Histoire de la philo
Histoire de la philo
Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire
GODIN Christian, “La philosophie pour les nuls”, éd. First, 2006
La philosophie vous paraît compliquée, ennuyeuse, " prise de tête ", élitiste ? Soit. Mais le pensez-vous vraiment ? Le sens de la vie, la beauté, l'amour, la mort : pour comprendre ces concepts, il n'est pas nécessaire d'avoir fait dix ans d'études, ni de connaître le grec et l'allemand ! Parce que la philosophie est l'affaire de tous, cet ouvrage vous invite à dialoguer avec les plus grands penseurs : Platon, Rousseau, Nietzsche, Sartre, et bien d'autres encore ! Portraits et anecdotes à l'appui, il présente dans un langage accessible un panorama de l'histoire de la philosophie (en grec, " amour de la sagesse ") des origines à nos jours. Et comme la " philo " n'est pas qu'une discipline abstraite, et que les philosophes ne sont pas non plus de purs esprits, vous ne serez pas étonné d'y voir Thalès tomber au fond d'un puits, ou d'y entendre braire l'âne de Buridan ! Oubliez vos préjugés, et remuez vos méninges, afin qu'avec Descartes, vous puissiez dire fièrement : " Je pense, donc je suis " !
FERRY L., “Apprendre à vivre. Traité de philosophie à l'usage des jeunes générations”, éd. Plon / J’ai Lu, (2006) 2008, 200p.
" Je vais te raconter l'histoire de la philosophie. Pas toute, bien sûr, mais quand même ses cinq plus grands moments. Chaque fois, je te donnerai l'exemple d'une ou deux grandes visions du monde liées à une époque afin que tu puisses, si tu le souhaites, commencer à lire par toi-même les œuvres les plus importantes. Je te fais, d'entrée de jeu, une promesse : toutes ces pensées, je te les exposerai d'une façon totalement claire, sans le moindre jargon, mais en allant à l'essentiel, à ce qu'elles ont chaque fois de plus profond et de plus passionnant. Si tu prends la peine de me suivre, tu sauras donc vraiment en quoi consiste la philosophie, comment elle éclaire de façon irremplaçable les multiples interrogations qui portent sur la façon dont nous pourrions ou devrions conduire nos existences... " Pari tenu. Luc Ferry réussit à faire comprendre au lecteur, même le moins préparé, le sens profond des grandes visions du monde qui ont marqué l'histoire de la pensée. Avec lui, la philosophie n'a plus rien d'obscur ni d'intimidant, et l'on se trouve charmé par le passionnant voyage dans l'univers des idées que nous offre ce livre sans équivalent.
JANICAUD D., “Les bonheurs de Sophie”, éd. Michalon, 2006 (fonds Perdus)
Avant d'entrer dans une classe de philosophie, est-ce que je sais ce que je vais y faire, ce que je vais y étudier ? Pas vraiment. Aucune discipline n'est aussi mystérieuse. C'est ainsi qu'est né ce petit livre : de la perplexité d'élèves de Première désireux de faire connaissance avec la Philosophie durant leurs vacances d'été. S'il existe en effet beaucoup de manuels et d'ouvrages scolaires, aucune initiation préalable ne répond à cette situation unique et singulière. L'auteur a donc tenté de combler une lacune en guidant le plus agréablement possible l'élève qui vient de terminer sa Première vers des travaux plus documentés, plus précis et, bien sûr, vers les textes fondamentaux des grands philosophes. Ces trente mini-leçons - correspondant aux trente jours d'un mois d'été - constituent, du fait des circonstances de leur composition, le testament philosophique de l'auteur à l'usage des jeunes générations. La langue claire, élégante et mesurée, le ton souriant de cet ouvrage sans pesanteur le destinent à tous ceux qui s'intéressent aux enjeux de la réflexion philosophique. Puissent-ils y prendre plaisir et tomber sous son charme.
ONFRAY M., “Anti manuel de philosophie”, éd. Bréal, 2001, 336p.
