Thématiques cinématographiques
Thématiques cinématographiques
Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire
GASTON – MATHE C., « La Société française au miroir de son cinéma. De la débâcle à la colonisation », éd. du Cerf, 1996, 366p. (coll. 7ème Art, 112)
La société française a-t-elle été trahie par son cinéma ? Le cinéma a-t-il escamoté la réalité sociale et politique de la France ? L'originalité de ce livre est de ne pas analyser seulement, ni principalement, les chefs d'oeuvre pour répondre à ces questions, mais de prendre en compte tout l'éventail de la production depuis 1945. L'auteur, en rapprochant l'histoire de la France depuis 50 ans et le tout venant de son cinéma, permet de comparer terme à terme la façon dont celui-ci a rendu compte, ou non, de celle-là.
ROUYER Ph., « Le Cinéma gore. Une esthétique du sang », éd. du Cerf ( 7ème Art, 105)
Cet ouvrage retrace l’histoire du cinéma gore, qui se définit par la représentation explicite du sang et des mutilations à l’écran, et montre comment son développement déborde le cadre étroit du film d’horreur.
CIEUTAT M., « Les Grands Thèmes du cinéma américain. Ambivalences et croyances », éd. du Cerf, 1988 - 1991 (coll. 7ème Art, 86 et 92)
Après les rêves et les cauchemars engendrés par l’American way of life made in Hollywood (t. I), voici venu le temps des hésitations morales et des convictions spirituelles de ceux pour qui la destinée des USA ne peut-être que manifeste.
BATICLE Y., « Le Professeur à l'écran », éd. du Cerf, 1976 (coll. 7ème Art, 52)
VALLET Fr., « L'image de l'enfant au cinéma », éd. du Cerf, 1997, 208p. ( 7ème Art, N°93)
Réinvention permanente, émerveillement face à la première image du monde, l’enfance au cinéma cesse d’être une simple représentation, un âge dans la vie. Elle est un art.
PUISEUX Hélène, « L'Apocalypse nucléaire et son cinéma », éd. du Cerf, 1988, 240 p. ( 7ème Art, N°84)
À quoi ressemblera le monde après la déflagration atomique ? Depuis 1945, le cinéma construit des scénarios. Fin finale, décomposition des valeurs, destruction de la vie quotidienne ? Ou désir d’une nouvelle donne ?
LAFOND Fr. (dir.), « Cauchemars américains. Fantastique et horreur dans le cinéma moderne », Liège, éd. du CéFAL, 2004, 238p.
Le fantastique et l'horreur occupent au sein du cinéma une place dont l'importance n'a d'égale que la déconsidération dont ils sont généralement les victimes. Or, depuis 1968, ces deux genres incestueux sont entrés aux États-Unis dans une nouvelle phase et ont souvent engendré des films de tout premier ordre. C'est sur cette période moderne que porte Cauchemars américains. Dans cette collection de onze essais, issus de la plume d'universitaires tant francophones qu'anglophones, se succèdent écrits théoriques, analyses d'auteurs et de séries, ainsi qu'études détaillées d'œuvres particulières. Afin de mettre en évidence la richesse du corpus, des approches très diverses ont été retenues psychanalyse, philosophie, histoire, sociologie notamment viennent éclairer les deux genres. Rosemary's Baby, La Nuit des morts vivants, les Massacre à la tronçonneuse, Shining, la série des Vendredi 13, The 'Burbs, et Incassable figurent parmi les films qui sont abordés dans ce volume, au même titre que l'œuvre d'un cinéaste tel que Wes Craven.
HOUGRON A., « Science-fiction et société », PUF, 2000, 294p. (Sociologie d'aujourd'hui).
Marginalisée il y a encore vingt ans et promise à disparaître avec les idées de la contre-culture qui l'avait remise à la mode, la science-fiction est aujourd'hui en passe de devenir une expression hégémonique de l'imaginaire contemporain. Sous de multiples vocables (fantastique, horreur, héroïc fantasy) et par le biais du nouveau cinéma hollywoodien, mais aussi des romans, des bandes dessinées, des jeux vidéos et des jeux de rôles, la SF constitue le plus important révélateur, voire opérateur, du hiatus en train de se creuser au sein des sociétés occidentales entre les 10-35 ans et le reste de la population, tant au plan des valeurs que de l'esthétique et de la perception globale de l'environnement.
