méthodologie de la CRP

Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire

 

Formations 2012-2013

Par la Fédération Wallonie -Bruxelles :

  1. -Session européenne de formation à l’animation de CRP (juillet 2013) : initiation (méthode et pratique)

- VIIe Symposium international d’animateurs de CRP à Vecmont (juillet 2013) : thème « l’identité »


Par l’IPP d’O. Brenifier : formation à distance (contact)

Par le CAF :

Par l’IFC



SASSEVILLE Michel, GAGNON Mathieu, “Penser ensemble à l’école”, PU Laval, 2007, 252p.

La première partie de ce livre donne l’occasion de comprendre différents aspects de la pratique de la philosophie avec les enfants. Alliant des considérations historiques touchant la naissance de cette discipline à celles, plus philosophiques, permettant de saisir les liens entre la prévention de la violence, la recherche éthique, l’éducation du citoyen et la pratique de la philosophie à l’école, ces différents sujets permettent de voir que la pratique de la philosophie avec les enfants est une activité aux multiples contours contribuant, notamment, à l’enrichissement de l’expérience à l’école. La seconde partie permet de découvrir une série d’éléments – actes de la pensée, habiletés cognitives, conduites sociales, conduites pédagogiques – susceptibles d’être entrevus au moment d’observer des personnes engagées dans la création d’une communauté de recherche philosophique. La connaissance de ces éléments permettra au lecteur d’examiner des pratiques philosophiques d’un groupe d’enfants, et de se munir sur le plan réflexif des divers outils qui composent la pensée humaine. Ce livre est utile à tous ceux et celles qui font ou désirent faire de la philosophie avec les enfants. Il donne la possibilité d’enrichir sa compréhension des différents aspects concrets entourant cette activité, que celle-ci se réalise en classe, à la maison, au camp de vacances ou en tout autre endroit accueillant la création d’une communauté de recherche philosophique.

Table des matières :

INTRODUCTION
I- TOUR D'HORIZON DE LA PHILOSOPHIE POUR LES ENFANTS 1. La philosophie et les enfants 2. L’observation d’une communauté de recherche 3. Penser par soi-même et auto-correction 4. Les premiers moments d’une communauté de recherche 5. Prendre la parole 6. Les rôles de l’animateur 7. L’acte de raisonner 8. L’acte de rechercher 9. L’acte de définir 10. La prévention de la violence 11. La recherche éthique 12. Une éducation du citoyen 13. L’enrichissement de l’expérience

II- ÉLÉMENTS OBSERVABLES DANS UNE COMMUNAUTÉ DE RECHERCHE PHILOSOPHIQUE EN ACTION

II-1 Les conduites des enfants

Accepter une critique raisonnable Alternative Ambiguïté Analogie Angles différents Aspects philosophiques d’un problème Auto-correction Catégoriser Cause et effet Chercher Chercher un exemple et un contre-exemple Clarifier Classifier Collaboration Comparer Complexifier Conséquences Contextualiser Contredire Contre-exemple et exemple Conversion Critère Degré / nature Définir Distinguer Diversité Doute Écouter Entraide Envers Épistémologie Évaluer une raison Exemple et contre-exemple Hypothèses Imaginer Inclusion / exclusion Interpréter Logique Métacognition Méthodologie Nuancer Pensée créative Pensée critique Préjugé Présupposé Problématiser Questions Question morale Questionner outils Raison Raisonnement hypothétique Sens du vécuSe rappelerTraduire

II-2 Les conduites des animateurs

Aider à définir Aider dialogue Aider points de vue Aider raison Coopération élèves-enseignant Demander des exemples Éliminer questions Manipuler Moraliser Outils Plan du guide Poser des questions Reformuler Renforcement Trop parler

CONCLUSION : Et puis après ?

1. La classification versus l’organisation 2. La complexité interne versus la complexité contextuelle 3. La linéarité versus l’« itérativité » Schémas des différentes habiletés et attitudes identifiées dans une communauté de recherche philosophique en action L’acte de raisonner L’acte de rechercher L’acte d’organiser l’information


GAGNON Matthieu, « Guide pratique pour l'animation d'une communauté de recherche philosophique », PU Laval, 2005, 112p.