0n peut philosopher en charentaises, tranquille; sans mettre en jeu le monde comme il va ; on peut aussi user de la philosophie comme de la dynamite - en nietzschéen. C'est ce que propose Michel Onfray dans cet Antimanuel qui interroge philosophiquement le monde réel à partir de questions très contemporaines : (esclavage généré par les sociétés libérales, les nouvelles Limites de la liberté dessinées par le Net, la possible production génétique de monstres, la haine généralisée pour l'art contemporain, la passion du mensonge chez les politiciens, etc. Les lieux communs de l'époque, Les tabous issus des religions monothéistes, les réflexes politiques conservateurs; les hypocrisies mondaines, les valeurs utiles aux mensonges sociaux s'en trouvent mis à mal avec humour et ironie valeurs défendues par les philosophes cyniques de l'antiquité grecque. On retrouvera dans ces pages des masturbateurs, des babouins, des fumeurs de haschisch, des cannibales, des sportifs, des policiers, des surveillants généraux, d'anciens nazis, des présidents de la république et toute une faune baroque attablée autour d'un banquet philosophique que n'aurait pas renié Socrate. Ce Livre transfigure les contraintes du programme scolaire des élèves de terminale de Michel Onfray en une série de Leçons socratiques et alternatives dans lesquelles la jubilation n'empoche pas la pensée - puisqu'au contraire elle la rend possible.
PEPIN Charles, « Ceci n’est pas un manuel de philosophie », Flammarion, 2010,
Comment connaître nos vrais désirs ? Comment Descartes a-t-il pu comparer les animaux à des machines ? Pourquoi sommes-nous fascinés par le pouvoir ? Pourquoi les philosophes sont-ils si souvent incapables d'appliquer leurs idées? Peut-on vraiment se préparer à mourir ? Est-il absurde de désirer l'impossible ? Qu'est-ce qu'un authentique ami ? Voici quelques-unes des questions abordées dans ce manuel pas comme les autres... Où le programme de terminale est traité intégralement, mais au travers de " problématiques tout-terrain " permettant d'appréhender tous les sujets. Où des "bêtisiers" analysent les clichés ou contresens les plus fréquents. Où les extraits d'oeuvres sont plus courts et accessibles que dans les manuels scolaires. Où les conseils de méthodes abstraits laissent la place à des " copies de rêve " entièrement rédigées. Où les grandes questions philosophiques sont mises en scènes dans des petites nouvelles, saynètes de la vie quotidienne où Charles Pépin raconte "sa vie de prof"... Un manuel de philosophie ? Oui, mais comme vous n'en avez jamais lu. Aussi utile pour un bachelier que pour tous ceux qui ne veulent plus entendre parler du bac, mais aimeraient bien entendre Platon leur parler d'amour ou Hegel leur parler du bonheur.
GAARDER J., “Le monde de Sophie”, Seuil / Points, 2002, 623p.
Qu'est-ce qu'il y a de plus important dans la vie ? Tous les hommes ont évidemment besoin de nourriture. Et aussi d'amour et de tendresse. Mais il y a autre chose dont nous avons tous besoin : c'est de savoir qui nous sommes et pourquoi nous vivons.
RAVET Xavier, « Les grands courants de la philosophie occidentale. Syllabus », Brx, Institut Jean Calvin, éd. 2006
RENAUT Alain, Ludivine Thiaw-Po-Une, Jean-Cassien Billier, Patrick Savidan, « La Philosophie », éd. Odile Jacob, 2005 (+ CD)
La Philosophie est un livre unique pour qui veut découvrir, comprendre ou approfondir la philosophie. Il est constitué d’une série de leçons consultables selon ses goûts, ses besoins ou ses choix. Il présente les œuvres des plus grands penseurs, des classiques aux contemporains, et aborde également les questions liées aux grands sujets actuels : découvertes scientifiques, questions posées par la bioéthique ou l’environnement, relations entre la société et la religion, nouvelles perspectives de la création artistique. Une version accompagnée d’un cédérom interactif de travail, comprenant plus de 600 textes d’anthologie, des dissertations corrigées, des questions d’approfondissement et des repères philosophiques supplémentaires est disponible.
MICHAUD Yves, "La philo 100 % ado", éd. Bayard Jeunesse, 2003 et "La philo 100 % ado. La suite", éd. Bayard Jeunesse, 2006
I.Pourquoi les hommes font-ils la guerre ? Qu'est-ce qu'un ami ? Mon corps, est-ce moi ? Etre paresseux, est-ce mal ? Sans doute vous êtes-vous déjà posé ces questions. Vous avez donc déjà commencé à philosopher. Pour aller plus loin, Okapi, le magazine pour les ados, a organisé des discussions entre des adolescents et le philosophe Yves Michaud. Voici les textes de ces rencontres. Pour chaque question abordée, Yves Michaud a complété la réflexion par un texte simple, étayé d'exemples concrets et de zooms sur des penseurs célèbres. Un livre pour se familiariser avec la philo... et découvrir qu'il n'y a pas d'âge pour philosopher.
