Cultures lycéennes
Cultures lycéennes
Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire
SALOME J., “Le courage d’être soi”, éd. Relié / Pocket, 2001, 224p.
Comment, à travers les deuils, les obstacles et les blessures intérieures, rester fidèle à soi-même. Telle est la question à laquelle ce livre tente de répondre. Explorer les zones d'ombre et de méprise de notre personnalité, apprendre à dépasser les violences ouvertes ou cachées et l'éphémère de l'émotion, à dépasser la culpabilité et la tentation de juger l'autre, apprendre à faire des deuils successifs de notre existence des chances de grandir, apprendre à savoir recevoir les cadeaux de la vie ; voilà autant d'étapes vers une découverte des ressorts secrets de notre personnalité. Les découvrir, c'est déjà les accepter et les accepter, c'est déjà les valoriser. Grâce à son expérience personnelle, Jacques Salomé nous donne là quelques balises pour avoir l'audace d'exister et le courage d'être fidèle à ses convictions, le "courage d'être soi". Un point entre psychologie et spiritualité.
FIZE Michel, « Les nouvelles adolescentes », éd. Armand Colin, 2010, 160p. (25 questions décisives)
À quoi rêvent les jeunes filles d’aujourd’hui ? Sont-elles plus féminines que leurs aînées ? Leur sexualité a-t-elle changé ? Existe-t-il une vraie complicité entre filles et mères ? Certaines adolescentes sont-elles gagnées par la violence ?… À travers 25 questions décisives, le sociologue Michel Fize, propose une réflexion sur ces nouvelles adolescentes qui cherchent tant bien que mal à conjuguer libération et conformisme, indépendance et séduction, ultra-féminité et égalité des sexes. Michel Fize, sociologue, est spécialiste des questions d’adolescence. Il a publié de nombreux ouvrages qui font autorité en la matière.
VANTHOURNHOUT Alain, « Techno, rêves... et drogues ? Rencontrer les jeunes dans les nouveaux lieux d'extase », éd. De Boeck, XXXX (Comprendre)
Une équipe d'aide aux jeunes en milieu ouvert est allée à la rencontre des milliers de jeunes qui viennent s'éclater, chaque semaine, dans les mégadancings du Nord. Ces travailleurs sociaux ont réalisé avec eux un programme de prévention tant dans la construction des messages de réduction de risques à l'usage de l'alcool, de l'ecstasy et autres drogues que dans leur diffusion.
Non seulement cet ouvrage décrit les phénomènes techno et drogues de synthèse, mais il présente aussi les conditions indispensables à l'efficacité d'une action de prévention aux assuétudes.
RONELL Avital, “Telephone Book. Technologie, schizophrénie et langue électrique. traduction : Daniel Loayza”, Bayard, 2006 (LE RAYON DES CURIOSITES)
Qui est à l’appareil ? Qu’appelle-t-on prendre un appel ? Les cordes vocales ont-elles la fibre ombilicale ? D’un simple coup de fil peut-on lier réponse et responsabilité ? Ces interrogations, et d’autres plus curieuses encore, n’ont pu être posées qu’avec l’objet faussement familier du « téléphone ». Pour Avital Ronell, elles sont nées de la surprise qu’elle éprouva en constatant que Heidegger, penseur de la technique, cite en exemple la radio, l’avion, voire la télévision, mais jamais le téléphone. Sauf à titre posthume, dans une fameuse interview téléphonique (justement) où il fait remonter à un coup de fil, comme si la chose allait de soi, son engagement au service du parti nazi ! Prêtant l’oreille au combiné enfoui dans l’œuvre heideggerienne, l’auteur lance son enquête d’Alexander Graham Bell à la schizophrénie selon Laing. Elle progresse par raccords et branchements inattendus. Elle met sur écoutes la voix spectrale qui hante l’une de nos principales addictions contemporaines et ses liens sensibles avec la technè.
OUAKNIN Marc-Alain, "Zeugma. Mémoire biblique et déluges contemporains", éd. du Seuil, 2008, 324 p.
