”, L’Harmattan, 2009, 688p.
Ne pas s'intéresser à un texte qui régit la foi, la pensée, la culture, l'action et l'organisation sociale de plus d'un milliard de femmes et d'hommes dans le monde relèverait de l'indifférence sinon du mépris. Beaucoup de Français l'ont compris : le succès des traductions du Coran en témoigne. Cet ouvrage se veut à la fois un moyen rapide d'accéder à l'intimité du corpus sacré, et un outil de travail pour les étudiants en sciences humaines et les théologiens.
BACHI Salim, « Le silence de Mahomet », Gallimard / Folio, 2010, 400p.
Mahomet fut un homme passionné avant d'être le prophète de l'islam. C'est à présent un personnage de roman. Un roman qui se déploie aux alentours de l'an 600 après J.-C., entre La Mecque et Médine, des sables du désert d'Arabie aux abords de Jérusalem. Nous voyons Mahomet naître, vivre et mourir à travers les confessions de sa première femme, Khadija, de son eilleur ami, le calife Abou Bakr, du fougueux Khalid, le général qui conquit l'Iraq au cours de batailles épiques, et enfin de la jeune Aïcha, devenue son épouse à l'âge de neuf ans. Homme singulier, contesté par les siens au début de sa prédication, Mahomet est un orphelin enrichi par son mariage avec Khadija, bien plus âgée que lui. Marchand et caravanier prospère visité par Dieu à quarante ans, prophète et homme d'État visionnaire à cinquante, amant et conquérant impitoyable, Mahomet ne cesse de fasciner et d'embraser les âmes plus de quatorze siècles après sa mort à Médine sur les genoux d'Aïcha, son dernier amour.
CHEBEL Malek et SULTAN Sohaib, « Le Coran pour les nuls », éd. First, 2009, 331p.
Le Coran est au centre de la vie et de la culture musulmanes depuis plus de 1 400 ans. Toute interprétation de l'islam et de son rôle dans le monde doit, pour être légitime aux yeux des musulmans, s'enraciner dans les textes de l'Ecriture sainte. Le Coran est ainsi pour les musulmans le Livre par excellence, que Malek Chebel décrypte ici pour les lecteurs de tous horizons, musulmans ou non. Dans Le Coran pour les Nuls, vous découvrirez notamment : • l'histoire du Livre saint et sa compilation ; l'art et les méthodes d'interprétations du Coran (l'exégèse) ; • la langue et le style du Livre saint ; • la vision de l'homme et de Dieu dans le Coran ; • le rôle du Coran en tant que guide intime des fidèles dans leur vie de tous les jours (préceptes, éthique et vie spirituelle) ; • le rapport du Coran au monde et ses enseignements sur la société, la loi, la guerre et la paix, les femmes, la modernité. Avec les Nuls, affinez votre regard sur la foi musulmane et vos connaissances des traditions islamiques !
ASAD Muhammad, « Le Chemin de La Mecque », éd. Fayard, 1979, 360p.
« Si l’eau d’un étang reste immobile, elle devient stagnante, boueuse et fétide ; elle ne reste claire que si elle remue et coule. Il en est de même de l’homme qui voyage », dit un proverbe arabe. Ce n’est pas tant la soif d’action qui anime Muhammad Asad que le désir d’aller à la rencontre de lui-même. Au terme de son voyage, il aura gagné un monde nouveau contre un ancien qu’il n’a jamais possédé. C’est là le sens de « ses errances »qui ne sont en réalité que l’accompagnement d’une aventure intérieure. Combattre avec les guérilleros en lutte pour leurs libertés lui est aussi nécessaire que prier. Car Asad est un mystique. Et son livre est une extraordinaire autobiographie spirituelle. En retraçant avec tant de chaleur, de sincérité et d’intelligence sa lente découverte de vérités nouvelles pour lui, il présente, et réhabilite l’Islam aux yeux d’un vaste public occidental. Pour cet étranger au teint clair, l’Islam qui dit oui à la vie et non à l’ascétisme est beaucoup plus une manière de vivre qu’une religion au sens ordinaire du terme. Tout au long de ce voyage symbolique vers la Mecque, Asad, à la manière des conteurs arabes, entremêle aventures, témoignages sur les événements du Proche-Orient et sur les coutumes et codes légendaires d’une Arabie qui n’existe plus. Un jeune reporter juif-autrichien chemine à dos de chameau sous une lumière étourdissante. Il tombe amoureux des Arabes et de leur foi…..Bientôt Ibn Saoud l’appelle son ami.