Ce guide pratique est un outil pédagogique destiné à tous ceux et celles qui désirent travailler en communauté de recherche philosophique, peu importe le contexte. S’adressant à des personnes initiées à la démarche Philosophie pour les enfants (Matthew Lipman), il est construit autour de questions générales d’animation. Ces questions, présentées sous forme générique, sont reliées à la fois à des avenues de recherche en philosophie (épistémologie, éthique, esthétique, métaphysique et logique) et à plusieurs habiletés de pensée constitutives d’une pratique critique. La lecture de cet ouvrage permet de mieux comprendre ce qui est en jeu dans une recherche philosophique, tout en ayant accès à des outils d’animation et de recherche qui peuvent être mobilisés à l’intérieur d’une grande variété de sujets de réflexion et de contextes.


GIRARD Charles, et LE GOFF Alice, « La Démocratie délibérative. Anthologie de textes fondamentaux », éd. Hermann, 2010, 550p. (L'Avocat du diable)


À quelles conditions une décision politique est-elle légitime en démocratie ? Certains philosophes contemporains affirment que seule une délibération publique et libre entre des citoyens égaux peut constituer le fondement de la légitimité politique dans nos sociétés contemporaines, complexes et pluralistes. C’est au terme d’un échange libre et argumenté de raisons et d’opinions que les citoyens peuvent se prononcer sur l’autorisation de la culture des OGM, choisir un système de retraite, trancher entre des dispositifs fiscaux, ou légaliser l’adoption homoparentale. Mais pourquoi et comment réaliser un tel idéal de gouvernement dans nos démocraties représentatives ? Développée dans les années 1980 en Europe et en Amérique, la « démocratie délibérative » s’est depuis imposée comme l’un des paradigmes dominants de la pensée politique contemporaine. Ce recueil propose une introduction à ce courant théorique et réunit des textes fondamentaux, presque tous inédits en français, écrits par ses principaux acteurs. AVEC LES TEXTES DE : Bruce Ackerman, James Bohman, Simone Chambers, Joshua Cohen, Maeve Cooke, Jon Elster, James Fishki, Jürgen Habermas, Cass Sunstein, Iris Marion Young.




SASSEVILLE M. et GAGNON M., « La communauté de recherche philosophique. Applications et enjeux », Québec, PU Laval, 2011, 348p. (Dialoguer)


Ce livre présente, dans un premier temps, quelques-unes des applications de la communauté de recherche philosophique (CRP) dans des contextes différents de celui qu’avait imaginé M. Lipman, créateur du programme Philosophie pour les enfants, à la fin des années 1960. Ces applications sont l’œuvre de 24 créateurs soucieux d’utiliser la CRP de manière novatrice en étant guidés par les particularités contextuelles avec lesquelles ils devaient composer. Il y est notamment question de l’utilisation de la CRP en milieu carcéral, dans la formation à distance, dans la formation des maîtres, en alphabétisation populaire, en maison de retraite, dans l’enseignement religieux et l’éducation éthique… Dans un deuxième temps, quelques enjeux de la CRP sont examinés : son éventuelle utilisation dans le programme d’éthique et culture religieuse au Québec, les rapports entre la CRP et l’éveil à la dignité humaine, la promotion de la santé, l’éducation du citoyen, la CRP et le développement de la pensée critique des adolescents, l’apprentissage du jugement et la dimension esthétique de la CRP. Chaque chapitre pose une série de questions touchant les fondements de la CRP. Ce livre devrait amener le lecteur à entrevoir l’énorme potentiel de la CRP, à l’intérieur d’une grande variété de contextes. De plus, le caractère émergent de ces applications pave la voie à un large éventail de projets de recherche impliquant non seulement des philosophes, mais aussi des psychologues, des pédagogues, des sociologues, des intervenants en milieu communautaire, des linguistes, des artistes, des littéraires, des scientifiques… Autant de perspectives nouvelles qui, au demeurant, s’inscrivent tout à fait dans les axes de la CRP : rencontre de la diversité, questionnement, recherche, collaboration…


MARSOLLIER Christophe (dir), « LA PHILOSOPHIE À L'ÉCOLE. Pour apprendre à vivre ensemble », L’Harmattan, 2011, 246p.


Comment la philosophie à l'Ecole peut-elle contribuer à l'éducation des élèves au vivre-ensemble ? Voici les analyses d'expérimentations et les conceptions innovantes d'une équipe d'enseignants engagés dans un groupe de recherche-action et dans la formation des maîtres. Chacun des auteurs propose une approche didactique originale des débats philosophiques dans le but de favoriser la construction de conduites citoyennes.

