Construction de soi et identité

Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire

 

GALLANT N. et PILOTE A. (dir), « La construction identitaire des jeunes », Québec, PU Laval, 2013, 248p.

Dans les sociétés modernes, où chacun est appelé à être acteur de sa vie personnelle, l’individualisation des parcours a d’importantes répercussions sur les conditions à travers lesquelles les jeunes forgent leur identité. Plus que jamais peut-être, la période de la vie qu’est la jeunesse se caractérise par l’indétermination dans ce domaine. Cet ouvrage vise à mieux comprendre la construction identitaire des jeunes en l’explorant sous ses différentes facettes et à travers des regards disciplinaires variés. Par une série d’études de cas, les auteurs exposent différentes modalités de cette construction dans des sphères significatives de la vie des jeunes : de l’école à la vie de quartier, en passant par le monde professionnel et la vie personnelle. Le regard attentif des auteurs s’étend aux contextes locaux et nationaux où ces jeunes se construisent comme individus. Les contributions montrent aussi comment les jeunes négocient, en interaction avec les autres, les modalités de leur participation à la société, tout en cherchant à soutenir leurs valeurs et leurs aspirations. Au cœur de cet ouvrage se trouve donc le jeune, comme acteur social se débrouillant dans ses circonstances particulières.


DAVY Marie-Magdeleine, « La connaissance de soi », PUF, 2013, 144p.

Une approche philosophique du spirituel. La dimension humaine est une conquête : l’art d’être un Homme s’apprend. Toute véritable démarche conduisant à la connaissance de soi exige de s’assumer dans une solitude consentie, de prendre la responsabilité de soi-même, de sa vie et de son destin. Penser qu’une telle démarche est aisée serait illusion, elle doit être aimée en raison même de la rigueur qu’elle impose constamment. L’homme qui se connaît est un homme vivant. » Mais est-il possible de parvenir à la connaissance de soi ? Éternelle question, de Socrate : « Qui es-tu toi qui sais ? » à nos modernes interrogations passant parfois par le divan freudien, sans oublier les innombrables journaux intimes pour tenter de comprendre notre humaine condition, la quête du moi débouche sur celle de l’homme et du sens de la vie. M.-M. Davy y ajoute une autre réponse qui transcende la philosophie, une recherche spirituelle impliquant l’être entier.



FLAHAULT François, « Le sentiment d'exister », éd. Descartes, 2013, 704p.

Il n'y a pas que l'intérêt matériel : le désir d'exister s'y mêle, il travaille les êtres humains, trame notre quotidien - toute la vie sociale. Le sentiment d'exister ou l'angoisse de n'être rien se vivent dans le monde des autres, avec eux ou contre eux. Inévitablement dépendants et vulnérables, nous cherchons à nous prémunir contre ce défaut de maîtrise. La conception occidentale de l'individu, en se focalisant sur la conscience de soi, la raison, la connaissance, les facultés cognitives, a développé des formes de défense contre le moins-être - ou de déni. Tout en se voulant recherche de la sagesse, la philosophie tend à se réfugier dans un havre de pensées. En imposant leur envahissante rationalité, les sciences économiques perpétuent elles aussi une déraisonnable méconnaissance de l'économie du sentiment d'exister, ou plutôt de son écologie. Un nouveau regard sur l'homme, rendu accessible par une écriture limpide. François Flahault s'efforce de comprendre en quoi les apports récents des sciences humaines et des sciences de la nature interrogent les partis pris de notre tradition de pensée et renouvellent notre conception de l'homme et de la société. Il anime un séminaire d'anthropologie philosophique à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales. Dernier ouvrage publié, Où est passé le bien commun ? (Mille et une nuits, 2011).


RUOLT Anne, « Louis-Frédéric François Gauthey (1795-1864), Pasteur et pédagogue. Pour une pédagogie naturelle et panathropique », L’Harmattan, 2013, 302p.

