Apocalypses & Fin du monde

Ressources pédagogiques pour l'enseignement de la religion protestante au niveau secondaire

 

« Le Monde de la Bible », n° 186, novembre-décembre 2008 : « L'Apocalypse : quand la fin du monde était pour demain »


L'Apocalypse, attribuée à l'apôtre Jean, est un livre déroutant et un peu effrayant. Ésotérique et quasi incompréhensible pour les uns, il est source de fantasmes sur une annonce codée du cours de l’histoire pour les autres. Le Monde de la Bible propose un décryptage de l'Apocalypse en forme de démythification, sans rien ôter à la poésie du texte, à sa puissance théologique et à la beauté des représentations qu’il a inspirées.

sommaire sur http://www.mondedelabible.com/article/index.jsp?docId=2348953


« Apocalypses » dans Dictionnaire des mythes littéraires, éd. du Rocher, 1988, p. 106-127








« Apocalypses et Théologie de l’espérance. Actes du Congrès de Toulouse de l’ACFEB », éd. du Cerf, 1977, 486p.


COHN Norman, « Les fanatiques de l’Apocalypse. Courants millénaristes révolutionnaires du XIe au XVIe siècle avec une postface sur le XXe siècle », éd. Payot, 1983


RAINOTTE G. (dir), « Au tournant d’un nouveau millénaire. Millénarisme et eschatologie », 2002



DUPUY Jean-Pierre, «Devons-nous croire en l’Apocalypse ? » dans Philosophie magazine, n°13, oct. 2007, p. 48-49




DUPUY Jean-Pierre, « Pour un catastrophisme éclairé », éd. du Seuil / Points, (2002) 2004, 224p.

Ce livre est une réflexion sur le destin apocalyptique de l’humanité. Celle-ci, devenue capable d’autodestruction, soit par l’arme nucléaire, soit par l’altération des conditions de survie, se doit de regarder avec sérieux les menaces qui pèsent sur elle. Il nous faut croire à la réalité de la catastrophe et non à sa simple éventualité pour la prévenir efficacement.

L’impossible de demain, l’improbable futur, se font présent et la « précaution » ne suffit pas : elle décide pour le présent dans l’incertitude des conséquences futures, mais elle ne va pas jusqu’à penser l’impossible comme certain, jusqu’à nous en donner l’évidence.

S’appuyant sur l’exemple de la dissuasion nucléaire, Jean-Pierre Dupuy donne ici une réflexion fondamentale sur le changement d’attitude vis-à-vis de l’avenir qui devrait être le nôtre si nous ne voulons pas sombrer dans la catastrophe.

Une réflexion fondamentale sur la catastrophe et notre aveuglement face à sa possibilité et même sa certitude.



DUPUY Jean-Pierre, « Petite métaphysique des tsunamis », éd. du Seuil, 2005, 106p.

Comment penser le mal au XXIe siècle ? Le tsunami du 26 décembre 20004, la commémoration en 2005 de trois grandes catastrophes qui ont marqué l'Occident dans sa manière de se représenter le mal -Auschwitz ; Hiroshima et Nagasaki ; le tremblement de terre de Lisbonne (1er novembre 1755)- mettent à l'épreuve la pensée de la catastrophe. Le mal " naturel " est-il contingent ? L'homme est-il responsable du mal ? A en juger par les réactions au tsunami, tout se passe comme ci, de 1755 à aujourd'hui, le mal soulevait les mêmes interrogations. Cependant, quand le mal moral rejoint les sommets qu'a connus le XXe siècle, on ne sait plus l'évoquer qu'en termes d'atteinte à l'ordre naturel du monde. Cela augure mal de notre capacité à faire face aux catastrophes futures. Un essai vif et stimulant sur les chassés-croisés entre catastrophes naturelles et catastrophes morales, revisités à la lumière de l'actualité.


« Et si ... 17 penseurs inventent le futur » dans Philosophie magazine, n°28, avril 2009

On connaît les futurologues, qui prétendent annoncer ce qui arrivera dans cinquante ou cent ans. Il y a aussi les utopistes, qui ne s'embarrassent guère du réel et inventent de toutes pièces une société idéale. Mais il y a encore… les philosophes. Ils ne prétendent pas jouer à Madame Soleil. Ils se méfient des doux rêveurs. En amoureux de la rigueur logique, ils préfèrent déployer des hypothèses.

