Hastor ou Araison : créationnisme

Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire

 

BOHET J., DELCORDE S., GILLARDIN Cl., JEANDRAIN H., LEMAIRE I., MATTHYS V., SFINIADAKIS A., e.a. (prof de religion catholique et protestante), « Hastor ou Araison. roman philosophique + guide d’accompagnement », Rochefort - Namur, 2008, polycopie

- Episode 1 : un autre monde

- Episode 2 : Un temps de pause, une pause du temps

- Episode 3 : question sans réponse

  1. -Episode 4 : To be or not to be, that is the question


formation  I.F.C.

« Créationnisme. La rencontre des convictions à propos des représentations liées aux origines du monde et de l’Homme. 2 journées de formations IFC », Namur,   FUNDP, 2008-2009, cd gravé

  1. -- textes ou powerpoint des conférences de P. Danblon, F. El Asri, B. Felts, A. Fossion, A. Guigui, F. Hosterau, Cl. Javeau, D. Martens, G. Rainotte, Ch. Sollogoub, Ph. Van den Bosch

  2. -- documentation diverse sur le créationnisme

  3. -- documentation des ateliers pédagogiques

  4. -- vidéo


KOESTLER Arthur, « Les Somnambules. Essai sur l'histoire des conceptions de l'Univers », Les Belles Lettres, 2010, 608p.


Avec Les Somnambules, Arthur Koestler entame l'œuvre monumentale dans laquelle il analyse la grandeur et les misères de la condition humaine. Les Somnambules, ce sont les hommes de la science — Copernic, Kepler, Brahé, Galilée — qui, progressant péniblement parmi les brouillards des thèses erronées, ont ouvert la voie à l'univers newtonien. En suivant les longs détours du savoir en marche, Arthur Koestler retrace l'histoire des conceptions de l'Univers, et démontre comment la scission entre la science et la religion a placé l'humanité devant un tragique dilemme dont elle doit sortir. Le salut se trouve, sans doute, dans une synthèse, car science et religion ne sont pas totalement contradictoires dans leur inspiration profonde. Prenant le contre-pied des idées traditionnelles, Arthur Koestler nous donne une réflexion entièrement novatrice en même temps qu'un historique passionnant.


VERDET Jean-Pierre, « Aux origines du monde. une histoire de la cosmogonie », éd. du Seuil, 2010, 232p.


L’histoire des théories scientifiques sur les origines du monde est aussi passionnante que ces théories mêmes. Les noms de Descartes, Buffon, Kant, Laplace, Darwin (fils) jalonnent un âpre débat entre explications évolutionnistes et catastrophistes, avant que les développements modernes ne confortent les premières.

Concentrée sur la cosmogonie du système solaire, cette étude sans précédent, qui traverse les civilisations et les siècles, montre la richesse des échanges entre les découvertes scientifiques et leur contexte culturel.

Au moment où se multiplient les découvertes d’exoplanètes qui constituent de nombreux autres systèmes stellaires, l’histoire à la fois représentative et singulière du nôtre prend une importance essentielle.

Jean-Pierre Verdet, après une carrière d’astronome à l’Observatoire de Paris, s’est consacré à l’histoire de l’astronomie ancienne et classique, sur laquelle il a écrit plusieurs ouvrages, tant spécialisés que destinés à un large public, dont Une histoire de l’astronomie, au Seuil.


TUDGE Colin, « Le Chaînon Ida. A la découvert de notre plus vieille ancêtre », éd. J-Cl Lattès, 2009, 310p.


Révélée le 19 mai 2009 au Museum d’Histoire Naturelle de New York, la découverte d’Ida, un fossile de 47 millions d’années et en état de conservation tout à fait unique – 95 pour cent du squelette plus les résidus de son dernier repas – provoque un immense bond dans le passé et dans notre connaissance de la chaîne de l’évolution qui nous conduit jusqu’à l’homme. 
Ida semble être l’un des chaînons qui constitue le passage de la première lignée non-humaine (avec en particulier les lémuriens) vers les anthropoïdes (les singes, les humains). Espèce transitoire, Ida possède des pouces opposables, des ongles à la place des griffes, un os du talon de la même forme que ceux des hommes, des dents similaires à celles des singes, des yeux frontaux qui permettent d’évaluer les distances et de voir en 3D… 
L’équipe a été dirigée par Jørn Hurum, professeur de paléontologie au Muséum d'histoire naturelle de l’Universtié d’Oslo. Composée de spécialistes internationaux de paléontologie, elle a mené pendant deux ans des recherches médico-anatomiques approfondies sur l’extraordinaire fossile qui va révolutionner nos théories sur l’évolution de l’homme. 
Le livre dévoile en détails l’histoire complète de la découverte, de l’excavation dans le site allemand de Messel en Allemagne à la préservation. De la physionomie de la Terre à cette époque au mode de vie d’Ida jusqu’à sa mort. Il permet de comprendre toute l’importance de ce squelette si étonnant, sa place unique pour décoder les origines de l’humanité.



