Regard biblique
Regard biblique
Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire
http://www.la-bible.net/page.php?ref=bibliotheque1
Exode : Moïse, Egypte & Décalogue ...
voir aussi la page spéciale « narrations & cinéma »
GILLIERON Bernard, « Dictionnaire biblique », éd. du Moulin, (1985) 1998, 245p.
335 termes choisis dans la Bible et expliqués dans leur champ sémantique, dans leur contexte biblique, lexical. Pour chaque terme, sont donnés : au moins un passage biblique où le terme apparaît, plusieurs passages bibliques si le terme révèle plusieurs sens, et une explicitation brève du contexte.
Exemple de notice du dictionnaire :
CONNAITRE. 1. Ancien Testament : (hebr. : Yâda, LXX : ginôsko). sentir, s'apercevoir (Gnn. 19,33) ; observer, remarquer (Gn3,7 ; Ex 2,4 ; Lv 5,3 ; 1S 22,3) ; reconnaître (Gn15,8; Dt8,5 ; Jg 13,21 ; 1S 12,17) ; faire l'expérience (Ex 1,8 ; Dt 9,2 ; 1S 10,11 ; Es 42,25), se dit par ex. de coups que l'on reçoit (Es 47,8), d'une maladie (Es 53,31), de la punition de Dieu (Jr 16,21 ; Ez 25,14)...Dans l'At, la connaissance est l'expérience par laquelle on entre en contact le plus étroit avec un être ou une chose ; elle fait pas d'abord appel, comme chez les Grecs, à l'*intelligence, mais à l'engagement de toute la personne ; ainsi connaître Dieu = reconnaître son *autorité, se *soumettre à sa volonté, lui *obéir, le *confesser...
Les abréviations sont expliquées. Les astérisques renvoient à d'autres termes du dictionnaire.
Un outil de travail, format poche, facile d'emploi et idéal pour commencer à se familiariser avec le vocabulaire, et les notions bibliques. Tableau chronologique.
BOGAERT Pierre-Maurice, e.a., « Dictionnaire encyclopédique de la Bible », 3e éd., éd. Brepols / Maredsous, 2002, 1373p.
3 750 notices composent ce dictionnaire biblique. Pour chaque notice : des références bibliques, une bibliographie (sous certaine notice), signature des auteurs. Chaque livre de la Bible a une notice ainsi que tous les toponymes et populations, tous les personnages de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament, l'ensemble des animaux, végétaux et minéraux, les objets de la vie quotidienne, les langues bibliques, les grands concepts de la théologie et de l'anthropologie.
RÖMER Thomas, Macchi Jean-Daniel, Nihan Christophe, « Introduction à l'Ancien Testament », Labor & Fides, 2009, 904p. (Le Monde de la Bible / Introductions, n°49)
Cinq ans après sa première édition, cette désormais incontournable Introduction à l’Ancien Testament reparaît dans une nouvelle version entièrement révisée et substantiellement augmentée. Organisée sur le principe d’une présentation de chaque livre de l’Ancien Testament (plan, contenu, milieux producteurs, enjeux et orientations bibliographiques), ce manuel accueille aussi des contributions plus générales qui se voient ici largement complétées par des textes sur l’histoire d’Israël, les lois du Pentateuque, la littérature sapientiale, les Apocalypses juives et l’Ancien Testament des Eglises d’Orient. Avec cette nouvelle édition, la perspective initiale s’élargit vers une introduction plus large à l’Ancien Testament, au-delà de ses inscriptions protestantes et catholiques.
WESTERMANN Claus, « Théologie de l'Ancien Testament », Labor & Fides, 2002, 328p. (Le Monde de la Bible, n°11)
Cette théologie de l’Ancien Testament a marqué un tournant au moment de sa sortie en 1980 en Allemagne. Claus Westermann se refuse en effet à réduire la révélation biblique à l’histoire du salut comme l’ont fait plusieurs de ses devanciers. Pour lui, l’Ancien Testament rend compte des relations multiples et variées entre Dieu et l’homme. L’auteur bâtit sa théologie sur la forme canonique que l’Ancien Testament a prise dans la tradition juive. Il donne ainsi tour à tour la parole à la loi, aux prophètes et aux Ecrits. A la fois classique et manuel, cet ouvrage reparaît huit ans après plusieurs années de non disponibilité.
Claus Westermann (1909-2000) fut l’un des principaux chercheurs en Ancien Testament au XXe siècle. Professeur à l’Université d’Heidelberg tout au long de sa carrière, il est notamment connu pour ses recherches sur la Genèse et les Psaumes.
BAUKS Michaela, Nihan Christophe, « Manuel d'exégèse de l'Ancien Testament », Labor & Fides, 2008, 240p.
Dans la ligne des manuels facilitant l’étude scientifique de la Bible, ce manuel vient combler une lacune. Il propose une initiation aux méthodes d’analyse de l’Ancien Testament à partir d’exemples puisés dans ses nombreux corpus. Tour à tour, les diverses approches sont passées en revue : critique textuelle, critique des formes et des traditions, analyse rédactionnelles sont expliquées et mises en pratique sur des exemples de textes significatifs. Parallèlement aux méthodes d’exégèse historico-critiques, centrales dans ce manuel, une approche de l’analyse narrative fait également l’objet d’un développement détaillé. Aux côtés de l’ « Introduction à l’Ancien Testament » (Labor et Fides, 2004), ce manuel d’exégèse permet aux chercheurs (étudiants, enseignants, amateurs) de disposer désormais d’outils pour développer sur l’Ancien Testament les lectures scientifiques que requiert sa position centrale aux origines de notre culture.
MARGUERAT Daniel, « Quand la Bible se raconte. Initiation à l'analyse narrative », éd. du Cerf, (2003) 2006, 224p. (Lire la Bible)
La Bible est un immense trésor d’histoires racontées. De la Genèse à l’Apocalypse, chaque récit déploie un monde que le lecteur est invité à habiter. Une discipline récente, la narratologie, s’attache à étudier cet art millénaire du « raconter ». Qu’il soit romancier ou écrivain biblique, tout conteur utilise les mêmes outils : il construit une intrigue, il tisse un réseau de personnages, il induit un système de valeurs, il sollicite l’imaginaire du lecteur et le fait voyager dans l’espace et le temps... Sept biblistes présentent ici des « travaux pratiques » d’analyse narrative appliquée à la Bible. Après avoir été invité par Daniel Marguerat à «Entrer dans le monde du récit », le lecteur goûtera la magie du raconter : qu’ils aient été bergers ou érudits, les conteurs bibliques étaient des artistes !
BURNET Régis, CHARPENTIER Étienne, « Pour lire le Nouveau Testament », éd. du Cerf, 2004, 160 p.
