Descartes / Spinoza
Descartes / Spinoza
Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire
DAMASIO Antonio R., « L' Erreur de Descartes. La raison des émotions », Nouvelle édition, éd. Odile Jacob, 2010, 416p.
Être rationnel, ce n’est pas se couper de ses émotions. Le cerveau qui pense, qui calcule, qui décide n’est pas autre chose que celui qui rit, qui pleure, qui aime, qui éprouve du plaisir et du déplaisir. Le cœur a ses raisons que la raison… est loin d’ignorer. Contre le dualisme du corps et de l’âme, mais aussi contre ceux qui voudraient réduire le fonctionnement de l’esprit humain à de ... froids calculs dignes d’une machine, voilà ce que révèlent les acquis récents de la neurologie. Un ouvrage déjà classique, par l’un des plus grands spécialistes et théoriciens mondiaux du cerveau. Antonio R. Damasio dirige l’Institut pour l’étude neurologique de l’émotion et de la créativité de l’Université de Californie du Sud et enseigne au Salk Institute à La Jolla. Il est également l’auteur du Sentiment même de soi.
DUFRENOIS Huguette, « Le rationnel voilé ou comment vivre sans Descartes », L’Harmattan, 2010, 164p. (La philosophie en commun)
Descartes apparaît comme le penseur par excellence de la rationalité débarrassée de tout préjugé. Pour mieux déconstruire le mythe cartésien, l'auteure s'intéresse à sa vie pleine de paradoxes et de masques qui le voient hésiter entre inspiration ésotérique et projet scientifique. Dévoiler les masques de Descartes, le voile de ses présupposés philosophiques et religieux, est aujourd'hui plus que jamais nécessaire pour permettre de vivre et penser, enfin, sans Descartes.
ALAIN, « Spinoza », Gallimard / Tel, (1965) 1986
L'Éthique de Spinoza est le parfait monument de la raison. Alain est ici un guide qui marche sans détour et parle simplement. À le suivre, on comprendra que la plus rigoureuse métaphysique n'est pas autre chose qu'une méditation sur la puissance de l'homme.
RIZD Hadi, « Comprendre Spinoza », éd. Armand Colin, 2008, 256p. (Liure et comprendre)
Spinoza est un philosophe à part : juif en rupture de ban dans l’Europe chrétienne du XVIIe siècle, disciple de Descartes, il vit de la fabrication de lunettes. Il développe parallèlement un système philosophique qui met hors jeu superstitions et illusions. Il démontre l’appartenance des choses à la réalité. Pour cette deuxième édition, de nouveaux éléments ont été ajoutés, notamment sur la question des sciences (biologie, sciences de l’esprit, linguistique, etc.), l’infini et le fini, le temps et l’éternité et la réflexion sur l’Histoire.
« DESCARTES, Méditations métaphysiques. Objections et réponses », GF Philosophie Flammarion, 2011
Poser les fondements de toute philosophie et de tout savoir, en retraçant le chemin qui mène du doute radical à l'indubitable science : telle est l'entreprise de Descartes dans ses Méditations métaphysiques. Tout au long de cet ouvrage original où se conjuguent démonstration et ascèse, la vérité se fonde à mesure que le lecteur se découvre et se forme, en éprouvant, après l'incertitude de toute connaissance, l'existence du sujet pensant, de Dieu, des choses matérielles, la distinction de l'âme et du corps et leur union en l'homme. Les Méditations, dont nous donnons ici les textes latin et français, sont suivies des Objections formulées par d'illustres théologiens et philosophes - dont Arnauld, Hobbes, Gassendi - et des Réponses de l'auteur, à travers lesquelles l'exposé de sa métaphysique se trouve prolongé.
ANSAY Pierre, « Spinoza peut nous sauver la vie. Traité de philosophie pratique », éd. Couleur des Livres, 2011, 232p.