En temps de crise, alors que tout devient possible et que les dogmes vacillent, nous leur avons demandé de développer, entre récit et raisonnement, quelques suppositions plus ou moins saugrenues. Certaines paraissent absurdes ou très lointaines, d'autres très plausibles. Dans tous les cas, ces penseurs prestigieux, français, américains, italiens ou britanniques, ont accepté de dérouler toutes les conséquences, des plus pratiques aux plus spéculatives, des questions que nous leur avons posées.

Heureuses ou catastrophiques, leurs visions devraient nous aider à comprendre ce que nous pourrions faire de notre présent.

Et si nous assistions au grand retour du futur ?


  1. Avec des si... on refait le monde

  2. Cartographie des utopies

  3. Et si... on instaurait la paix perpétuelle?

  4. Et si... une révolution féministe éclatait dans le monde musulman ?

  5. Et si... la téléportation était possible ?

  6. Et si... j'étais invisible?

  7. Et si... la multitude l'emportait sur l'Empire ?

  8. Et si... la sexualité était enfin libre ?

  9. Et si... on vivait jusqu'à 170 ans ?

  10. Et si... les animaux avaient des droits?

  11. Et si... l'humanité ne parlait qu'une seule langue ?

  12. Et si... plus personne ne mentait ?

  13. Et si... on pouvait acheter toutes les drogues au supermarché ?

  14. Et si... il n'y avait plus de voitures dans les villes ?

  15. Et si... il y avait un gouvernement fédéral mondial?

  16. Et si... la différence des sexes n'existait plus ?

  17. Et si... il y avait un gouvernement fédéral mondial ?

  18. Et si... on pouvait lire dans les pensées ?

  19. Et si... l'avenir, c'était le présent ?

  20. Et si... les hommes se construisaient un nouvel Éden ?


« Représentations de l’Apocalypse au cinéma. entre angoisse et dévoilement. Colloque international CINESPI », LLN, UCL, 13-14 oct 2010


PREVOST J-P, « Pour lire l’Apocalypse », éd. du Cerf / Novalis, 1996

Même si la fièvre " apocalyptique " des dernières décennies du XXe siècle est retombée, l'Apocalypse garde toujours son pouvoir de fascination. Ces dernières années, les spécialistes ont multiplié les études sur ce livre réputé difficile et obscur. Ils l'ont très largement démystifié et restitué à des lectures nuancées et sereines. La communication de ces travaux à un large public est la meilleure prévention aux manipulations et aux dérives apocalyptiques qui voient régulièrement le jour. C'est le but que poursuit Jean-Pierre Prévost avec cette nouvelle édition revue et complétée. Une première partie propose cinq clés de lecture

une clé christologique permet de dégager l'intelligence que jean a du mystère du Christ et nous convie à nous réjouir de la victoire du Ressuscité ; une clé historique ou prophétique met en lumière l'espérance que jean a voulu inculquer à une communauté durement éprouvée ; une clé symbolique, appliquée aux couleurs et aux chiffres, souligne la plénitude de vie et de puissance dont le Christ est investi et qu'il partage avec la communauté qui se réclame de lui ; une clé apocalyptique nous introduit dans un monde religieux préoccupé par la question du salut, où l'intensité de l'espérance multiplie les paroles de consolation et d'exhortation à la persévérance ; une clé évangélique nous fait découvrir dans l'ensemble de l'Apocalypse une invitation au bonheur et une vision chrétienne de la " fin " du monde. La seconde partie propose l'étude plus détaillée de neuf des vingt-deux chapitres de l'Apocalypse, pour les mettre en perspective et faire ressortir les liens que Jean a établis entre les différentes parties de son œuvre.



PUISEUX Hélène, « L’apocalypse nucléaire et son cinéma », éd. du Cerf, 1987, 235p. (7e Art, 84)

À quoi ressemblera le monde après la déflagration atomique ? Depuis 1945, le cinéma construit des scénarios. Fin finale, décomposition des valeurs, destruction de la vie quotidienne ? Ou désir d’une nouvelle donne ?




« Les catastrophes naturelles depuis 5000 ans. De la Bible à la grande peur climatique » dans L’Histoire, n°304, déc. 2005, 34-59

  1. -Dieu, l’expert et les cataclysmes. Entretien avec René Favier

  2. -20 catastrophes qui sont entrées dans l’histoire

  3. -1755: la terre tremble à Lisbonne

  4. -Mississippi : la leçon oubliée

  5. -en attendant la météorite


BAUCKHAM Richard, « La théologie de l’Apocalypse », éd. du Cerf, 2006, 196p.