« T’es où ? » : c’est la première question qu’on pose au téléphone portable. Chacun doit être joignable en permanence, repérable, GPS-able, webcamable, skypable, SMS-able, etc. : se retirer « chez soi » devient « mission impossible ». Déluge de communication où rien ne se dit vraiment, relayé par un déluge d’images que nous fournissent le net, le web, la toile, le site, le blog, le U- et le Daily-, le facebook, les Voici et Voilà, les feuilles standardisées que tout le monde lit, le mail où tout s’emmêle, les cent vingt chaînes du câble. Nous avons oublié que « chaîne » fut d’abord un terme d’esclaves et de prisonniers... Il y a les « déluges » dus à la fonte de la banquise et à la montée des eaux, mais il y aussi l’autre submersion du monde – par les images et les outils de communication qui tuent la communication. Avec le fil conducteur du mot zeugma, ce livre évoque ces déluges contemporains et leurs ravages. Zeugma ? En grec, c’est le « pont » et le « lien ». En compagnie de quelques philosophes marquants de notre temps et de la tradition biblique et talmudique, M.-A. Ouaknin revisite Noé et son arche comme un écologue qui tient son journal et prend des notes, pour contrer la catastrophe qui vient.
LEBRUN Jean-Pierre, "La Perversion ordinaire. Vivre ensemble sans autrui", Denoël, 2007
Des changements majeurs, accélérés par divers progrès techniques, ont mis à l'épreuve tous les repères jusqu'ici les plus stables dans la vie en société : le mariage, la procréation, les rapports entre les générations, la différence des sexes, l'éducation, l'autorité dans la famille, à l'école et dans toute la vie collective, le passage à l'âge adulte, etc. L'équilibre psychique des individus – leur subjectivité – s'en retrouve modifié d'une manière inédite dans l'histoire de l'humanité. C'est à une réelle mutation du lien social qu'on assiste.
Parmi les conséquences majeures de ce phénomène, on peut notamment repérer la prévalence accordée à la jouissance par rapport au désir, le rejet de la nécessité de se confronter à la dimension de la perte, le refus du recours au tiers au profit des simples situations duelles, l'illusion d'une nouvelle autonomie subjective et même une tentative, en fin de compte, de vivre ensemble sans autrui. On peut voir là à l'œuvre un fonctionnement psychique fondé sur un mécanisme – le déni – que Freud considérait central dans la perversion.
Sommes-nous donc tous en train de devenir pervers? Certainement pas si l'on veut parler du renversement du rapport à la Loi que l'on constate chez Sade ou Sacher-Masoch. Mais les évolutions en cours nous invitent à adopter des comportements qui relèvent de ce qu'on pourrait appeler une «perversion ordinaire», propre à notre époque, qui vient se substituer en partie à la «névrose ordinaire» d'hier.
PERNIN Frédérique, « Petite philosophie du shopping », éd. Milan, 2006, 156p.
Ne laissons pas le shopping à ses détracteurs ! Emblématique d’une société de consommation ivre d’elle-même, il incarnerait toutes les tares d’un monde devenu marchandise universelle. Perversion des vraies valeurs, aliénation aux objets, culte de l’apparence, individualisme irresponsable… La liste est longue, mais il est toujours plus facile de stigmatiser que de penser. L’ampleur du phénomène n’exige-t-elle pas que la philosophie se jette elle aussi dans la tourmente des magasins ?
Dans la même collection : télévision, secret, voyage, lecteur, ...
SPIES Virginie, “Télévision, presse people. Les marchands de bonheur”, éd. De Boeck Université, 2009 (Médias-Recherches)
Le bonheur est devenu la norme. C'est en tout cas ce que la télévision et la presse people voudraient faire croire à leur public, fortes du pouvoir qu'elles prétendent avoir auprès de lui pour l'aider à y accéder. Un public bien souvent non conscient de se trouver au coeur des stratégies de ces "marchands de bonheur".
C'est à partir de ce concept de bonheur que l'ouvrage aborde la question de l'analyse du discours médiatique : de quel bonheur s'agit-il? Quels sont les objectifs de ces discours sur le bonheur? De ce point de vue, comment les chaînes de télévision et les magazines people se distinguent-ils les uns des autres? Est-ce ainsi l'identité elle-même du média qui est en jeu?
Des journaux télévisés aux programmes de divertissement, de la télé-réalité aux émissions de coaching, les stratégies de discours des médias - à l'origine télévisuelles, désormais adoptées par la presse people également - sont passées au crible d'une analyse qui permet de décrypter autrement la société actuelle.