CHATAIN J., PETTIER J-Ch, « Textes et débats à visée philosophique. Au cycle 3, au collège (en SEGPA et ... ailleurs) », éd. CRDP / SCEREN, 2005, 214p.


Deux professeurs de philosophie fournissent ici aux enseignants de cycle 3 et de collège les matériaux philosophiques et pédagogiques nécessaires pour rebondir sur des remarques d'élèves. Développer les capacités de réflexion des élèves et leur autonomie de jugement, tel est l'objectif de ce livre. Choix de propos entendus, de notions et de textes philosophiques, repères pour lire les extraits et organiser le débat « fiches-élève »... une panoplie immédiatement utile pour apprendre à penser.



TOZZI Michel (dir), « Apprendre à philosopher par la discussion. Pourquoi ? comment ? », éd. de Boeck, 2007, 200p.


Cet ouvrage pose la question de l'apprentissage par les enfants et les adolescents, plus généralement par les adultes, d'une réflexion visant à " penser par soi-même ". L'originalité de l'ouvrage est double : montrer que c'est possible et même souhaitable avec des enfants et des adolescents, pour " grandir en humanité " en tant qu'homme, et éduquer les élèves à une " citoyenneté réflexive" ; développer l'idée que cet entraînement à une pensée rigoureuse peut se faire par la discussion, et pas forcément par des cours, l'étude de grands textes ou la rédaction de dissertations, dès lors que l'on constitue le groupe-classe en " communauté de recherche " (Lipman), avec une " éthique discussionnelle " (Habermas), et que l'animateur fasse preuve de vigilance intellectuelle pour garantir une " visée philosophique " des échanges. Ce livre s'adresse à ceux qui s'intéressent à l'enfance, éducateurs, enseignants, parents, puisqu'il explore les possibilités de réflexion de jeunes élèves, enfants, adolescents. Mais aussi ceux qui s'intéressent à la philosophie, et à l'apprentissage du philosopher ainsi qu'à la discussion, puisqu'il présente celle-ci comme une des modalités de l'apprentissage.



LELEUX Cl. (dir), « La philosophie pour enfants. Le modèle de Matthew Lipman en discussion », éd. De Boeck, 2005, 259p.


Les enfants peuvent apprendre à penser et "conceptualiser" s'ils sont mis dès leur plus jeune âge en situation de réfléchir et discuter des questions philosophiques. Matthew Lipman a développé une méthodologie, la "philosophie pour enfants ", qui a fait ses preuves dans le monde entier. Cet ouvrage, qui s'ouvre par un texte de Matthew Lipman, a pour objectif de confronter le modèle lipmanien à d'autres points de vue pour en dégager les points forts, tout en l'enrichissant de la recherche actuelle en pédagogie menée par des auteurs aussi différents que Marie-France Daniel (la philosophie pour enfants comme prévention de la violence), Jacques Lévine (les ateliers philo. en classes préscolaires), Michel Tozzi (la discussion à visée philosophique) et Britt-Mari Barth (stratégie modélisée pour apprendre à conceptualiser), etc. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants et étudiants des IUFM et Hautes Écoles. Il intéressera également les chercheurs et étudiants en Sciences de l'éducation, de même que les étudiants en Philosophie. Il est destiné, plus largement, à toute personne amenée à travailler avec des enfants et à expérimenter de nouvelles formes d'apprentissage et à stimuler l'esprit critique et la réflexion.


DANIEL M-F, « La Philosophie et les enfants. Les Modèles de Lipman et de Dewey », éd. De Boeck / Belin, 1996, 326p.



GALICHET Fr., « Pratiquer la philosophie à l’école : 15 débats », éd. Nathan, 2004, 112p.