Irshad Manji, "Allah, liberté & amour", éd. Grasset, 2012,
Irshad Manji est née en Ouganda en 1968, puis a émigré au Canada avec sa famille. Ecrivaine, journaliste et activiste, elle critique violemment les extrémistes et leurs interprétations littérales du Coran et prône l'ijtihad, la tradition musulmane de libre-pensée. Après les attentats du 11 septembre, Irshad Manji publie Musulmane mais libre (Grasset) ouvrage qui fait beaucoup de bruit dans la communauté musulmane. Si de nombreux musulmans la condamnent, nombreux également sont ceux qui demandent à ce que le livre soit traduit en arabe, et proposé en téléchargement gratuit sur son site, afin de toucher un large public. En avril 2007, son documentaire Faith Without Fear est présenté au public. Elle a interrogé des musulmans de tout bord, mais beaucoup n'ont pas répondu à cette question : « Dieu ne change pas la condition d'un peuple tant que ceux qui le composent ne changent pas ce qui est en eux. » Peur ? Aveuglement ? Déni ? Extrémisme ? Irshad Manji s'effraie de voir la pente sur laquelle glisse sa religion. Et lorsque le doyen de l'université de New York lui demande d'animer avec elle un « Projet de courage moral », afin de sensibiliser les musulmans, d'encourager des réformes et de réconcilier Allah, la liberté et l'amour, elle ne peut qu'accepter ce projet… C'est ce projet qui a donné lieu à ce livre : sept leçons pour apprendre à vivre en faisant preuve de courage moral, afin de faire de Dieu à la fois une conscience et un créateur, un symbole d'intégrité.
ARKOUN Mohammed, « Humanisme et Islam : Combats et propositions », éd. Librairie Vrin, 2005, 311p.
Parler d'humanisme et d'islam en ces temps de violence où Jihâd et Mcworld sont devenus deux Figures d'une confrontation inégale et mondiale, est à la fois nécessaire et risqué. Historiquement, la préoccupation humaniste a mobilisé des penseurs féconds et originaux en contextes islamiques entre 800 et 1100 environ. La génération de Miskawayh et Tawhîdî (950-1020) a été particulièrement active, efficace dans l'animation d'un humanisme combinant avec succès les belles lettres, l'histoire, la géographie humaine, la philosophie et une culture religieuse ouverte. Après mon Humanisme arabe publié en 1970, ce livre ouvre de nombreux débats d'une brûlante actualité au sujet des conditions historiques, intellectuelles et culturelles qui ont conduit à la disparition progressive dans tous les contextes islamiques, de la pensée et de la pratique humanistes depuis le XIIIe siècle. La réflexion s'arrête longuement sur le grand paradoxe de ce parcours historique à rebours de celui de l'Europe : pourquoi les luttes anticoloniales dites de libération ont généré très vite après quelques années d'euphorie nationale, de durables désenchantements, de durs échecs sociaux et économiques, des régressions culturelles et intellectuelles et même de tragiques guerres civiles au nom d'un islam livré à toutes les formes de l'exégèse sauvage. A ce paradoxe d'une histoire non encore écrite d'un espace méditerranéen fracturé, j'oppose la ferme résistance d'un humanisme qui assumera cette fois les héritages positifs de toutes les cultures et les appels à la justice et aux droits humains de tant de peuples encore opprimés.
ARKOUN Mohammed, « ABC de l'Islam : Pour sortir des clôtures dogmatiques », éd. Jacques Grancher, 2007, 362p.
Plus le temps passe, plus les réponses données ici aux questions les plus courantes posées par les usages que musulmans et non-musulmans font de ce qu'ils appellent uniformément l'islam, révèlent leur pertinence interprétative et prospective. Depuis les années 1970-80, la polarisation idéologique du couple Islam/Occident et la politique des Etats postcoloniaux éloignent l'islam de ses fonctions morales et spirituelles à force de lui assigner les tâches de refuge pour beaucoup de fidèles, de repaire et de tremplin pour les minorités militantes. La solution n'est plus de retourner à un islam originaire imaginé, mais de sortir des clôtures dogmatiques consolidées partout à mesure que se généralisent l'expansion de la pensée jetable, la disqualification de la raison religieuse et de la raison des Lumières et la dislocation de ce qu'on appelle les valeurs. Plus que les autres religions, l'islam subit les effets pervers d'une modernité en crise et des forces incontrôlables de la mondialisation. Des voies de sortie sont proposées dans les réponses repensées à 20 questions récurrentes et dans trois chapitres nouveaux. Au-delà d'un islam cible de toutes les disqualifications et les dénigrements, et source des espérances des fidèles, c'est la raison religieuse et la raison moderne qui sont simultanément mises au défi pour mettre fin à la violence systémique qui ravage le monde et aux systèmes d'inégalités qui alimentent cette violence.
Ramine Kamrane, « LE PROBLÈME THÉOLOGICO-POLITIQUE DE L'ISLAM. Le livre infaillible », L’Harmatan, 2013, 116p.
La réforme de l'islam est une idée qui a cours, cet essai vise à en définir les conditions théologiques. La nature du Coran constituant le dogme central de l'islam, toute tentative sérieuse de réforme devrait passer par une révision du statut du livre sacré et de son corollaire : l'infaillibilité de l'interprète qui est censé en expliciter le sens. La réforme religieuse permettrait une distinction consensuelle du religieux et du politique qui renforcerait les bases de celle-ci.