II. Depuis cinq ans, Okapi, le magazine des ados, organise des rencontres entre des adolescents et le philosophe Yves Michaud. L'argent fait-il le bonheur ? Etre raciste, c'est quoi ? Pourquoi aime-t-on jouer ? Peut-on changer le monde ? Au total, pas loin de cent débats ont prouvé qu'il n'y a pas d'âge pour philosopher. Voici les compte-rendus de 16 rencontres. Pour chaque question abordée, Yves Michaud a complété la réflexion par un texte simple, étayé d'exemples concrets et de zooms sur des penseurs célèbres. Un livre pour tous les jours, pour tous les âges, parce que la philo, ce n'est pas si compliqué, et ça fait partie de notre vie !
ALAIN, « Eléments de philosophie », Gallimard Jeunesse / Folio, 1991, 388 p.
Tous les élèves d'Alain ont gardé un souvenir inneffaçable de son enseignement. Dans les Eléments de philosophie, on retrouve le grand professeur qui a marqué tous ses disciples : ses cours constituent l'introduction à la fois la plus claire et la plus profonde aux problèmes essentiels de la philosophie. Des principes fondamentaux de la connaissance aux questions de morale, de la philosophie des sciences à la métaphysique, Alain donne une vue d'ensemble de ce qu'est la philosophie.
COMTE-SPONVILLE André, « Présentation de la philosophie », Livre de Poche, 2002, 186p.
Philosopher, c'est penser par soi-même, chercher la liberté et le bonheur, dans la vérité. Mais nul n'y parvient sans l'aide de la pensée des autres, sans ces grands philosophes qui depuis l'Antiquité ont voulu éclairer les grandes questions de la vie humaine. Pour nous aider dans nos premiers pas, André Comte-Sponville nous propose ici l'approche de 12 thèmes éternels, tels que la politique et la morale, l'amour et la mort, la connaissance et la sagesse ... Se référant aux grands courants philosophiques dans leur diversité, leurs convergences ou leurs contradictions, il nous invite à continuer ensuite l'exploration par nous-mêmes, en nous proposant un guide détaillé des œuvres et des auteurs essentiels de la philosophie occidentale. Donner l'envie à chacun d'aller y voir de plus près, l'aider à y trouver à la fois du plaisir et des lumières telle est l'ambition de cet essai, œuvre d'un spécialiste qui n'a pas oublié l'appel de Diderot : "Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire !"
HERSCH Jeanne, « L’étonnement philosophique. Une histoire de la philosophie », Gallimard Folio, 1993, 462p.
L'étonnement est cette capacité qu'il y a à s'interroger sur une évidence aveuglante, càd qui nous empêche de voir et de comprendre le monde le plus immédiat. La première des évidences est qu'il y a de l'être, qu'il existe matière et monde. De cette question apparemment toute simple est née voilà des siècles en Grèce un type de réflexion qui depuis lors n'a cessé de relancer la pensée : la philosophie.
L'histoire de cet étonnement, toujours repris, sans cesse à vif, continûment reformulé, Jeanne Hersch nous la raconte à partir de quelques philosophes occidentaux : les présocratiques, Socrate, Platon, Aristote, les épicuriens, les stoïciens, saint Augustin, Thomas d'Aquin, Descartes, Spinoza, Leibniz, Locke, Kant, Hegel, Comte, Marx, Freud, Bergson, Kierkegaard, Nietzsche, Husserl, Heidegger, Jaspers. Aussi cette histoire de la philosophie nous dit-elle, en réalité, comment la philosophie fut en tout temps, actuelle.
LEBOEUF Matthias, « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien. Petite histoire de la philosophie en 32 citations », éd. Tallandier, 2009, 239p.