La société dans laquelle nous vivons nous promet le tout, tout de suite. Elle nous fait miroiter la réalisation infinie de notre désir et ne cesse par ailleurs de le déclarer pathologique. Si l’on devait résumer l’œuvre de SPINOZA par rapport à ces illusions, on pourrait dire "apprenez à nager, apprenez à danser". Le désir n’est pas pathologique, il est constitué par l’ensemble des passions qui nous travaillent, qui nous envahissent mais qui ne sont pas pour autant mauvaises. Il faut pouvoir les gouverner comme il vaut mieux de ne pas marcher sur les pieds de sa partenaire quand on danse ni de boire la tasse quand on nage. Quand nous comprenons nos passions, nous pouvons mieux les maîtriser et mieux agir avec les autres. Surtout quatre d’entre elles : le désir sexuel, le désir d’argent, le désir de gloire et le désir de pouvoir. Chacun de ces désirs n’a rien en soi de négatif. Ils peuvent être sources de joie et de construction de soi, mais il faut en limiter et diversifier les formes et les forces (contre le tout, tout de suite). SPINOZA nous apprend à nous modérer, et nous modérer n’est pas séparable de comprendre le monde, tous ses leurres et ses fausses valeurs.
J.Vicente Cortés, Sophie Laveran, « Spinoza. La raison à l'épreuve de la pratique », Publications de la Sorbonne, 2013, 164p.
« Spinoza », à quoi ça sert ? Et comment s'en servir ? En particulier, comment penser la mise à l'épreuve du rationalisme spécifique dont il est le nom ? L'objectif de ce travail est de contribuer à une réévaluation non seulement du rôle de la pratique dans la pensée de Spinoza, mais encore du système lui-même, de sa capacité à s'adapter et à communiquer avec des domaines tels que les sciences expérimentales, l'histoire, la politique ou la médecine. À travers les concepts et problèmes, tels qu'ils sont formulés dans ses textes, mais également leur utilisation contemporaine, il s'agit ici d'analyser l'articulation de la philosophie de Spinoza au champ de l'action humaine, dans ses dimensions éthique, sociale, cognitive et affective - et d'apprécier la puissance de la rationalité qui en est le fondement. Les auteurs viennent d'horizons différents : professeurs, docteurs, doctorants, étudiants ou érudits originaires de divers pays, ils proposent dans les articles ici présentés des approches variées et originales des problèmes qu'ils traitent, offrant ainsi au lecteur un aperçu de la vitalité des réflexions que suscite aujourd'hui l'œuvre de Spinoza.
Olivier Dubouclez, « Descartes et la voie de l'analyse », PUF, 2013, 400p. (Epiméthée)
L’ouvrage reconstruit l’histoire du concept d’analyse depuis l’Antiquité jusqu’à Descartes qui lui a donné son plein statut de méthode inventive et scientifique.
On a pris l’habitude de voir en l’analyse un instrument logique de décomposition et de clarification des concepts, confirmant du même coup l’évaluation critique qu’en a donnée Kant : l’analyse est un procédé stérile qui ne contribue en rien à l’expansion et au renouvellement des connaissances.
Soulignant la cohérence de ses emplois historiques, le présent ouvrage cherche au contraire à rétablir l’analyse en sa fonction inventive : de l’Antiquité au XVIIe siècle, la méthode analytique constitue, en effet, une solution aux insuffisances de la déduction logique s’appuyant sur la construction et le déchiffrement des figures, elle offre une voie à la fois détournée et probante pour la résolution des problèmes.
Descartes est l’héritier de cette tradition, mais il est aussi, à maints égards, l’artisan de la conception moderne de l’analyse dont il a fait la voie privilégiée de la connaissance de soi dans les Méditations métaphysiques. Accomplissement heuristique de « l’ordre des raisons » mais aussi aventure temporelle inscrite dans la durée féconde de la méditation, l’analyse se révèle alors l’instrument d’une raison radicalement inventive.