Le juste et l’injuste

Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire

 


LABBÉ Brigitte, PUECH Michel, « La justice et l’injustice », éd. Milan, 2006, 56p. (Goûter philo)

La justice et l’injustice, un « Goûter Philo » pour réfléchir sur ce que sont, philosophiquement, ces deux notions.




DUPONT-BEURIER Pierre-François, LABBÉ Brigitte, « Normal et pas normal », éd. Milan, 2009, 56p. (Goûter philo)


Les expressions « c’est normal » et « c’est pas normal » sont utilisées tous les jours. Pour juger un acte, pour évaluer un état de santé, qualifier une performance sportive ou une décision politique ou encore pour parler d’un comportement, d’une attitude, d’une idée... Mais qu’est-ce qui est normal ? Qu’est-ce qui n’est pas normal ? Ne finit-on pas par croire qu’une chose est normale simplement parce qu’elle est habituelle ?



"Histoires criminelles de la Bible", Société biblique française (coll La Bible insolite)


NOUIS Antoine, « Le pardon » dans « Les cahiers du caté » / « Les livret du catéchète », éd. Olivetan, 2008-2009, Tome 3, p. 30-43

A partir de son expérience, Antoine Nouis nous livre ici un catéchisme pour adolescents et jeunes qui repose sur l’équilibre entre apprentissage et interprétation. Les apprentissages de la Bible, de son contenu, de son arrière-plan historique et de ses styles littéraires est le préalable nécessaire à toute démarche d’interprétation. Mais le but ultime consiste, avec les écourants du texte, à rendre actuelle une parole ancienne, à leur faire découvrir ce que l’Esprit dit aux Eglises. Chaque chapitre s’ouvre sur des textes de prière, puis la présentation du thème se clôt par des documents, des témoignages, des pièces à jouer. De nombreuses illustrations permettent de rebondir sur les thèmes abordés.

Tome 3 La vie de la foi : l’humain dans la Bible, le péché, le pardon, la vie nouvelle, la loi, la sexualité, l’argent, le pouvoir, signe et sacrement, le baptême, la cène, l’Église.


NOUIS Antoine, « La Loi » dans « Les cahiers du caté » / « Les livret du catéchète », éd. Olivetan, 2008-2009, Tome 3, p. 56-69

A partir de son expérience, Antoine Nouis nous livre ici un catéchisme pour adolescents et jeunes qui repose sur l’équilibre entre apprentissage et interprétation. Les apprentissages de la Bible, de son contenu, de son arrière-plan historique et de ses styles littéraires est le préalable nécessaire à toute démarche d’interprétation. Mais le but ultime consiste, avec les écourants du texte, à rendre actuelle une parole ancienne, à leur faire découvrir ce que l’Esprit dit aux Eglises. Chaque chapitre s’ouvre sur des textes de prière, puis la présentation du thème se clôt par des documents, des témoignages, des pièces à jouer. De nombreuses illustrations permettent de rebondir sur les thèmes abordés.

Tome 3 La vie de la foi : l’humain dans la Bible, le péché, le pardon, la vie nouvelle, la loi, la sexualité, l’argent, le pouvoir, signe et sacrement, le baptême, la cène, l’Église.



«  Entre ciel et terre, le judaïsme. Les sources de la Loi » dans revue « Pardès » (éd. In Press), n°47-48, 2010, 300p.

Le monde contemporain pose à nouveaux frais la question du fondement des valeurs. Même laïques, les valeurs politiques, juridiques, sociales, éthiques sont le fruit de croyances et relèvent de l’irrationnel, de la transcendance. Ce numéro de Pardès se confronte à cette question contemporaine, à la lumière des textes de la tradition juive. Qu’est-ce qui fait qu’une loi oblige ? D’où la loi tire-t-elle son autorité ? Comment fonde-t-on le pouvoir dans la Cité ? C’est toujours au nom d’un absolu que l’on rend la justice ou que l’on exige l’obéissance. En sacralisant le Peuple, source de la Loi, ou la Constitution, la démocratie n’a pas procédé autrement. Cette question, posée dès ses origines par tous les penseurs de la démocratie, reste toujours actuelle à une époque où les valeurs inspirant la Loi deviennent incertaines et où aucune autorité existante n’est en situation de les poser avec la force d’un absolu. On bute alors sur la question de l’Autorité, des sources de l’obligation, du respect de la Loi, mais aussi de la limite du pouvoir des Juges. La décision de toute norme ou de tout classement est devenue l’objet de négociations. Tous ces débats concernent bien sûr les sphères politique et juridique, mais soulèvent aussi des questions fondamentales comme le rapport du sexe et du genre. Entre ciel et terre, entre transcendance et immanence, une réflexion riche et novatrice sur les sources de la Loi.


