Socio-constructivisme, pragmatisme

Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire

 

Formations 2012-2013

Par la Fédération Wallonie -Bruxelles :

  1. -Session européenne de formation à l’animation de CRP (juillet 2013) : initiation (méthode et pratique)

- VIIe Symposium international d’animateurs de CRP à Vecmont (juillet 2013) : thème « l’identité »



Par le CAF :

Par l’IFC

CARETTE Vincent, REY Bernard, « Savoir enseigner dans le secondaire », Bruxelles,  éd. De Boeck,  2010, 160p.

Tout le monde convient, aujourd'hui, que pour savoir enseigner, il ne s'agit pas seulement de bien connaître la discipline qu'on enseigne ou d'avoir accumulé de l'expérience, même réfléchie. II faut en outre posséder un savoir spécifique sur les grandes questions qui sont au centre de la pratique enseignante : En quoi consiste le processus d'apprentissage ? Quelles sont les conditions qui le rendent possible ? Comment interpréter les erreurs des élèves ? Qu'est-ce qu'une compétence ? Comment un élève peut-il acquérir les compétences complexes qu'exige la scolarité secondaire ? Quelles sont les caractéristiques d'un savoir scolaire ? A quelles conditions un ensemble d'énoncés peut-il légitimement mériter le nom de " savoir " ? Quelles difficultés les savoirs scolaires entraînent-ils pour les élèves ? Sur ces questions essentielles pour savoir enseigner dans le cursus secondaire, rouvraie offre aux enseignants en formation initiale, aux étudiants en Sciences de l'Education, ainsi qu'aux enseignants plus chevronnés, un état des connaissances issues de la recherche, sans occulter les débats, les incertitudes et les problèmes propres à la complexité des situations scolaires.




ROEGIERS Xavier, « La pédagogie de l'intégration. Des systèmes d'éducation et de formation au coeur de nos sociétés », De Boeck, XXXX,


Les systèmes d’enseignement et de formation sont aujourd’hui en question et mis en question dans les valeurs qui les fondent comme dans leurs pratiques, souvent inefficaces et de plus en plus inéquitables. Entraînés dans cette forme actuelle de mondialisation que l’auteur qualifie d’uniformisante et inéquitable, ils peinent à affirmer leur identité et à contribuer au bien commun. La pédagogie de l’intégration est une approche curriculaire qui vise la qualité pour chaque élève, chaque étudiant. Basée sur le principe de l’intégration des acquis de l’apprenant, qui amène celui-ci à pouvoir faire face à des situations complexes, elle offre des bases concrètes pour aborder de manière simple, profonde et contextualisée les programmes d’études, l’organisation des apprentissages ou encore les dispositifs d’évaluation. Conçue pour tous les niveaux de l’enseignement, de l’éducation préscolaire à l’université, elle est basée sur une méthodologie qui a fait ses preuves dans de nombreux pays, que ce soit en termes d’efficacité ou d’équité. Après avoir situé les fondements axiologiques, historiques, théoriques, pédagogiques et empiriques de la pédagogie de l’intégration, l’ouvrage analyse les enjeux de contenus auxquels sont soumis les curricula actuels : quels types de contenus privilégier ? Comment les articuler dans les apprentissages et comment les évaluer ?



VAN MEERBEECK Philippe, « Ainsi soient-ils ! À l'école de l'adolescence », éd. De Boeck, 2007, 204p.

