Personnalités protestantes
Personnalités protestantes
Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire
Dr Albert Schweitzer, « Ma vie et ma pensée », rééd. Albin Michel, 2013,
Albin Michel a publié ou republié les livres d’Albert Schweitzer dès le courant des années cinquante, avec d’importants succès, comme A l’orée de la forêt vierge, et celui-ci, qui constitue à la fois une autobiographie et un « testament spirituel », au soir de sa vie. Il livre aux lecteurs avec pudeur, mais d'une plume vigoureuse, sa vie et sa pensée. Il parle de son enfance, des années où il était étudiant et pasteur à Strasbourg, de son travail de musicien et du philosophe qu'il restera toute sa vie.
CRETE Liliane, « John Cotton (1584-1652) Au cœur de l’émotion puritaine », Labor & Fides,
John Cotton fut une figure emblématique du puritanisme du XVIIe siècle. Après avoir reçu une formation à la prêtrise en Angleterre, il émigra au Massachusetts où il tenta pendant 20 ans de fonder une « Nouvelle Canaan ». Cet ouvrage propose une nouvelle compréhension du puritanisme, trop souvent réduit aujourd’hui aux traits austères d’un moralisme caricatural.
« Encyclopédie du Protestantisme », PUF / Labor & Fides
FERNANDES Isabelle, « Le Sang et l'encre. John Foxe (1517-1587) et l'écriture du martyre protestant anglais », PU Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2013, 616p.
Le Sang et l'encre retrace la vie et l'oeuvre du théologien protestant anglais John Foxe, martyrologiste parmi les plus influents de la Renaissance. Isabelle Fernandes nous livre ici sa vision de cet homme engagé qui a participé à la construction d'une identité anglaise protestante. Longtemps fustigé à cause de la virulence de son propos, il est question de sa réhabilitation et la reconnaissance de son influence en tant qu'historien et archiviste, entre histoire médiévale et histoire moderne.
La catholique Marie Tudor accéda au trône d'Angleterre en 1553 après les efforts réformateurs de son demi-frère Edouard VI. Ce moment clé de l'histoire anglaise devait tenir une place importante dans le martyrologe de John Foxe qui vantait la constance des quelque trois cents protestants qui périrent sur le bûcher pour leur foi entre 1555 et 1558. Comme Foxe contribua pour beaucoup à la création du mythe de « Marie la Sanglante », la présente étude se propose de fournir tout d’abord une approche de la politique menée par la Couronne durant ces années de feu et de cendres afin de démêler le vrai du mythe. Puis la question du martyre protestant sera abordée. Comment expliquer que le protestantisme, qui avait définitivement renoncé au sacrifice au moment où le concile de Trente précisait que la messe était sacrifice, non sanglant certes, mais sacrifice quand même, ait insisté sur la valeur de la mort de ses victimes au fil des pages du martyrologe ? Nous suggérons que Foxe a tenté de substituer le corps du martyr à l’hostie catholique, que la mise au bûcher grâce à l’iconographie devient une messe à mort, que la transsubstantiation abhorrée s’est déplacée, mais qu’elle existe : le sang des martyrs s’est fait encre.
RUOLT Anne, « LOUIS-FRÉDÉRIC FRANÇOIS GAUTHEY (1795-1864), PASTEUR ET PÉDAGOGUE. Pour une pédagogie naturelle et panathropique », L’Harmattan, 2013, 302p.
Ne serait-il pas judicieux de salarier les élèves pour les motiver à l'étude ? Que faire des questions religieuses introduites à l'école par les élèves ? Ces interrogations contemporaines, trouvent déjà des réponses dans les écrits de Gauthey. C'est à la fois en théologien et en pédagogue qu'il a bâti une théorie de l'éducation engageant le développement de l'homme dans sa complétude, et où le religieux « non confessionnel » et sans « rites » avait toute sa place.