BRAGUE Rémi, « La Loi de Dieu. Histoire philosophique d'une alliance », Gallimard / Folio essais,  592 p.

L'idée de loi divine nous est devenue étrangère et même, pour certains, choquante. Elle a pourtant dominé les croyances et les pratiques pendant près de trois millénaires. L'alliance entre Dieu et la loi, nouée en Grèce antique et dans la tradition biblique, a revêtu des formes différentes dans le judaïsme, le christianisme puis l'islam. C'est l'histoire de sa longue genèse, de son épanouissement contrasté au sein des trois religions médiévales, de sa dissolution enfin avec la modernité européenne que Rémi Brague se propose d'écrire en relisant les textes fondateurs de la philosophie et de la pensée religieuse.

Dans le judaïsme de la Dispersion, la Loi figurait la seule présence de Dieu auprès d'un peuple désormais privé de son royaume et de son Temple : elle coïncidait avec Dieu. C'est dans le christianisme que va naître et se déployer leur séparation. Le Dieu chrétien n'est plus seulement le législateur du temps des Hébreux. Il est source de la conscience humaine et communique la grâce qui permet d'y obéir. Cette séparation finira par façonner les institutions politiques de la chrétienté médiévale, l'Empire comme l'Église. À l'opposé, l'islam se constituera progressivement en une religion où la Loi se tient au centre de tout : elle entend régir l'ensemble des pratiques humaines depuis le déclin du califat. Ici, à la différence des deux religions bibliques, c'est Dieu qui doit la dicter directement.


CAMUS Albert, « Les justes », Folioplus classiques, 2010, 176p.

« En février 1905, à Moscou, un groupe de terroristes, appartenant au parti socialiste révolutionnaire, organisait un attentat à la bombe contre le grand-duc Serge, oncle du tsar. Cet attentat et les circonstances singulières qui l'ont précédé et suivi font le sujet des Justes. Si extraordinaires que puissent paraître, en effet, certaines des situations de cette pièce, elles sont pourtant historiques. Ceci ne veut pas dire, on le verra d'ailleurs, que Les Justes soient une pièce historique. Mais tous les personnages ont réellement existé et se sont conduits comme je le dis. J'ai seulement tâché à rendre vraisemblable ce qui était déjà vrai…
La haine qui pesait sur ces âmes exceptionnelles comme une intolérable souffrance est devenue un système confortable. Raison de plus pour évoquer ces grandes ombres, leur juste révolte, leur fraternité difficile, les efforts démesurés qu'elles firent pour se mettre en accord avec le meurtre – et pour dire ainsi où est notre fidélité. »


LIENHARD Fritz, e.a., « En compagnie de beaucoup d’autres (Ac 15,35). guide théologique contemporain», éd. Les Bergers & Les Mages, 1997


L’euthanasie : acte criminel ou geste de compassion ? p. 226-229

Le chrétien et la guerre : y a-t-il des guerres justes ? p. 243-245

Peut-on croire aujourd’hui à la prédestination ? p. 316-317



COLLANGE Jean-François, “La vie, quelle vie ? Bioéthique et protestantisme”, éd. Olivetan, 2009 (CONVICTIONS & SOCIETE)

La question de la fin de vie est actuellement au coeur des débats en France. Il ne se passe pas de semaine sans que l'information nous parvienne de quelque nouvelle découverte médicale ou biologique ... La réalité de la recherche dépasse bien souvent les plus inventifs des romans de science-fiction. La science ouvre sans cesse de nouveaux moyens d'intervenir dans le fonctionnement du vivant ... Dans quelle mesure les scientifiques maîtrisent-ils les conséquences de leurs travaux ? Où en est-on de la bioéthique ?

Professeur émérite à la Faculté de théologie protestante de l'Université Marc Bloch de Strasbourg, Jean-François Collange est actuellement président de l'Union des Eglises protestantes d'Alsace et de Lorraine. Il a été membre pendant huit ans (1996-2004) du Comité consultatif national d'éthique, ainsi que du groupe de réflexion « bioéthique » de la Conférence des Eglises européennes.


