Carnaval, calendrier & fêtes

Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire

 

FABRE Daniel, « Carnaval ou la fête à l’envers », Découvertes Gallimard, 1995, 160p., ill.


" Fais ce que voudras " proclame le carnaval, mais son ordre est rigoureux. Le domaine de chaque âge, sexe et condition, la relation aux morts, les formes du temps, tout le socle d'une société s'y révèle et s'ordonne sous le masque et par lui. Carnaval ! Le mot suffit à faire surgir parades et fêtes populaires parmi les plus tenaces. Daniel Fabre en visite le royaume et en désigne la double énigme. Dans quelle filiation inscrire ces déguisements ? Comment comprendre cette inversion toujours renouvelée ?


HEERS Jacques, « Fêtes des fous et carnavals », éd. Flammarion Pluriel histoire, 315p.


La fête des fous et le carnaval sont souvent considérés comme les résurgences comparables d'une culture païenne, ancestrale et immuable. Une autre interprétation oppose au contraire une fête des fous médiévale, riche de contestations sociales à des carnavals plus tardifs et reflétant une culture plus policée. Jacques Heers montre que ces cavalcades folles, ces fêtes extravagantes, expriment toutes les problèmes sociaux et politiques de leur temps. Certes, les fêtes des fous, plus anciennes historiquement, sont davantage liées aux conflits qui agitent les autorités ecclésiastiques. Quant aux carnavals, ils témoignent de la montée en puissance des institutions municipales. Par ailleurs, les contestations burlesques des fêtes des fous, les fastes du carnaval ne sont pas si sauvages et spontanés qu'on voudrait le croire. L'auteur montre comment des puissances naissantes se sont emparées de ces divertissements au départ purement ludiques pour leur donner une signification politique et en faire l'instrument d'un discours civique.



TZAUD Jean-Pierre, « Carnavals du monde entier : guide. Mille et une façon de s'amuser et de faire la fête... », éd. Ellebore, 1999




BOHET J., « Flux et reflux du Carnaval vénitien » dans la revue « L’Eventail », février 2006



DELEURY Guy, « Les fêtes de Dieu. Les mythes, l’histoire, la foi », éd. du Félin / France Loisirs, 1994, 317p.


D'où viennent les Rois mages ? Quelle est la signification de l'or, de la myrrhe, de l'encens ? Que symbolisent la galette des Rois, les œufs de Pâques ? Pourquoi fête-t-on les morts au mois de novembre et qui est le Père Noël ? Guy Deleury répond à ces questions en parcourant l'Ancien et le Nouveau Testament, mais aussi la légende arthurienne, le Gargantua de Rabelais, jusqu'aux profondeurs des mythologies indienne et celtique. Avec une érudition qui prend le ton familier d'une conversation, il retrace l'histoire de ces fêtes chrétiennes qui jalonnent notre calendrier républicain : la Chandeleur, la Pentecôte, la Toussaint, Pâques et, bien sûr, Noël... Il montre qu'à partir d'un acte de foi, qui prend le plus souvent sa source dans un événement historique, les hommes ont progressivement élaboré sa célébration en l'enrichissant des mythes qui leur étaient familiers. Nourri de la pensée de Claude Lévi-Strauss, de Mircea Eliade et de Georges Dumézil, ce livre nous permet de découvrir les sens multiples d'une tradition : la part de la foi, la part de rêve, la part de joie.



SEGALEN Martine, « Rites et rituels contemporains », éd. Armand Colin, (1998) 2009, 128p. (128)


Par contraste avec les sociétés traditionnelles, on a souvent dénié aux sociétés modernes, la capacité de ritualiser. Cet ouvrage souligne au contraire la force des rituels contemporains et les décrypte à la lumière des théories classiques de l'anthropologie. Puisant dans le stock limité des références symboliques et munis d'une structure relativement fixe, les rituels ne sont jamais " nouveaux " ; ils sont réinventés sans cesse à partir d'un terreau mythique et social. C'est notamment ce que montre, dans cette nouvelle édition, l'analyse des enterrements de vie de jeune fille ou des rites qui relèvent d'une idéologie New Age. Créateurs d'effervescence collective, ils peuvent également ne pas " prendre ", comme en témoigne l'échec de Halloween, dont la célébration en France fut éphémère.



MAIELLO Francesco, « Histoire du calendrier. De la liturgie à l’agenda », éd. Seuil, 1998, 293p.


Histoire de la lente découverte de la chronologie quantitative, entre 1450 et 1800, de la diffusion sociale du temps moderne à travers notamment l'étude des calendriers publiés au cours de cette période.



CRETIN Nadine, « Fête des fous, Saint-Jean et Belles de mai : Une histoire du calendrier », éd. du Seuil, 2008, 385p.