Une demi-heure de débat hebdomadaire est aujourd'hui inscrite au programme des cycles 2 et 3. Pour autant, on peut ressentir une certaine retenue, voire une véritable appréhension à pratiquer la philosophie en classe. Cet ouvrage répond à ce souci en rendant la philosophie accessible, sans simplification excessive, ni propos convenus. Partant de quinze questions simples (Est-ce que tout le monde est pareil ? Qu'est-ce qu'un ami ? Qu'est-ce qui est juste ? etc.), au plus près des préoccupations des enfants, et se fondant sur des expériences menées dans plusieurs classes, l'auteur donne aux enseignants les moyens de mener une véritable réflexion analytique en dépassant les idées reçues et en approfondissant les propos des enfants. Chaque fiche est construite sur un modèle rigoureux après une introduction qui vise à démontrer ce qui fait débat dans le sujet proposé, celui-ci est posé sous formes de questions claires et précises afin de permettre aux enfants de se familiariser avec lui. L'auteur présente ensuite le déroulement d'un atelier type. Des extraits de textes ou des illustrations permettent enfin de prolonger chaque question en l'approfondissant éventuellement en fonction de l'intérêt et/ou du niveau des élèves.


THARRAULT Th., « Pratiquer le "débat-philo" à l'école », éd. Retz, 2007, 199p.

Doit-on toujours obéir ? Peut-on ne jamais mentir ? Peut-on toujours faire le bien ? A quoi sert l'art ? Qu'est-ce que le bonheur ? A toutes ces questions, chacun a ses réponses personnelles, et l'école n'a pas vocation à y apporter une réponse certaine. Mais, par l'éducation au débat, et plus particulièrement au débat réflexif à visée philosophique, elle peut aider l'enfant à " penser par lui-même ", c'est-à-dire à verbaliser et conceptualiser les grands questionnements de la vie. Dans une perspective de transversalité des disciplines, le débat-philo favorise en outre la maîtrise des langages, la structuration de la pensée individuelle et la construction de la réflexion collective. Il contribue aussi largement à l'éducation à la citoyenneté et développe la socialisation grâce aux échanges au sein du groupe classe et avec l'enseignant. Cet ouvrage propose : des éclairages théoriques sur les enjeux et les spécificités de la philosophie à l'école ; des réponses pratiques aux questions relatives aux acteurs du débat-philo et à son cadre : quel doit être le rôle et la déontologie de l'enseignant ? Comment peut-il guider les élèves tout en les laissant s'exprimer librement ? Faut-il utiliser des supports et lesquels ? des propositions concrètes pour préparer et organiser le débat-philo : fiches par niveau, propositions de rôles pour les élèves, scripts de débats-philo en CM, résumés commentés et analysés, extraits de journal-philo et de cahier-philo authentiques ; en annexes, des reproductions d'œuvres d'art pouvant servir de supports au débat-philo et une fiche d'évaluation et d'auto-évaluation. Ce livre s'adresse aux enseignants des cycles 2 et 3 qui veulent aider leurs élèves à devenir des adultes libres et responsables en exerçant leur raisonnement et leur esprit critique.


« L'éveil de la pensée réflexive à l'école primaire », éd. Hachette / CNDP, 2002

Dans un pays où l'on ne commence officiellement la philosophie qu'en terminale, le développement de pratiques philosophiques à l'école primaire, et dès la maternelle, apparaît comme une révolution ! Un chercheur et des praticiens témoignent ici de cette innovation majeure, située au carrefour de trois préoccupations : La maîtrise de la langue orale, à travers les interactions sociales développées par des discussions philosophiques ; l'éducation à la civilité et à la citoyenneté, par l'éthique discussionnelle instituée par une classe fonctionnant en communauté de recherche ; l'éveil de la pensée réflexive chez l'enfant, appelé à penser par lui-même à travers des exigences de problématisation, de conceptualisation et d'argumentation. Instaurer par des discussions philosophiques en classe un rapport non dogmatique au savoir et un rapport plus coopératif à la loi, c'est ainsi contribuer à (re-)donner du sens à une école à la fois républicaine et démocratique.


LALANNE Anne, « Faire de la philosophie à l'école élémentaire », éd. ESF, 2004


Les questions des enfants, aussi déroutantes soient-elles, sont toujours pertinentes et parfois profondément philosophiques. Cet étonnement spontané face à soi-même, aux autres, au monde constitue en lui-même une quête de sens. N'est-ce pas déjà un acte philosophique ? L'école peut-elle ignorer ces questions sous prétexte qu'elles débordent les contenus disciplinaires ? Ne doit-elle pas justement permettre de donner du sens à toute forme de savoir ?

