Protestantismes
Protestantismes
Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire
WILLAIME Jean-Pierre, « Sociologie du protestantisme », PUF / Que sais-je ?, 2005, 128p. (n°3725)
Représentant plus du quart des chrétiens à travers le monde, le protestantisme se développe aujourd'hui d'une manière très diversifiée et complexe. Cette approche historico-sociologique donne quelques clefs de compréhension d'un univers religieux marqué par un rapport critique au catholicisme, traversé de nos jours par des tendances libérales mais aussi fondamentalistes.
DERICQUEBOURG Regis, DESPLAN Fabrice (dir), « Ces Protestants que l’on dit Adventistes », L’Harmattan, 2008, 251p.
Reconnue pour ses principes de santé, ses pratiques proches du judaïsme, son goût pour la recherche scientifique et ses combats pour les droits de l'homme, l'Eglise Adventiste est une organisation qui interroge en France parce que peu connue. Forte de 11000 membres sur le territoire hexagonal auxquels s'ajoutent 33000 fidèles dans les DOM TOM, l'Eglise Adventiste du 7e jour est devenue membre de la Fédération protestante de France depuis mars 2006
FER Yannick, « L'offensive évangélique. Voyage au coeur des réseaux militants de Jeunesse en Mission », Labor & Fides, 2010, 188p. (Histoire et Société, n°53)
Les évangéliques à la conquête du monde ? Aujourd’hui, de nombreux observateurs voient dans l’expansion de ce protestantisme confessant une offensive qui lui a déjà rallié des centaines de millions de convertis tout autour de la planète. A partir d’une enquête menée en France, aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande et en Polynésie sur le mouvement Jeunesse en Mission qui incarne la nouvelle vague militante évangélique, Yannick Fer montre quelles sont les raisons et les limites de ce succès planétaire. En rupture avec les institutions religieuses classiques dans la foulée des mouvements hippies des années 1960, Jeunesse en Mission situe son action d’évangélisation dans les rapports individuels, au coeur des relations culturelles et économiques, voire en intégrant sans en renier les formes, des héritages traditionnels réactivés notamment dans les pays du Sud. Jeunesse en Mission s’adresse aux jeunes générations en privilégiant des rapports horizontaux inspirés d’une relation qu’il s’agit de nouer sans médiateur avec Jésus-Christ. L’auteur nous plonge dans un monde surprenant à la fois très libéral dans son approche de l’autre, mais paradoxalement très conservateur sur le plan moral. Ecrit avec l’inspiration du reporter et la compétence du chercheur, cet ouvrage dit des choses essentielles sur la recomposition religieuse en cours aujourd’hui.
Yannick Fer est sociologue au GSRL – Groupe Sociétés, religions, laïcités (CNRS – EPHE). Il a notamment publié « Pentecôtisme en Polynésie française », Labor et Fides, 2005.
TCHONANG Gabriel, “L'essor du Pentecôtisme dans le monde. Une conception utilitariste du salut en Jésus-Christ”, L’Harmattan, 2009, 446p.
Le pentecôtisme est aujourd'hui le phénomène religieux le plus fulgurant de l'histoire du Christianisme. Il s'est imposé en un siècle comme la religion d'un quart des chrétiens de la planète. Il semble occuper le terrain en friche d'un christianisme traditionnel en panne de solutions aux problèmes existentiels et concrets. Des raisons sociologiques, culturelles, économiques et même politiques ont été avancées pour tenter d'expliquer la puissance du phénomène.
BARON Michel, « Les Unitariens », L’Harmattan, 2004, 162p. (Chrétiens Autrement)
Rares sont dans l'histoire les mouvements religieux qui, prenant naissance dans les débuts du christianisme, auront montré une telle opiniâtreté à survivre, malgré l'hostilité conjointe des catholiques et des réformés. L'auteur en évoque les figures fondatrices : Michel Servet, Lelius et Fauste Socin. Il montre également comment des personnalités aussi diverses que Voltaire ou Albert Schweitzer ont été en sympathie avec ce mouvement. Il présente aussi des exemples de rituels unitariens et les différentes organisations existantes dans le monde. Ce livre informe de façon complète sur un pan méconnu du christianisme.
DOTT Dominique, « Les Témoins de Jéhovah. Théocratie apocalyptique », éd. Séguier, 2010, 486p.
Cette étude sérieuse et argumentée nous fait pénétrer dans le monde méconnu des célèbres Témoins de Jéhovah. L'analyse s'appuie sur le vécu de l'auteur, sur les trois rapports parlementaires et ceux de la Mission interministérielle consacrés aux dérives sectaires ainsi que sur le travail de spécialistes de la question. Le processus de l'embrigadement, l'atmosphère qui entoure l'adepte, les mécanismes et paramètres qui concourent à sa conviction et qui le maintiennent dans le mouvement sont finement décrits. Ce livre, qui n'exhale pas la rancœur, sera utile à tous ceux qui sont confrontés, de loin ou de près, au mouvement jéhoviste.
LASSABE-BERNARD Marie-Thérèse, « Les Houttériens », L’Harmattan, 2008, 244p.
Reclus aux Etats-Unis et au Canada dans des villages coupés du monde où ils pratiquent le communisme religieux, les houttériens ou houttérites (de Jacob Hutter, un de leurs dirigeants les plus charismatiques) représentent une des versions les plus originales de vie en marge de la société. Aujourd'hui, au nombre de presque quarante mille, ils peuvent appliquer en paix leurs principes religieux : le véritable chrétien renonce à tout bien personnel, à tout statut particulier, et ne trouve son épanouissement qu'en fondant sa personnalité dans celle du groupe.
LEGERET Jacques, « L’énigme Amish. Vivre au XXIe s. comme au XVIIe s. », Labor & Fides, 2000, 256p.
Il est rare que les Amish du Vieil ordre accueillent sous leur toit une famille étrangère (« anglaise », comme ils disent) et la fassent participer à la plupart de leurs activités religieuses et sociales. Jacques Légeret, sa femme et leur fils, ont ce privilège de vivre de l’extérieur cette expérience depuis plus de 14 ans, dans une communauté amish de Pennsylvanie où ils ont séjourné plus d’une trentaine de fois. Le récit de cette vie commune est donc d’un grand intérêt, d’autant plus que Jacques Légeret, journaliste féru d’histoire et de sociologie, explore le cour d’une société radicalement différente de celles de notre monde occidental. Comment est-il possible, au cour des Etats-Unis, de vivre au XXIe siècle tout en respectant des règles religieuses et morales établies aux XVIe et XVIIe siècles ? Comment parvient-on, au pays de l’individualisme et de la concurrence à outrance, à refuser la compétition ? Peut-on vivre aujourd’hui en refusant d’utiliser les principales ressources de la technologie moderne ? Jacques Légeret répond à ces questions et nous introduit dans une société qui relativise fortement nos valeurs et nos certitudes : malgré un système qui nous semble, de l’extérieur, relativement coercitif, les communautés du Vieil Ordre Amish sont en expansion sans avoir sacrifié une once d’un héritage issu directement de la réforme anabaptiste du XVIe siècle.