VAN MEERBEECK Philippe, « Ainsi soient-ils ! À l'école de l'adolescence »,éd. De Boeck, 2007, (Comprendre)
Au départ de cet ouvrage, un cours intitulé « L’adolescent en milieu scolaire » que Philippe van Meerbeeck donne, depuis quinze ans, à l’Université catholique de Louvain aux futurs professeurs de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur. Un cours donné sans syllabus, comme autant de conférences sur des thèmes choisis avec les étudiants autour des grandes questions qui hantent les adolescents : l’amour, le sens de la vie, la différence sexuelle, l’identité, l’angoisse, le suicide, l’échec scolaire, la violence, la drogue …
En ces années où l’éducation des adolescents, dans un environnement sociétal qui change à vive allure, pose nombre de questions à l’école comme à la famille, l’auteur a jugé utile de faire de son cours un livre, destiné non seulement à ses étudiants mais à tous ceux, enseignants, parents, éducateurs, qui veulent mieux comprendre comment se vit ce temps passionnant et passionné de la vie, suspendu entre l’enfance et l’âge adulte.
Le résultat est une fresque de l’adolescence, structurée et colorée, qui la décrit comme un temps du développement de la personnalité, aux interfaces de la famille, de la culture, de l'école et de la société. Reflétant à la fois le travail d’élaboration d’un livre et le caractère vivant et parlé du cours, elle offre une somme foisonnante d'observations, d'associations originales, de propositions, de réflexions, riches d'enseignement sur le sujet et propres à susciter réactions et débat.
Sont d’abord exposés les trois temps de cette époque : un temps pour voir, un temps pour comprendre et un temps pour conclure. Cette première partie explique de manière compréhensible et dynamique les mouvements de cette crise de personnalité sans exiger des recours à des théories parfois ardues des sciences humaines.
L’ouvrage aborde ensuite, dans un processus en miroir intéressant, la rencontre du jeune avec les exigences de la réalité du monde, et propose une démarche éducative qui met l’accent sur la relation pédagogique et sur la transmission.
Un chapitre consacré aux pathologies de l’adolescence présente une perspective originale sur les troubles de cet âge fragile, en mettant en garde contre la médicalisation à outrance. En les reliant aux trois temps exposés précédemment, il distingue les pathologies de l’agir, de l’identité et du narcissisme, et de la relation à l’autre.
Loin des idées reçues, un livre éclairant, original, stimulant, pour un public « généraliste ».
DELEAU Julie, « Portraits d'ados (par eux-mêmes) », La Découverte, 2010,
Non, je ne suis pas en cure de désintoxication, et écrire n’est pas une thérapie inventée par ma psychologue. J’écris pour le plaisir, pour laisser une trace de tous ces ados que j’ai croisés et qui m’ont raconté leur histoire. Leur vie m’a touchée et je veux que leurs plaisirs, leurs souffrances ou même leur haine ne restent pas anonymes. J’écris pour que nous, les jeunes, nous nous sentions moins seuls, que nous sachions que cette merde-là d’autres l’ont vécue. Les livres rédigés par des adultes ne décrivent pas la vraie vie ; ils font le choix de termes médicaux : "crise d’adolescence", "drogues illicites", "coma éthylique", "suicide" ou encore "dépression" sont des mots barbares qui ne font qu’augmenter la crainte et le désarroi. J’espère que vous ressentirez une impression de déjà-vu. "Ah oui ? Moi aussi !" ou, encore : "Pareil !". Si ce n’est pas le cas, écrivez-moi, car vous êtes un spécimen qui manque à mon catalogue… Je ne vous ferai pas un sermon comme quoi le sexe, l’alcool ou la drogue, c’est pas bien. Mais essayez quand même de ne pas trop faire peur à vos parents. Pour les filles, ne laissez pas traîner vos plaquettes de pilules sur la table de chevet, cela évitera une crise cardiaque à votre père. Les garçons, pensez au préservatif : votre mère se fera une joie de vous en acheter une boîte XXL au supermarché.
LAMOURE Christophe, "petite philosophie du tennis", éd. Milan, 2004, 96p.