LUMINET Jean-Pierre, BRUNE Élisa, « Bonnes nouvelles des étoiles. Parler de l’Univers, c’est parler de nous-mêmes », éd. O. Jacob, 2009, 336p.


Savoir qui nous sommes : un composé d’atomes fabriqués dans le Big Bang et dans les étoiles.  Savoir d’où nous venons : de météores qui ont emporté les molécules du vivant à travers les espaces intersidéraux. Savoir si nous sommes seuls : la chasse est désormais ouverte aux exoterres qui pourraient loger nos cousins. Parler de l’Univers, c’est parler de nous-mêmes. Savoir qui nous sommes : un composé d’atomes fabriqués dans le Big Bang et dans les étoiles. Savoir d’où nous venons : de météores qui ont emporté les molécules du vivant à travers les espaces intersidéraux. Savoir si nous sommes seuls : la chasse est désormais ouverte aux exoterres qui pourraient loger nos cousins. Savoir où nous allons : planètes, étoiles et galaxies sont-elles condamnées à l’engloutissement dans des trous noirs ? L’Univers se dilatera-t-il indéfiniment ? Jean-Pierre Luminet et Élisa Brune donnent les réponses qu’apportent les observations toujours plus précises de nos télescopes satellitaires. Dans un style flamboyant, ils nous expliquent comment nos modèles théoriques permettent de les comprendre et d’anticiper de sidérantes révolutions.




Trinh Xuan Thuan, « Le destin de l’univers. Le big bang, et après », rééd., Découvertes Gallimard, n°151


Il y a quelque quinze milliards d'années, une explosion fulgurante, le big bang, donne naissance à l'univers, à l'espace et au temps. Depuis, sans relâche, se poursuit l'ascension vers la complexité. À partir du vide microscopique initial s'est tissée une immense tapisserie cosmique. Des centaines de milliards de galaxies, peuplées chacune de centaines de milliards d'étoiles, composent un fantastique ballet. Perdue dans un petit coin de notre galaxie, la Voie lactée, une étoile, notre Soleil, dispense généreusement sa chaleur aux neuf planètes qui l'entourent. Sur l'une d'entre elles, la Terre, il a permis d'éveiller et d'entretenir la vie.

En racontant la création, l'expansion et le devenir de l'univers, l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan nous rappelle que l'homme n'est que poussière d'étoiles.


KUNG Hans, « Petit Traité du commencement de toutes choses », éd. du Seuil, 2008, 275p.


Ce livre répond à trois questions simples : que peut dire un croyant de la Création et d’un Dieu créateur maintenant qu’on sait que la Terre a 13,7 milliards d’années, que la Vie en a près de 5 milliards et que les premiers hommes sont apparus entre 1,5 et 2 millions d’années ? Avant tout, ce livre répond à une question simple : que peut encore dire un croyant de la Création et d’un Dieu créateur maintenant qu’on sait que la Terre a 13,7 milliards d’années, que la Vie en a près de 5 milliards et que les premiers hommes sont apparus il y a environ 2 millions d’années ? Ces questions font depuis longtemps difficulté aux croyants, mais elles connaissent aujourd’hui un regain d’actualité avec le succès des créationnistes, ces « fondamentalistes » qui récusent le travail des paléontologues comme celui des astrophysiciens et préfèrent s’en tenir littéralement au récit de la création du monde et de l’homme dans la Bible. Par ailleurs, les découvertes de la génétique et des sciences cognitives ne sont pas en reste pour troubler les croyants. Ces difficultés sont ici abordées de front. Mais encore faut-il savoir de quoi on parle. Chaque découverte, théorie, problème scientifique fait l’objet d’une présentation claire, honnête, lucide, pertinente. Les aspects historiques ne sont pas absents. L’auteur est sévère pour l’attitude de l’Eglise et des croyants dans le passé, et encore aujourd’hui. Mais sa volonté d’ouverture ne fait pas taire ses désaccords avec des interlocuteurs scientifiques, en particulier quand ils franchissent sans réflexion les limites de leur domaine. En fin de compte, c’est tout le conflit, jamais vraiment dépassé, entre foi et science, qui est revisité dans ce livre intelligent et pédagogique.


