Narratologie & cinéma
Narratologie & cinéma
Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire
narratologie biblique narratologie Lectures du cinéma
(filmologie, spiritualité)
ACKLIN Muji Dunya, GOHARD-RADENKOVIC Aline, « Entre médias et médiations. Les mises en scène du rapport à l’altérité », éd. L’Harmattan, 2010, 274p.
Cet ouvrage interroge la construction de la relation à l'altérité à travers le prisme des médias et s'inscrit dans les problématiques de l'interculturalité. Or, les médias ne sont pas a priori "interculturels". Les auteurs adoptent une approche pluridisciplinaire avec la sémiotique, l'anthropologie de la communication, les sciences politiques, etc. La finalité est de comprendre ce que ces "mises en scène" de l'autre versus de soi, dans et par les médias, veulent dire sur les enjeux d'une société donnée à un moment donné.
Laurence Denooz, Sylvie Thiéblemont-Dollet (éd), « Le moi et l'autre », PU Nancy, 2011, (Questions de communication, série actes 11 / 2011)
Dans ce volume consacré aux altérités, le moi et l'autre se voient questionnés et revisités au prisme de nombreux supports (art, cinéma, enquêtes, expositions, littérature, médias, radio, textes théoriques, etc.). Les auteurs étudient selon leur discipline les processus et les raisons qui font que les différences revêtent plusieurs aspects et suscitent ou non des types de discrimination à partir de laquelle un individu ou une communauté se définissent une position identitaire, et ce au sein ou en dehors d’une normalité contextuelle.
Ces approches et analyses interdisciplinaires sont développées en quatre sections, « Éthique, espaces et altérité », « Écritures et altérités », « Altérités culturelles et artistiques » et « Identités et représentations de l’autre à soi ». Ainsi voit-on que les réflexions menées sur les identités souvent minoritaires rappellent la disparité des cultures et des points de vue, parfois juxtaposés et peu assimilables entre eux, mais qui peuvent tout à fait également donner lieu à des entremêlements intéressants et originaux.
Marie-José Mondzain, « Images (à suivre) », éd. Bayard, 2011, 427p.
N'importe quelle vie est d'une certaine façon un film, à la fois déroulement ininterrompu qui va de naissance à trépas, mais aussi réseau fragmenté de trajets aléatoires". Ce livre est consacré à la poursuite, voire à la persécution, aussi bien dans les obstinations de la pensée, que dans les courses et dans les chasses racontées ou filmées ; il interroge donc aussi l'économie du suspense et des arrêts. La biographie croise ici l'expérience du spectateur de cinéma, l'une et l'autre ouvrant à leur tour la question du peuple. La question philosophique et politique des images est une poursuite ininterrompue du suspens contre toute tyrannie du continu.
Pierre Maillot, Valérie Mouroux, « Les conceptions du montage », éd. Corlet / CinemAction, n°72, 1988, 232p.
Le montage au cinéma ne se résume pas à une opération technique qui consiste à couper et coller des morceaux de pellicule pour en faire un film. C’est avant tout une opération complexe qui exige de la créativité et nécessite une approche esthétique de l’œuvre. Associer des images en un certain ordre, les agencer selon un certain rythme, créer des ruptures ou des continuités, tel est l’art du montage. Cinq grandes parties : 1. Les fondateurs (Méliès, Griffith, Eisenstein, etc.). 2. Montage et grands auteurs (Bresson, Resnais, Marker, Pasolini, Imamura). 3. Le montage dans quelques grands films. 4. Caractères du montage. 5. Points de vue de monteurs.
JULLIER Laurent, «Analyser un film. De l’émotion à l’interprétation», éd. Flammarion Champs Arts, 2012, 432p.
Analyser un film, c’est avant tout s’interroger sur l’origine de nos émotions. Comment un simple film peut-il réussir à nous parler, à nous bouleverser, à changer l’image que nous avons de nous-mêmes, à nous persuader qu’il dit des choses vraies sur le monde qui nous entoure ? Pour répondre à ces questions, Laurent Jullier propose trois types de lectures filmiques : 1) l’analyse typologique : quel genre d’histoire racontent les films ? 2) l’analyse formelle : quel arsenal technique et symbolique déploient-ils ? 3) l’analyse conceptuelle : quelles interprétations permettent des disciplines comme la sémiologie, l’esthétique, les Gender et les Cultural Studies, l’anthropologie, la psychanalyse, la narratologie, la poétique historique… ? Sans distinction d’époque, de prestige ou de genre, Laurent Jullier convoque un grand nombre de films du patrimoine mondial et s’adresse à la fois aux étudiants, aux enseignants et à tous les cinéphiles.
SERCEAU Daniel, «12 vertus pour l’analyse filmique», éd. L’Harmattan, 2012, 245p.
L'analyse de films évolue entre des pratiques multiformes et une indigence théorique qui ne formulerait que sa propre tautologie : on ne pourrait rien en dire. Une observation attentive des films ne permet pas de soutenir ce point de vue. Loin de nous autoriser à toutes les projections, les oeuvres qui comptent se distinguent par leur extrême rigueur et nous obligent à une grande précision de pensée. Cet ouvrage élabore douze principes, dits "vertueux", qui permettent d'en rendre compte. Ils ne proposent pas une méthode qu'il suffirait d'appliquer mécaniquement, mais un instrument de validation des énoncés à partir d'une observation scrupuleuse des images et des sons. Nous avons beaucoup plus à apprendre des oeuvres d'art si nous les acceptons dans les limites et la précision de leurs discours. Plus l'attention portée à un film sera soutenue, plus celui-ci deviendra nourriture pour l'esprit. Et l'esprit, nourriture pour un savoir-vivre.