« Deviens qui tu es. » / « Je pense, donc je suis. » / « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien . » / « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. » / « L’homme est un loup pour l’homme. » / « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire. » … Et si l’histoire de la philosophie se résumait à quelques mots ? Une poignée de citations, des souvenirs flous, le bac, tout ce fond de culture encombrant qu’on n’a jamais trop bien compris. D’Héraclite à Deleuze, en passant par Aristote, Hegel ou Marx ce petit livre relève le pari de raconter trois millénaires de sagesse en 32 citations. Un outil simple et décomplexant pour détricoter le jargon philosophique en apprenant à penser. Interdit par les cuistres. Recommandé aux autres.
PRECHT Richard David, « Qui suis-je et, si je suis, combien ? », éd. Belfond Etranger, 2010, 384p. (L'Esprit d'Ouverture)
Un livre phénomène, vendu à plus de un million d'exemplaires en Allemagne. À la fois drôle et érudite, divertissante et cultivée, une extraordinaire initiation à la philosophie, ou comment un jeune et brillant philosophe allemand dépoussière les classiques. De Descartes à Freud en passant par Star Trek et les Monty Python, jamais vous n'auriez imaginé si réjouissante approche de la philosophie.
Inspiré des trois questions kantiennes (Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ?), cet essai est une invitation à réfléchir par soi-même en revisitant les notions fondamentales que sont la vérité, la connaissance, la mémoire, la religion, la justice ou le bonheur. Mêlant les disciplines, ajoutant anecdotes personnelles et références inattendues, l'auteur nous guide avec esprit à travers le continent du savoir, à la découverte de nous-mêmes. Chemin faisant, il convoque aussi bien Nietzsche, Schopenhauer ou Darwin que Louis Armstrong, nous entraîne dans les îles grecques pour évoquer Socrate, cite les Beatles pour parler d'anthropologie ou Tolstoï pour nous initier au sens de la vie. Un voyage aussi amusant qu'enrichissant, qui vous fera tout simplement redécouvrir le plaisir de penser.
SEMERIA Yves, « Voyage primesautier à travers la philosophie : Ou comment philosopher sur la pointe des pieds », éd. Arléa, 2004, 200p.
Comme le titre le laisse supposer, il ne s’agit pas ici d’une histoire de la philosophie, mais d’une promenade en compagnie de quelques auteurs choisis parmi les plus célèbres (dont on a souvent tout oublié sauf le nom !) Le défi de ce livre est de nous les rendre à nouveau familiers. Pour les installer confortablement dans notre mémoire, Yves Séméria, professeur de philosophie à Nice depuis plus de quinze ans, parie sur l’image et l’histoire. Ainsi devrait-on désormais se souvenir du genou d’Épictète, du fleuve d’Héraclite, de l’homme invisible de Platon, de l’homme qui ne mentait jamais de Kant ou encore de Nietzsche et la pensée qui tue, tant il est vrai que l’on retient plus aisément une pensée grâce à un cliché plutôt que par un long discours. Chacun des quinze récits qui composent cet ouvrage tient compte de la réalité historique et respecte scrupuleusement l’authenticité des idées philosophiques ; la part de fiction est une simple astuce pour ancrer la pensée de l’auteur dans la mémoire du lecteur. Chaque texte est suivi d’un «retour vers le réel», qui fournit des précisions sur le philosophe, sur le courant philosophique dont il se réclame, ainsi que d’une bibliographie. Ce projet n’est pas sans rappeler la grammaire latine de Claude Terreaux, Vous reprendrez bien un peu de latin, qui connaît aux éditions Arléa un succès constant depuis sa parution.
HADOT P., “Qu’est-ce que la philosophie antique ?”, Gallimard / Folio essais, 1995
Qu'est-ce que la philosophie antique ? À cette question, la tradition universitaire répond par une histoire des doctrines et des systèmes - réponse d'ailleurs très tôt induite par la volonté du christianisme de s'arroger la sagesse comme l'ascèse. À cette question, Pierre Hadot apporte une réponse tout à fait nouvelle : depuis Socrate et Platon, peut-être même depuis les présocratiques, jusqu'au début du christianisme, la philosophie procède toujours d'un choix initial pour un mode de vie, d'une vision globale de l'univers, d'une décision volontaire de vivre le monde avec d'autres, en communauté ou en école. De cette conversion de l'individu découle le discours philosophique qui dira l'option d'existence comme la représentation du monde. La philosophie antique n'est donc pas un système, elle est un exercice préparatoire à la sagesse, elle est un exercice spirituel.