Des multiples voies de traverse qui peuvent agréablement conduire à la philosophie, le sport – vécu comme une pratique et/ou comme une passion – est sans doute l’une des moins explorées. Il y a là une injustice et une aberration. Une injustice car si le philosophe est celui qui, comme l’écrit Platon, se demande « ce que cela peut bien être un homme », comment pourrait-il ignorer le sport qui tient une place si grande dans la vie des sociétés et des individus ? Une aberration, dans la mesure où le philosophe se prive d’enquêter sur l’un des phénomènes humains les plus riches : trouve-t-on un lieu qui concentre et dévoile avec autant d’intensité les passions humaines ? Ainsi le tennis est comme une arène où se donne à voir un combat en plusieurs sets. Héraclite disait que Polémos (le combat) est le père de toutes choses, alors à quoi donne naissance une telle lutte, raquette à la main ? Lutte avec un adversaire mais aussi terrible lutte avec soi-même. Quelle expérience humaine retire-t-on de la fréquentation assidue d’un court de tennis, cet espace rectangulaire qui est comme un monde en miniature ? Explorer ces plis et replis du monde du tennis est l’affaire du philosophe.
Dans la même collection : vélo, rugby, marcheur, cuisine, joueur d’échec, golf, bricoleur, jardinier, cheval, arts martiaux …
DOMPNIER Bernard (dir), “Les Cérémonies extraordinaires du catholicisme baroque”, PU Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2009
Quelques décennies seulement après le concile de Trente, le culte catholique commence à se revêtir d'un faste jusqu'alors inégalé. Mises en scène, musique et décors temporaires concourent à la splendeur d'un cérémonial qui trouve son apothéose dans les solennités qui échappent au cycle liturgique (canonisations, jubilés, funérailles, sacres...). Ce volume se propose de scruter les cérémonies extraordinaires à l'échelle de la catholicité entière et de croiser les approches disciplinaires pour mettre au jour les significations religieuses, culturelles et politiques des manifestations du culte, véhicule de l'identité du catholicisme dans le monde pluri-confessionnel des 17e et 18e s. Au-delà, ces études ont pour ambition de concourir à une meilleure intelligence de la civilisation du baroque.
DUMERY Henry, « Imagination et religion. Eléments de judaïsme, éléments de christianisme », Les Belles Lettres, 2006
Souvent décriée, l’imagination est à réhabiliter. Sans son concours, il n’y a plus de social humain (faute d’imaginaire instituant, faute de métaphores de rôles) et il n’y a plus de pensée symbolique (à l’œuvre dans les mythes, les religions, les arts, la culture en général). Judaïsme et christianisme ont ceci de commun qu’ils sont gros consommateurs d’images et qu’ils veillent néanmoins à situer les images, à les dépasser. Réécriture d’écritures, la Bible hébraïque invente un mode de révélation spécifique, invente une histoire-vie (non une histoire-science) et invente un temps fléché, irréversible et intégrateur. Elle invente de surcroît, ou elle réinvente, une anté-histoire où le fruit défendu et le paradis perdu racontent une chute, un exil, qui disent ce qu’est l’homme réel, l’homme condamné à l’effort sur un sol ingrat, sur une terre inhospitalière (ronces et épines ne cèdent qu’au travail, à la pénibilité du travail). Le christianisme n’amorce un destin séparé que lorsque juifs et païens sont invités ensemble à la même table. Il est possible – hypothèse à tester, à explorer – que la croyance au messie de résurrection ait jailli du sentiment de présence éprouvé à chaque reproduction de la Cène : présence réelle, présence cultuellement signifiée. Il est possible aussi que les évangiles de l’enfance réexpriment en termes bibliques une théologie royale où la mère de l’enfant-dieu ne doit sa maternité qu’à Dieu. Il est possible enfin, dans un registre beaucoup plus large, que l’idée de naissance ait été l’occasion soit de célébrer la femme qui peut l’enfant avec ou sans l’homme, soit d’élever une protestation véhémente contre le couple parental. La condition humaine et ses dépendances font l’objet d’analyses inédites : le complexe d’être né, l’autogenèse, les sexes en boucle. Le but du présent volume est double : il renouvelle des problèmes qu’on croyait connaître ; il s’adresse à ceux et à celles qui veulent juger par eux-mêmes. Des pages nombreuses réservent une surprise. On attendait un développement anodin. Arrive une série de remarques qui ne provoquent pas à souscrire, mais à réagir.