ARNOULD Jacques, « Caïn a-t-il rencontré Néanderthal ? Dieu et la science sans complexes », éd. du Cerf, 2008, 192p.


Le sous-titre de ce nouvel ouvrage de Jacques Arnould, « Dieu et la science sans complexes » dit tout. L'auteur entend aborder le plus simplement possible, sans simplisme, sans désinvolture mais avec rigueur et liberté, les questions qui se posent dans le dialogue entre la foi et la science. Ces deux registres, qu'il convient de ne pas confondre, entretiennent des liens importants. De fait, l'être humain a besoin des deux pour aborder les antiques questions qui tantôt enrichissent, tantôt alourdissent son existence. Qui est-il, au milieu de cet univers scintillant d'étoiles, sur cette planète grouillant d'êtres vivants ? D'où vient-il : d'une poussière d'étoile tombée du ciel ou de LUCA, la cellule ancêtre de tous les vivants ?, ...

Après avoir consacré plusieurs ouvrages à la découverte de ces deux sphères – celle de la science et celle de la théologie –, Jacques Arnould a choisi d'en reprendre certains thèmes et d'en aborder de nouveaux sous une forme un peu inhabituelle de brefs chapitres qui visent à mettre en scène telle ou telle question, sans prétendre qu'il soit nécessaire de lui offrir une réponse définitive ; récits imaginaires, lettres, méditations... Comme il le dit lui-même, « s'il y a dans ces pages de la théologie, pourquoi son école ne pourrait-elle pas, à l'occasion, se faire buissonnière, prendre les voies de la fiction ? »


MONTENAT Chr., PLATEAUX L. et ROUX P., «La Création. L'évolution», éd. nouvelle, Paris, éd. du Cerf, 2007, 221p.  (Pour lire)


Origine de l'univers, de la vie, de l'homme ; secrets de l'ADN, longue marche des vertébrés ; naissance du questionnement philosophique et religieux ; questions actuelles sur l'évolution et l'avenir de l'humanité ; liberté, responsabilité de l'homme, drame du mal et de la mort, relation à un éventuel Créateur... Trois scientifiques reprennent la plume vingt ans après un premier essai sur l'Evolution pour actualiser les données dans des domaines où la recherche s'est révélée féconde et les avancées nombreuses. Par ce travail original - puisqu'il propose une synthèse scientifique rigoureuse en même temps qu'une approche philosophique et une réflexion religieuse -, les auteurs contribuent à clarifier le débat au moment où des courants de pensée tendent à brouiller les plans. En effet, tandis que des théories néodarwiniennes développent une vision matérialiste sans nuance de la nature humaine, un courant " fondamentaliste " chrétien nie l'Evolution et un courant de pensée " néocréationniste " tente de prouver scientifiquement un " dessein intelligent " qui serait la prédestination de l'univers à voir apparaître l'homme. Les auteurs, pour leur part, montrent qu'il y a place pour une réflexion cosmologique et métaphysique qui respecte les niveaux en ne se confondant jamais avec la science. Ils présentent ainsi sans confusion des disciplines une lecture de l'Evolution pouvant être reçue comme une manifestation de l'action créatrice de Dieu. Les lecteurs apprécieront le souci pédagogique de cet ouvrage : présentation concise (mais non réductrice) des faits, des découvertes, des théories ; langage accessible (mais veillant à respecter la rigueur des données scientifiques) ; iconographie abondante aux côtés d'encadrés et de schémas qui accompagnent un texte clairement structuré.


FELTZ Bernard, « La science et le vivant. Introduction à la philosophie des sciences de la vie », De Boeck, 2002 (Sciences, éthiques, Sociétés)


L'objectif principal de cet ouvrage est d'introduire aux enjeux philosophiques fondamentaux posés par les développements récents des sciences de la vie. Pour chaque thème abordé – la scientificité, la technologie, l'idéologie, le respect de la nature, la norme biologique, les enjeux éthiques, la spécificité de l'être humain... – référence est faite à un historique de la réflexion qui débouche sur une position contemporaine originale et rigoureuse.