BARANÈS William, FRISON-ROCHE Marie-Anne, « Justice », éd. Autrement, 2009 (Nos Valeurs)


La justice est une obligation au sens étymologique puisqu’elle constitue un lien entre les individus. Mais c’est une obligation impossible dans la mesure où il faudrait, pour être juste, tout connaître et combattre toutes les injustices, en ne se contentant pas de réfréner la sienne propre. On ne peut jamais être certain d’avoir été tout à fait juste. Dans l’expérience, c’est l’injustice qui est première, la justice vient après, par réaction. Encore faut-il pouvoir donner un contenu à cette vertu. Peut-on prendre pour modèle l’ordre naturel des choses ou bien ce modèle ne peut-il être que divin ? Il s’agit, en fait, de constituer un monde de justes rapports de soi à soi, de soi aux autres, des hommes et des choses. La justice est une harmonie, elle est le gage du lien social. Que ces questions relatives au contenu soient résolues ou non, la justice apparaît comme une impérieuse nécessité, un évident progrès social, dès lors qu’à la vengeance privée se substitue le procès. L’institution juridique, le législateur, les juges ont à leur charge de réaliser la justice, ainsi entendue. Il n’est pas sans signification que seule cette vertu ait son ministère.


PLUTARQUE, « Sur les délais de la justice divine. texte établi par Yvonne Vernière. Traduction, introduction et notes par Françoise Frazier », éd. Les Belles Lettres, 2010


Premier dialogue probablement où Plutarque se donne le rôle central, les Délais ont été à la fois classés parmi les Ethica par les Anciens et considérés comme un des chefs-d'œuvre de la pensée religieuse antique par les Modernes : signe de la richesse d'un texte où le Platonicien et prêtre de Delphes actualise la méditation sur la Justice de la République en l'inscrivant dans le cadre hellénistique de la Providence divine.
S'appuyant sur la réfutation des thèses épicuriennes, il y développe une réflexion beaucoup plus large où collaborent et s'ajointent étroitement raison et « foi », logos et mythos, arguments vraisemblables et images saisissantes, circonspection académicienne et confiance en la divinité transcendante qu'incarnent ici Apollon et sa pure lumière, invisible jusque dans le mythe. Même s'il tourne sa pensée vers cet au-delà métaphysique, essentiel, le philosophe n'en oublie pas pour autant le devoir de penser et de vivre ici-bas.


BASTIEN Pascal, « Histoire de la peine de mort », éd. Seuil, 2011,


De la fin du Moyen Âge au tournant du XIXe siècle, le gibet trône en plein cœur de Paris comme de Londres ; la souffrance et le supplice, le spectaculaire de l’exécution sont parmi les pièces maîtresses du système pénal. Cette omniprésence de la peine de mort est-elle le signe d’une société violente ? D’un processus de civilisation encore inachevé ? Loin des idées reçues, ce livre révèle la place centrale et jamais démentie de l’exécution capitale dans l’histoire culturelle de l’Europe. À l’appui d’archives, de récits contemporains, de documents iconographiques, Pascal Bastien dresse une véritable cartographie de la mort à Londres et à Paris et redonne la voix aux suppliciés, tout en restituant le quotidien des bourreaux. On entend s’élever les clameurs de la foule et on comprend, enfin, que la peine capitale a pu constituer et préserver le lien social.


CARIO Robert et SAYOUS Benjamin (dir), « Tabous et réalités du crime au féminin », L’Harmattan, 2011, 132p.


Des tabous demeurent quant à quelques crimes commis par les femmes. Les contributions rassemblées dans cet ouvrage les présentent, sans excès ni complaisance, dans leurs réalités historiques, socio-culturelles, criminologiques et cliniques. Deux d'entre ces tabous sont ici étudiés : celui des "maris battus" et celui des "femmes pédophiles".


WORMS Frédéric, « Droits de l'homme et philosophie », CNRS éd., 2009,


Des débats parlementaires en 1789 à l’affaire Dreyfus, jusqu’aux polémiques philosophiques des dernières années, les droits de l’homme n’ont cessé d’être discutés, en France, mais aussi en Europe et dans le monde. Quels sont leurs fondements théoriques ? Quels rapports ont-ils avec le droit ? Comment les utiliser dans les combats politiques ? Toutes ces questions débattues dans cette anthologie proposée par Frédéric Worms n’ont rien perdu de leur actualité bien au contraire, en un moment où les droits de l’homme font toujours l’objet de débats et d’élargissements, mais aussi de violations. Les textes choisis sont répartis en trois périodes :

1789, déclarer (Paine, Burke, Kant, Fichte, notamment) 1848, revendiquer (Hegel, Marx, Savigny, Tocqueville, parmi d’autres) 1900, protéger (Bourgeois, Bouglé, Péguy, pour introduire au siècle. Un recueil essentiel pour comprendre et relancer les débats fondateurs de notre démocratie.