Vingt ans après sa publication, Pour lire le Nouveau Testament avait un peu vieilli : malgré un succès non démenti, Étienne Charpentier le destinait avant tout à des groupes bibliques catholiques fondés dans la suite du concile Vatican II (1962-1965) qui avait insisté sur l'importance des études bibliques dans l'Eglise catholique. Aujourd'hui, les lecteurs de la Bible ont changé. Tout d'abord parce que les lecteurs non chrétiens sont de plus en plus nombreux ; ils veulent connaître le livre qui a largement forgé la culture de l'Occident et comprendre, le cas échéant, le pourquoi de la foi que lui accordent toujours de nombreux croyants. Ensuite parce que, chrétiens ou non, ils possèdent de moins en moins la culture religieuse qui permettait d'entrer naturellement dans les explications d'Etienne Charpentier. Enfin, parce que dans ses références, ses exemples illustratifs, sa volonté d'actualiser, ce dernier faisait appel à un monde qui a changé. Ce livre veut donc être, modestement, un guide actuel pour la lecture du Nouveau Testament. Il ne présuppose pas de connaissances préalables et s'adresse aussi bien au croyant qu'au non-croyant, à celui qui veut lire seul qu'à celui qui lit en groupe, à celui qui veut reprendre la lecture qu'à celui qui la débute. Chaque étape est divisée en deux : une présentation générale d'un livre ou d'un groupe de livres, une série d'" itinéraires " qui permettent de butiner au sein du ou des livres. Selon ses goûts ou ses désirs, chaque lecteur peut ainsi parcourir le Nouveau Testament ou bien s'arrêter sur un livre et l'étudier plus précisément. Mais surtout le lecteur a le droit, et même le devoir, d'aller plus loin. Pour bien utiliser ce guide, il faut le dépasser, le contester, l'interroger, ne rien accepter de ce qu'il dit sans l'avoir vérifié dans le texte. Un guide est fait pour être écorné, annoté, barré, et finalement abandonné.
CONZELMANN Hans, LINDEMANN Andreas, « Guide pour l'étude du Nouveau Testament », Labor & Fides, 1999, 608p. (Le Monde de la Bible, n°39)
Ce guide, unique en son genre, est appelé à rendre les plus grands services à tous ceux qui souhaitent s’initier à la lecture historico-critique du Nouveau Testament ou approfondir son étude. Tout ce qu’il faut savoir (méthode, analyse, contexte des différents livres, etc…) s’y trouve. L’ouvrage comprend 5 parties qui peuvent se lire chacune indépendamment les unes des autres. Au début figure une introduction à la méthode des sciences bibliques en Nouveau Testament aujourd’hui. Puis, l’univers du christianisme primitif est largement présenté. Dans la troisième partie, un survol des contenus de chacun des écrits du Nouveau Testament est proposé, ainsi que les problèmes théologiques et historiques que ceux-ci soulèvent. Enfin, une présentation de l’activité et de la prédication de Jésus de Nazareth est développée sur fond d’une histoire du christianisme primitif. L’édition allemande de ce livre a déjà fait l’objet de douze rééditions, systématiquement réactualisées par les auteurs.
GRAPPE Christian, « Initiation au monde du Nouveau Testament », Labor & Fides, 2010, 320p. (Le monde de la Bible, 63)
Ce manuel d’initiation s’adresse aux étudiants qui commencent une formation au Nouveau Testament sans connaissances préalables. Il intéressera quiconque veut en maîtriser les orientations générales, sur les plans historique, littéraire et théologique. Un soin tout particulier relatif aux contextes dans lesquels il s’inscrit permet au lecteur d’aborder de nombreux textes non bibliques contemporains de sa naissance. Une présentation approfondie du monde juif de l’époque souligne les continuités et l’originalité du premier christianisme. Une évocation du Jésus historique et de Paul analysés à partir des sources disponibles met particulièrement en relief le processus de reprise littéraire de leurs trajectoires dans le Nouveau Testament. Chacun de ses vingt-sept livres fait l’objet d’une présentation resserrée en autant de fiches d’apprentissages où le plan, le contenu et les circonstances de sa rédaction sont regroupés pour en faciliter la mémorisation. Cartes, tableaux, index et glossaire enrichissent ce manuel qui complète les ouvrages équivalents en français, dont l’ »Introduction au Nouveau Testament « (4e édition, Labor et Fides, 2009) et le Guide pour l’étude du Nouveau Testament (Labor et Fides, 1999).
MARGUERAT Daniel (dir), « Introduction au Nouveau Testament. Son histoire, son écriture, sa théologie », Labor & Fides, 2008, 540p. (Le Monde de la Bible / Introductions)
Cette Introduction informe ses lecteurs des questions essentielles abordées dans l’étude des vingt-sept livres du Nouveau Testament. Chacun d’eux fait ici l’objet d’un chapitre qui développe les rubriques suivantes : présentation littéraire de l’écrit, milieu et circonstances historiques de sa production, composition littéraire, visée théologique et indications bibliographiques. Regroupant des exégètes francophones de sensibilité protestante et catholique, cet ouvrage est devenu un manuel de référence.
Pour sa 4e édition, il a été adapté à l’actualité des recherches en Nouveau Testament et offre les bibliographies les plus récentes. Un nouveau chapitre, « De Jésus aux évangiles », a également été introduit. Daniel Marguerat y aborde la période la plus obscure du premier christianisme : celle qui sépare la mort de Jésus de l’écriture du plus ancien évangile.
Nouvelle édition d’un classique (plus de 5 000 exemplaires vendus à ce jour) dont la bibliographie a entièrement été mise à jour.
LOHSE Eduard, « Théologie du Nouveau Testament », Labor & Fides, 1987, 288p. (Le Monde de la Bible, n°16)
Une théologie du Nouveau Testament est une œuvre risquée. Comment maintenir l’unité du Nouveau Testament, tout en déployant dans leur diversité des mondes de pensée aussi différents que les évangiles, Paul ou Jean ? Comment reconstituer le message de Jésus, si l’on est conscient de la forte réinterprétation qui a marqué la transmission de ses paroles ? E. Lohse relève magistralement le défi. Sa « Théologie du Nouveau Testament » est un monument d’équilibre, où se recueillent à la fois l’héritage de la critique des formes (Bultmann) et la quête du Jésus historique (Jeremias). Partant d’une analyse de la prédication de Jésus, l’auteur montre que la christologie est le fil conducteur de la pensée chrétienne des origines. Il passe ainsi en revue, tour à tour, la théologie des premiers chrétiens, Paul, les évangiles synoptiques, la tradition johannique et les écrits de l’Eglise apostolique. Extrait de la préface de Daniel Marguerat. Eduard Lohse est un spécialiste reconnu du Nouveau Testament. Professeur à l’Université de Gottingen, puis évêque luthérien de Hannovre. Sa compétence scientifique s’intéresse à la manière dont la foi a été pensée, mais aussi à la manière dont elle a été vécue, d’un bout à l’autre de ce premier siècle fondateur de la chrétienté.
