La relation amoureuse

Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire

 


BASSET Lytta, « Le Fermeture à l'amour. Un défi pratique posé à la théologie », Labor & Fides, 2003, 100p. (Entrée libre, n°50)


La théologie aujourd’hui court le risque d’être assimilée à un champ de recherches purement académique. La spécialisation entretient un compartimentage préjudiciable à son inspiration profonde. Lytta Basset propose à la théologie de relever le défi que représente la fermeture à l’amour. Il s’agit d’abord de consentir à une déconstruction de l’idéologie de l’amour, puis d’interroger la théologie pratique, la systématique, les sciences bibliques, l’éthique, les sciences humaines à l’oeuvre en théologie et la science des religions : de quelle manière chacune peut-elle échapper à la clôture de son propre discours et faire connaître l’accès à la source inconnaissable de l’amour ? Lytta Basset fait entendre ici son originalité : les succès de ses livres précédents montre qu’il est possible de rapprocher la théologie du public. Trois prédications sur le même thème prolongent son propos.

Lytta Basset est pasteure et professeure de théologie pratique à la Faculté de théologie de l’Université de Neuchâtel. Elle a publié plusieurs livres chez Labor et Fides : « Le Pardon originel », 1994 et « La Joie imprenable », 1996. En coédition avec Albin Michel : « Moi, je ne juge personne », 1998, « Guérir du malheur », 1999 et « Le Pouvoir de pardonner », 1999.



PISANO Giusy, « L'amour fou au cinéma », éd . Armand Colin, 2010, 128p.

L’amour transforme les êtres, l’amour fou les transforme follement : il les pousse aux extrêmes de l’incandescence, du sacrifice, de la jalousie, de la souffrance, de l’exil, à leur point de rupture avec la fadeur de la vie ordinaire. Thème littéraire inépuisable, l’amour fou suffirait à justifier, en plus, l’existence du cinéma. Seule la voyeuse et songeuse caméra pouvait montrer avec autant d’évidence les mille et une métamorphoses des corps et des comportements qu’il provoque, montrer aussi l’ébahissement et souvent la cruauté de la société envers ceux qui aiment trop. Parce qu’il réveille en chacun un désir d’absolu, le cinéma n’est donc pas étranger à votre envie de déclarer aujourd’hui à qui vous devriez ou ne devriez pas : je t’aime à la folie ! Giusy Pisano est maître de conférences à l’Université de Lille 3, habilitée à diriger des recherches en études cinématographiques à l’Université de Paris 3. Elle a notamment publié Une archéologie du cinéma sonore (CNRS Éditions, 2004) et codirigé Le Muet a la parole. Cinéma et performance à l’aube du XXe siècle (CNRS/AFRHC, 2005).


ALLARD Françoise, CAPELLE Pascale, PERCY Françoise, « Parcours Pédagogiques 5e/6e Aimer et construire. Vie intérieure, spiritualité », De Boeck, 2010 (Regards croisés) + 2e vol. « Dossier de l’élève »

Paroles de jeunes, de spécialistes,  expression artistique, regards philosophiques, tour du monde des coutumes et des pensées, Parole de Dieu ...

 Au-delà des mythes et des rêves, il faut s'interroger sur le couple dans la vie réelle.

Et puis, comment comprendre certains discours moraux ? Comment vivre sa sexualité ?

Et Dieu dans tout ça ? Quel rapport avec ce que nous vivons ? La vie et l’expérience humaine de l’amour et du couple peuvent-ils nous révéler quelque chose de Dieu ? 

Ce recueil de documents a pour objectif d'aider à avancer et réfléchir. Il s'adresse aux élèves du 3e degré de l'enseignement général et qualifiant.


LARGARDE Alain, "Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point, Pascal », éd. Pleins Feux, 2002, 96p. (Variations)


MONNIN Nathalie, « On ne naît pas femme : on le devient (Simone de Beauvoir », éd. Pleins Feux, 2005, 44p. (Variations)

Simone de Beauvoir, en 1949, était loin d'imaginer le scandale et l'intérêt des propos du Deuxième sexe. Si on peut dire qu'en Occident, aujourd'hui, l'idée d'une infériorité de la femme par rapport à l'homme est en grande partie désuète, la question du devenir-femme ne semble pas connaître plus de réponses qu'il y a un demi-siècle. Peut-être a-t-on tout simplement oublié que le monde était d'abord fait pour les hommes et par les hommes, la vision masculine du monde étouffant celle de la femme. Et pourtant, s'il est vrai qu'il n'y a pas de nature féminine, n'y a-t-il pas un rapport féminin au monde bien spécifique ? Cet essai ne prétend pas donner des réponses, mais tente de poser les problèmes.