RUMPF Louis, « Chrétiens devant l'injustice. Question oecuménique et responsabilité personnelle », Labor & Fides, 1985, 120p.


Au sein des débats actuels sur l’engagement chrétien dans le monde, l’exigence de la « justice » apparaît centrale. N’est-elle pas liée au Royaume, qu’il faut chercher premièrement ? Mais le terme justice a plusieurs sens. Il faut tenter d’y voir clair. La première partie de cet ouvrage est consacrée à l’expérience commune que nous faisons de l’injustice et aux essais de définir la justice, souvent représentée « les yeux bandés ». Paradoxalement, le témoignage biblique parle d’une justice qui « voit » la détresse de l’opprimé et qui « intervient » pour le libérer de l’injustice, celle des autres et la sienne. C’est l’objet de la seconde partie. Dans la troisième sont évoquées quelques étapes de l’histoire où l’on a cherché à articuler ces deux justices, une orientation qui s’exprime aujourd’hui dans les documents des Eglises, tant à Rome qu’au Conseil œcuménique. L’auteur examine certaines critiques qui leur sont faites et conclut dans le sens d’une justice sociale qui ne saurait se confondre avec la justice salvatrice de Dieu, mais qui néanmoins en tire sa force et s’oriente à sa lumière.


FAURE Christine, « Ce que déclarer des droits veut dire : histoires », Les Belles Lettres, 2011, 544p.

Les droits de l'homme nous ont été transmis sous la forme de Déclarations. Malgré l'immense popularité du thème, l'histoire des Déclarations n'a pas été faite. Produites dans des circonstances variées, à l’occasion d’événements politiques majeurs : indépendances, révolutions ou guerres, les Déclarations des droits répondirent à chaque fois à des situations singulières. Elles furent le fruit des expériences collectives qui entourèrent la formation des États-nations mais inspirèrent aussi les formes juridiques de supranationalité dont le XXe siècle s’est doté en abondance. Les Déclarations des droits de l’homme ne sont pas des textes d’auteurs et leurs attributions obéirent souvent à des mises en scène tardives. À la question : qui a rédigé la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, Christine Fauré apporte une réponse nuancée en prise directe avec le contexte politique de l’époque, textes à l’appui.


François Dubet, « Injustices. expérience des inégalités au travail », Seuil / Points essais, 2013, 512p.

Quelles inégalités les individus perçoivent-ils comme des injustices, dans le monde du travail ? Décider qu’une situation est injuste revient à mobiliser certaines représentations de la justice. Trois grands principes sont utilisés à cet effet : au nom de l’égalité, les travailleurs dénoncent le mépris et la précarité ; au nom du mérite, ils critiquent l’exploitation des uns face aux privilèges des autres ; au nom de l’autonomie, enfin, ils stigmatisent l’aliénation, qui leur interdit toute réalisation professionnelle. Mais le sentiment d’injustice est vécu sur un mode subjectif, il dépend largement des conditions de travail, se détachant ainsi des représentations idéologiques ou politiques. Restent deux questions fondamentales : qu’est-ce qu’une société juste et que peuvent être aujourd’hui des inégalités justes ?

Mots clés :

justice (notion, vertu, institution) - injustice - normal - légalité / illégalité - droits (naturel, positif, privé / public, divin) - universalité - guerre juste, sainte & terrorisme / croisades - choix éthiques (euthanasie - avortement - adoption) - démocratie - morale - civisme - responsabilité - conscience - sentiment d’impunité -


procès de Socrate et de Jésus - Epicure - Spinoza- John Rawls - Henri David Thoreau - Confucius - bouddhisme / castes -


code d’Hammourabi - droit romain - droit canon - contrat social - droit napoléonien


les flux migratoires - la peine de mort - torture - révolte


Droits de l’Homme - affaire Dreyfus - droit des femmes - Totalitarisme & dictature


Jérémie - Amos - Job


Salut - justification - grâce - pardon - justice divine révélée - prédestination


prépa  et / ou cours en ligneCultures_lyceennes_-_cours.html