A l’écoute des arts

& de la culture contemporaine

Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire

 

La recherche de sens et le questionnement existentiel ne s’expriment pas seulement dans le cadre d’une démarche philosophique ou dans une quête religieuse. Elles trouvent également leur expression dans les Arts et la culture, que ce soit dans les arts graphiques ou plastiques, ou dans la littérature, la musique, l’architecture, le théâtre, la danse, le cinéma, ... En lisant un roman, en regardant un film ou en contemplant une œuvre d’art, nous sommes souvent touchés par des mots, des images ou des représentations – même abstraites – qui entrent en résonance avec notre propre questionnement intérieur, qu’il soit d’ordre existentiel, philosophique, spirituel ou théologique.

La recherche de sens ne s’exprime pas que par les mots ...


Cinéma - télévision


DEBIDOUR Michèle, « Le cinéma, invitation à la spiritualité », éd. de l’Atelier, 2007, 160p.

La culture de l’image qui est aujourd’hui la nôtre fait la part belle au cinéma. Mais est-il possible d’exercer notre liberté de spectateur face à la multiplicité de l’offre ? Quels sont les points de repère qui permettent d’entrer dans une démarche de réflexion par rapport à un film ? Comment reconnaître une spiritualité authentique dans une œuvre cinématographique ? Ouverture vers un ailleurs, le cinéma nous fait rêver : un grand film touche d’abord le cœur, éveille des émotions profondes, rejoint un désir infini de beau, de bon, de vrai… Reflet de cultures variées, le film peut être support privilégié du dialogue entre les peuples, mais il nous renvoie en même temps à l’universalité des valeurs et aux grandes questions existentielles. Sur quels critères juger de la qualité esthétique d’un film, de sa valeur humaine ? Par sa puissance symbolique, le cinéma nous invite à décrypter, comme en un miroir, les réalités d’en haut. Certains réalisateurs traitent de sujets explicitement religieux, d’autres témoignent d’une véritable quête spirituelle. C’est à cette découverte que nous convie Michèle Debidour. Son livre, accessible et pédagogique, répondra plus particulièrement à la curiosité d’un public désireux d’apprécier des œuvres, connues ou moins connues, dans le domaine spirituel. Il sera aussi un bon outil pour animer la réflexion sur un film.


VEZINA J-Fr, « Se réaliser dans un monde d’images. A la recherche de son originalité », éd. de l’Homme, 2004, 200p.

Le cinéma peut-il nous aider à mieux nous connaître et à mieux comprendre les êtres avec qui nous vivons ? Que se produit-il lorsque nous avons le coup de foudre pour un film ? Nous avons tous vécu cette expérience magique de nous sentir inspirés après avoir vu un film, devenant nous-même le héros ou l'héroïne de notre propre vie. Jean-François Vézina nous invite à regarder le processus d'individuation à travers les images de plusieurs films qui ont ému le grand public. Au moyen d'une analyse originale, il nous permet d'utiliser ces récits pour recréer notre propre histoire. Car nous tombons amoureux d'une histoire comme d'une personne et lorsque certaines oeuvres nous marquent, ce n'est peut-être pas par hasard...


Jean-François Vézina est psychologue. Il a été président du Cercle Jung de Québec pendant plus de sept ans et a animé l'émission de radio Projections, qui porte sur les symboles au cinéma.


WERLY Patrick, « Robert Rossellini, une poétique de la conversion », éd. du Cerf, 2010, 454p. (7e Art, n°138)

Dans les années 40 et 50, avec « Paisà », « Stromboli », « Francesco », « Europe 51 », « Voyage en Italie », ..., Roberto Rossellini filme des conversions sous leurs aspects religieux, moraux ou politiques. Ce livre cherche à comprendre en quoi la conversion est aussi à l'œuvre dans sa façon de filmer, lorsqu'il parvient à saisir l'unité de ce qui est présent devant l'objectif, dans un moment d'épiphanie. Le cinéma procède alors comme la parole poétique. Mais pour dégager ces moments précieux, il faut en passer par une critique du rapport au catholicisme romain et du sacrifice demandé à la femme, critique qui seule permet de voir ces films dans une perspective non religieuse, comme Rossellini lui-même nous y a invités.