L'Apocalypse est une œuvre qui a la réputation fâcheuse d'être impénétrable, voire ésotérique, et beaucoup la rangent au rayon des fantaisies millénaristes. Il s'agit cependant d'une œuvre dont la théologie est profonde et dont l'influence a été considérable dans l'histoire de l'Eglise, la théologie et l'art chrétiens. Richard Bauckham introduit avec clarté dans le genre littéraire particulier auquel appartient l'Apocalypse. On comprend alors comment l'imagerie exubérante du livre sert à exprimer sa signification et comment la théologie du livre est inséparable de sa structure littéraire et de sa composition. Car si l'Apocalypse n'offre pas une prévision codée d'événements historiques à venir, elle présente une vision théocentrique de la venue du royaume de Dieu dans le contexte de la fin du premier siècle de notre ère. Elle appelle les chrétiens à affronter les idolâtries politiques de l'époque et à participer activement avec le Christ au grand dessein de Dieu : rassembler toutes les nations dans son royaume. Une fois qu'on a été introduit dans l'imagerie symbolique du livre, on peut reconnaître en l'Apocalypse l'une des plus belles œuvres littéraires du Nouveau Testament et l'une des plus grandes oeuvres théologiques du christianisme primitif, notamment dans le domaine de la christologie. On comprend également comment elle transcende son contexte historique originel et conserve toute sa force d'impact pour parler à l'Eglise d'aujourd'hui.



BOIA Lucian, « La Fin du monde. Une histoire sans fin », éd. La Découverte Poche, 1999, 259p.


Dans cette contribution originale à l'histoire de l'imaginaire, Lucian Boia étudie sans jamais se départir de son humour les diverses fins du monde passées ou à venir que l'humanité s'est inventées jusqu'à nos jours. De la fin par l'eau ou par le feu à l'anéantissement nucléaire, en passant par l'invasion d'animaux, de géants, les comètes menaçantes, le péril jaune, les épidémies mystérieuses, nous découvrons que les sociétés se fabriquent des fins du monde bien à elles, d'une stupéfiante diversité. Resté sans équivalent depuis sa première édition en 1989, cet ouvrage est réédité avec une postface inédite de l'auteur qui évoque les nouveaux récits de « fin du monde » surgis à la veille de l'an 2000.




DUPUY Jean-Pierre, « La Marque du sacré », éd. Carnets nord, 2009


En analysant la résurgence de catastrophes et le retournement de la modernité contre elle-même, J.-P. Dupuy décèle le retour de la transcendance et du sacré.


Compte-Rendu sur http://www.nonfiction.fr/article-2481-jean_pierre_dupuy_en_philippulus.htm



Dossier Apocalypses juives, chrétiennes et musulmanes dans la revue « Religions & Histoire », éd. Faton, n°34, sept-oct 2010

De nos jours, l’apocalypse est comprise comme la fin des temps, menaçante et cataclysmique. Mais si l’on revient aux sources étymologiques, une apocalypse est d’abord une révélation. Il peut s’agir de la révélation de la fin de l’humanité, certes, mais aussi de celle de l’ordre caché du monde, des mystères de l’univers. Les religions monothéistes ont, chacune à leur façon, développé une littérature apocalyptique, reflet des préoccupations humaines. Si en France on connaît surtout le texte de Jean, d’autres, avant et après lui, firent le récit de ces visions surnaturelles confiées à des mortels. C’est à la découverte de cette histoire méconnue que convie le présent dossier, des prophètes de l’Ancien Testament jusqu’au Coran.

Dossier:

  1. Qu'est-ce qu'une apocalypse ?

  2. Les prophètes et les origines de la littérature apocalyptique

  3. L'éternel retour des visions apocalyptiques d'Hénoch

  4. Les premières apocalypses chrétiennes

  5. Les apocalypses byzantines comme miroirs sociaux

  6. Le Coran et l'imaginaire apocalyptique

  7. Ouverture sur... La fin du monde selon les Mayas



DERICQUEBOURG Regis, DESPLAN Fabrice,  « Ces protestants que l’on dit adventistes », L’Harmattan, 2008, 251p.


Reconnue pour ses principes de santé, ses pratiques proches du judaïsme, son goût pour la recherche scientifique et ses combats pour les droits de l'homme, l'Eglise Adventiste est une organisation qui interroge en France parce que peu connue. Forte de 11000 membres sur le territoire hexagonal auxquels s'ajoutent 33000 fidèles dans les DOM TOM, l'Eglise Adventiste du 7e jour est devenue membre de la Fédération protestante de France depuis mars 2006.