JERPHAGNON Lucien, « Les Dieux et les Mots. Histoire de la pensée de l’Antiquité au Moyen Âge », éd. Tallandier, 2004 réédition revue et augmentée sous le titre « Histoire de la pensée d'Homère à Jeanne d'Arc », 2009
La philosophie ? Le mot, déjà, inquiète, et la chose, pour autant qu'on en ait l'expérience, ne rassure pas. À considérer l'histoire des vingt-cinq siècles de philosophie qui sont derrière nous, la philosophie apparaît comme un foisonnement, un buissonnement touffu dont les rameaux s'emmêlent, poussant chacun vers un peu plus de lumière. Il ne s'agit pas d'une progression de la pensée, siècle après siècle, vers la Vérité absolue. Les philosophes ne s'entendent pas très bien entre eux... Mais leurs désaccords ne sont pas plus surprenants qu'ils ne sont nouveaux : ils tiennent en effet à l'essence même de la démarche philosophique. Un philosophe est quelqu'un qui veut comprendre tout ce qui, au départ, lui posait problème : le monde, la nature, l'homme, les dieux... Et chacun, partant de son expérience personnelle, arrive par un raisonnement d'une logique incontestable à une solution différente des autres. Partant de ce constat, Lucien Jerphagnon s'attache, non pas à définir la philosophie, mais à nous guider à travers les différentes écoles de pensée. " Tout ce que je puis faire, juge-t-il, c'est d'exposer sous les yeux du lecteur les vingt premiers siècles d'une aventure à laquelle il lui revient, si le coeur lui en dit, de découvrir un sens." D'Héraclite à Guillaume d'Ockham, tour à tour féroce et chaleureux, hilare et navré, il embrasse avec son habituelle érudition l'immense aventure de l'esprit : les origines de la philosophie, les premiers physiciens, Socrate ou la conscience dans la cité, Platon ou la politique sous l'angle de l'éternel, Aristote ou le Macédonien surdoué, les cyniques et les cyrénaïques, les épicuriens, les stoïciens, a philosophes pour un monde nouveau, Plotin ou l'absolu entrevu, Augustin ou les cieux nouveaux, la scolastique ou le retour d'Aristote... Ouvrage couronné par l'Académie des sciences morales et politiques.
FOLLON J., “Suivre la divinité” : introduction à l’esprit de la philosophie ancienne”, éd. Peeters, 1997
AMSTRONG Karen, “Naissance de la sagesse (900-200 ACN). Bouddha, Confucius, Socrate et les prophètes juifs), éd. du Seuil, 2009, 576p.
Les origines, le développement, l’apogée (500 ACN) de la « période axiale », qui a vu naître les grands systèmes religieux et les sagesses dont vivent encore des millions d'hommes aujourd'hui.
Au cœur d’une période qui va approximativement de 900 ans à 200 ans avant notre ère, au Proche et en Extrême-Orient, sont nées de grandes traditions spirituelles qui influencent l’humanité jusqu’à nos jours : le confucianisme en Chine, le bouddhisme en Inde, le monothéisme en Israël, la philosophie en Grèce. C’est le temps où vécurent Bouddha, Confucius, Socrate, le prophète Jérémie. Alors virent le jour la mystique des Upanishad, les écrits de Mencius, les pièces d’Euripide, le cri des prophètes juifs. Cette « période axiale » du monde est celle qui a engendré le plus grand tournant intellectuel, philosophique et spirituel que l’histoire ait connu. Il n’y a rien eu de comparable jusqu’à la « grande transformation » qui vu naître notre modernité scientifique et technologique. Faisant preuve d’une créativité qui n’a jamais été égalée, des génies spirituels et philosophiques très divers, connus ou anonymes, ont alors inventé ce qu’est, et doit être, une humanité digne de ce nom. Karen Armstrong décrit les origines, la naissance, les causes et l’apogée de cette « naissance de la sagesse », avec ses différences et ses points communs. Des milliards d’hommes s’en inspirent encore. Ne serait-ce pas parce que les problèmes d’alors – violence, oppression politique et économique, intolérance… – sont ceux de toujours, et qu’ils réclament les mêmes solutions : tolérance, justice, amour, droit, respect, dignité, renoncement à la satisfaction immédiate, sagesse ?