Incomprise ou méprisée par l'intelligentsia orthodoxe, assimilée par certains à une résurgence de l'irrationnel et de l'absurde à travers ses thèmes fétiches (aliens, cybernétique, paranormalité), stigmatisée parfois comme ambassadrice des mouvements sectaires New Age ou des groupuscules extrémistes, la science-fiction commande d'être étudiée et prise en compte à sa juste valeur, lors même qu'elle touche, via des séries télévisées (les X-Files) ou des superproductions, une quantité toujours plus large de consommateurs. Cet ouvrage procède à une enquête sur les mécanismes de cet engouement qui passe les frontières du simple divertissement auprès des plus jeunes. Il s'interroge sur ses origines comme sur son mode de fonctionnement. Il pose pour la première fois une hypothèse axée sur le rôle des puritanismes en Europe et aux États-Unis.
PRIGENT P., « Jésus au cinéma », éd. Labor & Fides, 1997, 96p. (Entrées libres)
Depuis l’invention du cinéma, Jésus ne cesse d’apparaître sur le grand écran. Un théologien, spécialiste de l’art des premiers chrétiens, interprète sans concession ce phénomène. Les images de Jésus au cinéma sont-t-elles fidèles au credo chrétien et aux observations de l’exégète? De « La vie de Jésus » des frères Lumière, à « Jésus de Montréal » de Denys Arcand, Pierre Prigent analyse les films les plus significatifs. On découvre alors que la véritable fidélité aux évangiles n’est pas assurée par un respect littéral au texte biblique que l’on met en images. En revanche, parmi les réalisateurs qui ont pris plus de liberté dans leur adaptation, quelques uns ont choisi de manière particulièrement heureuse de ne faire voir Jésus qu’à travers le regard de témoins. L’auteur n’oublie pas de relever les qualités ou les pièges de films plus classiques, ce qui donne à cet essai critique son caractère encyclopédique.
VIENNE Maïté, « La figure de l’ange au cinéma », éd. du Cerf, 1995, 212p. (7ème Art, n°101)
Maïté Vienne se demande ce que le cinéma veut signifier et provoquer chez le spectateur en mettant en scène la figure de l’ange dans une vingtaine de films ici analysés.
TOMASOVIC Dick, « Le palimpseste noir. Notes sur l’impétigo, la terreur et le cinéma américain contemporain », éd. Yellow Now, 2002, 312p.
De Piège de cristal à Matrix, de Lost Highway à Fight Club, et de Gremlins 2 à Small Soldiers, c’est une large et abondante décennie du cinéma américain contemporain, souvent qualifiée de néo-noir, qui est étudiée dans ce Palimpseste noir. Cet essai déchiffre le cinéma « néo-noir » américain contemporain et ses plus ou moins lointains avatars, souvent négligés par la théorie pour manque de consistance et par l’histoire par manque de recul. […]Instituant un surprenant dialogue entre de précédentes formes « noires » – celles du film noir hollywoodien (le Faucon Maltais, Gilda, la Soif du mal, ...) mais aussi, plus lointaines, du roman noir (Sade) – l’ouvrage interroge les intrigues tortueuses et les images inquiétantes de ce corpus sidérant comme autant de figures liées aux résurgences de la terreur. Entre Brian de Palma, Quentin Tarantino, et Humphrey Bogart, Face/Off, Scream, Laura ou encore les œuvres de Sade se tisse une toile complexe. On croit entrer dans un moulin de fantaisie (car l’humour ouvre des portes rassurantes), et c’est d’une inquiétante broyeuse que l’on peine à s’extirper, étourdi. En pointant les thèmes récurrents et les composantes – sadiennes essentiellement – communes à ce saisissant corpus filmographique, ce Palimpseste labyrinthique malmène l’histoire des formes littéraires et cinématographiques pour opérer, à l’instar de son objet, à vif et par contamination. Au fil de son écriture déroutante et de ses raccords cut, il fait surgir de nouveaux rapports plastiques ou thématiques et rend à une large frange du cinéma, la plus dominante et proliférante, la part d’ombre qu’elle doit au maudit marquis – dont le texte inquiétant ne cesse de planer. Sans avoir l’air d’y toucher, voilà un livre qui, enfin, rentre pour de bon dans la chair du cinéma américain contemporain, et ose avec lui un corps-à-corps paradoxal, au propre et au figuré : aussi apparemment détaché et ludique que réellement périlleux et virulent.