PRIGENT P., « La Jérusalem céleste. Histoire d'une tradition iconographique du IVe s. à la Réforme », Saint-Maurice, éd. Saint-Augustin, 2003, 121 p., ill. (coll. Bible et image, 3).

La Jérusalem céleste retrace l'histoire iconographique du IVe au Xlle siècle des chapitres 21 et 22 de l'Apocalypse de saint Jean. La plupart des représentations du sujet dans la période envisagée se trouvent à Rome. C'est pourquoi l'auteur accorde aux monuments de cette ville une place prépondérante. Le texte, révèle la double compétence de Pierre Prigent, spécialiste à la fois de l'Apocalypse et de la description d'œuvres d'art. La Jérusalem céleste est le troisième ouvrage de la Collection Bible et Image.


KOUI Théophile, « Côte d’Ivoire : les Cavaliers de l’Apocalypse », éd. L’Harmattan, 2010, 88p.


La Côte d'Ivoire, jadis vitrine de la réussite économique en Afrique noire, est en crise grave depuis l'aube du 21e siècle. Charge d'un citoyen ivoirien contre les coupables d'une telle Apocalypse : qui donc est responsable de ce gâchis historique ? Est-ce la Colonisation, qui a bon dos, ou le régime FPI, corrompu et faussement patriote, en place depuis l'année 2000, reconduit par la force d'un mandat blanc et qui veut à tout prix se perpétuer avec un 3e mandat ?


JOIN-LAMBERT Arnaud, e.a., « Représentations de l’Apocalypse au cinéma. Entre angoisse et dévoilement. Actes du colloque international », LLN, UCL, 13-14/10/2010, LLN, L’Harmattan, 2012


DEVICTOR Agnès et FEIGELSON Victor (dir), « Croyances et sacré au cinéma », éd. du Cerf / Corlet, 2010, 241p. (CinémAction, n°134)

En sollicitant aux côtés de critiques, d'historiens du cinéma, de théologiens, de philosophes, de sociologues, des spécialistes de l'image, cet ouvrage ambitionne d'explorer, par une pluralité de regards et d'analyses, cette relation complexe et toujours féconde entre cinéma, croyance et sacré, de Rossellini à Pasolini en passant par Dreyer, Bresson, Bergman, Godard ou Kieslowski, entre inspiration judéo-chrétienne ou islamique.



CUVILLIER Elian, « Les apocalypses du Nouveau Testament », éd. du Cerf, 2000 (Cahiers Evangiles 110)


L'arrivée de l'an 2000 a été souvent associée à des peurs ancestrales (guerres, épidémies, tremblements de terre) ou modernes (explosions nucléaires, manipulations génétiques). Et le mot « apocalypse » est souvent employé aujourd'hui à propos des grandes catastrophes. Le dernier livre de la Bible, l'Apocalypse, n'aurait-il rien d'autre à annoncer que des cataclysmes effrayants ? Serait-il le contraire de la Bonne Nouvelle ? Non, il est bien une protestation contre le mal et l'annonce d'une espérance pour tous ceux qui refusent de subir le mal. Elian Cuvillier, de l'Institut protestant de théologie de Montpellier, montre la richesse et l'actualité de cet étrange langage apocalyptique qu'on trouve aussi dans les évangiles et les lettres de Paul. Il étudie en particulier cinq textes importants de l'Apocalypse.


GERVAIS Bertrand, « Logique de l’imaginaire. III. L’imaginaire de la fin : temps, mots et signes », Québec, éd. Quartanier, 2009, 240p.


La fin du monde. Comment imaginer ce qui, par définition, résiste à toute perception? Car la fin n’est jamais qu’un fantasme. Elle est un événement dont on ne peut faire l’expérience puisqu’elle annihile celui qui l’anticipe. Imaginer la fin du monde semble être la façon la plus efficace de se venger à l’avance de sa propre mort et de refuser le scandale d’un réel qui échappe à tout contrôle et qui perdure, intact, au-delà de la fin.


Les formes que prend l’imaginaire de la fin sont étudiées dans cet essai à partir de trois principes. Il s’agit d’un imaginaire fondé sur le temps, son passage et ses apories. C’est aussi un imaginaire qui repose sur une crise promue au rang de loi ou de principe de cohérence. Et c’est enfin un imaginaire tourné vers l’interprétation et la recherche de sens, vers la lecture des signes d’un monde sur le point de s’effondrer.