Philosophie Magazine, n°40, juin 2010 : « Qu'est-ce qu'être beau ? »
Le constat est le suivant : d'un côté, « on se met à plat ventre devant la beauté comme jamais auparavant », remarque Elsa Zylberstein dans son savoureux dialogue avec Pascal Bruckner – et ce n'est pas le triomphe de la mode, de la chirurgie plastique, de la propagande people qui la contredira. D'un autre côté, après un siècle de furieuse déconstruction de tous les jugements, la philosophie ne dispose plus d'aucun critère objectif pour définir ce que veut dire « être beau ». Est-ce se faire souffrance pour se conformer aux standards esthétiques du moment ? Ou, au contraire, insiste André Comte-Sponville après Spinoza, sommes-nous beaux seulement lorsque nous brillons dans les yeux de celui qui nous aime ? À moins qu'il ne s'agisse, comme le suggère le fin connaisseur du Tao, Jean François Billeter, d'accéder à un suprême oubli de soi…
10 articles composent ce dossier:
SABATIER Benoît, « Culture jeune, l’épopée du rock », Hachette Fayard Pluriel, 2011
La jeunesse est une invention récente. Elle jaillit au milieu des années 50 au son des premiers tubes d’Elvis, quand les adolescents décident de ne plus être des adultes en devenir, mais de se définir comme des « jeunes ». À la fois histoire et encyclopédie du rock, ce livre propose un parcours à travers ce qui fut le principal marqueur de cette affirmation de la jeunesse : le rock, musique nouvelle, permit l’affirmation d’une identité générationnelle, avec ses codes et ses mythes, et surtout ses valeurs propres. Nourri par des dizaines d’interviews exclusives (Iggy Pop, Madonna, Joey Starr, Daft Punk, Public enemy, Brian Eno, Beastie Boys, Taxi Girl, Britney Spears, Lady Gaga, etc.) cet ouvrage est une plongée passionnante dans les codes et les secrets de la planète jeune des années 50 à aujourd’hui.
Alban Cras, « La Symbolique du vêtement dans la Bible. Pour une théologie du vêtement », éd. du Cerf, 2011, 176p.(Lire la Bible » N° 172)
Si sociologues, anthropologues, moralistes et philosophes ont largement démontré l'importance du vêtement comme langage, en revanche « le vêtement dans la Bible » n'a pas suscité de recherches approfondies chez les théologiens depuis l'ouvrage d'Edgar Haulotte, dans les années 1960. Pourtant la Bible fait de nombreuses références au vêtement : depuis les feuilles de figuier d'Adam et Ève, jusqu'à l'habit de gloire des élus, on rencontre le rude manteau des prophètes et la tunique de Joseph et, bien sûr, les vêtements de Jésus, de la Transfiguration au Calvaire. Que symbolise le curieux costume du grand prêtre ? Que signifient les différents vêtements imposés à Jésus au cours de la Passion ? À quoi nous invite saint Paul quand il nous demande de « revêtir le Christ » ? Par ses références bibliques au vêtement et à son symbolisme, l'auteur chemine de la Genèse à l'Apocalypse. Son but est de dégager une « théologie du vêtement »
POMMEREAU Xavier, « Nos ados.com en images. Comment les soigner », éd. Odile Jacob, 2011, 304p.
« Je les appelle les “ados.com“, parce que ce sont les enfants de la com’. Ils savent se mettre en valeur. Ils sont très à l’aise en apparence, branchés en permanence via leur portable ou sur Facebook. Le problème avec eux, c’est qu’ils ne nous parlent pas de leurs états d’âme, ils les donnent à voir. Filles et garçons fument, boivent, s’affichent de plus en plus tôt, quitte à s’exposer à tous les dangers… Si nous voulons réellement communiquer avec eux et les aider à grandir, nous devons absolument en tenir compte. Dans ce livre, je retrace par quels chemins j’ai suivi leurs évolutions pour interpréter ce qu’ils nous montrent. J’invite le lecteur à découvrir cette approche novatrice qui mise sur les ressources vives des ados.com. Parents, éducateurs et soignants y trouveront des pistes nouvelles leur permettant de restaurer échanges et dialogues avec les jeunes qu’ils ont en charge.