Jacques Légeret est journaliste indépendant. Il vit à Paudex, en Suisse, quand il ne séjourne pas dans la famille amish qui l’a « adopté », ainsi que sa femme et leur fils. Il organise régulièrement, en Suisse et en France, des conférences sur les Amish ainsi que des expositions de quilts amish et mennonites. Le quilt est un patchwork surpiqué, reconnu aux Etats-Unis comme un art majeur de la décoration. Des dizaines de musées abritent les pièces les plus marquantes produites par les Amish et les Mennonites depuis 1840.
Geoffroy de Turckheim, « Comprendre le protestantisme : De Luther aux évangéliques », éd. Eyrolles Pratique, 2006, 223p.
Religion vivante, le protestantisme ne cesse de nourrir l'actualité. De Luther aux évangéliques, ce livre présente l'histoire, les grandes figures et les principaux courants du protestantisme. En soulignant les traits caractéristiques de la foi et de la pensée protestante, il rend compte de leur influence sur la société. Complet, clair et accessible, il offre un panorama unique de la culture protestante. Geoffroy de Turckheim est pasteur de l'Église réformée de France. II est président de la commission œcuménique de la Fédération Protestante de France (FPF).
BAYROU François, « Ils portaient l'écharpe blanche - L'aventure des premiers réformés, des guerres de religion à l'Édit de Nantes, de la Révocation à la Révolution », éd. Grasset / livre de Poche, (1998) 2000, 357p.
Mettant fin, provisoirement, à quelque trente-six ans (1562-1598) de guerres de religion, l'Edit de Nantes fut signé par Henri IV le 13 avril 1598. Quatre cents ans, donc. Inspiré par divers édits précédents, l'Edit de Nantes est d'une grande originalité dans l'histoire de la France, voire de l'Europe : les protestants obtenaient la liberté de conscience, la liberté de culte et l'égalité civile avec les catholiques. Pour la première fois, dans l'Histoire, les sujets d'un pays n'étaient plus tenus d'épouser la religion de leur chef. François Bayrou, biographe attentif d'Henri de Navarre et acteur politique de premier plan, voit là la naissance de la laïcité. Malgré la guerre (la Saint-Barthélemy ne fit pas moins de 30 000 morts), le quasi-éclatement du royaume de France, les tentations sécessionnistes de certaines provinces et les interventions de puissances étrangères, Henri IV imposait le retour à la paix par une démarche qui ressemble fort à un premier pas vers la démocratie.
LEMAITRE Franck, « Anglicans et luthériens en Europe. Enjeux théologiques d'un rapprochement ecclésial », éd. du Cerf, 2011, 358p.
Cette étude porte sur l'évolution des relations entre anglicans et luthériens en Europe dans les dernières décennies. Elle analyse les rapports successifs des commissions théologiques mixtes ainsi que les « déclarations » (Meissen, Porvoo, Reuilly) officiellement ratifiées en Europe, qui établissent de manière irréversible une plus grande unité entre les Églises anglicanes de Grande Bretagne et d'Irlande et les Églises luthériennes sur le continent européen. Évalué ici du point de vue ecclésiologique, l'ensemble des documents d'accord montre que sur la question de l'apostolicité — sans doute parmi les plus difficiles du contentieux œcuménique actuel — anglicans et luthériens ont fait des progrès majeurs. On s'intéresse aussi à la manière dont anglicans et luthériens ont mené leur réconciliation doctrinale sur la question du ministère épiscopal en analysant comment s'est fait le passage de la division à l'unité. Alors que sa réussite ou son échec ne sera pas sans conséquences sur le mouvement œcuménique, le dialogue luthéro-anglican n'a certainement pas eu le retentissement mérité. Et pourtant, si un tel établissement de la communion ecclésiale a été possible entre anglicans et luthériens, leur dialogue ne doit-il pas désormais être pris en compte pour d'autres avancées plus larges des relations interconfessionnelles ?
HIRZEL Martin Ernst et SALLMANN Martin (éd.), « Calvin et le calvinisme. Cinq siècles d’influences sur l’Eglise et la Société », Labor & Fides, 2008, 360p.
Que reste-t-il de Calvin et du calvinisme aujourd’hui ? Treize spécialistes du Réformateur s’intéressent dans cet essai à l’influence de cette figure centrale dans toutes sortes de domaines : sur la tolérance religieuse, le capitalisme, la démocratie moderne et l’éthique, sur la foi chrétienne ou la manière d’appréhender la Bible.
BOUYER Louis, « Histoire de la spiritualité chrétienne, III. La spiritualité orthodoxe et la spiritualité protestante et anglicane », éd. du Cerf, (1965) 2011, 312p. (Bibliothèque du Cerf)
1e partie : La spiritualité russe et la renaissance de la spiritualité grecque
introduction
Chapitre I. La spiritualité russe ancienne
Les vies des saints princes, 13. — Les anciens saints moines : Antoine et Théodose de Petchersk, 16. — Abraham de Smolensk et l'eschatologie, 22. — La spiritualité laïque et l'Admonition de Vladimir Monomaque, 24. — Saint Serge de Radoniège et saint Cyrille de Biélozersk, 28
Chapitre II. La spiritualité russe du XVe au XVIIIe siècle
Saint Nil Sorsky, 32. — Saint Joseph de Volokolamsk, 37. — Le conflit de saint Nil et saint Joseph, 42. — Saint Corneille de Komel, 46. — Nikon et le Raskol, 47. — Les fous pour le Christ, 50. — Saint Dimitri de Rostov et saint Tykhon de Zadonsk, 53
Chapitre III. La Renaissance orthodoxe en Grèce et en Russie
Saint Nicodème l'Hagiorite et la renaissance orthodoxe, 59. Païssy Velitchkhovsky et le renouveau spirituel en Russie et en Roumanie, 66. — Théophane le Reclus, 70. — Saint Séraphin de Sarov, 71. — Les récits du pèlerin, 76
2e partie : La spiritualité protestante et anglicane
introduction
Chapitre I. Les principes spirituels des Réformateurs
Luther : son intuition fondamentale et l'expression qu'il lui a donnée, 89. — Luther et la mystique, 97. — Bible, catéchisme et liturgie dans le luthérianisme, 99. — La liberté chrétienne et la vocation individuelle, 106. — Le protestantisme réformé et Zwingli, 108. — La réaction calvinienne, 117. — La doctrine calviniste de la sanctification, 119. — Les sacrements calvinistes, 124. — L'Église calviniste et notre incorporation au Christ, 127. — La gloire de Dieu, 129. — Le protestantisme sectaire : les visionnaires apocalyptiques, 131. — Le mysticisme gnostique,134
Chapitre II. Le Protestantisme après les Réformateurs et les débuts de l'Anglicanisme
Johann Arndt (1555-1621) et son « Vrai christianisme », 137. — Johann Gerhard et Paul Gerhardt, 139. — Cranmer, le « Prayer Book » et les origines de la spiritualité anglicane, 143. — Richard Hooker (1554-1600), 150. — Les sermons et poèmes de Donne, 155. — Jeremy Taylor (1613-1667), 159. — Lancelot Andrewes (1555-1626), 161. — Trois laïcs anglicans : Izaak Walton, Sir Thomas Browne, Nicholas Ferrar, 166. — Poètes anglicans : Herbert, Vaughan, Traherne, Crashaw, 171. — Mystique puritaine : Francis Rous, 182. — Thomas Goodwin et le Sacré-Cœur, 190. — La théologie de l'alliance : de Perkins à Ames, 193. — Peter Sterry (1613-1672), 197. — La spiritualité des Cambridge Platonists : John Smith et Henry More, 201. — La méditation des puritains : Dent, Hall, Baxter, 209. — Bunyan et son « Pilgrim's Progress », 215. — George Fox et la Société des Amis, 216. — Jakob Boehme et sa théosophie, 221
Ch III : XVIIIe – XIXe s.