Pourquoi mange-t-on des crêpes pour Mardi gras ? Pourquoi accroche-t-on des boules au sapin de Noël ? D'où vient l'habitude de se déguiser au Carnaval ? Et celle d'offrir du muguet le 1er mai ? Dans cet ouvrage ludique et surprenant, Nadine Cretin traque nos coutumes pour retrouver leur origine et leur signification, souvent bien plus profonde qu'on ne l'imagine. Avec son regard d'historienne, c'est jusque dans l'Antiquité, les Vies de saints et le folklore qu'elle puise pour mettre au jour les croyances qui ont nourri nos traditions. Aujourd'hui pourtant, la sociabilité que ces fêtes inventaient, les jalons qu'elles posaient dans l'année, tendent à disparaître, noyées dans les attractions touristiques. C'est ce qui rend plus nécessaire encore un retour à leur sens premier.



LEVY Isabelle, « Pour comprendre les pratiques religieuses des juifs, des chrétiens et des musulsmans », (éd. Presses de la Renaissance, 2003) Pocket, 2011, 540p. 


Ce livre est conçu comme un guide qui retrace les origines des rites et pratiques religieuses des trois grandes religions monothéistes, et en analyse les convergences et divergences. En répondant à une centaine de questions essentielles, il entend aider à une meilleure compréhension entre juifs, chrétiens et musulmans.


MESLIN Michel, « La fête des Kalendes de janvier dans l’Empire romain. Étude d'un rituel de nouvel an », Brx, éd. Latomus, 1970


-> cfr peut-être MESLIN M., «L’homme romain», 1978




VESCOLI M., « Calendrier celtique », Actes Sud, 2000, 140p.  (Le nom de l’arbre)


Les Celtes constituèrent une des civilisations prépondérantes d'Europe durant les deux millénaires précédant l'hégémonie romaine. Plus qu'un simple moyen de se repérer dans le temps, leur calendrier était un véritable almanach. La civilisation celtique semble y avoir réuni l'ensemble de ses savoirs et intuitions sur les corrélations entre le monde des arbres et celui des êtres humains. La lecture de cet ouvrage permet à chacun de découvrir son arbre tutélaire, et la richesse symbolique que les Celtes lui attribuaient.



GOFFMAN E., « Les rites d’interaction », éd. de Minuit, 1974, 236p. (Le sens commun)


La vie sociale est un théâtre, mais un théâtre particulièrement dangereux. A ne pas marquer la déférence qu'exige son rôle, à se tenir mal, à trop se détacher des autres comédiens, l'acteur, ici, court de grands risques. Celui, d'abord, de perdre la face ; et peut-être même la liberté : les hôpitaux psychiatriques sont là pour accueillir ceux qui s'écartent du texte. Il arrive ainsi que la pièce prenne l'allure d'un drame plein de fatalité et d'action, où l'acteur-acrobate - sportif, flambeur ou criminel - se doit et nous doit de travailler sans filet. Et les spectateurs d'applaudir, puis de retourner à leurs comédies quotidiennes, satisfaits d'avoir vu incarnée un instant, resplendissant dans sa rareté, la morale toujours sauve qui les soutient.


HALL Edward Twitchell, « La dimension cachée », Seuil Points, 1978, 254p.


La dimension cachée, c'est celle du territoire de tout être vivant, animal ou humain, de l'espace nécessaire à son équilibre. Mais chez l'homme, cette dimension devient culturelle. Ainsi, chaque civilisation a sa manière de concevoir les déplacements du corps, l'agencement des maisons, les conditions de la conversation, les frontières de l'intimité. Ces études comparatives jettent une lumière neuve sur la connaissance que nous pouvons avoir d'autrui et sur le danger que nous courons, dans nos cites modernes, à ignorer cette dimension cachée : peut-être est -ce moins le surpeuplement qui nous menace que la perte de notre identité.


« L’homme et ses masques. Catalogue d’expo », éd. Hazan, 2005, 320p.