LACHANCE Jocelyn, « L'adolescence hypermoderne. Le nouveau rapport au temps des jeunes », PU Laval, 2011, 168p.
Le sentiment de manquer de temps fait désormais partie du quotidien de la plupart d’entre nous, mais qu’en est-il des plus jeunes ? Depuis plusieurs années, les auteurs remarquent la montée du stress chez les adolescents, la tendance chez certains à maximiser leur temps, à vivre dans l’urgence, tout en redoutant l’avenir et en s’intéressant peu au passé... Les technologies de la communication, situées désormais au cœur de la sociabilité juvénile, affecteraient aussi leur rapport au temps en précipitant leur désir d’immédiateté, voire leurs fantasmes d’ubiquité. À partir d’une enquête menée auprès de jeunes de 15 à 19 ans, cet ouvrage révèle le rapport au temps d’une nouvelle génération sommée de répondre à l’injonction d’autonomie dans un monde teinté d’incertitude... Destinés aux chercheurs sur la jeunesse et aux professionnels de l’adolescence, il interroge notre représentation d’une génération souvent stigmatisée par les discours médiatiques.
Christophe Deshayes, Jean-Baptiste Stuchlik, « Petit traité du bonheur 2.0. Comment prendre soin de soi et des autres grâce aux technologies numériques », éd. A. Colin, 2013, 224p.
Et si le bonheur était au creux de nos mains ? Aujourd’hui, en combinant psychologie, sociologie et technologies numériques, il devient si facile de changer nos comportements et de concrétiser nos rêves : positiver, aimer, se relaxer, mincir, faire du sport, élever sereinement nos enfants, bien vivre au travail… Qu’est-ce qui marche, et pourquoi ? Après avoir analysé des centaines d’études scientifiques, des milliers d’applications mobiles, de coachs numériques et d’appareils intelligents, les auteurs révèlent les leviers qui vont enfin nous permettre d’atteindre nos propres objectifs. Prendre soin de soi et des autres grâce au numérique. Au travers de courts récits tirés du quotidien, ils nous expliquent la prochaine révolution personnelle et sociétale : la réappropriation de nos comportements. On croyait les technologies numériques envahissantes, stressantes, les voilà en passe de devenir notre meilleur allié pour vivre mieux.
Dalsuet Anne, « T'es sur Facebook ? », Flammarion, 2013
Qu'est-ce qu'un ami ? Le choisit-on vraiment ? Tout le monde a en mémoire la phrase de Montaigne à propos de son ami La Boétie : « parce que c'était lui, parce que c'était moi ». Marquée du sceau de la destinée, elle sous-entend que ce processus d'élection se fait par la force de la nature et non par décision de la volonté. Aujourd'hui tout semble avoir changé. Moins de passion, plus de raison. Lamise en réseaux de « profils » reliés par des goûts ou des relations communes suffit-elle à faire de ces personnes des amis ? A l'inverse, des inconnus qui font la révolution ensemble sans se connaître par le biais de Facebook, comme en Tunisie, ne sont-ils pas des amis au sens fort et jusque-là inédit du terme ?
Des Isnards A. et ZUBER Th., « Facebook m’a tuer », éd. Pocket, 2012, 246p.
Facebook n'est pas un site Internet. C'est un mode de vie. Réseaux sociaux, sites de rencontres en ligne, jeux en réseau, chat, smartphone : qu'on le veuille ou non, ces techniques créent de nouvelles habitudes qui révolutionnent nos relations amicales, amoureuses et familiales. Hier, on s'appelait au téléphone pour se donner rendez-vous et on se voyait. Aujourd'hui, on s'envoie des « bizzz » et des « love » et des « on se voit quand ??? » par chat, mail ou SMS, et il n'a jamais été aussi difficile de se voir. Hier, on appelait ses amis « en direct » pour les inviter à une soirée. Aujourd'hui, on fait un mail commun ou on crée un événement sur Facebook, ou de plus en plus de gens cochent la case « je viendrai peut-être ». Hier, quand on se présentait à un rendez-vous avec un inconnu, c'était pour le connaître. Aujourd'hui, on ne s'y rend plus sans avoir auparavant « googlé » ou « facebooké » celui ou celle qu'on va rencontrer ; bref sans avoir l'impression de le ou la connaître déjà. Hier, on croyait qu'une naissance, qu'un week-end en amoureux ou qu'un dîner arrosé relevaient de la sphère privée. Aujourd'hui, la génération transparente balance ces photos à ses 600 « amis » sur Facebook parce que c'est fun, parce qu'il n'y a rien à cacher, parce que tout le monde le fait...