VOUGA François, « Une Théologie du Nouveau Testament », Labor & Fides, 2001, 480p. (Le Monde de la Bible, n°43)
Pour la première fois depuis le XIXe s., une théologie francophone offre une présentation systématique du message central du Nouveau Testament. L’auteur interprète les grands thèmes bibliques et en montre la signification pour la compréhension de l’existence humaine aujourd’hui. Qu’est-ce que cela veut dire lorsque Jésus et les évangiles annoncent la bonne nouvelle du Royaume, la venue du salut ou lorsque Paul proclame la justification gratuite de toute personne qui vit dans la confiance? Les écrits du Nouveau Testament ont en commun de transmettre une vision de l’être humain qui, affirmant la reconnaissance inconditionnelle de la personne indépendamment de ses qualités, fonde un universalisme pluraliste faisant de la diversité un élément constitutif et nécessaire de l’unité.
François Vouga est professeur ordinaire de Nouveau Testament à la Kirchliche Hochschule Bethel/Bielefeld. Il a notamment publié chez Labor et Fides, « Les premiers pas du christianisme », 1997 et « Politique du Nouveau Testament », 2008.
VOUGA François, « Evangile et vie quotidienne », Labor & Fides, 2006, 296p. (Essais bibliques, n°41)
Les individus semblent abandonnés à eux-mêmes par une société dont les croyances et les normes de comportement sont devenues incertaines. Ils sont livrés à une recherche d’identité qui les déconcerte. L’Evangile apporte une proposition de sens dans les conversations qui organisent la vie publique, à la maison, avec l’entourage familier, et dans le dialogue intime que l’on mène avec soi-même, dans la lecture, la promenade et la rêverie. Ce livre nous invite à relire aujourd’hui les textes fondateurs des évangiles et des épîtres, à entendre le sens et la promesse qui traversent notre quotidien: la vie de famille, les amitiés, le rapport à l’argent, le travail, les loisirs, les limites fluctuantes entre la santé et la maladie et celles, que l’on tente sans cesse de déplacer, entre la vie et la mort.
François Vouga est professeur de Nouveau Testament à la Kirchliche Hochschule Bethel à Bielefeld en Allemagne.
WENIN André, « D'Adam à Abraham ou les errances de l'humain. Lecture de Genèse 1,1 – 12,4 », éd. du Cerf, 2007, 256p. (Lire la Bible, n° 148)
On aborde souvent les premiers chapitres de la Genèse en « pièces détachées » privilégiant les pages célèbres : Adam et Ève, Caïn et Abel, le déluge, la tour de Babel... Ici, André Wénin prend en compte Genèse 1,1–12,4 comme un ensemble littéraire unifié et en donne une lecture narrative, articulée avec une interprétation théologique et anthropologique soucieuse d'expliciter le lien étroit avec la suite immédiate : l'appel d'Abraham. Lecture exigeante de construction du sens, d'une vérité qui est à la fois celle du texte et celle du lecteur. L'auteur prend au sérieux le caractère mythique de ce récit une histoire se raconte, celle des premiers pas des humains entre eux et avec Dieu, histoire complexe où sont visitées tour à tour les grandes questions de la vie que le texte biblique évoque avec force : la relation homme-femme, la violence, la mort, la vie en société, le rapport à la transcendance... Ce début du livre de la Genèse raconte avec beaucoup de rigueur et de précision comment des choix malheureux posés par les humains mettent en péril le projet divin d'un monde d'alliance où l'harmonie permet l'épanouissement de toute vie grâce à la bénédiction du Créateur. Mais dans les impasses, Dieu se tient à côté d'eux pour leur rouvrir un chemin de vie, sans violer leur liberté ni les priver de leur responsabilité.
WENIN André, « L'Homme biblique. Lectures dans le premier Testament », éd. du Cerf, (1995), 2009, 224p.
Bien des lectures de la Bible semblent accepter comme évidentes des images de Dieu et de l'être humain qui, au début de la Genèse, sont pourtant avancées par le serpent : d'une part, Dieu est supérieur à l'homme et entend le rester bien qu'il condescende à faire alliance avec lui en vue de son salut ; d'autre part, l'être humain a nécessairement besoin de Dieu pour s'en sortir, à condition qu'il lui soit obéissant. Entre eux deux, une forme de concurrence, qui peut certes être dépassée dans une alliance, mais au prix de la soumission de l'homme, dont on croit qu'elle est l'unique chemin vers la liberté. Démontant ces présupposés, ce livre entend proposer une autre lecture de ce que le premier Testament dit de l'alliance entre Dieu et l'être humain, ainsi que d'un agir qui soit cohérent avec cette alliance de liberté. La lecture de quelques « grands textes » permet d'esquisser une image d'être humain créé libre et appelé à faire place à toute altérité en vue de son propre épanouissement. S'il reçoit comme un don la vie et les biens, la reconnaissance lui apprendra à s'ouvrir à la justice et à la solidarité et à se détourner des violences qui font le malheur des bourreaux aussi bien que celui des victimes.
ROMER Thomas, « Les Cornes de Moïse », Fayard, 2009, 60p. (Collège de France)
Les progrès des méthodes littéraires et de l’archéologie ont conduit à mettre en question la construction traditionnelle de la chronologie et de l’historiographie bibliques. Les maximalistes partent de l’idée qu’il faut simplement faire confiance au récit biblique. Cette position n’est scientifiquement pas tenable. Pour les minimalistes, tout commence seulement à l’époque achéménide, vers 400 avant notre ère, voire même encore plus tard à l’époque hellénistique. Ils font valoir que la Bible est une pure construction idéologique et que les premiers manuscrits datent précisément de cette époque. Mais le matériel et les traditions qui sont à l’origine de la Bible hébraïque sont antérieurs à l’époque perse.
ABADIE Philippe, « L'Histoire d'Israël entre mémoire et relecture », éd. du Cerf, 2009, 240p.
Longtemps, l'archéologie fut biblique, càd au service de la vérité du texte. En témoignent nombre d'ouvrages grand public dont le but avoué est d'accréditer que « la Bible a dit vrai ». Or aujourd'hui, l'archéologie est redevenue une science pleinement autonome, sans souci apologétique, simplement étude scrupuleuse de données matérielles. Dès lors, elle élabore un discours parallèle, souvent divergent de celui que construit le récit biblique quand il écrit l'histoire d'Israël. Historiens, archéologues et biblistes se trouvent donc clairement confrontés à une question cruciale : quelle est la nature du récit biblique et son rapport à la vérité ? Philippe Abadie entre dans le débat en étudiant un certain nombre de points d'histoire en discussion aujourd'hui : les origines du peuple d'Israël, la conquête du territoire ou l'existence d'un grand royaume unifié par David et Salomon... Ce faisant, il cherche à établir un juste rapport à l'archéologie et à élargir ce qu'on entend généralement par « vérité historique ». « Utiliser le récit biblique comme "document premier", indépendamment d'une saine critique littéraire, s'avère illusoire. Comme le serait aussi la mise entre parenthèses du récit au profit des seules sources externes. À la question posée : la Bible est-elle un livre d'histoire ? la réponse est forcément nuancée : la Bible est un livre dans l'histoire. » Et le lecteur de la Bible est invité à distinguer toujours l'intentionnalité historienne des auteurs bibliques dans leurs grandes synthèses théologico-littéraires et la quête moderne d'historicité.