BONHOEFFER D.,  "Création et chute. Exégèse théologique de Genèse 1 à 3", éd. du Cerf, 2006, 128p.  (coll. Bible et philosophie)


Publié par l’auteur en 1933, ce texte est la transcription du cours qu’il donna à l’université de Berlin de novembre 1932 à février 1933. L’interprétation théologique et, pour une large part, philosophique de Genèse 1– 3 qui y est développée se veut une prise de position militante et déjà résistante contre le nazisme ; mais c’est aussi une grande leçon exégétique sur le statut de l’homme : pourquoi Adam comme Ève succombent-ils à la tentation du serpent alors qu’ils ont été créés libres, à "l’image de Dieu " ? La possibilité de la transgression ne serait-elle pas inscrite dans cette liberté même, au point qu’ils ne pourraient échapper au désir d’être "comme des dieux " ?

Dietrich Bonhoeffer (1906-1945), théologien allemand, militant actif de l’"Église confessante ", et de l’œcuménisme, a fait très tôt partie des cercles résistants à Hitler ; impliqué dans le complot pour l’assassiner, il est arrêté par la Gestapo et sera condamné à mort en avril 1945


"La création du monde. Anthologie proposée et lecture accompagnée par Gaëlle Stephan", Gallimard, 2005, 176p.


Savez-vous comment est né le monde  ? Cochez la bonne réponse : 

– des intestins de Mbombo

– de l'œuf dans lequel grandit P'an Kou

– du travail de Dieu

– d'une énorme explosion de l'univers.

La bonne réponse est... qu'il n'y a pas de bonne réponse  ! C'est à n'y rien comprendre  ! En fait, c'est assez simple : selon les religions, selon qu'on soit européen, africain, américain ou chinois, selon qu'on soit rationnel ou un peu imaginatif, chaque théorie est plausible... Ça vous semble fou  ? Et si finalement l'important, c'était de réinventer le monde tous les matins  ?

L'accompagnement pédagogique étudie trois grands axes autour de la question de la création du monde : après les textes classiques sont présentées des cosmogonies de tous les continents  ; puis des extraits de romans viennent étayer les diverses théories déjà abordées (Gripari, Cendrars, Buzzati). Ils permettent d'étudier la naissance de la terre mais aussi l'apparition de l'homme. Un groupement de textes dans les Bilans présente enfin la théorie du big-bang.



" L'univers est-il fait pour l'homme ? " dans Philosophie magazine, n°9, mai 2007

Il est un lieu commun selon lequel les sciences modernes désenchantent le monde, le vident de toute signification, renvoient l'homme à son absurdité. Les progrès de la cosmologie contredisent cette idée de manière éclatante. Paradoxalement, plus on explore l'immensité de l'espace, plus on se rapproche de l'inconnu des commencements, et plus on se demande comment l'homme a bien pu apparaître, maîtriser la Terre et sonder le ciel. Hasard ou miracle ? Dans quel espace-temps ? Pour quel avenir ? Philosophes et scientifiques dialoguent à nouveau, en témoignent la rencontre entre le métaphysicien Frédéric Nef et le cosmologiste Thibault Damour, ou encore la création d'un laboratoire de science et de philosophie par le physicien Étienne Klein. Chacun nous montre que contempler le ciel est toujours une expérience philosophique. 6 articles composent ce dossier :

  1. Des milliards de milliards d'étoiles… et moi

  2. Morales cosmiques

  3. Vertige des mondes possibles

  4. Explorer l'origine

  5. Le big crunch n'aura pas lieur

  6. Changer de planète ?


LECLERCQ B., e.a., "Le grand récit de l'univers", Le Pommier / La cité des Sciences, 2007, 231p. , ill.