La naissance du piétisme : Spener, 226. — Le piétbme de Halle : Francke, 230. — Gottfried Arnold (1666-1714), 233. — Le piétisme wurtembourgeois, 235. — Les Frères moraves et Zinzendorf, 237. — L'anglicanisme du XVIIIe siècle et Wesley : Butler et Law, 246. — John Wesley et le méthodisme 250. — John et Charles Wesley et l'hymnographie méthodiste 259. — La spiritualité réformée en Hollande et Tersteegen 263. — La mystique de Gerhard Tersteegen (1697-1769), 265. — La fin du XVIIIe siècle et le tournant du XIXe, 270. — Le romantisme religieux, 272. — Le « Réveil » protestant du XIX siècle, 273. — La spiritualité du mouvement d'Oxford, 276. — La redécouverte de l'Église à travers le protestantisme au XIXe siècle, 280
CCL
BRUENING Michael, « Le premier champ de bataille du calvinisme. Conflits et Réforme dans le Pays de Vaud, 1528-1559. Traduit de l'anglais par Marianne Enckell », éd. Antipodes, 2011, 309 p.
Le premier champ de bataille du calvinisme prend le contrepied d'une longue tradition historiographique appliquée à narrer l'enchaînement des faits qui, selon une sorte de logique inéluctable, aurait conduit les habitants du Pays de Vaud à adopter la Réforme en 1536.
Il démontre non seulement que les événements auraient à tout moment pu prendre une autre tournure, mais que les violents conflits qui les ont accompagnés allaient avoir une importance cruciale pour l’expansion du calvinisme vers la France.
Enjeu de luttes politiques séculaires, le Pays de Vaud se transforme ici en carrefour de l’Europe. Il est érigé en laboratoire où peuvent s’observer le rapport de force qui s’installe entre Suisse romande et Suisse alémanique, de même que les modalités diverses que revêt le passage à la Réforme.
Traduite pour la première fois en français, cette captivante enquête qui renoue les fils de l’histoire religieuse à l’histoire sociale et politique passionnera autant les spécialistes que les amateurs d’histoire, tout en apportant aux étudiant·e·s une synthèse attendue depuis fort longtemps.
1. Introduction
2. Politique et diplomatie: le Pays de Vaud dans le contexte international, 1450-1564
3. Zwinglianisme et luthéranisme à Berne
Les premiers conflits confessionnels, 1532-1538
4. Le choc entre l'ancienne et la nouvelle foi
Le catholicisme et le défi évangélique en pays vaudois, 1528-1536
5. Des sacramentaires aux calvinistes
De l'agression à la clarification et à la discipline, 1536-1539
6. Du calvinisme politique à la Réforme des réfugiés
L'échec de la diplomatie calviniste, 1540-1549
7. Du Pays de Vaud à la France
La chute du calvinisme vaudois, 1550-1559
8. Conclusion
« Les protestants en Belgique », Courrier hebdomadaire n°1430-1431,66 p., 1994
Les protestants sont 500 millions dans le monde, 100 millions en Europe et quelque 80.000 à 100.000 en Belgique (soit environ 1% de la population belge). Mais qui sont-ils ? Le mot protestant vient du latin pro : pour et testari : témoigner. Ils se définissent comme témoignant de l'autorité de la Bible autant que comme ceux qui s'élevèrent au XVIème siècle contre les abus du catholicisme romain et de la papauté. La perception du protestantisme en Belgique en cette fin de XXème siècle est influencée par son caractère minoritaire et pluriel. Les protestants se vivent et sont perçus en réaction à une Eglise catholique dominante. Autres traits importants : l'universalité de leur foi alliée à l'individualité de la pratique, qui a induit une pluralité d'Eglises. La première partie de ce Courrier hebdomadaire est consacrée à une brève histoire du protestantisme, sur le territoire de l'actuelle Belgique, de la Réforme au processus en cours de fédération d'Eglises. Cette partie historique situe la manière dont les protestants se réfèrent à leur histoire, et trace les éléments constitutifs de leur identité. La deuxième partie présente – en respectant leur terminologie – les sources, les principes et les valeurs du protestantisme. Sont successivement abordés la place de la Bible, la théologie, la foi, le culte, les sacrements et l'éthique protestants. Les options et opinions des deux principaux courants du protestantisme – le courant réformé et le courant évangélique – sont ainsi explicitées. De même, sont esquissées les pratiques et les tensions qui traversent ces Eglises. L'organisation du protestantisme est différente de celle de l'Eglise catholique. Aucun engagement social ou autre, individuel ou paroissial, ne lie entre elles l'ensemble des Eglises protestantes. Il n'empêche qu'il y a des organisations protestantes, Eglises et institutions à publics particuliers ou à buts déterminés (oecuménisme, ...). C'est à la description de ces organisations qu'est consacrée la troisième partie de ce Courrier hebdomadaire. Une large place est réservée à l'Eglise protestante unie de Belgique et aux Eglises évangéliques. La partie conclusive s'inscrit plus directement dans l'approche du CRISP en matière de décision politique et d'analyse de groupes acteurs. La question de savoir s'il existe un 'monde' protestant y est notamment abordée.Ce numéro du Courrier hebdomadaire a été rédigé par un ensemble de personnes issues essentiellement du courant protestant réformé, sous la coordination de Michel Dandoy : Martin Beukenhorst
BIRMELE André et LIENHARD Marc, “La Foi des Eglises Luthériennes. Confessions et Catéchismes », éd. du Cerf / Labor & Fides, 2003, 608p.
Pour les Églises luthériennes, le seul fondement doctrinal de l’identité chrétienne est l’Évangile attesté dans l’Écriture sainte. Les confessions de foi ou écrits symboliques rendent compte de l’interprétation du témoignage biblique qui a autorité dans cette tradition chrétienne. En tant que tels, ils représentent la référence doctrinale qui lie entre elles tant les communautés locales que les Églises régionales chrétiennes. C’est sur la base de ces textes que les pasteurs luthériens s’engagent lors de leur ordination. La présente édition propose, pour la première fois en langue française, l’ensemble de ces textes de référence. Elle reprend l’ordre proposé par la version originale allemande et latine de 1580 : les trois confessions de foi de l’Église ancienne (symbole apostolique, de Nicée Constantinople et d’Athanase) — la Confession d’Augsbourg et son Apologie (1530-1531) — les articles de Smalkalde (1537) — le traité sur le pouvoir et la primauté du pape (1537) — les petit et grand catéchismes de Luther (1529) — la formule de Concorde (1577). Une introduction historique replace chaque document dans son contexte et un répertoire détaillé facilite l’usage de ces textes. Si ces confessions de foi concernent environ 80 millions de fidèles luthériens dans le monde, cette édition s’adresse aussi à toutes les traditions chrétiennes, partenaires du dialogue œcuménique.