BENOIT F., «Facebook expliqué aux vieux», éd. 10/18, 2013, 136p.
En 1492, Christophe Colomb découvre l’Amérique. Plus de 500 ans plus tard, Mark Zuckerberg, le jeune « geek » à l’origine du réseau social Facebook, crée de toute pièce un nouveau continent – virtuel celui-ci – qui regroupe à ce jour près d’un milliard d’habitants. Oui, Facebook est un nouveau pays, avec sa constitution, ses valeurs, ses citoyens, sa politique étrangère, ses rêves d’expansion. Au point que nous possédons désormais tous la double nationalité, celle de notre pays de naissance, et celle de Facebook. Fabien Benoit, spécialiste de la révolution numérique et des nouvelles générations, nous raconte non seulement la saga Facebook, mais il nous présente aussi une vision inédite de ce Léviathan moderne, à mi chemin entre le modèle américain, ultra libéral, et le modèle russe, craquant sous l’autoritarisme de sa classe dirigeante.
Facebook, anatomie d'une chimère de JULIEN AZAM 2013
Le monde est encore plus petit que nous le pensions, et c’est une mauvaise nouvelle. Dans les années 20, on estimait que n’importe quel individu pouvait être relié à n’importe quel autre par une chaîne de 6 personnes. Depuis peu, cette chaîne s’est réduite à 4,74 personnes. C’est une étude de l’université de Milan qui renouvelle cette théorie dite des degrés et ce grâce au concours de Facebook. L’enquête a porté sur les 721 millions de membres de ce réseau social et sur leurs 69 milliards de liens d’ « amitié ». Il ne faut donc plus que 4,74 personnes pour être relié à tous. Mauvaise nouvelle ? Oui, car le rétrécissement du monde, où tout est plus que jamais à portée de main, réduit d’autant le champ des possibles, celui des grandes surprises, de l’insoupçonné et de l’inépuisable. Or, c’est précisément pour ouvrir et rouvrir sans cesse nos existences vers l’inconnu qui vient que nous voulons encore et toujours croire en Dieu. Non pas que la foi serait une dérive vers un autre monde, une fuite hors du temps vers un réel supposé enchanté et immaculé. La foi au Dieu que raconte l’Évangile nous incarne dans ce monde-ci pour continuellement l’ensemencer de nouvelles possibilités de sens, d’engagement, d’amour, de poésie. En Christ, Dieu nous donne de la hauteur contre ce qui nous rabaisse. Il empêche notre monde de se rapetisser sur ses habitudes, ses seules vérités acquises, ses conquêtes assurées. La foi en Dieu trouble le monde de ce qui est clos et fini. Elle suppose qu’une réalité nous échappe qui, irréductible à tout ce qui est, offre au monde une réserve de nouveauté et de renouvellement. La foi en Dieu nous met à l’école de cet inépuisable. Elle nous apprend que le visible n’est parfois qu’apparence, que le palpable ne saurait tout appréhender et tout réduire à lui. On peut croire en Dieu pour croire le monde toujours plus vaste et plus grand qu’il ne semble être. Et cela est vraiment une bonne nouvelle !
« VIE PRIVÉE ET FACEBOOK: POURQUOI JE NE POSTE RIEN DE MES ENFANTS SUR LE WEB » (Facebook-vie_privee.docx par Slate.com)
Mots clés :
goût culturel - soi même comme les autres - ringard - tyrannie des must (voiture, ordi, gsm, blog - Facebook, chat, piercing, ...) - société du spectacle - ordinateur - être connecté - NTIC - jeux vidéo - vie privée / vie publique - être cool et en bande
réel / virtuel - communication - altérité - miroir - carpe diem - authenticité / conformisme - affirmation de soi / aliénation - manipulation
cinéma, représentation de la réalité ? - toute puissance de l’image - beau, vrai & effets spéciaux - donner à voir et représentation -
pouvoir évocateur des textes - symbole
extra-ordinaire - aventure - héros