ESTEVE Michel, « Un cinéma humaniste », éd. du Cerf, 2007, 192p. (7e Art, n°131)

Le dessein de cet essai est de suggérer comment, au travers de fictions, le cinéma défend les valeurs de l'humanisme (dignité de l'homme, tolérance, respect de l'autre) trop souvent méprisées, rejetées par notre civilisation. D'un registre collectif et politique à un registre individuel et familial, une étude thématique et esthétique de quarante-deux films français et étrangers contemporains développe la démarche de l'auteur en six chapitres : plaidoyer pour la tolérance ; le caractère inhumain de la guerre ; recherche de l'authenticité dans les relations entre parents et enfants ; de l'amour : pour le couple, l'alliance du cœur et du corps qui répond à l'unité de l'être ; de la création artistique comme épanouissement de la vie ; de la foi en l'homme et en Dieu comme mode de salut : l'humain et le divin.



D'AMATO Marina, « Téléfantaisie. La mondialisation de l'imaginaire », PU Laval, 2009, 136p. (Sociologie contemporaine)


Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, tous les enfants et les jeunes à travers le monde partagent à peu de chose près les mêmes univers fantastiques ? télévision, Internet et jeux vidéo proposent des valeurs, des mythes et des modèles de comportement qui façonnent de nouveaux paradigmes de l’imaginaire.

Fondé sur plus de 25 ans de recherche menée en Occident et dans le monde arabe sur les émissions de télévision et les jeux vidéo, ce livre circonscrit le fantastique mondialisé qui anime la vie culturelle des enfants et des jeunes et soulève les défis que doit relever la sociologie contemporaine de l’imaginaire.




HOOG Emmanuel, « La télévision. Une histoire en direct », Découvertes Gallimard, 2010, 128p. (n°565)

Média du direct et de l'immédiateté, la télévision française a aussi une histoire. Une histoire technique d'abord, des premières expériences des années 1930 jusqu'à la haute définition numérique d'aujourd'hui, en passant par l'avènement de la couleur en 1967. Une histoire éminemment politique aussi, pour un jeune média sous influence qui conquiert une indépendance toujours précaire à l'égard du pouvoir. Une histoire économique, qui voit un service public de monopole se transformer en une industrie audiovisuelle multiple, ouverte à la concurrence et aux intérêts privés. Une formidable aventure humaine enfin où, à la croisée des attentes du public et du talent des professionnels, de l'actualité et de la création, s'invente une authentique culture audiovisuelle. Une histoire qu'Emmanuel Hoog nous fait revivre en direct.


AGOSTINO Marc, CADILHON François, MOISSET Jean-Pierre, SUIRE Éric (éd), « Les religions et l'information. XVIe- XXIe siècles », PU Bordeaux, 2011,

Dans les rapports tissés entre les religions et l'information depuis le XVIe siècle, deux mutations ont modifié la donne en profondeur. La première, culturelle et institutionnelle, réside dans le remplacement de la vérité religieuse par la liberté individuelle comme fondement de la société. Par étapes, un régime de laïcité a succédé à un régime de catholicité. La seconde mutation, technique, tient dans la multiplication et la diversification des moyens d'information. De l'imprimerie à l'Internet, plusieurs révolutions technologiques ont cumulé leurs effets pour ouvrir en grand l’éventail des ressources mobilisables, afin de penser sa religion ou celle des autres.
Pour les confessions religieuses, cette double mutation se présente comme un risque mais aussi comme une chance. Le risque de ne pas rester maîtresses de ce qui se dit et s’écrit, la chance de toucher toujours plus d’hommes et de femmes. Les auteurs de ce livre ont exploré cette ambivalence dans quatre directions : la collecte de l’information religieuse ; les déformations et désinformations touchant les religions ; le secret dans les religions ; la régulation institutionnelle de l’information religieuse. Dans leurs travaux, ils ont privilégié l’espace français sans négliger les points d’observations plus lointains. Si, pour des raisons historiques évidentes, le catholicisme est la religion qui a le plus retenu leur attention, le protestantisme, le judaïsme et l’islam ont été également envisagés pour eux-mêmes ou en relation avec une autre religion. Et le champ de leurs investigations s’est en outre étendu à la franc-maçonnerie et aux sectes.

Analyse de films comme compétence :

Analyse_film-compétence-Grignoux.pdf proposée par Les Grignoux