GIVENS Terry L., “People of Paradox: A History of Mormon Culture”, éd. Oup USA, 2012, 464p.
In People of Paradox, Terryl Givens traces the rise and development of Mormon culture from the days of Joseph Smith in upstate New York, through Brigham Young's founding of the Territory of Deseret on the shores of Great Salt Lake, to the spread of the Latter-Day Saints around the globe. Throughout the last century and a half, Givens notes, distinctive traditions have emerged among the Latter-Day Saints, shaped by dynamic tensions--or paradoxes--that give Mormon cultural expression much of its vitality. Here is a religion shaped by a rigid authoritarian hierarchy and radical individualism; by prophetic certainty and a celebration of learning and intellectual investigation; by existence in exile and a yearning for integration and acceptance by the larger world. Givens divides Mormon history into two periods, separated by the renunciation of polygamy in 1890. In each, he explores the life of the mind, the emphasis on education, the importance of architecture and urban planning (so apparent in Salt Lake City and Mormon temples around the world), and Mormon accomplishments in music and dance, theater, film, literature, and the visual arts. He situates such cultural practices in the context of the society of the larger nation and, in more recent years, the world. Today, he observes, only fourteen percent of Mormon believers live in the United States. Mormonism has never been more prominent in public life. But there is a rich inner life beneath the public surface, one deftly captured in this sympathetic, nuanced account by a leading authority on Mormon history and thought.
BOISSON D., « Consciences en liberté ? Itinéraires d’ecclésiastiques convertis au Protestantisme (1631-1760) », éd. H. Champion, 2009, 784p.
La conversion en tant que changement de confession, est une donnée essentielle des relations entre le catholicisme et le protestantisme : chaque conversion est ressentie comme une victoire pour le camp qui accueille le nouveau converti et une défaite pour l'autre. Entre 1630 et 1760, près de quatre cent cinquante ecclésiastiques ayant abjuré ont été recensés.
« L'histoire de toute ma vie. Autobiographie d’un potier d’étain calviniste au XVIIe s. Traduction de l'allemand par Monique Debus Kehr. Préface de Jacques Revel », éd. H. Champion, 2010, 256p.
Né à Obernai (Alsace), en 1596, dans une famille d`artisans, Augustin Güntzer est éduqué dans la confession calviniste. Pendant quatre ans, il parcourt l`Allemagne et l`Italie, poussant jusqu’à Sienne et Rome où il découvre les mœurs des "papistes". Un second voyage d`un an et demi le conduit en Lettonie, au Danemark, en Angleterre et en France. La guerre de Trente Ans fait rage. Il se réfugie à Bâle, où il écrit l`histoire de sa vie, proclamant son indéfectible croyance.
« Correspondance inédite de Jules Verne et de Pierre-Jules Hetzel Tome 1 : 1863-1886 ; TOME 2 : 1875-1878. Etablie par O.Dumas, P.Gondolo della Riva et V.Dehs », éd. Champion / Slatkine, 2001
Les verniens sont partagés sur le rôle positif ou négatif de leurs relations : sans Hetzel, Verne n'existerait pas ; sans Verne, Hetzel serait oublié et n'aurait pas autant enrichi sa librairie. La teneur de la correspondance inédite, échangée entre l'écrivain et l'éditeur, permet d'apprécier leurs rapports ambivalents. Désormais, les biographes citeront des opinions vraiment exprimées. Aujourd'hui, environ 250 lettres d'Hetzel à Verne se trouvent dans la collection de Piero Gondolo della Riva qui nous les a confiées pour cette publication. Les 430 lettres de Verne à Hetzel, plus quelques lettres d'Hetzel à Verne, appartiennent à la Bibliothèque Nationale de France et paraissent avec son autorisation. En raison de l'importance de cette correspondance inédite, poursuivie de 1863 à 1886, sa publication est prévue en trois volumes. Le premier couvre la période 1863-1874 (cette dernière année inclue).
MENTZER RAYMOND A., « La construction de l’identité réformée au XVIe et XVIIe s. Le rôle des consistoires », éd. H. Champion, 2006, 320p.
Aux XVIe et XVIIe siècles, il existe dans chacune des Églises réformées de France un Consistoire, formé par des Anciens et des Diacres et présidé par le Pasteur. Les articles réunis dans ce volume sont le fruit de l'étude des Registres où se lit la trace des réunions hebdomadaires de ces conseils, Registres qui souvent n'avaient plus été ouverts depuis longtemps. Les Consistoires organisaient et dirigeaient la vie des Églises locales et préparaient les sessions synodales dont ils mettaient ensuite en œuvre les décisions. L'administration ecclésiastique, l'édification spirituelle, l'assistance sociale et une certaine forme de contrôle moral relèvent de leurs compétences. L'étude des Consistoires révèle donc bien des traits de la culture des Réformés. Elle apporte des réponses à des questions majeures : Quel fut l'impact de la Réforme au niveau local ? Comment les Consistoires contribuèrent-ils à sa réception ? Comment leurs décisions furent-elles reçues par des fidèles, illettrés pour la plupart ? Qu'en est-il de la coexistence avec les catholiques ? Ces articles éclairent d'un jour nouveau l'histoire des Protestants de France, en même temps qu'ils invitent à des études comparées et des recherches d'anthropologie historique.
ZUBER Valentine, « Les conflits de la tolérance. Michel Servet entre mémoire et histoire », éd. H. Champion, 2004, 656p.
Michel Servet, médecin, géographe, bibliste et théologien est né en 1509 ou 1511 près de Saragosse en Espagne. Il aurait découvert, avant William Harvey, la petite circulation du sang. Dans plusieurs traités en latin, il a développé des idées qui ont été considérées à son époque comme très suspectes d'un point de vue théologique. Elles ont fait de lui un homme traqué. Après son arrestation à Vienne puis, après son évasion, à Genève, il a été doublement condamné à mort pour hérésie, à la fois par l'Inquisition catholique et par le magistrat genevois. Sa vie s'est prématurément achevée sur le bûcher en 1553. Les réactions à son exécution (dont la première émane de son contemporain l'humaniste Sébastien Castellion) ont inauguré un nouveau courant de pensée européen, celui de la tolérance religieuse. C'est ce qui a fait de Michel Servet l'une des victimes les plus emblématiques de l'intolérance religieuse universellement dénoncée en Europe, en particulier depuis le siècle des Lumières. Le souvenir de Michel Servet a été particulièrement sollicité au cours des luttes religieuses du XIXe et du XXe siècles qui ont marqué l'avènement difficile de la sécularisation européenne. Contrairement à d'autres victimes célèbres de l'histoire, comme Étienne Dolet ou le chevalier de La Barre, la mémoire de Michel Servet a été revendiquée par plusieurs courants de pensée concurrents d'un point de vue politique et religieux. Il est devenu tour à tour le héros des chrétiens libéraux, des anticléricaux, des nationalistes, des républicains, voir même des résistants… Les ouvrages, les hommages et les monuments en mémoire de Michel Servet et pour la tolérance, cette valeur montante de la modernité, se sont multipliés dans un climat passionnel tout au long de cette période. C'est l'histoire de ces conflits entre la mémoire et l'histoire, ces " conflits de la tolérance " analysés à travers la postérité contrastée de Michel Servet, qui est ici savamment illustrée.