Ne serait-il pas judicieux de salarier les élèves pour les motiver à l'étude ? Que faire des questions religieuses introduites à l'école par les élèves ? Ces interrogations contemporaines, trouvent déjà des réponses dans les écrits de Gauthey. C'est à la fois en théologien et en pédagogue qu'il a bâti une théorie de l'éducation engageant le développement de l'homme dans sa complétude, et où le religieux « non confessionnel » et sans « rites » avait toute sa place.


SALOME J., “Le courage d’être soi”, éd. Relié / Pocket, 2001, 224p.

Comment, à travers les deuils, les obstacles et les blessures intérieures, rester fidèle à soi-même. Telle est la question à laquelle ce livre tente de répondre. Explorer les zones d'ombre et de méprise de notre personnalité, apprendre à dépasser les violences ouvertes ou cachées et l'éphémère de l'émotion, à dépasser la culpabilité et la tentation de juger l'autre, apprendre à faire des deuils successifs de notre existence des chances de grandir, apprendre à savoir recevoir les cadeaux de la vie ; voilà autant d'étapes vers une découverte des ressorts secrets de notre personnalité. Les découvrir, c'est déjà les accepter et les accepter, c'est déjà les valoriser. Grâce à son expérience personnelle, Jacques Salomé nous donne là quelques balises pour avoir l'audace d'exister et le courage d'être fidèle à ses convictions, le "courage d'être soi". Un point entre psychologie et spiritualité.


BOURGINE Benoît, FAMEREE Joseph  et SCOLAS Paul (dir), « La Transgression chrétienne des identités », éd. du Cerf, 2012, 208p. 

Qui suis-je ? Qui sommes-nous ? Questions fondamentales de l'être humain à toutes les époques. Cette question de leur identité, les individus et les sociétés se la posent aujourd'hui avec d'autant plus d'inquiétude que la réponse est incertaine. Cette quête d'identité est liée à un besoin légitime d'appartenance, d'enracinement, mais celui-ci, aujourd'hui, se transforme parfois en une revendication radicalisée de particularisme communautaire, qui met en péril le vivre-ensemble en société. Comment donc empêcher les identités de se clore sur elles-mêmes ? Comment penser et vivre une identité qui se fait « en se cherchant et en s'inventant » ? Comment « chercher notre identité dans la différence » ? Ne faut-il pas transgresser les identités pour les ouvrir à l'universel ? C'est ce que fera sans hésitation Paul, le Juif, le Grec et le Romain, pour l'universel de l'amour du Christ qui l'a saisi : « il n'y a plus ni Juif, ni Grec ; il n'y a plus ni esclave, ni homme libre ; il n'y a plus l'homme et la femme ; car tous, vous n'êtes qu'un en Jésus Christ. » (Ga 3, 28). Cette ouverture à la pluralité des identités doit elle-même se traduire par une pluralité d'approches de la thématique. Se conjugueront donc les apports théologiques, exégétiques, éthiques, littéraires, philosophiques... Une conviction traverse l'ensemble des actes de ce Xe Colloque Gesché : il n'est pas d'identité humanisée dans l'enfermement, pas d'identité sans transgression, c'est-à-dire sans exposition à l'altérité de l'autre... et de soi-même, entre singularité et horizon de l'universel. Benoît Bourgine, Paul Scolas, Daniel Procureur, Frédéric Blondeau et Joseph Famerée ont élaboré ce symposium, en lien avec la faculté de théologie de Louvain-la-Neuve. Le lecteur y trouvera, plus vivant que jamais, l'esprit qui caractérise les Colloques Gesché depuis leur origine : une certaine manière de pratiquer la théologie dogmatique, à savoir, « identifier une question importante qui se pose à la foi chrétienne et qui est, en même temps, un enjeu anthropologique, un enjeu de culture et de société, et traiter cette question à partir d'éclairages multiples ».