Au départ de cet ouvrage, un cours intitulé « L’adolescent en milieu scolaire » que Philippe van Meerbeeck donne, depuis quinze ans, à l’Université catholique de Louvain aux futurs professeurs de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur. Un cours donné sans syllabus, comme autant de conférences sur des thèmes choisis avec les étudiants autour des grandes questions qui hantent les adolescents : l’amour, le sens de la vie, la différence sexuelle, l’identité, l’angoisse, le suicide, l’échec scolaire, la violence, la drogue …  En ces années où l’éducation des adolescents, dans un environnement sociétal qui change à vive allure, pose nombre de questions à l’école comme à la famille, l’auteur a jugé utile de faire de son cours un livre, destiné non seulement à ses étudiants mais à tous ceux, enseignants, parents, éducateurs, qui veulent mieux comprendre comment se vit ce temps passionnant et passionné de la vie, suspendu entre l’enfance et l’âge adulte. Le résultat est une fresque de l’adolescence, structurée et colorée, qui la décrit comme un temps du développement de la personnalité, aux interfaces de la famille, de la culture, de l'école et de la société. Reflétant à la fois le travail d’élaboration d’un livre et le caractère vivant et parlé du cours, elle offre une somme foisonnante d'observations, d'associations originales, de propositions, de réflexions, riches d'enseignement sur le sujet et propres à susciter réactions et débat.   Sont d’abord exposés les trois temps de cette époque : un temps pour voir, un temps pour comprendre et un temps pour conclure. Cette première partie explique de manière compréhensible et dynamique les mouvements de cette crise de personnalité sans exiger des recours à des théories parfois ardues des sciences humaines. L’ouvrage aborde ensuite, dans un processus en miroir intéressant, la rencontre du jeune avec les exigences de la réalité du monde, et propose une démarche éducative qui met l’accent sur la relation pédagogique et sur la transmission. Un chapitre consacré aux pathologies de l’adolescence présente une perspective originale sur les troubles de cet âge fragile, en mettant en garde contre la médicalisation à outrance. En les reliant aux trois temps exposés précédemment, il distingue les pathologies de l’agir, de l’identité et du narcissisme, et de la relation à l’autre. Loin des idées reçues, un livre éclairant, original, stimulant, pour un public « généraliste ».  Tout ce que vous voulez savoir sur les adolescents d'aujourd'hui ! Ce livre est la transcription d'un cours donné par l'auteur, psychiatre et psychanalyste, dans le cadre de l'agrégation : "l'adolescent en milieu scolaire".  Son intérêt réside en ceci qu'il offre une quantité d'observations et de réflexions propres à susciter le débat, dans un ton proche du langage parlé du cours donné par l'auteur.  Une agréable façon de construire sa réflexion sur l'adolescence, et pour nos enseignants, une mine d'informations susceptibles d'enrichir les thématiques du programme. 


STORDEUR Joseph, « Enseigner et/ou apprendre. Pour choisir nos pratiques », De Boeck, XXXX (Outils pour enseigner)

Apprendre à apprendre : un nouvel objectif bien difficile pour l'enseignement aujourd'hui ! Voici, mis à la disposition de chaque enseignant, un outil pour réaliser un état des lieux des pratiques quotidiennes. La présentation très méthodique des représentations de l'apprentissage, indique clairement l'intention de l'auteur d'en faire un modèle d'analyse du fonctionnement de la classe. Enseigner n'est pas apprendre ... L'auteur propose un état des lieux des pratiques quotidiennes, pour aider l'enseignant à se situer et à trouver son chemin dans les différents modèles proposés... Pour les enseignants du primaire, mais peut être lu avec profit par les enseignants du secondaire inférieur.



JEANMART Gaëlle, « Généalogie de la docilité dans l'Antiquité et le Haut Moyen Age » , éd. Librairie  Vrin, 2007 (Philosophie de l'Éducation)


Au sens étymologique, la docilité signifie l’aptitude à apprendre et fait signe vers la nécessité d’obéir pour progresser. Cette généalogie de la docilité interroge la nature, les limites et les objectifs de cette obéissance requise de l’élève dans le processus d’apprentissage. L’examen des règles monastiques permet de mettre en lumière des techniques de pouvoir discrètes reposant sur les détails du quotidien : la signification morale d’un regard, la législation de la parole, la redistribution de l’espace et du temps dans l’imposition des rythmes collectifs. Découvrir les justifications affichées et les objectifs visés de ces pratiques, c’est ouvrir la possibilité d’envisager des institutions pédagogiques organisées différemment. À côté de cette généalogie de l’école comme institution, le détour par Platon et Aristote donne un point d’appui philosophique à la réflexion contemporaine sur le rôle de l’obéissance dans l’éducation. Plutôt que de justifier ou de contester le pouvoir exercé sur l’élève, la réflexion philosophique doit, comme à son origine, poser la question des risques et des conditions du pouvoir exercé sur autrui et savoir y répondre.


ROZIER Emmanuelle, « Le pragmatisme et sa méthode. Interdisciplinarité et observation en philosophie », L’Harmattan, 2011, 258p.


Dès 1890, aux Etats-Unis, des philosophes et des psychologues se sont intéressés au social et à aux pratiques vivantes. Tournés vers les usages du langage, ces philosophes pragmaticiens, Dewey, James, Mead, et bien sûr Peirce, engagent la philosophie vers l'action, le quotidien, la parole. Nous leur devons sans doute une nouvelle manière de concevoir la philosophie et sa méthode, un souci de l'interdisciplinarité et une pensée construite à partir de ce qu'elle apprend sur le terrain des pratiques.


NUSSBAUM Martha, « Les émotions démocratiques : Comment former le citoyen du XXIe siècle ? Traduction par S. Chavel », éd. Climats, 2011, 204p.