De LIBERA Alain, “Penser au Moyen Age”, Seuil / Points, 1991
L'objet de ce livre est l'expérience de la pensée, telle que l'a vécue un type d'homme - l'intellectuel - et telle que l'ont reproduite des groupes d'hommes et de femmes, plus ou moins hétérodoxes, aux XIIIe et XIVe siècles. L'enquête menée par Alain de Libera se veut indépendante de la sociologie historique (perspective suffisamment illustrée par Les Intellectuels au Moyen Age, de J. Le Goff) et porte volontairement sur des discours. Ainsi la censure (en particulier les condamnations parisiennes de 1277 : 219 idées interdites ! ) est considérée non comme révélatrice de ce qui fut, mais comme fabriquant, en l'énonçant et en la dénonçant, une réalité à venir. Réflexion sur la place du médiévisme dans l'institution du savoir et le rôle équivoque du Moyen Age dans la culture politique contemporaine, ce livre entend aussi déplacer le dialogue de l'Islam et de l'Occident sur le terrain du rationnel. Car il y a, de part et d'autre, un oubli de la tradition intellectuelle, ou plutôt de la transmission de l'idéal intellectuel de l'Orient à l'Occident : la crise de la scolastique, le conflit de la foi et de la raison, de la théologie et de la philosophie, ont commencé en Islam avant d'être importés (avec le modèle de l'intellectuel lui-même) en Occident.
BANON D., e.a., « Lumières médiévales », Van Dieren éd., 2009
De la confrontation entre les traditions monothéistes et la philosophie grecque est née la rationalité médiévale, coulant les mots grecs dans la langue religieuse. Par la découverte de la rationalité grecque, la tâche du philosophe médiéval est de retisser ce réseau de correspondances entre vérité de la raison et vérité de la foi, de refonder les codes de la foi à partir d’un travail où philosophe, religieux et traducteur sont le plus souvent une seule et même personne. Mais comment comprendre ces points de rencontre ou de tangence entre foi et raison ? Les « lumières » médiévales ne sont-elles que parcellaires ? Et si tel est le cas, quel peut être le champ du savoir s’il est entouré d’obscurités ? Au cœur de ces interrogations se joue la question du savoir éclairant. Ce questionnement des « lumières » médiévales ne peut se comprendre qu’en rapport et quelque peu en contraste avec les Lumières modernes se voulant éclairantes, par la lumière naturelle de la raison. C’est cet axiome « moderne » qui doit être interrogé. Ainsi, ce recueil a pour ambition non seulement de discuter des points précis de doctrine, mais de les étudier et de les approfondir au sein de la confrontation et de l’entrelacs des monothéismes, et des croyances qui leur sont propres, mêlant les voix de philosophes, de théologiens et d’historiens.
HOTTOIS Gilbert, « De la Renaissance à la Postmodernité. Une histoire de la philosophie moderne et contemporaine », éd. De Boeck, XXXX (Le point philosophique)
Cette histoire de la philosophie, claire et documentée, conduit le lecteur de la fin du Moyen Âge au seuil du XXIe siècle. L'ouvrage comble un vide important en accordant une attention particulière à la philosophie de la seconde moitié de notre siècle et aux grands problèmes contemporains qui l'interpellent. L'ouvrage ne perd jamais de vue le contexte historique du développement de notre civilisation multiculturelle et technoscientifique. Il introduit d'une manière précise aux grands courants d'idées (tels l'évolutionnisme, la psychanalyse ou la bioéthique...), à la pensée de personnalités marquantes (tels Nietzsche, Husserl, Heidegger ou Wittgenstein...), aux mouvements philosophiques ayant fait école (le néo-positivisme, le pragmatisme, la phénoménologie, l'herméneutique, le structuralisme, la philosophie du langage, l'École de Francfort...), ainsi qu'aux débats actuels à la charnière de la modernité et de la postmodernité, en France (Simondon, Lyotard, Foucault, Deleuze, Derrida...) comme aux États-Unis (Kuhn, Rorty, Engelhardt...).
TODOROV Tzvetan, « L’esprit des Lumières », R. Laffont / Poche, 2006
Après la fin des utopies, sur quel socle intellectuel et moral pouvons-nous bâtir notre vie commune ? Pour Tzvetan Todorov, il n'y en a qu'un : le versant humaniste des Lumières. Ce petit essai majeur ne se contente pas de dégager dans une synthèse limpide les grandes lignes de ce courant de pensée : il le confronte aux événements tragiques du XIXe et du XXe siècle avant d'interroger sa pertinence face aux défis de notre temps.