ALETTI Jean-Noël, « Vocabulaire raisonné de l'exégèse biblique : Les mots, les approches, les auteurs », éd. Du Cerf, 2005, 159p. (Outils bibliques)
L'objet du présent Vocabulaire raisonné de l'exégèse biblique est la présentation des mots utilisés dans l'analyse de la Bible. Exégètes chevronnés et professeurs d'Écriture sainte, les auteurs le savent : la lecture d'une définition ne permet pas toujours de se faire une idée claire de la signification d'un mot. Aussi ont-ils choisi de présenter le vocabulaire de l'exégèse en incluant toute définition dans un discours suivi ou en l'accompagnant d'exemples : ainsi mis en rapport les uns avec les autres, les vocables techniques sont saisis en situation et dans leurs diverses acceptions. L'index final joue le rôle de dictionnaire. Une première partie est consacrée à la présentation des livres de la Bible, à leur transmission, au canon de l'Écriture, aux langues, aux versions, aux manuscrits. L'auteur termine en indiquant les diverses analyses critiques appliquées au texte biblique et donne la liste de la littérature juive et chrétienne non canonique. La deuxième partie traite de la constitution de l'exégèse moderne et de son évolution. Elle donne le vocabulaire de l'approche diachronique ou historico-critique. Une troisième partie présente le vocabulaire de l'exégèse synchronique selon les différentes analyses : narrative, rhétorique, épistolaire, incluant la littérature juive et chrétienne et les lettres de Paul. Les termes fréquemment utilisés en analyse littéraire générale, les mots hébreux, grecs, anglais et allemands qu'un lecteur est amené à rencontrer, ainsi que " quelques grands noms de l'exégèse " sont listés dans la dernière partie.
GIBERT Pierre, « L’invention critique de la Bible XVe-XVIIIe siècle », Gallimard, 2010, 384p. (Bibliothèque des Histoires)
Quand a-t-on commencé à lire les Écritures autrement qu'en passant par les commentaires allégoriques des Pères de l'Église et en ne se fiant qu'à la Vulgate, version latine établie par saint Jérôme ? Comment s'est-on autorisé à poser des questions sur leur auteur (unique ou multiple ?), à se tourner vers d'autres versions (grecque et hébraïque) et à les comparer, à entreprendre de nouvelles traductions, à proposer des interprétations, en bref à porter un regard « critique » sur le Livre des livres, censé transmettre la parole révélée ?
Pierre Gibert retrace dans ses méandres l'histoire de cette invention critique de la Bible dès ses prémisses, au temps de l'humanisme et de la Renaissance, jusqu'à l'établissement de ses principes fondamentaux, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, afin de suivre les querelles que l'exégèse continue de susciter encore aujourd'hui.
LIVERANI Mario, « La Bible et l’invention de l’histoire. Histoire ancienne d’Israël », Gallimard / Folio Histoire, 2010, 640p. (n°178)
Les historiens de l'Israël ancien ont toujours eu tendance à suivre le modèle narratif de la Bible, en cherchant à prouver l'historicité de celle-ci. Mario Liverani, dans ce livre qui fut un événement et a déjà acquis le statut de référence, inverse la perspective : il relit les grands récits de l'Ancien Testament à partir des enseignements de la recherche contemporaine sur l'histoire d'Israël et du Proche-Orient ancien. Il offre une enquête sans égale sur les conditions politiques et religieuses dans lesquelles Israël, parallèlement au cours ordinaire de son histoire, a su forger son épopée, écrire une « histoire inventée ».
BOURGUET Daniel, « L'Evangile médité par les Pères – Luc », éd. Olivetan, 2009
Après Matthieu, Marc, voici l’Evangile de Luc. La communion est le maître mot de ces ouvrages. Communion avec la Parole du Père, du Christ, des apôtres. Communion avec la Fraternité des Veilleurs qui, chaque soir médite un texte d’évangile et chaque matin, en lit un commentaire puisé dans l’immense trésor des Pères de l’Eglise. Communion avec l’Eglise universelle. Pas seulement les Pères de l’Eglise des huit premiers siècles du christianisme, mais l’auteur élargit aux siècles suivants, intégrant ainsi des auteurs de toutes les époques, aussi bien des catholiques que des orthodoxes ou des protestants, des hommes et des femmes. Un ouvrage destiné à laisser la Parole éveiller et susciter au lecteur sa propre méditation et sa propre prière, comme un modeste enrichissement de celles de nos Pères, frères et sœurs dans la foi.
JONGY Béatrice, CHEVREL Yves et LEONARD-ROQUES Véronique (dir), « Le Fils prodigue et les siens (XXe-XXIe siècles) », éd. du Cerf, 2009
Comment le fils prodigue s'est-il embarqué dans un siècle résolument athée ? Pourquoi les écrivains contemporains ont-ils adopté l'enfant qui désobéit puis revient pleurer dans les bras de son père ? Drôle de modèle pour une époque qui prône la liberté individuelle et voue la famille aux gémonies. Or le voici qui s'invite dans la littérature, la peinture, le théâtre, la musique, le cinéma et même... les séries télé. Mais pourquoi donc cette multiplication de fils prodigues ? Pour répondre à cette question, les spécialistes convoqués s'aventurent sur les terrains littéraires et artistiques, mais aussi sociologiques et psychanalytiques.
Le constat est qu'il y a bien une histoire du fils prodigue aux XXe et XXIe siècles et cette histoire dit quelque chose de notre époque. Ce personnage biblique incarne le destin de l'homme moderne. Quelle apothéose pour ce garçon dissolu qui voulait manger ce que mangent les porcs ! Après Rilke, il devient le symbole de la liberté, de la quête de soi, de l'affirmation de l'individu contre la famille : c'est un rebelle. Il est seul, libre et mélancolique : c'est un artiste. Ce fils prodigue nous réserve d'étranges métamorphoses...
FRICKER Denis, SIFFER Nathalie, « Q ou la source des paroles de Jésus », éd. du Cerf, 2010, 224p. (Lire la Bible, n°162)
L'existence de quatre évangiles donnant des versions plus ou moins convergentes de la vie de Jésus a toujours été objet de questionnement. Dans les temps modernes, le problème historique a été posé et des solutions proposées pour le résoudre. La théorie dite des « deux sources » est, depuis plusieurs décennies, la plus suivie par les spécialistes de l'exégèse biblique : les rédacteurs des évangiles de Matthieu et de Luc auraient puisé à deux sources, l'évangile de Marc et une source appelée « Q ». L'hypothèse de l'existence de ce document a été formulée au XIXe siècle et s'est avérée féconde. Mais comment a-t-elle été restituée et quel est son contenu théologique ? Après avoir initié leur lecteur à l'histoire de la formation des évangiles, les auteurs l'invitent à visiter le chantier de la restitution de Q, ce qui lui permettra de mesurer le sérieux du travail réalisé par plusieurs générations d'exégètes. Essentiellement une collection de paroles et de discours de Jésus, le document trace un portrait original de ce dernier sans utiliser le titre de Christ et sans raconter la crucifixion ni la résurrection. Qu'a-t-il à nous apprendre sur les croyants qui sont à son origine, sur leur théologie et leur ecclésiologie ? Fenêtre ouverte sur les traditions chrétiennes les plus anciennes, la source Q contribue à notre connaissance des origines du christianisme.