SCHEIDECKER Marc, GAYOT Gérard, « Les Protestants de Sedan au XVIIIe s. Le peuple et les manufacturiers », éd. H. Champion, 2003, 304p.
Parce que la principauté de Sedan, alors à majorité huguenote, n'avait été rattachée à la France qu'en 1642, Pierre Bayle, exilé en Hollande après la fermeture de l'Académie protestante en 1681, pensait que la Révocation de l'Edit de Nantes ne la concernait pas. Il se trompait. Démolition des temples, séquestrations d'enfants dans des maisons de correction de la foi et dragonnades ; fuites du royaume, confiscations de biens et conversions forcées ; procès pour "concubinage", surveillance de la vie privée des familles et persécutions des cultes clandestins : les protestants sedanais, qu'ils fussent ouvriers ou grands bourgeois eurent à subir la longue épreuve, douloureuse et humiliante, commune à tous ceux qui refusèrent de prier le Dieu d'une France " tout e catholique ". L'originalité de Sedan tient moins à la résistance d'une minorité qu'à la sociologie et à l'organisation des résistants. Le petit peuple de la ville et des campagnes aurait sans doute capitulé s'il n'avait reçu le soutien des grands manufacturiers de draps religionnaires, peu ou pas convertis, et de plus en plus assurés, à chaque coup gagnant dans les affaires et à chaque distinction reçue du Prince, d'être traités par la Providence en enfants de prédilection. Ils ne sauvèrent peut-être pas la foi de leurs aïeux mais ils prirent ainsi une revanche éclatante sur leurs persécuteurs.
« Le Consistoire de l’Eglise wallonne de Rotterdam, 1681-1706. Édition annotée des Actes et présentation historique par Hubert Bost », éd. H. Champion, 2008, 464p.
L'intérêt pour le consistoire de l'Église wallonne de Rotterdam trouve son origine dans l'étude de la vie de Pierre Bayle et de la réception de son œuvre au Refuge. La brouille entre Jurieu et Bayle, dans les années 1690, naît de divergences philosophiques, éthiques et politiques autour du Commentaire philosophique, puis s'envenime lorsque le pasteur se convainc que Bayle est l'auteur de l'Avis aux réfugiés. Les actes du consistoire de l'Église wallonne de Rotterdam présentent un intérêt qui va au delà de l'étude de cette querelle. L'essor de l'Église wallonne, dû à la persécution religieuse en France et à la révocation de l'édit de Nantes, et les transformations institutionnelles et idéologiques qui l'accompagnent méritent l'attention des historiens
LASSABE-BERNARD Marie-Thérèze, « Les Amish. Etude historique et sociologique », éd. H. Champion, 2009, 432p.
De toutes les communautés religieuses étatsuniennes, sans nul doute les Amish offrent-ils une des versions les plus originales de vie en marge de la société. Issus de la Réforme protestante du XVIe siècle, ils sont les descendants directs des Anabaptistes suisses, devenus Mennonites, puis Amish sous l'impulsion de l'évêque Jacob Amman en 1693 à Sainte-Marie-aux-Mines, Alsace. À l'aube du troisième millénaire et à la lisière des mégalopoles, ses 175 000 disciples perpétuent sans grand changement le mode de vie et les règlements ancestraux : discipline et austérité dans la séparation du monde, absence d'électricité, d'automobile, excommunication suivie de l'exclusion sociale, pacifisme et non-résistance, désir d'obéissance littérale à l'enseignement biblique par la recherche des vertus d'humilité, de renoncement, de résignation jusqu'au sacrifice. Leur anachronisme ne les érige pas en vestiges d'une époque révolue, mais en vibrant témoignage d'une réponse différente au problème de la modernité : ils ont choisi que leur passé reste vivant dans le présent, justifiant par la Bible tant leur enseignement moral, social et religieux, que leur retard technologique. Des inévitables compromis avec la nation américaine résulte l'unicité du phénomène sur lequel se divisent admirateurs et détracteurs. Touchant pour les uns à la sainteté, illuminés, parasites sociaux ou oppresseurs pour les autres, les Amish suscitent la curiosité de millions de touristes, de sociologues et d'experts qui se déversent annuellement sur leurs terres en quête d'une réponse à l'énigme, non seulement de leur survivance, mais de leur prospérité.
HENNETON L., « Liberté, inégalité, autorité : politique, société et construction identitaire du Massachusetts au XVIIe s. », éd. H. Champion, 2009, 960p.
Cette étude traite du projet de société puritain dans le Massachusetts du XVIIe siècle et de la peur de sa remise en cause dans la construction des institutions et d'une identité régionale, le tout dans une perspective transatlantique. Il s'agissait d'un projet fortement exclusiviste dans lequel la cohésion de la société dépendait de l'homogénéité de la population. Ce projet de société trouve son origine dans la cosmologie antique et médiévale, passées au travers du prisme des mentalités de l'Angleterre élisabéthaine et plus largement de l'Europe moderne. Outre ces racines, sont étudiées la mise en œuvre de ce projet, les agents de sa mise en œuvre et de sa défense, les contestations civiles, religieuses et identitaires, où émerge la complexité du rapport de colonialité entre les colonies de Nouvelle-Angleterre et la métropole, permettant alors une exploration des spécificités de la "novanglicité" et de l'héritage puritain en Amérique.
JOBLIN Alain, « Les Protestants de la côte au XVIIe s. (Boulonnais, Calaisis). Préface de Didier Poton », éd. H. Champion, 2012, 256p.
Le présent ouvrage retrace l’histoire au XVIIe siècle des deux Églises réformées les plus septentrionales du royaume de France. L’étude commence par rappeler que les terres du Nord (Picardie et anciens Pays-Bas méridionaux) furent très tôt touchées par les idées de Luther et de Calvin. Si, à partir des années 1560, la répression menée par les Espagnols alors installés en Flandre et en Artois éradiqua durablement le protestantisme de ces régions, celui-ci trouva refuge au bord de la « mer Océane » (la Manche). Là, furent dressées les deux Églises réformées de Boulogne-sur-Mer et surtout de Calais et du Calaisis où s’implanta une des plus grosses communautés huguenotes vivant au nord de la Loire. Les protestants boulonnais et surtout calaisiens, majoritairement paysans, firent preuve d’un attachement indéfectible à la foi réformée qui les poussa à émigrer massivement vers l’Angleterre et la Hollande lors de la Révocation de l’Édit de Nantes (1685). L’ouvrage traite de la vie sociale, économique, religieuse et culturelle de ces deux communautés au XVIIe siècle et se termine en posant la question de l`intégration d`une minorité de réfugiés.