CASTILLO Monique, « L’Humanisme et les Lumières en question », éd. Ellipses, 2001, 64p. (Philo)
Ce travail de mise en question et de mise en perspective ne prétend pas être un cours. Son intention est de réaliser, en adoptant un style quasi-conversationnel, ce qu'il n'est pas toujours possible de faire dans un cours : revenir à ce qui est supposé connu, mais qui ne l'est pas. Autant d'interrogations souterraines qui, chez l'étudiant, accèdent difficilement à la formulation, et qui agissent, au mieux comme des moteurs, au pire comme des obstacles à sa formation. Libre à chacun de puiser dans ce petit ouvrage la matière de questionnements qu'il jugera utiles pour une dissertation, une épreuve de culture générale, un début de recherche… La conviction qui en guide la rédaction est que la mondialisation des échanges n'amoindrit pas, mais renforce le besoin d'accéder à la « culture », une culture qui ne soit pas exclusivement livresque ou érudite, mais personnellement acquise et construite.
Il s'adresse à tous ceux qui, dans le but de s'initier à l'argumentation, cherchent à savoir pourquoi les questions se posent.
Peut-on être anti-humaniste ? Qu'est-ce qu'être humaniste ? Le rationalisme des Lumières n'est-il que scepticisme ? Peut-on penser sans préjugés ? Comment distinguer entre un préjugé et un présupposé ...
Ce petit ouvrage procède à un examen des questions qui ont été posées aux Lumières sur la base des questions qui sont, aujourd'hui, posées à l'humanisme issu des Lumières. Humanisme éthico-juridique des Droits de l'Homme, d'un côté. Anti-humanisme, de l'autre, qui se fait, aujourd'hui, adversaire de l'humanisme techno-scientifique.
Liste des termes
Animaux - Attention - Causes occasionnelles - Concupiscence - Conscience - Création - Effort - Entendement - étendue intelligible - Existence de Dieu - Existence des corps - Grâce - Habitude - Idée - Imagination - Jugement - Liberté - Lois - Miracles - Nature - Ordre - Passions - Plaisir - Providence - Sensations - Simplicité des voies - Union de l'âme et du corps - Vertu - Vision en Dieu - Volonté
RUSS Jacqueline, « La marche des idées contemporaines. Un panorama de la modernité », éd. Armand Colin, 2005, 479p.
Il s'agit bien d'un panorama de la modernité : des mutations profondes bouleversent les fondements mêmes de notre monde intellectuel. Tous les domaines de la pensée s'en trouvent affectés, qu'il s'agisse de la sphère philosophique ou épistémologique, du champ esthétique ou religieux, de la pensée éthique ou politique, et orientent la réflexion vers des horizons totalement nouveaux. La démarche et l'analyse s'appuient sur de nombreux et larges extraits des œuvres maîtresses contemporaines.
DAGOGNET François, « Les Grands Philosophes et leur philosophie : Une histoire mouvementée et belliqueuse », éd. Les Empêcheurs de penser en rond, 2003, 205p.
Ce livre s’adresse à tous ceux qui veulent s’initier à la philosophie. Il propose une approche contrastée de 20 philosophes, de Platon à Jean-Paul Sartre en passant par Spinoza, Kant, Nietzsche, Marx, Conte ou Bachelard, etc. Il montre le noyau de la pensée de chacun, comment elle vient systématiser ou s’opposer à la philosophie précédente. Pour l’auteur, la philosophie n’est pas un temple, ni même un chantier mais un champ de bataille. L’intérêt de cet ouvrage est de réussir à présenter simultanément chaque grand philosophe en donnant à goûter l’essentiel de sa contribution à la pensée, tout en faisant une histoire globale, qui enchaîne chaque auteur l’un après l’autre. Il peut donc à la fois se lire en bloc, ou être utilisé article par article.