Une crise silencieuse frappe aujourd'hui les démocraties du monde. L'éducation se plie aux exigences du marché de l'emploi, de la rentabilité et de la performance, délaissant la littérature, l'histoire, la philosophie et les arts : les humanités. Pour Martha Nussbaum, l'une des plus grandes philosophes américaines, celles-ci ne sont ni un vestige du passé ni un supplément d'âme pour happy few. Dans ce manifeste original et argumenté, Martha Nussbaum montre comment les humanités nous font accéder à la culture des émotions, à l'"imagination narrative". C'est grâce à l'empathie que nous sommes capables de nous mettre à la place d'autrui, de nous identifier au "faible" au lieu de le stigmatiser, de développer de la compassion et du respect en lieu et place de l'agressivité et de la peur qui naissent inévitablement de la vulnérabilité, et de défendre l'intérêt commun. Ce n'est pas à coup de débats d'idées abstraites que s'imposeront l'égalité et la liberté... C'est en formant, par le biais des "émotions démocratiques", le citoyen du XXIe siècle.


GOLDSTEIN Pierre, « Vulnérabilité et autonomie dans la pensée de Martha C. Nussbaum », PUF, 2011, 160p. (Philosophies)


Ce livre est une initiation à la pensée de Martha C. Nussbaum, l'une des grandes figures de la philosophie américaine contemporaine. Alors que l'éthique tend parfois aujourd'hui à opposer vulnérabilité et autonomie il s'agit tantôt de promouvoir les émotions, la dépendance, l'attention aux autres, tantôt de préserver l'indépendance, la capacité à agir par eux-mêmes des individus , Nussbaum s'efforce sans cesse d'articuler l'un à l'autre ces deux aspects de l'être humain. Elle se fraie de cette manière un chemin original entre les grands courants de la philosophie contemporaine ou à travers eux : renouveau de l' « éthique des vertus », « capabilities approach », féminisme libéral, éthique du « care », libéralisme rawlsien notamment. Il s'agit de suivre cette pensée jusque dans ses conséquences pratiques parfois paradoxales. La question centrale, au regard du problème de l'autonomie, du conflit entre liberté religieuse et liberté des femmes est finalement l'occasion de tester la cohérence de la solution proposée par la philosophe.



RANCIERE J., « Le maître ignorant. 5 leçons sur l’émancipation intellectuelle », éd. (Fayard) 10/18, 2004, 234p.


En 1818, Joseph Jacotot, révolutionnaire exilé et lecteur de littérature française à l'université de Louvain, commença à semer la panique dans l'Europe savante. Non content d'avoir appris le français à des étudiants flamands sans leur donner aucune leçon, il se mit à enseigner ce qu'il ignorait et à proclamer le mot d'ordre de l'émancipation intellectuelle : tous les hommes ont une égale intelligence. Il ne s'agit pas de pédagogie amusante, mais de philosophie et de politique. Jacques Rancière offre, à travers la biographie de ce personnage étonnant, une réflexion philosophique originale sur l'éducation. La grande leçon de Jacotot est que l'instruction est comme la liberté elle ne se donne pas, elle se prend.

Essais mis en perspective par G. Jeanmart sur www.philocite.eu




LE MOIGNE Jean-Louis, « Les épistémologies Constructivistes », PUF / Que sais-je ?, 1999, 128p.


Depuis près d'un demi-siècle, l'approche constructiviste de l'épistémologie a permis des réflexions et des explorations qui ont profondément renouvelé cette discipline, ce dont cet ouvrage rend compte.

I -- L'étude de la constitution des connaissances valable

II -- Statut, méthode et organisation des épistémologies positivistes et réalistes

III -- Repères historiques pour l'entendement des épistémologies constructivistes

IV -- Les hypothèses fondatrices des épistémologies constructivistes

V -- L'organisation du système des sciences reconsidérée

VI -- Le contrat social des épistémologies constructivistes




HACKING I., « Entre science et réalité : La construction sociale de quoi ? », éd. La Découverte, 2008, 298p.

Ce livre apporte des éclaircissements sur les plus vieilles querelles de la philosophie sur la nature de la connaissance scientifique et ses rapports au monde dans lequel nous vivons.




BESNIER J-M, « Les théories de la connaissance », PUF / Que sais-je ? , 2005, 128p.


Élaborer une théorie de la connaissance c'est s'attacher à démonter les mécanismes producteurs du savoir, identifier les présupposés théoriques et les implications métaphysiques qui en règlent l'exercice. C'est aussi interroger les dimensions métaphysiques et éthiques que révèle tout acte de connaître. Cet ouvrage présente les modèles épistémologiques qui rendent compte de l'acquisition des connaissances, en précisant l'apport contemporain des sciences cognitives.