MOUTON Jean-Luc, NOUIS Antoine, « Le Guide de l'identité protestante », éd. Ilots de résistance, 2012, 184p.
Le mariage est-il un sacrement chez les protestants ? Marie est-elle pour eux une Sainte ? D'où vient la croix huguenote ? Et les protestants, sont-ils vraiment austères ? Ces questions, nombre de chrétiens se les sont posées, comme autant de protestants. Appartenir ou pas à cette communauté ne signifie pas nécessairement la connaissance de son histoire, de ses codes, et de ses fondements. Pour une grande majorité de nos concitoyens, l'identité protestante se mesure à de partielles et (souvent) fausses images... L'objet de ce guide est de débroussailler l'univers de cette communauté, qui a façonné des pans entiers de l'histoire de notre pays. Adressé aux citoyens curieux de mieux connaître ces chrétiens discrets et actifs, ardents défenseurs de la laïcité et de la liberté de conscience, Le Guide de l'identité protestante s'adresse à tous, initiés ou non aux arcanes de la diversité protestante ; son projet est de faciliter la connaissance, comme d'aider à la transmission. Les lecteurs apprendront la signification de mots-clés essentiels, comme évangéliques, cène ou calvinisme ; ils vérifieront la position des protestants face au divorce ou aux sectes ; ils sauront si la Réforme est à l'origine du capitalisme et découvriront comment, malgré la Saint-Barthélemy et grâce à la Cimade ou au pacifisme, des hommes comme Étienne Farel, Jean-Sébastien Bach, André Chamson ou Abraham Lincoln ont tenté de façonner un monde meilleur, à la hauteur de leur espérance...
FATIO O. (dir), « Confessions et catéchismes de la foi réformée », Labor & Fides, 2005, 376p.
Comprend les grands textes classiques qui ont nourri les Églises de tradition calvinienne : trois anciens Symboles (Symbole des Apôtres, de nicée-Constantinople, d’Athanase), Catéchisme de l’Église de Genève, la Confession de foi des ERF (1559), le catéchisme de Heidelberg, la Confession helvétique postérieure (1566) et les Canons du Synode de Dordrecht.
MOTTU Henri, COTTIN Jérôme, « Confessions de foi réformées contemporaines », Labor & Fides, 2000, 358p.
Cet ouvrage réunit des textes marquants de confessions de foi réformées contemporaines. Comme beaucoup de ces textes n’ont jamais été édités en français, ce livre offre la vision très précieuse des moments où la foi réformée se déclare « en situation », s’inscrivant dans la réalité spirituelle, culturelle ou politique des cinq continents. Ce recueil, dont la majorité des textes sont commentés par ses éditeurs, montre notamment quels sont les sujets sur lesquels les Eglises réformées ont osé des Paroles fortes au cours de ce siècle. On notera une récurrence de thèmes tels la foi dans la Providence de Dieu, le droit à la résistance contre l’Etat injuste, la lecture ouverte des Ecritures, l’éthique et la contribution au mouvement ocuménique. Apparaissent notamment dans ce recueil : La Déclaration de Barmen (1934), la Déclaration de responsabilité de Stuttgart (1945), la Déclaration de foi de l’Eglise Nationale Protestante de Genève (1992), La Vocation de l’Eglise pour la paix en Irlande (1994), Le credo de l’espérance de l’Eglise évangélique vaudoise du Rio de la Plata, Chili (1988), Une Déclaration de foi pour l’Eglise en Afrique du Sud (1973), La Déclaration sur la responsabilité de l’Eglise durant la Seconde Guerre mondiale, Japon (1967), etc.
LEPLAY Michel, « Foi et vie des protestants. Qui sont les protestants ? », DDB, 1996, 181p.
Au XVIe siècle, au sein de l'Église, Luther et Calvin ont protesté au nom de l'Evangile et de la conscience pour une Église profondément renouvelée. Le vaste mouvement de la Réforme a bouleversé le christianisme et a donné naissance aux Eglises protestantes. Avec leurs convictions, leur action et leur organisation, elles constituent une des grandes expressions de l'expérience chrétienne, une réalisation historique de l'Église de Jésus-Christ. Servi par un exceptionnel don de synthèse, Michel Leplay met en lumière les accents forts de la foi protestante. De l'histoire il dégage ses traits dominants. Il identifie les biens propres que le protestantisme apporte à la conscience moderne : un sens de l'Evangile, une spiritualité biblique, un goût de la liberté, une aptitude à la démocratie et à la laïcité, un souci de l'éthique dans l'activité économique et dans la recherche de la justice... Il capte le mouvement de la vie qui s'exprime dans les initiatives ecclésiales ou sociales, et qui prend corps dans un réseau d'organisations, au-delà de l'Europe elle-même. En quelques pages, l'auteur dessine le visage vivant du protestantisme en France. S'en dégagent, en conclusion, les lignes de force qui feront son avenir.
Jean-Arnold de Clermont, « Une voix protestante. Entretiens avec Bernadette Sauvaget », DDB, 2011, 192p.
Par son image moderne et démocratique, le protestantisme continue de fasciner la société française en dépit de sa dimension minoritaire. Par ailleurs, comme il peut en être par ailleurs pour les francs-maçons, le pouvoir supposé de la « haute société protestante » continue de nourrir les fantasmes les plus divers. Mais qu’en est -il en réalité ? Bernadette Sauvaget rencontre ici le pasteur Jean-Arnold de Clermont, qui a été pendant plusieurs années président de la Fédération protestante de France. À partir de son parcours personnel, il revient sur la fameuse question de la HSP et sur la spécificité de la religion réformée. Dans le contexte de laïcité, de présence de multiples traditions religieuses dans la société, avec des relations avec le pouvoir politique qui change, quelle peut être la place originale, la note particulière des protestants sur le sujet ? Avec la vivacité et la liberté de ton qui est la sienne, le pasteur de Clermont donne une vision dynamique d’une des grandes familles d’esprit du christianisme.
HOEKEMA Alle, BLOUGH Neal, JECKER Hanspeter, « Rythmes anabaptistes en Afrique. Histoire générale des mennonites dans le monde : I. L’Afrique ; II. L’Europe », éd. Excelsis, 2012, 312p. + 368p.
I. Découvrez les histoires remarquables vécues par les mennonites d’Afrique, qui sont aujourd’hui plus nombreux que sur tout autre continent! Par leur utilisation créative des ressources locales, les Eglises africianes démontrent que l’oeuvre de Dieu se voit accomplie par la foi et les actes de confiance, plutôt qu’à renfort d’argent. Commençant avec l’ère préchrétienne, ce livre décrit l’impact des missionnaires en Afrique, avec ce qu’ils sont apporté de bon et de moins bon, et dresse les portraits des Eglises actuelles de nombreux pays africains (congo, Ethiopie, Ghana, Kenya, Somalie, Tanzanie, Zambie, Szimbabwe, ...). Les Africians écrivent leur histoire, diverse selon les pays ert les peuples, mais toujours tissées de privations, d’une foi éprouvée par la souffrance, de joie, d’espérance, de chants et de danses.