PAINI Dominique, « L’attrait des nuages », éd. Yellow Now, 2010, 79p., ill. (Côté cinéma / motifs)
On ne saurait expliquer l'attrait des nuages, l'attirance pour leur processus de formation, pour leur réalité physique, leur apparence changeante, pour l'énigme de leur disparition et leur géométrie capricieuse. Ils ont nourri la curiosité depuis les débuts de l'humanité ; ils occupent optiquement l'oisiveté, inquiètent l'inlassable goût pour le " grand beau temps " ; ils peuvent détourner l'attention du sujet central d'un tableau ou des prouesses du personnage central d'un film. Ils sont sans doute liés à l'obsession météorologique : connaître " le temps qu'il fera " participe du penchant pour l'organisation, pour la programmation du quotidien. Ravissent-ils par la séduction de l'instabilité de leurs contours et de leurs ventosités en incessantes métamorphoses ou inquiètent-ils par l'augure de perturbations orageuses ? " Sans aucune description, directement, un nuage nous attire, un autre nous atterre " dit Gaston Bachelard. A travers l'étude de séquences empruntées à une dizaine de films classiques ou modernes, Dominique Païni s'attache à observer l'utilisation narrative et dramaturgique des nuages par Dreyer, Ford, Van Sant, Bergman, Renoir ou Godard, et l'apparition d'une obsession nuageuse chez le spectateur contemporain.
AUMONT Jacques, « L’attrait de la lumière », éd. Yellow Now, 2010, 79p., ill. (Côté cinéma / motifs)
La lumière, qui nous permet de voir, n'est elle-même pas facile à voir ni à regarder. La faire voir, c'est le propre de certains films, qui en font un objet de contemplation ou un moyen d'expression ;aussi la science de l'éclairage, l'art de maîtriser la lumière, a-t-il toujours caractérisé les grands cinéastes. On n'a privilégié ici aucune des possibilités figuratives ou expressives de la lumière au cinéma : l'intensité, la couleur, le contraste ; les lumières solaires et les lumières étranges et inquiétantes ;la lumière que l'on enregistre parce qu'elle est là, et celle qui agit sur le drame. Et, parce que nous baignons dans une culture pour laquelle le lumineux souvent équivaut au divin, on a donné toute leur place aux symbolismes et aux métaphores, divins ou diaboliques, dont l'histoire des films est prodigue. La lumière est du monde, elle est sur l'écran, elle est dans l'image : c'est en ce sens très large qu'on a voulu ici redonner sens au vieux terme de photogénie.
VUILLAUME Corinne, « Sorciers et sorcières à l’écran », L’Harmattan, 2010, 278p.
Ce livre collectif se propose de revenir sur la figure des sorciers et des sorcières à l'écran. Si les études historiques et anthropologiques sur le sujet sont fécondes, la recherche en audiovisuel demeurait, jusqu'ici, plus ténue. Sorciers et sorcières n'ont pourtant jamais quitté nos écrans. Ils/elles ont investi comédies, mélodrames, films historiques, films d'horreur et d'Heroic fantasy. Beaucoup de questions sont développées ici par plusieurs spécialistes internationaux (Belgique, France, Etats-Unis, Suisse).
ESTEVE Michel, « Le pouvoir en question. Essai sur la dignité de l’homme à l’écran », éd. du Cerf, 1984, 184p. (7e Art, n°69)
Comment l’écran témoigne de la résistance aux idéologies totalitaires. Une lecture thématique et esthétique de sept cinéastes d’Europe, d’Amérique latine et des Philippines : Angelopoulos, L. Brocka, R. Guerra, M. Jancso, F. Solanas, P. et V. Taviani, A. Wajda.
« Jésus de Nazareth. Médée par Carl Th. Dreyer. Dossier par M. Drouzy », éd. du Cerf, 1986, 280p. (7e Art, n°79)
« Mon film sur la vie de Jésus est le projet de film auquel j’ai consacré le plus de temps et de travail. Si un producteur veut bien y engager des capitaux, ce film sera l’œuvre de ma vie » (Dreyer).
GABASTON Pierre, « Rebelles sur grand écran », Actes Sud, 2008, 88p.