Ce livre est un récit de voyage, celui que vous feriez si, chaussant les lunettes des scientifiques, vous partiez à la découverte de l'Univers, commençant votre enquête par l'étude d'un caillou pour finir devant cette énigme par excellence, le big bang. Et ainsi toute l'histoire de l'Univers défile devant vos yeux, à l'envers : la formation des roches, celle de la Terre et de ses paysages tels qu'on les admire encore aujourd'hui, les planètes sœurs, le système solaire et sa si belle étoile, le soleil, les étoiles, toutes les étoiles, naines blanche ou géantes rouges, les trous noirs, les galaxies, les amas jusqu'au vide ! Un Grand Récit de 14 milliards d'années ! Ce livre s'adresse vraiment à tous. Invitation à l'émerveillement, il répond aux questions les plus diverses : comment s'est formée la matière ? celle qui constitue notre corps ? celle que nous foulons ? celle des étoiles ? Mais il propose aussi des éclairages plus pointus sur des questions d'actualité : le vide est-il plein ? de quoi est faite la matière noire ? les particules ne seraient-elles pas des supercordes ? Ce livre, enfin, accompagne une nouvelle exposition permanente sur la matière et l'Univers qui s'ouvre à la Cité des sciences et de l'industrie en 2008. Le livre et l'exposition partagent la même ambition: répondre à la double exigence de la rigueur du discours scientifique et de l'intelligibilité pour tous les publics. Les deux se veulent surprenants, précis et poétiques, pour faire rêver et nourrir la curiosité sur l'origine du monde.


HARRIS S., "Quoi ! c'est ça le Big Bang...", Points 



REEVES H., e.a., "La plus belle histoire du monde'", Points, 2004, 194p.


D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Pourquoi sommes-nous là ? Voilà bien les seules questions qui valent d'être posées. Jusqu'à présent, seules la religion et la philosophie y répondaient. Aujourd'hui, la science s'est faite une opinion: c'est la même évolution qui, depuis 15 milliards d'années, pousse la matière à s'organiser, du Big Bang à l'intelligence. Voici le récit complet de nos origines : l'univers, la vie, l'homme... Trois actes d'une même épopée racontés dans un dialogue alerte et sans jargon. C'est assurément la plus belle des histoires. Puisque c'est la nôtre.



MARTINI E., SCHLEGEL Jean-Louis, "La création du monde. Ce qu'en disent les religions", éd. de l'Atelier, 2004, 175p.

Est-il encore possible de croire à une Création du monde par un Dieu ? Que nous apporte une telle idée ? Que peuvent avoir à nous dire le mythe de la Genèse, la Création du monde en sept jours, Adam et Ève, les mille et une manières de raconter la naissance du monde dans l'hindouisme quand les scientifiques font remonter le Big Bang à treize, quinze ou dix-huit milliards d'années ? Les textes sacrés seraient-ils réservés à des fondamentalistes croyant qu'Adam est le premier homme apparu sur terre ? Pour aborder ces questions, cet ouvrage propose un détour par la philosophie et cinq des principales religions de l'humanité. On y observe une radicale différence entre les monothéismes qui confessent une foi en un Dieu créateur et le bouddhisme pour lequel la question n'a pas lieu d'être puisqu'elle ne délivre pas de la souffrance. Réalisé par des intellectuels rigoureux et ouverts au débat, ce livre amène à reconsidérer la relation de l'homme à la nature. Penser la Création du monde n'est pas pure spéculation abstraite. C'est une démarche qui peut aussi conduire à l'émerveillement.



HADDAD L. et DUPRAT G., « Mondes. Mythes et images de l'univers », éd. du Seuil, 2006, 140p. , ill.

Mondes, mythes et images de l'univers est une fantastique cavalcade à travers les mondes, une chevauchée dans le temps, l'espace et l'imaginaire humain à la recherche du cosmos. Chaque peuple, chaque culture, chaque civilisation a eu sa propre vision de l'univers, ses mots pour le dire et le raconter. C'est une noix de coco aux îles Cook, un cerveau chez les Tukanos d'Amazonie, un œuf en

Perse et en Inde, une double pyramide chez les Mayas et les Aztèques. Les Hurons l'ont posé sur le dos de Grande Tortue, les Fons l'ont lové dans les anneaux d'un grand serpent nourri de barres de fer par des singes rouges, les Chimanes l'ont enfermé dans une bouteille et le monde minangkabau en Indonésie est un formidable équilibriste : il est calé entre les cornes d'un taureau debout sur un œuf posé sur le dos d'un poisson nageant dans une mer infinie... Mondes est un ouvrage unique en son genre. Les cosmos présentés ici sont tous plus beaux, plus étranges et plus merveilleux les uns que

les autres. Ouverts sur le rêve et l'imaginaire, ils témoignent de la continuité du questionnement humain à travers le temps et l'espace et font écho à la quête de sens et de connaissance de l'homme moderne.


HADDAD L., « Cosmos. Une histoire du ciel », éd. du Seuil, 2009, 132p. , ill.