KAUFMANN Jean-Claude, « L'étrange histoire de l'amour heureux », éd. Armand Colin / Pluriel, (2009) 2010, 228p.

Pendant des siècles, de débats passionnés en illusions déçues, l’amour a rêvé de guider le monde. Chaque tentative fut un échec, parfois terrible. Alors l’amour s’est replié sur la vie privée. Il a laissé l’économie prendre le pouvoir, et s’est contenté de construire un univers de consolation et de caresses face aux duretés du monde. 

Jean-Claude Kaufmann renouvelle ici l’histoire d’un sentiment pas comme les autres. Il nous entraîne dans l’aventure des grandes utopies et nous révèle la face cachée des épisodes fondateurs de nos vécus amoureux. À travers ce récit, émaillé d’anecdotes savoureuses, il questionne les valeurs de notre époque et nous pousse à nous interroger sur notre positionnement personnel. Devant la souffrance suscitée par une conception étroitement économique et cynique de la vie collective, la question de l’amour dans sa dimension sociale et politique est en train de resurgir. Elle explique l’intensité et les espoirs renouvelés que nous mettons aujourd’hui dans la quête du bonheur amoureux. 



CLAIR Isabelle, « Les jeunes et l'amour dans les cités », éd. Armand Colin, 2008, 304p.

Dans le cadre d’une enquête dans quatre « cités » de la banlieue parisienne, une soixantaine de filles et de garçons, âgés de 15 à 20 ans, racontent leur entrée dans la vie amoureuse, ses déboires et ses félicités.  L’étude de leurs relations amoureuses permet de restituer sous les faux-semblants une réalité complexe, faite aussi de femmes et de filles, et du même coup de sortir ces dernières de leur rôle nécessairement secondaire (victimes des garçons/hommes, violées, voilées, recluses). Ce livre qui restitue largement la parole des jeunes eux-mêmes interroge une domination masculine aussi certaine qu’ambiguë. 

Le grand mérite de l’auteure est de s’inscrire en faux contre l’habitude prise de ne décliner les « jeunes des cités » qu’au masculin, en capuches, baskets et machisme assorti. Elle apporte un démenti à toute une série d’approches, politiques, médiatiques et le cas échéant sociologiques qui tirent parti de cette domination masculine affichée pour stigmatiser deux fois les banlieues, et spécialement les milieux issus de l’immigration : en caricaturant les garçons, en niant les filles. 



BRUCKNER Pascal, CORBIN Alain, COURTIN Jean, et FERNEY Alice, « La plus belle histoire de l’amour », Seuil / Points, 2007, 187p.


Cro-Magnon conta fleurette à sa belle... et la fabuleuse histoire de l'amour débuta, nourrie de légendes, de nobles intentions et d'interdits. Chair coupable, morale religieuse hypocrite, mariages arrangés, séduction, passion, érotisme, infidélités... Au fil des temps, toutes les recettes ont été essayées. Pour le meilleur et pour le pire. Et maintenant ?



BRUCKNER Pascal, « Le paradoxe amoureux », éd. Grasset, 2009, 276p.


Inventer l’amour, l’émanciper des tutelles religieuses et des politiques familiales, instaurer le mariage d’inclination, en finir avec le servage des femmes, tel fut le grand projet des réformateurs depuis le 18ème siècle. Il aura fallu presque trois siècles pour le mener à bien et offrir à chacun la possibilité d’aimer qui il souhaite, de frayer avec la personne de son choix. Cette immense conquête est problématique : comment l’amour, dont la vocation est de rattacher, peut-il se concilier avec la liberté dont l’effet est de séparer ? Cette contradiction explique le caractère à la fois ardent et fragile des romances contemporaines. Croyance inentamée dans les beautés de la passion, de la fidélité, constat des difficultés de cet idéal dès lors qu’il met face à face deux individus qui ne veulent rien sacrifier de leur bonheur personnel et préfèrent saborder leur union plutôt que la prolonger dans la routine ou la médiocrité. Pour résoudre ce déchirement, deux idéologies se coalisent : l’une progressiste veut en finir avec la fidélité, le couple, la famille ; l’autre conservatrice veut restaurer le mariage à l’ancienne, la monogamie indissoluble. Mais l’amour, tétu, oppose sa permanence, sa richesse, son ambivalence aux discours qui prétendent le corriger. Le nouvel essai de Pascal Bruckner raconte, à travers les métamorphoses du mariage et de l’érotisme, la résistance du sentiment à tous les embrigadements. Nous n’avons pas trouvé la solution aux souffrances de l’amour, nous n’avons fait que multiplier les paradoxes. Il y a progrès dans la condition des hommes et des femmes mais il n’y a pas de progrès en amour : c’est la bonne nouvelle de ce troisième millénaire commençant.