II. Une grande diversité. Une multitude de langues, de gouvernemeents différents, des hsitoires diférentes. Une population déchirée à maintes reprises entre la volonté d’être fidèle à Dieu et les exigences des Etats. Des guerres dévastatrices. Le révit documenté de ce que les mennonites vécurent, des épreuves qu’il straversèrent, des luttes qu’ils menèrent dans chacun des pays d’Europe, berceau de leur hsitoire, où ils étaient installés (P-B, Allemagne, Suisse, France, ...). Une histoire qui nous mène jusqu’en russie, où nombre d’entre eux émigrèrent, et y connurent des péiriodes mouvementées, et parfois douloureuses. Un souffle et une espérance renouvelées à l’issue de 5 sècles de conflits, de bouleversements, de migrations et de déclin. Une desfription détaillée, réfléchie et captivante de la fidélité de Dieu envers les mennonites d’Europe.
STAVO-DEBAUGE Joan, « Le loup dans la bergerie. Le fondamentalisme chrétien à l’assaut de l’espace public », Labor & Fides, 2012, 184p.
Le loup entre dans la bergerie et nous nous effaçons avec élégance pour le laisser passer. Tel est le diagnostic posé par Joan Stavo-Debauge sur la pénétration pernicieuse du fondamentalisme protestant dans les espaces publiques et académiques, aux USA tout particulièrement. Capables d’imposer à la société un agenda de discussion réactionnaire sur des domaines comme l’écologie, la contraception, le droit du travail ou l’homosexualité, ses leaders et intellectuels instrumentalisent la tolérance garantie à l’expression publique de la diversité des opinions pour occuper le terrain, sans autre compétence que celles prescrites par une lecture littérale de la Bible. Dans cette enquête, l’auteur explique avec moult détails les stratégies adoptées par les milieux fondamentalistes et évangéliques pour vicier la liberté d’opinion au profit de l’avènement d’une authentique théocratie chrétienne. Cette présentation fait froid dans le dos, d’autant qu’une alliance contre-nature s’amorce avec les partisans d’un post-sécularisme, emmenés par le philosophe Jürgen Habermas, dont Stavo-Debauge montre ici l’imprudence et déconstruit les arguments.
BARLOW M., « Le Bonheur d'être protestant », éd. Olivetan, 2013, 144p.
Au printemps de ma 70e année, un coup de colère salvateur m’a amené à dire Non à l’Église qui était la mienne depuis mon baptême. Non, décidément, ce n’était plus possible… Dans cette Église-là, j’étouffais… Tout un été, j'ai pris le temps de la réflexion et de la prière et la décision s'est formée peu à peu d'elle-même, comme un fruit mûr qui tombe de la branche : devenir protestant ! Pourtant, le Concile de mes vingt ans avait vraiment représenté pour moi le « printemps de l’Église », en même temps que celui de ma foi chrétienne : oui, finalement, il devenait possible d’être chrétien au sein de l’Église romaine. Mais les reculades de ces dernières décennies ont fini par avoir raison de mon espérance : je ne pouvais plus faire semblant d’être catholique. Je suis allé frapper à la porte d’une paroisse réformée… Une autre histoire commençait. Je n’écris pas un livre contre qui que ce soit. Mon but n'est pas de détruire, de critiquer, de honnir. Ce qui m'importe aujourd'hui, … c’est l'épanouissement de la foi que j'ai trouvé au sein du protestantisme !
BRADFORD William, « L'histoire de la colonie de Plymouth. Chronique du Nouveau Monde », Labor & Fides, 2004, 405p.
Les persécutions religieuses au 17è siècle en Europe poussent hommes et femmes à fuir et à trouver de nouvelles terres d'asile. Williamd Bradford rédige à partir de 1630 son épopée et évoque alors sa pratique religieuse puritaine. des Pères Pèlerins en Amérique. Son récit couvre la période 1606-1646. Lauric Henneton a dirigé la traduction et l'édition critique de ce texte anglais et en propose une édition critique. Bernard Cottret a rédigé la préface.
« La planète des chrétiens » dans « Le monde des religions », Hors série, 2013, 100p.
Catholiques, orthodoxes, protestants : aujourd’hui, les chrétiens sont plus de deux milliards dans le monde. Contrairement aux idées reçues, ils sont en constante progression même si leur répartition géographique est en pleine mutation. Si l’Évangile les réunit tous dans le Christ, quelles différences de dogmes, de croyances et de pratiques existe-t-il entre ces différentes communautés ? Ce nouveau hors-série du Monde des Religions dresse un panorama des communautés chrétiennes dans le monde, avec leur singularité et ce qui les rassemble, atlas à l’appui.
CRETE Liliane, « Les Puritains. Quel héritage aujourd'hui », éd. Olivetan, 2012, 130p.
En France, le terme puritain est employé régulièrement pour dénigrer tout ce qui est anglo-saxon, anglophone ou américain. Au début du XXe siècle aussi, il était de bon ton d’associer le puritanisme à tout ce qui n’allait pas en Amérique. Les Français ont suivi le mouvement en confondant le puritain d’hier avec le capitaliste avide et le moraliste évangélique d’aujourd’hui. Mais qui connaît la véritable identité des puritains ? Hérauts de la démocratie ? Rabat-joie ? Assoiffés de vérité évangélique ? Un modèle social voué au seul travail, bannissant les plaisirs, accompagné d’un projet politique théocratique ? L’auteur qui a lu de nombreux traités, sermons et témoignages, nous donne une autre image du puritanisme « une « religion du cœur, ou du moins une religion qui s’adresse au cœur ». Les valeurs qui ont animé les Pères fondateurs n’ont pas toutes disparu et l’observateur vigilant les retrouve dans l’Amérique d’aujourd’hui. Le puritanisme est fortement marqué par son époque. Parce que les puritains se sont assigné la tâche de purifier non seulement l’Eglise, mais tous les rouages de la société, ce livre les présente dans l’Histoire. C’est seulement en les replaçant dans le temps et l’espace qui furent les leurs, que l’on peut comprendre leur mentalité, leur comportement et leurs motivations. Ce livre repose aussi en notre siècle les questions des exigences morales en politique et en économie, de la vie commune, politique et sociale, et du culte à rendre à Dieu.
STOLZ J., e.a., « Le phénomène évangélique. Analyse d'un milieu compétitif », Labor & Fides, 2013, 344p.