Tout commença la nuit où un homme regarda le ciel et y trouva... une ourse. L'oeil humain s'empara des étoiles, créa les constellations, peupla le firmament de taureaux mugissants, de chasseurs orgueilleux, de dieux teigneux, de rois, d'empereurs et de héros légendaires. Paysans et marins les utilisèrent pour rythmer le temps et l'espace, et les devins de Mésopotamie découvrirent, il y a 3 000 ans, que les dieux y avaient aussi inscrit leur destin. Tandis qu'à Babylone, mathématiques et astrologie s'alliaient pour forger le zodiaque, ailleurs, en Grèce, des hommes du nom de Pythagore, Anaximandre, Platon tiraient le ciel à eux et le pliaient aux exigences de leur raison géométrique. L'Univers prit corps et forme, et devint un cosmos. Un Grand Tout fini et sphérique, ordonné et harmonieux. Les astronomes y fixèrent l'anneau du zodiaque, où les astrologues nouèrent des liens qu'ils crurent indissolubles entre l'homme et le monde qu'il avait inventé. L'ordre régna enfin dans le ciel. Puis, une nuit, un homme regarda le ciel et n'y vit plus d'ourse. Son oeil l'avait trompé : ce cosmos né du regard n'était qu'une merveilleuse illusion. Entre être et paraître, réalité et imaginaire, les différentes facettes du cosmos, depuis son émergence des sables obscurs du temps jusqu'à nos jours, sont restituées ici dans leur contexte, à travers une iconographie riche et originale. Des images spectaculaires montrent le ciel, les étoiles, la Voie lactée, les constellations tels qu'ils furent observés et interprétés il y a 200 ou 500 ans, par des peuples aussi divers que les Navajos, les Égyptiens, ou les Chinois. Les visions cosmiques de philosophes et de savants tels qu'Anaximandre, Platon, Aristote, Kepler, Copernic, y sont présentées, accompagnées de dessins astronomiques originaux démontant la complexe machinerie céleste engendrée par l'esprit grec. Sans oublier les somptueuses reproductions de zodiaques venus du monde entier et les reconstitutions d'époque qui sous-tendent la longue histoire du ciel, de son " invention" antique à sa renaissance moderne.


FLEURY Vincent, «Des pieds et des mains : Genèse des formes de la nature», Champs Flammarion, 2005, 199p.

Avant d'ouvrir ce livre, commencez par regarder vos mains. Et demandez-vous : pourquoi avez-vous des empreintes digitales ? D'où vient le tracé des lignes de vos mains ? Pourquoi vos doigts sont-ils de longueur différente ? Alors ? Si vous n'avez pas de réponse, c'est le moment de découvrir tous les mécanismes expliquant ces particularités qui n'appartiennent qu'à vous... enfin, à vos mains. Il se trouve que ces mécanismes ne se bornent pas à faire pousser vos doigts et à décorer vos paumes : ils sont à l'œuvre dans toutes les formes vivantes, qu'ils poussent et tiraillent, jusqu'à les faire devenir tulipe, palmier, cerveau, homard... Ce sont eux qui tachent le léopard et qui rayent le zèbre, qui donnent des épines aux fleurs et leur forme allongée aux poissons, eux encore qui font se développer l'embryon, mais aussi le cancer. Depuis quelques années, une science nouvelle s'organise, qui emprunte à la biologie, à la physique, à la mathématique, à l'informatique tous les fils d'une trame qui reconstitue la naissance des formes : la morphogenèse. Pour comprendre cette nouvelle discipline, il faut vous embarquer dans un voyage guidé par le Petit Prince, Benoît Mandelbrot, Galilée, Alan Turing, bien d'autres encore...



BOURGINE Paul, e.a., « Morphogenèse : L'origine des formes », éd. Belin, 2006


Quels sont les liens entre la forme d'un système de villes et celle d'un banc de poissons ? Quels événements doivent se produire dans une cellule pour qu'elle participe à la formation d'un des doigts de la main ? Comment interpréter la forme des dunes barchanes ? Accessible pour l'essentiel au non-spécialiste, ce livre inédit pose la question fondamentale de l'émergence des formes dans les systèmes physiques et dans le vivant. S'appuyant sur les travaux fondateurs de d'Arcy Thompson, Alan Turing et René Thom, il met en regard des exemples emblématiques comme la croissance du tournesol, l'auto-organisation intracellulaire, l'évolution des formes vivantes ou les surprenants motifs créés par les cristaux liquides. Un ouvrage indispensable pour enfin comprendre les principes universels à l'origine des formes qui nous entourent et nous émerveillent, mais aussi pour éviter le cas échéant les analogies trompeuses.