PAUL André, « Qumrân et les Esséniens. L'éclatement d'un dogme », éd. du Cerf, 2008, 172p. (Lire la Bible)
Il y a soixante ans, on prenait connaissance des premiers manuscrits « de la mer Morte ». Quelque neuf cents autres devaient être découverts ensuite dans onze grottes autour du site de Qumrân. L'édition intégrale des documents n'est achevée que depuis 2002. Aujourd'hui, c'est l'heure du recul et du bilan des recherches et hypothèses. Et voilà l'objet de ce livre, destiné à des non-spécialistes. André Paul retrace l'histoire des découvertes et de la publication des manuscrits. Il propose le catalogue raisonné des rouleaux et des fragments, mettant en lumière leur diversité doctrinale et littéraire. Il fait pénétrer son lecteur dans les rouages complexes de la société judaïque à la veille de ses grandes mutations et de ses irréversibles ruptures. On perçoit en gestation le christianisme – celui de Jésus, celui de Paul – comme le judaïsme des rabbins ; le courant mystique qui mènera à la Kabbale s'y manifeste aussi ; bien plus, une gnose véritable y évolue sous des habits judaïques. Dans ce tableau, les Esséniens n'apparaissent guère ! La thèse essénienne de l'origine des manuscrits, élaborée hâtivement sur la base de sept écrits seulement, se trouve mise à mal, voire réduite à néant. L'auteur donne aussi la parole aux archéologues d'une « nouvelle vague », porteurs eux-mêmes de propositions dérangeantes pour le consensus acquis. Plaidant pour le désenclavement et la désacralisation du site de Qumrân, ils contribuent aussi à faire voler en éclats le dogme « essénien ».
PETITJEAN Albert, « L'expérience patriarcale », Liège, ISPSR, 2001, syllabus.
PETITJEAN Albert, « L'Ancien Testament. Itinéraires théologiques », Liège, ISPSR, 2001, syllabus
coll., "Les Grandes questions des tout-petits (50 questions / 10 textes bibliques)", éd. Bayard Jeunesse, 2005, 256p. ill.
Vivre avec des enfants, c’est s’exposer à leurs questions. Mais souvent, la simplicité de la question (“ pourquoi je suis moi ? “, “ D’où on vient ? “...) n’a d’égal que l’incroyable difficulté de la réponse ! 50 grandes questions ...
Celles qui sont proposées ici n’ont pas la prétention de tout dire, mais bien plus celle d’ouvrir une discussion entre parents et enfants. 10 textes bibliques pour alimenter la délibération ...
MILLET Olivier, « Culture biblique », PUF, 2001, 576p.
Les enseignants sont confrontés de plus en plus à la méconnaissance par leurs étudiants de toute la culture et des références bibliques qui imprègne notre histoire occidentale. D'où l'intérêt d'un tel manuel qui est aussi un livre d'initiation pour les lecteurs non étudiants.
FOUILLOUX Danielle, e.a., « Dictionnaire culturel de la Bible », éd. du Cerf / Perrin, 2010, 624p. (Tempus)
Cette somme réunit, en plus de 600 articles, les références bibliques fondamentales de notre culture occidentale, auxquelles les oeuvres littéraires et artistiques renvoient constamment, ainsi que le langage ordinaire : David contre Goliath, les marchands du Temple, le baiser de Judas, le bon grain et l'ivraie... Chaque entrée propose, sur les personnages, les lieux, les événements ou les notions bibliques, une définition précise, une étymologie et un système de renvois permettant de cheminer dans l'univers riche et complexe des Ecritures et de remonter aux sources les plus anciennes et les plus vives de notre civilisation. S'y ajoutent cartes, chronologies, tables et index destinés à faciliter la consultation de cet ouvrage sans équivalent.
MEURET Michel (coord), « Un savoir-faire de bergers », éd. Quae, 2010,
À l'heure où les politiques publiques cherchent à concilier agriculture et protection de la nature, ce livre vient rappeler que les bergers ont dans les mains une culture technique respectueuse du Vivant. Richement illustré, il associe différents points de vue : chercheurs, ingénieurs pastoralistes, gestionnaires d'espaces naturels, enseignants en écoles de bergers. Mais, avant tout, il donne la parole à des bergers qui ont contribué aux travaux scientifiques ou exprimé les difficultés rencontrées dans leur métier.
HENNE Philippe, « La Bible et les Pères de l'Église. Parcours historique de l'utilisation des Écritures dans les premiers siècles de l'Église », éd. du Cerf, 2010, 288p. (Initiations aux Pères de l’Eglise)
De Clément de Rome à Bernard de Clairvaux, une trentaine de Pères de l’Église sont regroupés en sept périodes distinctes par leur relation à la Bible. De la citation dans un débat polémique à la méditation mystique, du commentaire allégorique à l’analyse historico-critique, tous les Pères, à leur époque respective, partagent la même passion : scruter le mystère infini d’un Dieu qui parle dans l’histoire du salut.
PARMENTIER Elisabeth, « L'Écriture vive : Interprétations chrétiennes de la Bible », éd. Labor & Fides, 2004, 290 p. (Le Monde de la Bible)
La diversité actuelle des approches de la Bible crée parfois une forme de désarroi chez les lecteurs. Que penser des différentes méthodes exégétiques et quels sont leurs postulats ? Dans la première partie de cet ouvrage, l'auteur présente les principaux modèles d'interprétation biblique : traditionnel (la proclamation ecclésiale), historico-critique (la quête de l'auteur et du texte dans son contexte), structuraliste/sémiotique (le texte tel qu'il se présente), féministe (le parti pris en faveur du lecteur), narratif (le processus de communication entre texte et lecteurs). Chaque chapitre fait le point de la recherche sur un modèle et conclut par ses enjeux positifs et négatifs. Dans la deuxième partie, Elisabeth Parmentier propose quelques opinions de lecture destinées à permettre aux lecteurs de découvrir la Bible comme Ecriture vive.
GRAPPE Christian, « Initiation au Monde du Nouveau Testament », Labor & Fides, 2010
Ce manuel d’initiation s’adresse aux étudiants qui commencent une formation au Nouveau Testament sans connaissances préalables. Il intéressera quiconque veut en maîtriser les orientations générales, sur les plans historiques, littéraires et théologiques. Un soin tout particulier relatif aux contextes dans lesquels il s’inscrit permet au lecteur d’aborder de nombreux textes non bibliques contemporains de sa naissance. Une présentation approfondie du monde juif de l’époque souligne les continuités et l’originalité du premier christianisme. Une évocation du Jésus historique et de Paul analysés à partir de toutes les sources disponibles met particulièrement en relief le processus de reprise littéraire de leurs trajectoires dans le Nouveau Testament. Chacun de ses 27 livres fait l’objet d’une présentation resserrée en autant de fiches d’apprentissages où le plan, le contenu et les circonstances de sa rédaction sont regroupés pour en faciliter la mémorisation. Cartes, tableaux, index et glossaire enrichissent ce manuel.