Le musée Barbier-Mueller conserve un nombre important de "masques historiques", originaires d'Afrique et d'Océanie, d'Europe ou d'Amérique, recueillis depuis 1920. Ils ont appartenu à des artistes comme Derain, Vlaminck, Tzara, André Lhote, à d'autres découvreurs de ce que l'on appelle aujourd'hui « les arts premiers » et que Félix Fénéon nommait « arts lointains », A ce fond important se sont ajoutés de magnifiques exemples de masques funéraires chinois, iraniens, javanais, précolombiens, des masques du théâtre sacré tibétain, népalais, ou du théâtre profane japonais, des masques de carnaval de chez nous ou des masques utilitaires, souvent admirablement profilés comme, par exemple, un extraordinaire masque de tankiste anglais utilisé en 1917 ou 1918 ! Pour la première fois une sélection de cette collection, couvrant plusieurs millénaires et de nombreuses civilisations, a été demandé à un homme de la littérature : le poète, romancier et esthéticien Michel Butor qui commente dans cet ouvrage cent des plus belles pièces du musée Barbier-Mueller. Ce point de vue est accompagné de deux études, l'une sur l'origine du masque, par le professeur Emmanuel Anati, l'autre, par l'anthropologue Alain-Michel Boyer, sur l'histoire du masque. On y apprend que, loin de se réduire comme en Europe de nos jours à sa fonction prophylactique ou festive, le masque sert encore d'intermédiaire ou de passage avec le monde des esprits sur une bonne partie de notre planète, en Afrique, en Asie et certaines parties de l'Océanie. Parmi les plus beaux ensembles réunis à ce jour, cette collection ainsi commentée nous restitue combien, outil de conjuration ou de métamorphose, outil de convocation aussi de la mémoire des Anciens, le masque est ce qui rend visible, tangible même, l'invisible, met un visage sur ce qui se dérobe à l'expérience: la mort, les forces et les maléfices de l'arrière-monde. Dans ce réflexe confus, apeuré, d'incarnation de ce qui le dépasse, l'homme a trouvé souvent, sans toujours en être conscient, les voies des plus belles créations de l'art.


GIRARDEAU Sophie et SCRIBANI Stefano, « Des masques en vous : Utilisez toutes les ressources de votre personnalité », éd. Eyrolles, 2005, 215p.

Sur les traces de Tina, mère de famille débordée, partez à la rencontre des personnages qui composent votre troupe intérieure ! Ces personnages, ce sont les masques de la Commedia dell'Arte, reconnaissables entre eux à leur langage, leurs préférences, leurs caprices, leur énergie particulière. Lequel en vous se fait le mieux entendre ? L'exigeant Tartaglia, le sympathique Zanni ou peut-être le sensible Scaramouche ? Comment faire alliance avec tous vos masques pour lutter contre la domination de quelques-uns et faire taire leurs démêlés internes ? Invitation à un voyage intime vers une compréhension plus profonde de nous-mêmes, ce livre nous enjoint à écouter et ressentir les mouvements contradictoires qui nous traversent, les multiplicités dont nous sommes faits. A la fois spectateur, acteur et metteur en scène de notre vie, il nous revient ensuite de choisir les distributions les mieux adaptées aux circonstances, en faisant confiance à nos ressources personnelles. Au retour du voyage, le regard porté sur nous-mêmes est à la fois plus riche et plus indulgent.



« Hermès » (et Arlequin) dans « Dictionnaire des mythes littéraires », éd. du Rocher, 1988, p. 705-732







BENICHOU H., « Fêtes et calendriers. Les rythmes du temps », éd. Gallimard / Mercure de France, 1992, 222p.


carnaval : p. 193-203

Pourquoi septembre n’est-il pas le 7e mois de l’année ou octobre le 8e, comme leur nom semble l’indiquer ? Pourquoi juillet et août ont-ils le même nombre de jours ? Pourquoi et depuis quand le semaine de 7 jours existe-t-elle? Ou bien encore quels rythmes cosmiques sont à la base de nos repères temporels en jours, mois, années ?

Hélène Bénichou répond à ces questions et en aborde beaucoup d’autres; mais surtout elle montre, grâce à l’étude comparative des calendriers et à l’histoire de leur transformation, comment l’homme associe, en fonction de sa culture, temps cosmique et repères historiques, rythmes et mythes, saisons et fêtes, dans une célébration dont le calendrier est le dépositaire fidèle et le témoin vigilant. Ce nouveau livre de H. Bénichou rappelle ainsi, très opportunément, l’existence du lien à la fois naturel et symbolique unissant de façon intime l’homme au cosmos.


GUYONVARC’H Christian-J., LE ROUX Fr., « La civilisation celtique », éd. Payot / éd. Ouest-France Université, 1995, 285p.


le temps et le calendrier. Les fêtes : p. 160-163

Qui étaient les Celtes ? Des barbares grossiers que Rome a convertis, par le glaive d'abord, par la persuasion ensuite, à la civilisation ? Ou bien une aristocratie militaire brillante, conduite par des chefs spirituels, les druides, détenteurs de la plus haute initiation, et que Rome a délibérément détruite ? Les Celtes apparaissent enfin ici pour ce qu'ils furent réellement : des peuples différents, ayant sur la religion, la société, l'Etat, des conceptions inconciliables avec celles de la Rome antique sur lesquelles s'est fondée l'Europe médiévale et moderne. Mieux : ce sont les Celtes d'Irlande qui, profondément et sincèrement christianisés, ont sauvé la culture classique du néant des temps mérovingiens. Françoise Le Roux est spécialiste de l'histoire des religions. Christian-J. Guyonvarc'h a été professeur de celtique à l'université de Rennes-II. Il est notamment l'auteur chez Payot de Magie, médecine et divination chez les Celtes.