DYSON Freeman J., « La vie dans l’univers. Réflexions d'un physicien », Gallimard, 2009, 272p. (Bibliothèque des Sciences humaines)

Quelles sont les conséquences politiques et éthiques des biotechnologies ? Le changement climatique importe-t-il à la gestion du territoire ? Pourquoi l'Univers est-il accueillant à la vie ? La vie peut-elle durer toujours ? Comment la rechercher dans des endroits improbables ? Les avancées de la biologie ont-elles des implications sur la philosophie et la religion ? Toutes questions que le célèbre physicien Freeman J. Dyson, professeur émérite de physique à l'Institute for Advanced Study de Princeton, a choisi de traiter en s'adressant à un public de non-spécialistes.  Loin de présenter une synthèse théorique, ce recueil de conférences invite à réfléchir, à partir de nouvelles données concrètes, sur les rapports entre l'homme, la nature et les sciences aujourd'hui.

BOJOWALD Martin, « L'Univers en rebond. Avant le Big Bang », Albin Michel, 2011, 320p.


Et s’il y avait eu un « avant-big-bang » ? Un monde qui se serait effondré sur lui-même avant de rebondir et d’entrer de nouveau en expansion ? En faisant remonter l’espace-temps avant le fameux « point 0 » – moment où le volume de l’univers est nul et sa densité ainsi que son énergie sont infinies –, Martin Bojowald montre dans ce livre passionnant que l’univers se comporte comme une balle, rebondissant indéfiniment dans une succession de cycles de contraction-expansion d’environ 14 milliards d’années. Le Big Bang serait en réalité un Big Bounce, un « grand rebond », transition entre un univers en effondrement et un univers en expansion. On peut alors se demander si ces cycles reproduisent l’univers de façon identique, dans un éternel recommencement du zéro à l’infini et de l’infini au zéro. La réponse à cette question est fascinante : notre univers aurait été précédé de son quasi-jumeau. Spécialiste de la conciliation entre physique quantique et relativité générale, Martin Bojowald retrace de façon claire et sans formules le cheminement qui, de la théorie atomique aux dernières données de l’astrophysique, l’a conduit à formuler cette hypothèse, puis à en déduire un ensemble de réflexions sur l’Univers et son avenir.


COHEN Laurent, « Pourquoi les chimpanzés ne parlent pas. Et 30 autres questions sur le cerveau de l'homme », éd. O. Jacob, 2011, 256p.

Pourquoi sommes-nous doués de parole alors que nos proches cousins, les singes, ne parlent pas ? Notre intelligence dépend-elle de la taille de notre cerveau ? Peut-on lire dans les pensées ? Pourquoi certaines personnes ont-elles une mémoire exceptionnelle, alors que d’autres oublient tout ? Comment se fait-il que nous ayons la même faculté de calcul que les oiseaux ? À quoi peut servir un gros cerveau ? Quel est le mécanisme neurologique des illusions ? Et celui des hypertrophies de la mémoire ? Ou encore des fausses reconnaissances ? Avec talent et humour, Laurent Cohen répond aux questions que chacun d’entre nous se pose sur le cerveau et montre comment les avancées récentes des neurosciences permettent de soigner, par exemple, le bégaiement ou la migraine. Un regard aiguisé au cœur des rouages de cette incroyable machine qui fait notre humanité.


CHAPOUTHIER Georges, Kaplan Frédéric, « L'Homme, l'Animal et la Machine », CNRS, 2011, 224p.

Les animaux ont-ils une conscience ? Les machines peuvent-elles se montrer intelligentes ? Chaque nouvelle découverte des biologistes, chaque progrès technologique nous invite à reconsidérer le propre de l’homme. Ce livre, fruit de la collaboration entre Georges Chapouthier, biologiste et philosophe de la biologie, et Frédéric Kaplan, ingénieur spécialiste de l’intelligence artificielle et des interfaces homme-machine, fait le point sur les multiples manières dont les animaux et les machines peuvent être comparés aux êtres humains. Après un panorama synthétique des capacités des animaux et des machines à apprendre, développer une conscience, ressentir douleur ou émotion, construire une culture ou une morale, les auteurs détaillent ce qui nous lie à nos alter-egos biologiques ou artificiels : attachement, sexualité, droit, hybridation. Au-delà, ils explorent des traits qui semblent spécifiquement humains – l’imaginaire, l’âme ou le sens du temps – mais pour combien de temps encore… Une exploration stimulante au coeur des mystères de la nature humaine, qui propose une redéfinition de l’homme dans son rapport à l’animal et à la machine.