GRIMALDI Nicolas, « Les théorèmes du moi », éd. Grasset, 2013,

« Le sentiment que nous avons de nous-mêmes n'a quasiment rien de commun avec celui que les autres en ont. Quel rapport y a-t-il entre ce que les autres peuvent observer de moi et l'impression confuse que j'en ai ? Toutes ces déterminations objectives que consigne une fiche signalétique et qui me rendent reconnaissable par n'importe quel policier, il me faut en accepter le fait : c'est à cela que m'identifient tous ceux qui me voient. Ce corps, qui est le mien, me précède donc toujours. Avant qu'on puisse rien soupçonner de ma sensibilité, de ma ténacité, ou de mes goûts, mon corps a prévenu les autres. De tout ce qu'on m'attribue de la sorte, et qui me rend d'emblée sympathique ou antipathique, rien pourtant ne dépend de moi. Tout est involontaire. Aussi inséparable que j'en sois, tout ce qui appartient à mon corps est donc mien sans être moi. Il nous faut donc en reconnaître le fait : j'appartiens bien plus à mon corps qu'il ne m'appartient.  Mais quel peut alors bien être ce moi toujours invisible, toujours inobservable, et auquel on rapporte tout ce qui se voit de mon corps comme s'il en était l'expression ? Suis-je au contraire au secret dans mon corps comme un prisonnier clandestin ? Entre moi et ce qui est mien, la relation est donc bien moins d'ordre ontologique que linguistique ou stylistique. C'est ce qui fait du snobisme et du dandysme deux figures de cet effort que chacun entreprend pour tenter de paraître ce qu'il voudrait être, et pour tenter d'effacer ce qui est si involontairement sien.


MONESTES Jean-Louis, « Libéré de soi ! Se réinventer au fil des jours », éd. A. Colin, 2013, 192p.

Nous consacrons beaucoup d’énergie à rechercher notre vrai « moi », à préserver une image de soi à laquelle nous nous identifions, par peur du jugement des autres et de la perte de confiance en soi. Est-il nécessaire de défendre si farouchement « son » identité ? Et s’il n’y avait pas de vrai « moi » à découvrir ou à protéger ? Si nous étions bien plus que ce que nous disons de nous-mêmes ? Au travers de recherches en psychologie scientifique, Jean-Louis Monestès nous propose une nouvelle façon de considérer le soi, en le définissant comme un ensemble de comportements et de relations, comme une perspective dynamique sur ce que nous vivons. Libéré d’un moi figé, le lecteur saura développer une connaissance de soi plus juste, vers une acceptation de ce qui se passe en lui, pour conduire à un apaisement et à un bien-être.


HAHUSSEAU Stéphanie, « Authentique, si je veux ! Jouer la sincérité, déceler la manipulation », éd. A. Colin, 2013, 192p.

Choisir d'être authentique, c'est se raccorder à ses émotions. Comment les ressentir, les écouter ? Comment juger de l’authenticité de l’autre quand il s’agit de lui accorder sa confiance ? Quand faut-il se dévoiler et avec qui ? Stéphanie Hahusseau propose d’aborder la question cruciale de l’authenticité, pour soi et vis-à-vis des autres. 


MARTIN Jean-Pierre, « Éloge de l'apostat », LP Biblio Essais, 2013, 336p.

Ne jamais se renier ? Rester fidèle à sa routine, à sa marotte, voire à sa bêtise ? Ne pas se raviser ? Ne pas se dédire ? Pourquoi devrait-on toujours s’éprouver et se reconnaître identique à soi ? Quelle est la légitimité de cette assignation au passé ? Nous sommes des êtres changeants et métamorphiques, pas des soldats de plomb. Ce livre, qui prend sa source dans l’expérience personnelle de l’auteur, envisage l’aventure des écrivains qui ont osé réinventer leur vie, voire en essayer plusieurs : Rousseau, Barthes, Duras, Gary, Koestler, Gide, Fitzgerald, Sartre, Leiris…Le « devenir autre » fut pour eux un défi, une nécessité tout à la fois éthique, esthétique et existentielle.


TAVOILLOT Pierre-Henri, « Petit almanach du sens de la vie », LP Biblio Essais, 2013, 192p.