ALTER R. et KERMODE Fr. (dir), « Encyclopédie littéraire de la Bible : Nouvelles Lectures - Nouvelles Interprétations », éd. Bayard, 2003, 826p.
Au cours des trente dernières années, on a assisté à un regain d’intérêt pour les qualités littéraires des textes bibliques. Récits, lois, contes, nouvelles, apocalypses, psaumes, prières, visions prophétiques, invocations, chants d’amour, lettres : tous les genres se trouvent dans la Bible. Et, à l’intérieur de ces genres, une organisation parfois complexe de la phrase (avec des récits elliptiques bien différents de l’épopée grecque), ou du vers (formes proches du refrain, divisions en strophes, mouvements en rondo, motifs concentriques, ...).
En recourant aux méthodes élaborées par la critique de la littérature profane, cette vaste encyclopédie, qui réunit les plus grands exégètes, souligne, livre par livre, la particularité des livres de la Bible. Sans nier leur portée religieuse, cette approche permet de mieux comprendre et interpréter les textes. Il donne à penser que, dans l’ancien Israël, l’élan littéraire était aussi puissant que l’élan religieux ou, pour être plus exact, qu’ils étaient tous deux inextricables, en sorte que pour comprendre le second il faut accorder toute sa place au premier.
De VAUX Roland, « Les institutions de l'Ancien Testament. 1. Le nomadisme et ses survivances, Institutions familiales, Institutions civiles », Editions du Cerf, (1960) 1997, 366p.
HEYER René (éd), « Le voyage des paraboles. Bible, littérature et herméneutique », PU Strasbourg, 2011
La drachme perdue, le bon Samaritain, l'enfant prodigue… Formes narratives courtes, généralement citées à titre d'exemple ou d'illustration dans la Bible et les livres saints, les paraboles se prêtent au voyage. Voyage du sens apparent au sens caché; voyage d'une situation d'énonciation à une autre; voyage enfin de ces récits à travers les époques. Les paraboles étaient censées remplir une fonction didactique – dévoiler une vérité à croire ou à savoir – ou pratique – inciter à prendre une résolution, à adopter un nouveau comportement. La réception et l’utilisation de ces récits exemplaires n’a pas manqué, au cours des siècles, d’en infléchir le sens, voire d’en détourner la portée. Une nouvelle pratique littéraire, au XXe siècle, a conduit à insister, plus que sur le contenu à transmettre, sur la transmission elle-même: la parabole comme véhicule. L’ouvrage commence par six études qui posent des jalons dans l’usage diachronique des paraboles. Elles sont suivies d’une partie plus philosophique, explorant les abords théoriques de la parabole, chez H. Arendt et W. Benjamin d’une part, chez P. Ricœur d’autre part. Cinq homélies contemporaines consacrées à des paraboles terminent le parcours.
BILLOT Benoît (frère), Florence, Christine, « Grandir avec la Bible », Pygmalion, 2011,
A partir de douze textes fondateurs de la Bible, s'appuyant sur les dernières découvertes archéologiques, l'étude des différents genres littéraires et sur leur méditation, les auteurs montrent les résonances de la sainte écriture dans notre vie personnelle et collective.
ABADIE Philippe, « Des héros peu ordinaires. Théologie et histoire dans le livre des Juges », éd. du Cerf, 2011, 208p. (Lectio Divina » N° 243)
Le lecteur du livre des Juges s'aperçoit vite que chaque récit doit être lu en étant attentif d'une part à la tradition qui le porte et d'autre part à la rédaction. Cette dernière intègre volontiers aux souvenirs du passé des motifs de légende et fait des emprunts au folklore universel mésopotamien ou grec. Mais ce n'est pas tout et, au fil d'une analyse des principaux récits qui constituent ce livre biblique, Philippe Abadie trouve dans le présent des rédacteurs bibliques la clé de leur reconstruction du passé israélite et il voit dans ce travail d'écriture un lieu d'interrogation sur l'avenir. Pour rendre plus sensible le va-et-vient entre l'histoire et l'interrogation politico-religieuse, l'auteur a choisi de centrer sa lecture sur « des héros peu ordinaires ». En particulier, il souligne l'importance de l'opposition au cœur de l'ouvrage entre le « juge » Gédéon (Jg 6-8) et le « roi » Abimélek (Jg 9). Il donne une traduction littérale et structurée qui permettra à chacun d'opérer sa propre lecture de l'œuvre et sans doute de découvrir un livre dont la clé ultime est moins de raconter le lointain passé d'Israël — une « période des juges » antérieure à l'avènement de la royauté — que de s'interroger sur la nature du pouvoir lui-même.
Gérard Billon, Jacques Nieuviarts, « Traduire la Bible en français » dans Cahiers Evangile, n°157, oct. 2011, 72p.
« Traduction/Trahison » entend-on parfois. Un francophone non bilingue ne pourrait donc entrer dans l'œuvre de Shakespeare, de Dante ou de Dostoïevski ? Hors l'hébreu et le grec, un croyant, juif ou chrétien, ne pourrait entendre la vérité de la Parole de Dieu dans les « Écritures saintes » ? Une première réflexion sur le dialogue des langues conduit à relever les points forts de traductions anciennes (Septante, Vulgate, Luther) et modernes (Segond, Jérusalem etc.). L'atelier du traducteur s'ouvre alors sur les questions des passages entre langue source et langue cible, sur les rapports du texte et du « paratexte », sur la communauté de lecture qui s'établit.
BONS Eberhard et LEGRAND Th. (dir), « Le Monothéisme biblique. Évolution, contextes et perspectives », éd. du Cerf, 2011, 466p. (Lectio Divina, n°244)
Les fouilles archéologiques effectuées ces dernières décennies en Palestine ont provoqué un regain d'intérêt pour le monothéisme tel qu'il est exprimé dans la Bible. En effet, la découverte d'un grand nombre d'objets sacrés a ébranlé l'hypothèse qui a longtemps fait l'unanimité : la société d'Israël aurait adopté le monothéisme yahviste au plus tard au moment de l'Exode. Dans le débat plus récent, nul ne peut ignorer la question de la violence que l'exclusivisme monothéiste est supposé engendrer. Il était donc urgent de reprendre à frais nouveaux la question du monothéisme, de ses enjeux et de ses implications. Des spécialistes — en sciences bibliques, en histoire des religions et en sciences humaines — apportent ici leur contribution. Comment a-t-on cherché à exprimer l'unicité et l'incomparabilité du Dieu des juifs et des chrétiens ? Comment concevoir la spécificité du Dieu unique, tout en mentionnant d'autres dieux et êtres célestes ? Comment le monothéisme juif et chrétien a-t-il reçu la façon dont les érudits et les philosophes issus du monde « païen » évoquaient le Dieu un ? Tout cela est peu connu et peu étudié. On trouvera ici une étude approfondie des textes du judaïsme, du christianisme naissant et de la littérature du monde gréco-romain. Cet apport scientifique de qualité, sur une question qui prend aujourd'hui de l'importance, contribuera certainement au dialogue actuel et au respect réciproque, et espère ainsi participer à l'apaisement de nos sociétés
Luca BRESSAN & Gilles ROUTHIER (Dir.), « Le travail de la Parole », éd. Lumen Vitae, 2011, 144 p.