VANNIER Marie-Anne (éd.), « La Création chez les Pères », Peterlang, 2011, 229p.


S'il y a aujourd'hui un regain d'intérêt pour la Création, avec des découvertes de l'astrophysique, les Pères, pour des raisons différentes dues au contexte où ils vivaient, ont largement réfléchi sur ce sujet et ont développé toute une théologie de la Création. A la suite du colloque du même nom qui s'est tenu à Metz en novembre 2008, des spécialistes présentent dans cet ouvrage les thèses de ces différents auteurs, aussi bien les plus connus comme Irénée, Ambroise, Augustin que d'autres moins célèbres à l'image des Pères syriaques, autant de textes qu'il est bon de revisiter et qui ne manquent pas d'actualité. A partir d'une exégèse des premiers chapitres de la Genèse, réalisée avec différentes méthodes, les Pères sont souvent passés d'une interprétation cosmologique à une interprétation anthropologique de la Création, centrée sur le commentaire de Genèse 1, 26 : la Création de l'être humain à l'image et à la ressemblance de Dieu.


Alain Froment, « Anatomie impertinente. Le corps humain et l’évolution », éd. O. Jacob, 2013, 288p.

À qui douterait de la réalité de l’évolution des espèces vivantes, il suffirait de tendre un miroir : il n’est pas un seul trait de notre anatomie qui ne raconte à sa façon notre épopée évolutive. Notre schéma corporel est très semblable à celui d’un oiseau ou d’un ver, et la plupart de nos fonctions se retrouvent chez les autres animaux. Nos mains ont cinq doigts comme les pattes des lézards, nos yeux, dont le cristallin est analogue à celui des animaux marins, rappellent nos origines aquatiques, comme notre oreille interne dont les os sont déjà présents, affectés à d’autres tâches, chez les poissons. La kératine de nos cheveux est une adaptation à la sécheresse qui date de la sortie des eaux des amphibiens, de même que le nez, bien plus développé que chez les grands singes, est une adaptation aux savanes poussiéreuses qu’arpentait notre ancêtre australopithèque il y a quelques millions d’années. En décrivant le corps humain de la tête aux pieds, ce livre raconte ainsi l’histoire de l’homme depuis ses lointains ancêtres jusqu’aux cyborgs « transhumains » qui nous attendent. D’anecdotes surprenantes en faits troublants, cette plongée dans le temps de l’évolution offre une perspective inattendue sur ce corps que nous connaissons finalement si mal. À déguster par petits morceaux, comme on numérote ses abattis...


Stephen Jay Gould, « Et Dieu dit : "Que Darwin soit !" », éd. Seuil / Points, 2013, 224p.

Depuis la Renaissance, le problème des rapports entre science et religion a marqué la culture occidentale. L’abjuration forcée de Galilée, déplorée par Jean-Paul II mais guère par Benoît XVI, les féroces affrontements autour de Darwin, la résurgence du créationnisme aux États-Unis et la tentation embarrassée de récupérer la cosmologie du big bang à des fins apologétiques marquent assez la permanence de ce débat et son actualité.

Déjà au XVIIIe siècle, Alexander Pope, dans une célèbre épigramme, avait ironiquement commenté la difficulté de réconcilier une vision théologique traditionnelle et les nouvelles découvertes scientifiques « La Nature et ses lois gisaient cachées dans les ténèbres. Dieu dit : "Que Newton soit !" et tout s’illumina. » Plus tôt encore, Galilée avait insisté sur la séparation des buts poursuivis par la science et la religion, la première nous dévoilant comment est le ciel, la seconde enseignant comment y aller. Le grand paléontologue Stephen J. Gould, plus que tout autre scientifique de notre époque, a dû affronter ces problèmes. Il reprend l’idée d’une sage distinction entre ces deux grandes institutions de l’esprit humain, et affirme la nécessité d’un principe de « non-empiètement des magistères » (NOMA) entre science et religion.