LECLERC B. et PUCELLA S., « Les conceptions de l’être humain. Théories et problématiques », 4e éd., Québec, éd. ERPI, 1998, 434p.


Cette édition entièrement mise à jour de Conceptions de l'être humain propose une toute nouvelle présentation visuelle en couleurs ainsi qu'une variété de philosophes classiques et contemporains. Retrouvez l'approche pédagogique et le riche contenu tant appréciés de l'édition précédente, en plus d'un chapitre sur les débats passionnants qui animent le domaine de l'anthropologie philosophique. Ne donnant jamais dans la superficialité, les auteurs relèvent avec brio le défi d'offrir une vision dynamique des différentes conceptions de l'être humain. Chacune des conceptions étudiées est ainsi présentée dans un chapitre qui :

• s'ouvre sur une mise en situation centrée sur une problématique actuelle comme le racisme, le sens de la mort ou le travail ;

• illustre cette conception par les propos de philosophes phares accompagnés de questions ;

• retrace l'héritage de la conception dans une perspective historique ;

• sollicite le jugement de l'étudiant au moyen d'exercices de synthèse, d'approfondissement ou de réflexion.

Enfin, tous les chapitres du livre obéissant à cette même structure, il devient aisé de comparer les différentes conceptions, ce à quoi invitent précisément les questions proposées en toute fin de chapitre.


CHAUVIRE Christiane, AMBROISE Bruno (éd), « Le mental et le social », Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, 2013, 376p.

L'esprit n’est pas tant une entité fantomatique qu’une modalité de l’action et de l’interaction avec l’environnement, qu’il soit naturel ou social. Il ne s’agit pas de nier l’existence des processus et des états mentaux, mais plutôt de contester la vertu explicative du recours à de tels processus ou états : les invoquer dans une explication du comportement n’élucide pas le mental, car seule une grammaire des capacités mentales peut le faire. L’analyse grammaticale des termes mentaux de notre vocabulaire ordinaire fait en effet voir l’esprit comme un faisceau de capacités qui se déploient dans les pratiques et la communication. Une telle conception sociale de l’esprit a été développée par différentes approches en philosophie, et en sciences humaines et sociales, notamment par Wittgenstein et les néo-wittgensteiniens, par les pragmatistes américains, par les promoteurs de la psychologie et de l’anthropologie écologiques, ou par ceux de la psychologie culturelle. Elle permet d’ancrer l’esprit dans la nature d’une autre façon que les courants néo-cartésianistes aujourd’hui florissants : l’esprit et ses manifestations ne relèvent pas d’une sphère sui generis close sur elle-même, mais se déploient comme des modalités des pratiques humaines et sociales.


Jacques Béziat (dir), « Analyses de pratiques et réflexivité. Regards sur la formation, la recherche et l'intervention socio-éducative », L’Harmattan, 2013, 234p.

Les auteurs nous parlent de compétences réflexives qui se travaillent, se développent, de manière consciente ou immergée, toujours en relation avec le vécu, l'expérience, l'autre. Cette relation à soi-même et aux autres est ancrée dans le dialogue. Un des effets de ce type de démarche est de dépasser nos propres résistances, nos stéréotypes, dans un effort compréhensif d'écoute et d'attention. La réflexivité est un instrument de mise en récit, de partage, d'interprétation de l'expérience et d'adaptation aux terrains.


Joseph Stordeur, « Enseigner et /ou apprendre. Pour choisir nos pratiques », éd. De Boeck, 2012, (Outils pour enseigner)

Un outil pour réaliser un état des lieux des pratiques quotidiennes de l’enseignement et une analyse du fonctionnement de la classe dans l’objectif d’ « apprendre à apprendre ». Enseigner et/ou apprendre – Pour choisir nos pratiques se veut un outil, mis à la disposition de chaque enseignant, pour réaliser un état des lieux des pratiques quotidiennes. « Apprendre à apprendre » est un nouvel objectif bien difficile pour l'enseignement aujourd'hui! La présentation très méthodique des représentations de l'apprentissage, indique clairement l'intention de l'auteur d'en faire un modèle d'analyse du fonctionnement de la classe. L’utilisation de ce modèle peut favoriser le choix de formations nécessaires sur le plan pratique et permettre de poursuivre la réflexion à son rythme. Il peut aussi aider les parents à mieux se situer dans les changements en cours dans certaines écoles.

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