Les étapes de la vie, jadis bien définies, sont aujourd’hui devenues confuses, opaques et désordonnées. Peut-on espérer y remettre un peu de (bon) sens ? C’est le défi de ce livre, élaboré à partir des chroniques que l’auteur a rédigées pour Philosophie Magazine durant trois ans. Il s’agit de penser, étape par étape, la manière dont se construit aujourd’hui une vie d’individu — si possible réussie — jusqu’à son terme inéluctable, avec l’exigence d’être soi-même à tout âge. Guidé par les grandes philosophies du passé, on y trouvera l’esquisse d’une sagesse des passages : pourquoi naître, grandir, mûrir, vieillir, et finalement … mourir ?


DUMONT L., « Essais sur l’individualisme », Seuil / Points essais, 1991, 331p.

L'idéologie moderne se caractérise par la subordination de la totalité sociale à l'individu en tant qu'être moral, indépendant et autonome. Cette idéologie distingue les sociétés occidentales des autres sociétés, qui, au contraire, valorisent la totalité sociale et lui subordonnent l'individu. Mais pourquoi et comment sommes-nous devenus si différents des autres ? La formation de l'individualisme occidental est étudiée ici depuis le début de l'ère chrétienne, dans sa genèse religieuse et politique. Mais en nous invitant à prendre conscience de ce que l'Europe a d'unique, Louis Dumont ne se contente pas de penser les différences idéologiques : il fraye la voie à un universalisme concret, fruit d'une perpétuelle comparaison des diverses formes d'humanité. A partir du moment où avec Marcel Mauss (dont Louis Dumont poursuit l'inspiration), on ne travaille ni à saisir l'universel indépendamment des différences ni à classer les sociétés en fonction d'une grille rigide, mais à saisir des touts, un bouleversement commence dans nos catégories, dont ce livre trace aussi le parcours.


ELLUL J., «Je suis sincère avec moi-même» et autres lieux communs », Folio Gallimard, 2013, 96p.

«Le dessein est admirable. Fuir l’hypocrisie, cesser enfin ce jeu affreux où se sont complu nos pères, voir clairement les choses en face, se rencontrer soi-même, ne pas ruser avec les faits ni avec les évidences. Exercer cette rigueur qui nous porte à être toujours d'une seule pièce, de façon que l’extérieur de nous-mêmes soit conforme à l’intérieur, ne pas en définitive avoir un cœur partagé. Qui ne serait séduit par un si haut désir, par une si pure expression?» Et si la voie de la liberté et de la sagesse commençait par la remise en question des idées toutes faites?


DELFOUR Jean-Jacques, « Petit abécédaire de haines salvatrices », éd. 2013

Les modernes, dit-on, affirment la souveraineté du sujet. Cependant, d'innombrables prosternations nous cernent : le Père Noël, la Tour Eiffel, le Tour de France, le marathon, les avions, l’Internet, la photomaton, la dentisterie, l’apéritif, les vacances, les vœux du nouvel an et bien d’autres. De tous côtés, l’impératif trépigne : aime-les ! Le Père Noël ? Un saint plein d’amour et de générosité. La Tour Eiffel ? Une architecture progressiste dont le génie français peut légitimement s’enorgueillir. Le Tour de France ? L’épopée magnifique des héros du sport cycliste. Le marathon ? Une leçon de dépassement de soi. Et si ces idoles étaient elles-mêmes des haines déguisées ? Et si elles enseignaient en catimini à aimer la violence, la domination, la guerre ? Les haïr deviendrait dès lors salutaire et juste. Toutes les haines ne sont pas de propagande ou d’intimidation. Il y a des haines d’émancipation, des haines qui sont de l’indignation transformée en action. Ce livre contribue à la déconstruction analytique, jubilatoire et subtile, de quelques-uns des objets psycho-politiques de notre temps, sans verser toutefois dans la critique systématique. Des amours, apparemment impromptues, fleurissent, au milieu même des haines, dont elles sont la vérité.


CESPEDES Vincent, « Mélangeons-nous. Enquête sur l’alchimie humaine », éd. Maren Sell, 2006, 364p.