Jul (illu), PEPIN Charles, « La Planète des sages. Encyclopédie mondiale des philosophes et des philosophies T1 », éd. Dargaud, 2011
Actuelle, décalée, elle propose deux approches : celle, humoristique et irrésistible, de Jul et celle, analytique et pédagogique, de Charles Pépin. Ensemble, les deux auteurs ressuscitent et rendent accessibles les découvertes et les parcours de presque tous les penseurs qui ont fait la philosophie depuis trois mille ans. Jul illustre la pensée de chaque philosophe à travers des situations surréalistes et comiques, Charles Pépin rédige des « fiches » encyclopédiques limpides et malicieuses qui éclairent la réflexion de manière rigoureuse.
De BRABANDERE Luc, DEPREZ Stanislas, « Balades dans le jardin de grands philosophes », éd. Mols, 2009, 240p.
Dans un style clair et didactique, Stanislas Deprez et Luc de Brabandere présentent dans ce livre les philosophes majeurs de l’Occident : Platon, Aristote, Thomas d’Aquin, Descartes, Kant, Marx, Nietzsche, Wittgenstein… (4 pages par philosophe).
DROIT Roger-Pol, « Maîtres à penser. 20 philosophes qui ont fait le XXe s. », Flammarion, 2011,
Un voyage dans la philosophie du XXe siècle en 16 chapitres abordant notamment Bergson, Freud, Husserl, Heidegger, Sartres et Merleau-Ponty.
Jean d' ORMESSON, « C’est une chose étrange à la fin que le monde », Pocket, 2011,
« Un beau matin de juillet, je me suis demandé d'ou nous venions, ou nous allions et ce que nous faisions sur cette terre ? Pourquoi y a-t-il quelque chose au lieu de rien ? » Jean d'Ormesson aime les voyages, les bains de mer, les livres, tous les plaisirs de l'existence. Il s'interroge aussi sur le mystère de nos destinées et il esquisse le roman de la vie, de l'Histoire, de l'idée de Dieu. Il nous parle avec simplicité et gaieté et il nous propose quelques recettes d'espérance et de bonheur.
FLASCH Kurt, « Maître Eckhart. Une philosophie du christianisme », Vrin, « Bibliothèque des Philosophies », 2011. 336 p.
Aujourd’hui encore, Maître Eckhart (vers 1260-1328) fascine par la singularité de sa pensée et la puissance de sa langue. Kurt Flasch livre ici une nouvelle interprétation de la vie et de l’enseignement d’Eckhart, philosophe et théologien dont il a fréquenté la pensée durant soixante ans. La recherche de ces dernières décennies a modifié l’image de Maître Eckhart. Ce livre tente un bilan. Il introduit à la pensée d’Eckhart, il invite à lire ses écrits et à penser ses propositions. De manière claire et concise, Kurt Flasch étudie les différentes oeuvres d’Eckhart une à une. Il reconstruit leur contexte biographique et historique, ainsi que le monde intellectuel d’où venait Eckhart et vis-à-vis duquel il se positionnait. Paris, Erfurt, Strasbourg et Cologne apparaissent comme les lieux de l’activité intellectuelle d’Eckhart. Les soupçons et les attaques le conduisent ensuite à Avignon, où il meurt avant la conclusion de son procès et sa condamnation par l’Église.
SOMMER Christian, « Heidegger, Aristote, Luther », PUF, 2005, 336p. (Epiméthée)
Ce livre propose de lire Être et temps (élaboré entre 1922 et 1926) à la lumière de deux sources fondamentales pour Heidegger, à savoir Aristote et Luther. Cette analyse entend ouvrir la possibilité d'interpréter le premier Heidegger dans le sens d'une phénoménologie radicale du vivant humain sous l'horizon d'une interprétation de l'être comme temps.
Table des matières
Introduction -- Ur-Heidegger : Aristote avec Luther
I -- L'oeuvre étrangère de Dieu -- 1 -- Théologie de la croix, théologie de la gloire -- 2 -- Oeuvre étrangère, oeuvre propre -- 3 -- L'être nouveau
II -- La destruction d'Aristote -- 4 -- La thèse de Heidegger : être (ousia) = présence permanent -- 5 -- Généalogie de la doctrine aristotélicienne du mouvement -- 6 -- Le désir de durer
III -- La nihilité du vivant humain -- 7 -- La passion de l'angoisse -- 8 -- Devenir mortel -- 9 -- L'appel à l'être
IV -- La vérité pratique de l'excellence -- 10 -- La vertu de la résolution -- 11 -- Vita futura, vita philosophica
Bibliographie -- Index