La rébellion est décidément cinégétique : de James Dean à Jesse James, de Spartacus à l'Antoine Doinel des 400 coups, une évocation des révoltes de l'adolescence qui ont inspiré les plus grands réalisateurs.
Éric Dufour, « Le cinéma de science-fiction. Histoire et philosophie », éd. A. Colin, 2011, 272p.
Quand le cinéma de science-fiction est-il né ? Quelles sont les formes qu’il a prises avant de s‘imposer comme un genre à part entière ? Que peut-on y lire et que nous apprend-il du regard que nous portons sur le monde qui nous entoure ? De ses débuts comme genre dans l’Amérique des années 1950 jusqu’à aujourd’hui, toutes les facettes de ce cinéma sont ici décrites et analysées selon des angles résolument novateurs. Grâce à de très nombreux exemples, nous découvrons comment, de la peur atomique des années de Guerre froide à l’émergence, trente ans plus tard, du cyberpunk, les films de science-fiction nous éclairent sur les évolutions technologiques et esthétiques de leur époque. Dans un second temps, l’ouvrage propose une typologie des figures visuelles et narratives, depuis l’imagerie du voyage dans l’espace ou celle de l’extraterrestre jusqu’à la critique sociale et politique, et montre combien ce genre cinématographique, qui est création d’un monde, est fondé sur la désorientation de l’homme face à ses propres repères.
« Le Ruban blanc, film et synopsis de Michael HANEKE », éd. Actes Sud, 2011,
Ce coffret réunit pour la première fois le synopsis du film et le DVD du chef-d'œuvre de Michael Haneke. Dans ce film de nombreuses fois primé (Palme d'or au festival de Cannes 2009, Lola d'Or (Allemagne), Golden Globe (États-Unis) et prix du Cinéma européen 2009), le réalisateur dresse un portrait de la société allemande avant la Première Guerre mondiale et s'interroge sur les origines de la violence et du totalitarisme. « Il s'agit ici du scénario original de Michael Haneke, séquence après séquence, avec ses informations techniques, ses didascalies, et de nombreuses photos, au noir et blanc époustouflant. Ce n'est donc pas un roman au sens classique, mais un récit aux accents romanesques, un moyen d'entrer plus profondément dans ce chef-d'oeuvre au cours duquel le cinéaste, Palme d'or 2009, observe la génération d'enfants qui portera Hitler au pouvoir, 20 ans plus tard. »
MILLER Richard, "L’imagination du réel. L’illusion du Bien (saint Georges) et la vengeance fictive (Quention Tarantino), Librairie Vrin, 2011, 528p. (Ousia)
Notre corps n’est pas le réceptacle passif d’impressions. Nous ne voyons pas le réel mais seulement les images de réalité que nous nous créons continûment et spontanément. Cette séparation, condition originelle de l’humanité, est à la fois ce qui nous interdit la maîtrise d’un savoir absolument assuré, et ce qui nous rend possible toute forme d’agir. Tout objet est ouvert à cette faculté qui est nôtre de le voir en fonction de notre expérience, de notre mémoire, de nos désirs, de nos peurs, de nos ambitions, de nos souffrances. Ces images de réalité sont propres à chacune et chacun : les êtres humains sont des imaginaires singuliers. Ceux-ci ne vivent pas seuls, mais se côtoient, se rassemblent, s’aiment ou se combattent, tous avec leurs propres images singulières de la vie. Aussi faut-il penser une plus grande complexité du politique que celle définie par la raison identitaire.
Deux exemples paradigmatiques sont développés, l’un provenant de la mythologie chrétienne du Moyen Âge, l’autre du cinéma, art mytho-technique de notre temps. Le combat de saint Georges expose la première illusion nécessaire, celle de s’éprouver, de s’affirmer et de se croire du « bon côté », du côté de la juste cause. La seconde illusion nécessaire mise en scène est celle de la vengeance. Face aux injustices de la vie, chaque imaginaire singulier désire croire possible de se venger. Or, toute vengeance, comme le montre la Shoah, est impossible, le mal n’est pas rattrapable, ni la souffrance mesurable. Les récits fictifs confortent le leurre-de-la-vengeance, mais le cinéma de Quentin Tarantino met en scène la vengeance, en filmant en même temps son impossibilité.