L’Écriture parle de l’activité de la Parole de Dieu : elle est vivante, efficace, puissante. Elle court, guérit, fait fondre la glace. Elle ne retourne jamais à Dieu sans effet. Elle a mis en marche tant de personnes, un peuple tout entier. Celui qui l’écoute et la met en pratique en est transformé, régénéré. Il est heureux. Pour celui-là, elle est une lampe qui l’éclaire. Ce livre veut présenter cette activité ou ce Travail de la Parole, choisissant de montrer non seulement ce qu’elle produit, mais comment elle opère et est à l’oeuvre dans diverses sphères de la vie ecclésiale : la prédication, la liturgie, la lectio divina, la catéchèse, la théologie et la construction de l’Église. Cet ouvrage repose sur la conviction que la Parole est agissante et qu’il s’agit de lui offrir un espace pour se déployer et pour agir et que l’action pastorale consiste à permettre à la Parole d’oeuvrer. Cette perspective nous permet de mieux comprendre notre rôle, car le premier acteur, ce n’est pas nous, mais c’est la Parole. Ainsi, nous sommes conduits à nous comprendre comme ministres ou serviteurs de la Parole.
BOVON François, « Dans l'atelier de l'exégète. Du canon aux apocryphes », Labor & Fides, 2012, 352p.
François Bovon, l’un des exégètes les plus éminents du Nouveau Testament et de la littérature apocryphe, ouvre ici les portes de son atelier de recherche pour y faire voir quelques-unes des méthodes, analyses et interprétations qu’il développe depuis plus de vingt ans. Une première partie de cet ouvrage s’attache à identifier qu’elle fut la foi initiale des premiers chrétiens, exprimée dans leur relation à l’héritage d’Israël, dans les premières interprétations de la mort de Jésus ou à travers leur rapport au rêve. Dans un deuxième temps, François Bovon propose des études sur la connivence, l’indépendance ou les polémiques qui marquent les relations entre elles des littératures canonique, apocryphe et patristique, avant de proposer l’édition de deux textes inconnus: « Une prière et apocalypse de Paul » et un fragment d’ “Actes de Pierre”.
MACCHI Jean-Daniel, NIHAN Christophe, ROMER Thomas, Rückl Jan (éd.), « Les recueils prophétiques de la Bible. Origines, milieux et contexte proche-oriental », Labor & Fides, 2012, 624p.
Jusque dans les années 1970, les prophètes de l’Ancien Testament étaient considérés par la recherche comme des figures liées spécifiquement à la culture vétérotestamentaire, en avance sur leur temps et vitupérant les écarts de la foi hébraïque d’avec les prescriptions divines. Ce modèle a été largement remis en question par les travaux exégétiques récents qui soulignent notamment l’existence du prophétisme au-delà de l’ère judéenne et israélite et la dimension plurielle du prophétisme, identifiable à la fois dans des recueils d’oracle, des textes prophétiques et des chroniques historiques. Ce volume réunissant dix-sept spécialistes internationaux propose de mieux comprendre la manière dont les livres prophétiques se sont formés, à partir de quelles traditions locales et régionales, et la finalité de leur présence dans le canon biblique.
« Des mots de la Bible. Le grec que vous parlez sans le savoir », éd. Passiflores, 2010,
Les mots ont une histoire et font histoire. Un mot est comme un personnage. Il a une origine, une étymologie, puis il connaît des emplois, dans diverses circonstances ; on peut en suivre la trace et restituer son curriculum vitae. Le dictionnaire enregistre en effet les usages d’un mot et précise les contextes où il est intervenu, c’est une mémoire, un tableau nuancé de ses capacités à signifier, une réserve pour des emprunts futurs. Un mot entre dans une phrase comme dans une pièce de théâtre, il est connu par ses rôles antérieurs, il est costumé d’une façon singulière pour jouer une nouvelle scène mais c’est l’intrigue dans laquelle il est introduit, où des relations avec d’autres mots vont se nouer, qui lui construira une identité spécifique. Il apporte du sens mais il prend aussi le sens de ce qui lui arrive.
Les auteurs de ce livre ont sélectionné une vingtaine de mots grecs du Nouveau Testament qui se sont déposés dans notre langage quotidien, le grec que vous parlez déjà en somme...
PROLOGUE, Corina COMBET-GALLAND ; ANGELOS par Alain JOLY ; ANTHRÔPOS par Patrice ROLIN ; APOKALUPSIS par Patrice ROLIN ; BAPTIZÔ par Jean-Pierre STERNBERGER ; BIBLIA par Patrice ROLIN ; BIOS par Dominique HERNANDEZ ; BLASPHÊMÔ par Jean-Pierre STERNBERGER ; CHRISTOS par Henri PERSOZ ; DAIMÔN par Philippe B. KABONGO-MBAYA ; DIABOLOS par Guy BALESTIER-STENGEL ; DRAKÔN par Jean-Pierre STERNBERGER ; DUNAMIS par Odile BERTRAND ; EUANGELION par Patrice ROLIN ; GENESIS par Patrice ROLIN ; LOGOS par Henri PERSOZ ; MARTUROS par Philippe B. KABONGO-MBAYA ; PARADEISOS par Patrice ROLIN ; PHOBOS par Gilles BOUCOMONT ; SKANDALON par Philippe B. KABONGO-MBAYA
THALASSA par Jean-Pierre STERNBERGER
Un micro glossaire à la fin de l’ouvrage met à la portée de tous les lecteurs les éléments historiques et littéraires des premiers siècles chrétiens mentionnés au fil du texte. Les auteurs font partie de la Cellule Régionale d’Animation Biblique (CRAB) de l’Eglise Réformée de France en région parisienne. Cette Cellule fait sien le projet d’une lecture informée, critique et ouverte de la Bible. Elle est présente sur les terrains de l’animation, des médias et de la formation. Dans cet ouvrage, les auteurs publient en les retouchant légèrement pour l’écrit, quelques enquêtes autour de mots de la Bible que, depuis plusieurs années, ils présentent et commentent lors de brèves émissions radiophoniques sur Fréquence Protestante.
CALAME Patrick, « Les évangiles dans la langue de Jésus. Présentés, traduits et annotés du texte araméen original de a Peshittâ », éd. Francois Xavier de Guibert, 2012, 360p.