BRUNAUX J-L, « Les druides. Des philosophes chez les Barbares », Seuil / Points, 2009, 378p.


Qui sont les druides ? Depuis l'Antiquité, ils suscitent un étrange intérêt et demeurent énigmatiques. S'ils ont eux-mêmes cultivé le mystère, mythes et idéologie ont, durant les deux mille ans qui ont suivi leur disparition, contribué à brouiller encore davantage leur image. Prêtres, magiciens, devins, maîtres à penser ésotériques : les fonctions qui leur ont été attribuées sont aussi diverses que contradictoires. La recherche qui est menée ici prend clone l'allure d'une enquête presque policière où toutes les pistes sont ouvertes et tous les indices mis à contribution. L'auteur doit remonter aux plus anciennes mentions des druides, quand ils étaient considérés par les Grecs anciens comme des philosophes, pour découvrir leur origine au début du 1er millénaire précédant notre ère. De là, il peut reconstituer leur histoire et celle des représentations dont ils ont fait l'objet jusqu'à nos jours. Avec eux, c'est aussi une nouvelle image de la Gaule qui se dessine, loin des préjugés et des images d'Epinal.



« Le temps universel. Faut-il le redéfinir ? » dossier dans la revue « Pour la science », n° 412, févr. 2012


Le temps indiqué par les horloges a toujours été calé sur les mouvements de la Terre et du Soleil. Mais cette référence astronomique pourrait être abandonnée. Une telle décision apparemment anodine aurait des conséquences notables.



le masque - personne - personnage

Pierrot & Arlequin

Brueghel



Quelques films :


« La 5e saison » de Peter Brosens & Jessica Woodworth, 2012



« Karnaval », de Thomas Vincent, 1999 (88 min)


Tandis que Dunkerque est en proie à la fièvre de son carnaval, Larbi, fatigué de travailler gracieusement pour son père décide de tout plaquer et refaire sa vie au soleil, à Marseille. Alors qu'il attend le premier train qui doit partir au petit matin, il fait la connaissance de Béa, qui raccompagne son mari ivre. Il s'éprend aussitôt de la jeune fille qui l'entraîne dans sa passion du carnaval. Ce film rend bien l'originale et folle ambiance de l'extraordinaire Carnaval de Dunkerque. Les avis des amis de cette fête, restent cependant partagés. Les uns trouvent que l'image donnée ici du Carnaval de Dunkerque est trop négative. D'autres, en revanche, apprécient positivement ce film, qui fut tourné dans le cadre de la fête.

« Carnaval » d’Henri Verneuil, 1953, avec Fernandel (90 min)


L'architecte Dardamelle vient de refuser à sa femme Francine une robe qu'il juge trop chère. Excédée, celle-ci jette à la face qu'il est « cocu ». Très calme, Dardamelle appelle son commis pour lui apprendre la nouvelle, puis l'annonce à son entrepreneur. Enfin, il finit par l'afficher sur la bande qu'il accroche au balcon de sa maison « cocu de 1re classe ». Mais chacun croit à une plaisanterie car la date du carnaval est proche.



« Orfeo negro » de Marcel Camus, 1959 (105 min)


Ce film revisite le mythe d’Orphée et Eurydice en le transposant de Thrace à Rio de Janeiro pendant le carnaval. A la veille du carnaval de Rio, Eurydice arrive de la campagne pour y retrouver sa cousine Sérafina. Elle fait la rencontre d'Orphée, conducteur de tramway et artiste adulé par le peuple pour ses qualités de danseur et de guitariste. Mais Eurydice, électrocutée par un câble de tramway, meurt en tentant d'échapper à son destin. Orphée la cherche partout...



« Rio », film d’animation de Carlos Saldanha, 2011  (90 min)


Blu, un perroquet bleu d’une espèce très rare, quitte sa petite ville sous la neige et le confort de sa cage pour s’aventurer au cœur des merveilles exotiques de Rio de Janeiro. Sachant qu’il n’a jamais appris à voler, l’aventure grandiose qui l’attend au Brésil va lui faire perdre quelques plumes ! Heureusement, ses nouveaux amis hauts en couleurs sont prêts à tout pour réveiller le héros qui est en lui, et lui faire découvrir tout le sens de l’expression « prendre son envol ».



« Carnaval » de Romy Coutteure, 1987


Lorsque Jacques, Marina et Robert, jeunes profs en mal d'écologie, viennent s'installer à la ferme de "La Cuite", ils ne se doutent pas un seul instant des hostilités que leur arrivée va déclencher ! La ferme de "La Cuite" a la particularité d'être à cheval sur le territoire de deux communes... Alors, avec qui les "nouveaux" feront-ils le prochain Carnaval ? Avec les "Bœufs" de Jirhay ou les "Sangliers" de Grasiester ?