Kierkegaard

Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire

 


CHEVALLIER Philippe, « Être soi. Actualité de Soren Kierkegaard », François Bourin éd., 2011, 160p.


Être soi, se connaître, devenir soi, telles sont les grandes injonctions qui pèsent sur l’individu moderne. Il doit se trouver et se réaliser. Formidable promesse. Sauf que, depuis quelques décennies, l’on prend conscience de la démesure de l’ambition. Sous le poids d’un projet qui excède ses propres forces, le voilà qui désespère, qui «déprime », ce qu’on appelle justement « la fatigue d’être soi ». L’antidote : que quelque chose, quelqu’un, une voix, un appel, l’arrache à lui-même et le porte au-delà. C’est le remède proposé il y a un peu plus d’un siècle par le philosophe danois Søren Kierkegaard. Souvent présenté comme le père de l’existentialisme, l’auteur du Journal d’un séducteur et du Concept de l’angoisse avance une objection provocante au souci de soi qui habite l’individu moderne: il faut un appel venu du dehors, une parole à moi adressée et à laquelle je ne peux me dérober, pour que je trouve mon chemin dans l’existence. En parcourant la vie très ombrageuse et mouvementée de Kierkegaard, Philippe Chevallier livre une interprétation très originale de son œuvre.


NAVEAU Etienne, « La foule c’est le mensonge. Kierkegaard », éd. Pleins Feux, 2009, 48p. (Variations)

La religion consiste-t-elle à se grouper en foules contre d’autres communautés ou, au contraire, à s’isoler « devant Dieu » ? Kierkegaard nous permet de répondre à cette alternative actuelle, lorsqu’il identifie la foule au mensonge et au mal. En diluant la responsabilité personnelle des individus qui s’y cachent, la foule, même si elle se prétend religieuse, aboutit à la fois à la démoralisation de chacun, et à cette confusion perverse de la religion avec la politique, dont l’intégrisme est le symbole.