Comment expliquer la croissance des mouvements évangéliques en Occident alors que le christianisme traditionnel est en constante perte de vitesse ? A partir du contexte suisse, où les évangéliques ont triplé en trente ans pour représenter désormais 2 à 3 % de la population, quatre chercheurs ont mené l’enquête afin de répondre à cette énigme. Sur la base de plus de mille questionnaires et de près d’une centaine d’entretiens qualitatifs, trois grandes orientations sont identifiées au sein du milieu évangélique : les conservateurs, les classiques et les charismatiques. Partageant de mêmes conceptions sur l’inspiration divine de la Bible, la conversion individuelle, la centralité de Jésus-Christ et l’évangélisation, ces courants se différencient principalement quant à leur rapport à la société – ouverture ou retrait – et à leur degré d’adhésion à la ferveur « charismatique ». Tout indique que le succès actuel des évangéliques repose avant tout sur leur capacité à maintenir une identité forte en se protégeant des influences de nos sociétés contemporaines tout en proposant différents biens concurrentiels (spirituels, relationnels, vacances, loisirs, etc.) avec d’autres offres séculières. Contrairement à d’autres Eglises protestantes et catholiques, l’évangélisme apparaît dès lors comme un « milieu socioreligieux » particulièrement compétitif lui permettant de résister et de se reproduire dans nos contextes sécularisés. Jörg Stolz, professeur de sociologie des religions, Olivier Favre, docteur en sciences sociales et pasteur d’une Eglise évangélique, Caroline Gachet, doctorante FNS et Emmanuelle Buchard, assistante diplômée, sont chercheurs à l’Observatoire des religions en Suisse (ORS), à l’Université de Lausanne.
Dominique Kounkou, « RÉVEIL DU RELIGIEUX. Eveil de la société », L’Harmattan, 2013, 282p.
Quand Max Weber parle de l'éthique protestante du capitalisme, il traduit avec ses mots de sociologue comment le réveil religieux des sectes baptistes a donné naissance à une société planétaire de la confiance capable de faire naître la prospérité des peuples. Aujourd'hui, ce livre veut démontrer que, sous la cendre des sectes que partout l'on stigmatise, brûle le feu du réveil religieux qui précède l'aurore d'une société de l'éthique et de la confiance.
Linda Caille, « Soldats de Jésus », éd. Fayard, 2013, 224p.
Depuis 1950, les effectifs des chrétiens évangéliques sont passés en France de 50 000 à 500 000 fidèles. Tous les dix jours, une nouvelle Église évangélique est créée. Comment expliquer un tel succès ? Les évangéliques, dont la moitié ont moins de 35 ans, sont-ils l’avenir de la foi chrétienne dans l’Hexagone ? Pour tenter de comprendre, Linda Caille est partie à la rencontre de ces citoyens qui, depuis le XVIe siècle, se disent évangéliques avant d’être français. Pendant cinq ans, dans les petites communautés comme dans les « megachurches », elle a partagé la vie de ces étranges missionnaires : Nicole, la chef d’entreprise, qui prie dans les rues de sa ville pour faire reculer les « forces des ténèbres » ; Shora Kuetu, le prédicateur, qui se bat contre le Malin avec des méthodes guerrières dans les banlieues ultra-violentes où la foi évangélique est en concurrence avec l’islam ; Marco Ceara, le « footballeur de Dieu », qui a offert une bible à Nicolas Sarkozy… Donnant pour la première fois la parole à des jeunes militants qui évoquent leur sexualité, à des déçus qui reconnaissent avoir été piégés, mais aussi à des dirigeants évangéliques pour percer à jour leur stratégie de conquête, Linda Caille nous propose une plongée saisissante dans un monde inconnu.
Bastian Jean-Pierre, « Le Protestantisme en Amérique latine. Une approche socio-historique », éd. Labor & Fides, 1994, 324p.
Pour la première fois depuis la colonisation espagnole, l’Eglise catholique est en passe de perdre le monopole religieux sur le continent latino-américain. Dans une étude magistrale, Jean-Pierre Bastian évoque l’histoire de ce bouleversement depuis le XVIe siècle jusqu’à ses plus récents développements. Loin d’incarner la poussée de l’Amérique du nord dans les affaires du sud, le protestantisme d’Amérique latine comporte aujourd’hui des traits originaux qui ne sont pas sans se démarquer de la tradition réformée libérale et démocratique.
Patrick-Dominique Linck, « Histoire religieuse de la Suède (1520-1930) », éd. du Cerf, 2013, 496p.
L’histoire de la Suède est assez peu connue du public francophone. Son histoire religieuse est, quant à elle, totalement ignorée. L’ouvrage de Patrick-Dominique Linck en offre une rétrospective historico-religieuse, depuis la Réforme luthérienne jusqu’au début du XXe siècle, mettant en valeur différents aspects théologiques, spirituels, littéraires, politiques, économiques et sociaux. Après avoir traité de l’implantation et de la consolidation de la Réforme avec la dynastie Vasa, l’auteur s’intéresse aux différents courants spirituels réformés des XVIe et XVIIe siècles, ainsi qu’à l’arrivée des frères moraves en Suède et au développement du piétisme au XVIIe siècle. Les XIXe et XXe siècles sont marqués par un renouveau des mouvements du Réveil et par l’installation des Églises libres étrangères (méthodistes, baptistes, adventistes, pentecôtistes...), sans compter la fondation d’Églises libres spécifiquement suédoises. L’Église d’État doit alors faire face à ce foisonnement qui se multipliera jusque dans les années 1930.
ENCREVÉ André, L’expérience et la foi. Pensée et vie religieuse des huguenots au xixe siècle, Labor et Fides, coll. Histoire et Société, 2001, 423 p.
Le XIXe siècle est une période marquante pour la théologie chrétienne et notamment protestante. L’urbanisation, la révolution industrielle et le progrès des connaissances scientifiques défient en effet des conceptions religieuses héritées d’une histoire antérieure qui n’a jamais connu d’accélérations aussi brutales qu’au XIXe siècle. Cet ouvrage étudie les mutations que le protestantisme français a connues au cours de cette période si mouvementée. Fondamentalement, comment pouvait-on rester chrétien dans un monde changeant aussi rapidement ? Pour les protestants français, un grand travail sur la doctrine s’est réalisé à cette époque sous l’influence marquante de l’Allemagne et au gré des débats très aigus entre traditionalistes et libéraux.
COX Harvey, « Le retour de Dieu : Voyage en pays pentecôtiste », éd. DDB, 1995, 296p.
Avec son maître-livre La cité séculière, publié en 1968, le théologien nord-américain Harvey Cox s'est imposé comme l'un des grands théoriciens de la sécularisation des sociétés contemporaines. Trente ans après, il revient dans Retour de Dieu sur cette intuition initiale et remet fortement en question le caractère prétendument inéluctable du mouvement de sécularisation. Car plus que l'avènement d'un monde sécularisé, force est de constater aujourd'hui la force d'un renouveau religieux omniprésent, envisagé ici à travers le prisme du pentecôtisme dont Harvey Cox a pu mesurer l'originalité. Dans ce vaste livre-enquête qui nous emmène des Etats-Unis à la Corée, de l'Amérique latine à l'Europe, l'auteur nous fait découvrir l'émergence d'une nouvelle sensibilité religieuse, plus individuelle et moins institutionnelle, plus sensible et moins dogmatique. Dans un propos très personnel qui mêle à la fois l'observation de terrain et l'analyse rigoureuse, la sympathie chaleureuse et la distance critique, il jette un regard nouveau sur l'un des phénomènes les plus inattendus de cette fin de siècle : le retour de Dieu.