Les évangiles édités dans cet ouvrage sont issus de la Peshittâ, la bible des chrétiens d'Orient écrite en araméen (syriaque), la langue de Jésus il y a deux mille ans. C'est la première fois qu'elles sont ainsi présentées intégralement. Cet ouvrage ne s'inscrit donc pas, et c'est sa nouveauté, dans la longue suite des traductions des évangiles faites à partir des versions grecques ou latines. Bien qu'elle présente de nombreux sémitismes, la version grecque est considérée comme l'originale. Ainsi, pour beaucoup, traduire le texte en araméen revient à traduire une traduction... Et très peu ont osé consulter ces textes en araméen vivant, tout proches, lus et priés par des chrétiens catholiques et orthodoxes. C'est la base de cette traduction entièrement nouvelle et totalement originale : revenir à la langue du Christ, pour retrouver la saveur de son enseignement. Ces évangiles émaillés d'illustrations, nous ouvrent à une traduction musicale et forte, où se dévoilent des subtilités que la traduction du grec ne rend pas forcément.
LEMONON Jean-Pierre , « Pour lire la Lettre aux Galates », éd. du Cerf, 2012, 138p.
La lettre aux Galates a joué un rôle important dans l'histoire de l'Église : les Pères la citent volontiers et, lors de la Réforme, certains de ses thèmes ont été au cœur de la controverse entre catholiques et réformés. Elle aborde nombre de questions toujours d'actualité : le juste équilibre entre communion ecclésiale et initiatives personnelles ; l'unité de la communauté chrétienne et sa responsabilité face à la mission ; la rencontre entre le don radical de Dieu et la liberté de l'homme ; le rapport entre la Loi et l'Esprit ; le recours à la tradition d'Israël dans la Bible chrétienne ; la possibilité d'appeler Dieu « Abba »... Mais cette courte lettre (six chapitres) mêle des passages facilement accessibles à d'autres qui demandent quelques explications si l'on ne veut pas partir sur de fausses pistes. Jean-Pierre Lémonon, attentif à sa structure comme à sa dynamique, en fait une présentation systématique. Le texte est donné dans son intégralité. Le commentaire tient compte des travaux des exégètes de toutes les confessions chrétiennes et n'hésite pas à traiter de questions proprement théologiques, telle, par exemple, la « justification ». En marge ou en encadré, de très nombreuses informations complémentaires sont fournies. Elles offrent des aperçus sur des notions caractéristiques de la théologie paulinienne et sont une mine de renseignements sur l'époque, les lieux, les personnages ; les termes difficiles ou « techniques » sont expliqués. Des pistes de travail accompagnent la présentation de chaque passage de la lettre. Le but est de permettre au lecteur de « s'approprier le texte » avant d'en lire le commentaire. Ces questions se prêtent à un travail en commun. Une conclusion rassemble les thèmes essentiels. On trouvera en annexe une précieuse histoire de la lecture de la lettre aux Galates, de la première littérature patristique aux Réformateurs.
MARGUERAT Daniel, FOCANT Camille, « Le Nouveau Testament commenté », Labor & Fides, 2012, 1244p.
Que sait-on du Nouveau Testament ? Comment aborder chacun des vingt-sept livres qui le composent ? Voici le texte intégral du Nouveau Testament, dans la Traduction œcuménique de la Bible (TOB, 11e édition, 2010), accompagné d’un exceptionnel commentaire historique, littéraire et théologique. Pour la première fois en français, les écrits fondateurs du christianisme sont expliqués en un seul volume. Les vingt-sept livres du Nouveau Testament sont reproduits dans leur version intégrale, précédés d’une introduction qui situe leur milieu historique et d’un résumé de leur contenu. Chaque passage du texte biblique est pourvu d’une explication détaillée et originale. Des notices proposent des informations complémentaires sur le contexte et sur la réception de termes, expressions ou passages significatifs.
NOUIS Antoine, « La lecture intrigante. La Bible appliquée à vingt situations de vie », Labor & Fides, 2012, 248p.
Comment peut-on répondre aujourd’hui avec la Bible à des questions posées par des personnes en situations de crise ou en plein questionnement ? Une utilisation immédiate des Ecritures va provoquer inévitablement une soumission infantile ou une contestation radicale. Pendant plus de vingt ans, le pasteur Antoine Nouis a tenté une autre méthode, la « lecture intrigante », dont il nous livre ici les principes et leur application à vingt situations vécues : une femme d’affaires en deuil, un couple qui se défait en préparant son mariage ou un groupe de parents s’interrogeant sur la sexualité de leurs enfants ont, parmi d’autres, accepté d’être mis en intrigue par l’entremise d’une médiation biblique. La lecture intrigante leur a permis de s’inscrire dans une démarche qui les a déplacés à partir d’un texte qui entrait en résonance avec leur situation. Dans ce livre, Antoine Nouis raconte ses expériences et ses démarches tout en les intégrant dans une réflexion théologique de fond.
Zwilling Anne-Laure (dir.), « Lire et interpréter. Les religions et leurs rapports aux textes », Labor & Fides, 2013, 248p.
Qu’est-ce qui structure les religions de l’intérieur ? La diversité de leurs expressions est telle qu’il semble difficile de concevoir un principe qui puisse en rendre compte. Or les principales religions ont en commun de faire reposer leur univers doctrinal sur des textes. Saisir les religions aujourd’hui, cerner leurs différences ou leurs points communs, implique un détour par l’analyse de la relation que chaque système de croyance entretient à ses références textuelles. Cet ouvrage sonde le rapport des grands courants religieux à l’histoire, à la transmission et à la réception des textes. Qu’il s’agisse de la relation de l’hindouisme contemporain à ses textes sacrés, de l’institutionnalisation de la Bible hébraïque, des approches littéraires du Coran ou des tentatives de catholiques et de protestants de lire la Bible d’une seule voix, des expertises montrent la diversité et les traits communs de toute relation à un écrit fondateur.
Un des principes fondateurs du protestantisme est de poser la Bible comme source première dans les domaines de la foi et de l’éthique. La Bible est née de l'histoire, en dialogue avec celle-ci.
Chaque auteur biblique est enfant de son siècle, de sa terre, de son pays, de sa tradition. Qu'il ait fait oeuvre originale ou qu'il ait travaillé sur les documents laissés par ses prédécesseurs, il s'est exprimé selon ses convictions, son caractère, ses humeurs. Chaque auteur biblique, sous le sceau de ce qu’il reçoit comme une révélation, exprime sa foi, ses doutes, ses interrogations et sa recherche lancinante de la volonté de Dieu à tel moment et dans tel lieu. Les élèves seront donc invités à partir à la découverte de ce que les textes voulaient dire à l’époque de leur rédaction et à dégager leur pertinence pour aujourd’hui. Nous l’aurons bien compris : une des tâches premières qui s’imposera à l’enseignant, avant toute lecture interprétative, sera de doter les élèves des outils documentaires indispensables qui leur permettent de situer les textes dans leur contexte rédactionnel.
Cfr la présentation du parcours biblique dans le Programme, p. 121-125