Vous trouverez dans cet ouvrage des réponses aux questions telles que : " peut-on philosopher sans vocabulaire technique " , " l'enfant est-il assez mûr pour philosopher ", et, à travers l'expérience d'un atelier de philosophie à l'école élémentaire, l'auteur précise aussi à quelles conditions il est possible de philosopher avec les enfants ; dans l'analyse d'une pratique réflexive, elle définit le rôle de l'enseignant, expose les conséquences au niveau scolaire et donne des pistes pour la formation des maîtres : comment mettre en place un atelier, par exemple.  Cet ouvrage permet de comprendre les intérêts et les enjeux de la philosophie à l'école, pour les enfants d'abord, pour l'école ensuite. ATHORBIO: Après des études de philosophie, A. Lalanne choisit d'enseigner dans le 1er degré. II y a cinq ans, elle met en place avec ses élèves de C.P. un atelier de philosophie qui sera suivi par d'autres, balayant toutes les années de l'école élémentaire jusq'au CM2. Professeur d'école et maître-formatrice, A. Lalanne est aujourd'hui formatrice associée à IUFM de Montpellier.



« Les activités à visée philosophique en classe. l'émergence d'un genre ? », Rennes, CRDP de Bretagne, 2003, 176p.


Les expériences de pratiques philosophiques se multiplient en classe, depuis la maternelle jusqu’au lycée professionnel. À la suite d’un premier volume dans cette collection, montrant l’intérêt de ces innovations, celui-ci pose la question de leur institutionnalisation : les activités à visée philosophique, selon la dénomination qui tend à s’imposer, sont-elles un nouveau genre scolaire ? Après une réflexion sur les exigences du philosopher, des enseignants, des formateurs et des chercheurs proposent des dispositifs de débat en classe et s’interrogent sur la spécificité et l’évaluation de ces nouvelles pratiques.



« Apprendre en philosophant », éd. CRDP DE POITOU-CHARENTES, 2006, 112p.


Apprendre en philosophant pose les jalons d'un pari audacieux mais clairvoyant : sortir la philosophie de son carcan élitiste traditionnel pour la faire apprécier au plus grand nombre, de façon originale et abordable. Et si, en effet, la philosophie pratiquée à partir de la maternelle facilitait l'épanouissement personnel et intellectuel ? L'introduction de la philosophie là où elle n'est pas attendue, voilà l'ambition des professionnels, spécialistes ou amateurs de philosophie, qui ont collaboré à cet ouvrage à la demande de Jean-François Chazerans, professeur passionné, praticien en classe et dans la cité, à l'origine de ce livre. S'adressant aux novices dans l'art de philosopher comme aux expérimentés, ce livre, pratique et complet, multiplie les points de vue et les types d'interventions pour s'ancrer dans la réalité de l'espace scolaire : scripts de débats, conseils, analyses de pratiques, témoignages... Les règles et mises en place du débat philosophique, ainsi que son déroulement et ses enjeux de la maternelle à la formation pour adulte sont abordés. Chacun témoigne ici de sa volonté de communiquer, dialoguer et... philosopher avec les élèves pour qu'émerge une parole inédite. Cette forme particulière d'échange fait évoluer la façon même de réfléchir de l'élève, et ainsi sa faculté d'apprendre : l'enseignant a tout à y gagner !




BRENIFIER O., « La pratique de la philosophie à l’école primaire », éd. SEDRAP Education / Alcofribas Nasier, 2007, 255p.


Pour l’auteur, la philo n’est pas une matière spécifique mais un domaine pédagogique. Dans cet ouvrage, des pistes théoriques et pratiques sont proposées aux plus grands, afin de valoriser le questionnement des plus jeunes.

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Daniel FRÉDÉRICK, « Libérer la parole et la créativité. 90 outils d'animation», éd. Lumen Vitae, 1997


Que le lieu d'animation d'une réunion soit l'école, le camp de jeunes ou la paroisse, un même besoin se fait sentir : quel moyens pratiques mettre en oeuvre pour favoriser le cheminement personnel et relationnel des jeunes ou des adultes au sein du groupe? Animer un groupe, c'est acquérir et développer l'art d'y insuffler une âme. Comment tirer le meilleur profit des échanges proposés? Certaines techniques peuvent aider à répondre à cette question, pour autant qu'elles soient le prolongement de l'oreille, des yeux, de la bouche et, avant tout, du coeur. Ce sont des outils de cette veine qui sont ici proposés.


AUBENQUE Pierre, “Problèmes aristotéliciens. Philosophie pratique”, éd. Vrin, « Bibliothèque d’Histoire de la Philosophie », 2011, 264 p.