Se mélanger socialement, ce n'est pas prendre un bain de foule, c'est prendre un bain d'autres, ayant chacun un visage, un nom, une dignité ". Rompant avec l'individualisme crispé sur les faux bonheurs de la culture de masse, Mélangeons-nous invite à une rencontre respectueuse et créative avec cet homme, cette femme, cet étranger, capables de nous transformer et de nous conduire jusqu'à des versants ignorés de nous-mêmes. Plus encore qu'un hymne à l'ouverture, Mélangeons-nous est un Manifeste pour les années à venir. Il s'agit de faire du XXe s. le premier siècle " mixophile " de l'Histoire. Une ère d'entraide, d'hospitalité et de disponibilité assez puissante pour dépasser la volonté d'assujettir, le management des névroses, et les terrorismes de démence ou d'Etat. Rendre les relations plus fécondes et fluidifier les identités, tel est l'horizon qui s'offre à nous. C'est sur ce nouveau territoire que nous convie Vincent Cespedes, nous frayant un passage entre les pensées, sagesses et auteurs auxquels il s'est lui-même mélangé. Au cours d'un voyage passionnant dans l'alchimie des rapports humains, où pointent les dérives fusionnelles du sécuritaire et du repli sur soi, Mélangeons-nous réinvente des formes de mixité intime, culturelle et sociale. Au-delà du simple essai philosophique, ce livre propose de vivre autrement.



« La reconnaissance : entre besoin de conformité  et souci de distinction », éd. Sciences Humaines, 2013,

Reconnaissance, le mot est partout. En général pour en marquer le manque. Mais que recouvre le terme : un besoin de conformité ou au contraire de distinction ? Ce « phénomène social total » est-il un fourre-tout bien commode ou un concept opératoire ? Notre société révèle plus que jamais le besoin qu’a chacun d’être regardé. Car c’est dans le regard des autres que l’individu trouve la confirmation de son existence, qu’il se sent à la fois semblable et différent. Et qu’il peut trouver les sources de l’amour et de l’estime de soi.    Le besoin de reconnaissance touche aussi bien les individus que les groupes. Au travail, il concerne toutes les organisations, privées ou publiques, et toutes les professions, du bas en haut de la hiérarchie, et prend la forme de revendications de salaires, de statuts, mais aussi d’une demande plus générale et plus diffuse qui porte sur la personne elle-même, le «  respect  » et la dignité que chacun estime dus. La réflexion sur la notion est ancienne et cet ouvrage présente les différentes théories de la reconnaissance de Rousseau à Axel Honneth en passant par Hegel ou Marx. Il fait également le point sur les débats qui agitent notre société : reconnaissance au travail, dans le couple, dans les domaines judiciaires et sociétaux, et fait une large place à la notion d’estime de soi.


Paulo FREIRE, « Pédagogie de l'autonomie », rééd., éd. Erès Poche, (2006) 2013,

L'idéologie fataliste et immobilisante qui anime le discours néolibéral parcourt librement le monde. Avec des airs de postmodernité, elle insiste pour nous convaincre que nous ne pouvons rien contre la réalité qui, d'historique et sociale, passe pour être ou devenir "quasi naturelle". Des phrases comme "la réalité est ainsi, que pouvons-nous faire ?" ou "le chômage dans le monde est une fatalité" rendent compte de cette idéologie et de son indiscutable volonté immobilisatrice. De son point de vue, cette idéologie n'offre qu'une seule sortie pour la pratique éducative : adapter l'apprenant à cette réalité qui ne peut être changée. Il en découle la nécessité de l'entraînement technique indispensable à l'adaptation de l'apprenant, à sa survie. Ce livre est un choix décisif contre cette idéologie qui nous nie et nous humilie en tant qu'être humain. Il nécessite que le lecteur ou la lectrice s'y investisse dans une attitude critique avec une curiosité croissante.


"De la reconnaissance à l’estime de soi » dossier de la revue « Sciences Humaines », n°131, 2002


- De la reconnaissance à l'estime de soi

- Sous le regard des autres par Tz. Todorov

- Les philosophes de la reconnaissance

- A la recherche de notoriété par Ph. Braud

- L'estime de soi au quotidien par Chr. André


MOREAU Catherine, « Cultiver l’estime de soi à l’école » dans la revue « PROF », sept. 2011, p. 38-39