La philosophie, science de ce qui est, peut-elle aussi prescrire ce qui doit être? Aristote a cherché inlassablement la réponse à cette question. Elle est à trouver à l’intersection de la théorie et de la pratique, qui, chez Aristote, présuppose une autonomie relative de l’une et de l’autre. Dans la deuxième partie de ces Problèmes aristotéliciens, la discussion se concentre sur la notion de communauté. L’homme est un animal communautaire (koinonikon), mais est-il communautaire parce qu’il communique, auquel cas le logos communicationnel serait le fondement des sociétés humaines, ou bien l’homme communique-t-il parce qu’il est d’abord communautaire par nature, ce qui impliquerait un enracinement dans une tradition, la référence à une communauté de valeurs? On essaie de démêler ici les arguments en faveur de l’une et l’autre thèses, qui peuvent servir encore aujourd’hui dans la discussion contemporaine.


VALADIER Paul, « La part des choses. Compromis et intransigeance », DDB, 2010, 216p.


Pourquoi le compromis a-t-il si mauvaise réputation alors que toute vie humaine est une négociation permanente avec principes, normes et valeurs ? Ce livre évoque cette question du compromis dans les domaines politiques et culturels. Entre le relativisme total des valeurs et une intransigeance qui traduit souvent une fragilité, y-a-t-il une voie possible ? Cet ouvrage est en réalité une critique de l'attitude intransigeante et un plaidoyer pour un compromis bien compris.


Isabelle Gravillon, Nicole Prieur, « Nos enfants, ces petits philosophes », éd. Albin Michel, 2013, 192p.

Pourquoi on meurt ? J’étais où avant de naître ? Pourquoi on mange des animaux ? Comment on devient grand ? Les dinosaures, tu crois qu’ils étaient heureux… ?

Dès l’âge de 4 ou 5 ans, les enfants ont le chic pour assaillir les adultes avec leurs drôles de questions sur la vie qui les laissent sans voix. Toutes ces interrogations enfantines, à la fois profondes et pertinentes, constituent un vrai trésor. Une matière digne des plus grands philosophes qui ne demanderait qu’à être utilisée. Comment ? En philosophant avec ces jeunes curieux. Il ne s’agit nullement de leur enseigner la « philo » ni les théories des philosophes, mais simplement de les accompagner dans leur réflexion, les aider à raisonner et à se libérer des idées toutes faites. Ainsi, on les rendra plus libres, plus ouverts aux autres, plus responsables et plus solides : de précieux atouts dans notre époque complexe.


Sébastien Charbonnier, « Que peut la philosophie ? Etre le plus nombreux possible à penser le plus possible », éd. du Seuil, 2013, 296p.

Après plus d’un siècle d’enseignement obligatoire de la philosophie, où en sommes-nous de la formation de l’« esprit critique », jugé si précieux pour faire de chacun le citoyen d’une démocratie ?  Cette question n’est pas seulement pédagogique, elle concerne l’existence même de la philosophie : la circulation des idées est ce sans quoi la pensée n’existe pas ? sinon comme archive. Une idée reste lettre morte si elle n’est pas réactualisée par des individus vivants et curieux. Dès lors, à quoi bon se féliciter d’une richesse culturelle passée si n’est pas perpétuellement suscité un désir d’y puiser des idées qui seront pensées à nouveaux frais pour une situation donnée ? La philosophie n’est pas une discipline érudite, abstraite et difficile comme ont voulu le croire et le faire croire certains professeurs. Elle est d’abord une pratique concrète et émancipatrice qu’il s’agit de partager et de faire ensemble. Ainsi, il faut penser ces conditions concrètes et effectives de la pensée philosophique (en classe notamment) pour comprendre comment l’espoir politique d’émancipation collective peut faire sens pour nous aujourd’hui.  On l’aurait presque oublié, mais l’Éducation nationale, jadis mieux nommée par Condorcet « Instruction publique », est en son principe un projet révolutionnaire. À travers la question singulière de la place de la philosophie en son sein, et en s’instruisant des erreurs passées et des illusions sur les fausses réussites, on perçoit tout ce qu’il y a encore à penser et à faire si l’on veut véritablement être le plus nombreux possible à penser le plus possible.

voir les pages spécifiques « socio-constructivisme », « logique & argumentation », « éthique »  « Habiletés de penser »