Le temps, la loi et le sens. Ces trois principes guident une exploration de la littérature contemporaine. S’il s’ouvre sur une lecture de l’Apocalypse de Jean, abordé en tant que texte fondateur, l’essai porte avant tout sur les textes de Paul Auster, Gaétan Soucy, Normand Chaurette, Antoine Volodine, Will Self, Don DeLillo, Douglas Coupland et Serge Lamothe. Ces textes nous montrent que l’imaginaire de la fin n’a cessé de se transformer et que sa version contemporaine en impose une nouvelle définition.


DUMAS-REUNGOAT Christine, « La Fin du monde. Enquête sur l'origine du mythe », Les Belles Lettres, 2007, 400p.


Cet essai est constitué d'une enquête sur les sources antiques du mythe de la Fin du Monde. A la lecture du volumineux corpus proposé ici, on découvre qu'il existe en Grèce ancienne des textes qui traitent de la Fin provisoire et de la Fin définitive de l'univers. Il est bon, dès lors, d'engager la recherche sur l'origine des deux mythes : la fin d'un monde (le fléau) et la Fin du Monde, dont les expressions stylistiques sont identiques. Le premier montre comment l'humanité a quitté l'ère primordiale (mythique) d'entente avec les dieux pour entrer dans l'ère historique et les douleurs qu'elle implique; le second explique que, grâce au cataclysme final, l'humanité va quitter l'ère historique pour gagner un monde éternel, celui de la félicité auprès de Dieu. Les exemples les plus célèbres concernent Phaéton, emporté par les coursiers d'Hélios et l'ekpurosis stoïcienne (destruction par le feu) ou bien les déluges dont réchappent Deucalion et Pyrrha, Dardanos ou Ogygos et le mythe de l'Atlantide (destruction par l'eau). Le motif de la Fin du monde, quant à lui, est connu surtout par les fameux tableaux prophétiques que proposent les oracles Sibyllins, d'autres apocryphes et l'Apocalypse de Jean notamment. Dès Hésiode, le mythe des fléaux apparaît; il faut en revanche attendre la fin du IIe siècle de notre ère pour voir apparaître les premiers textes évoquant la Fin du monde. Pour comprendre cet intervalle de six siècles, il faut se tourner vers le Proche-Orient. Les mythes des fléaux sont en effet inspirés de traditions orientales : iranienne pour le feu, mésopotamienne pour le déluge universel. Les anciens Mésopotamiens ont, les premiers, élaboré des textes prophétiques. C'est d'autre part le système religieux hébraïque qui semble être à l'origine du motif de la Fin du Monde. Mais c'est probablement en Iran qu'est née cette idée, qui fait du Mal une aberration à enrayer à tout prix, idée qui s'est adaptée à l'Apocalypse biblique. Le brassage d'idées orientales auquel s'ouvre la Grèce lui permet d'accueillir la conception temporelle d'une histoire linéaire et non plus cyclique. Ainsi, le dieu qui a créé l'univers peut, de même, lui imposer une fin absolue, idée qui ne peut se concevoir dans un monde peuplé de dieux qui en font partie intégrante. Les anciens Grecs devront donc faire leurs les conceptions judéo-chrétiennes de la transcendance divine et du prophétisme pour s'ouvrir à cette idée qui ne leur est pas familière mais se sera développée dans leur langue.


FRAISSE Philippe, « Le cinéma au bord du monde. Une approche de Stanley Kubrick », Gallimard, 2010, 217p. (L’Infini)


Les films de Kubrick constituent un imagier à la fois populaire et sophistiqué de quelques-unes des figures les plus marquantes des événements de la modernité : la rencontre de l'espèce humaine et de ses artefacts, les métamorphoses de la violence domestique et politique, et quelques visages du mal. Ses contes cruels et glacés nous renvoient le reflet vertigineux de toutes nos fins du monde.


ACFEB, « Les Prophètes de la Bible et la fin des temps. XXIIIe congrès de l'Asssociation catholique française pour l'étude de la Bible (Lille, 24-27 août 2009) », éd. du Cerf, 2010, 416p. (Lectio Divina, n°240)

D'Amos et d'Isaïe à l'Apocalypse, les prophètes de la Bible annoncent un grand bouleversement du monde où plus rien ne sera comme avant. Cet événement à venir, le « Jour du Seigneur », ils l'imaginent de manières diverses et ne tiennent pas tous le même discours, même si les textes, dans leur état final, s'accordent sur une vision fondamentalement heureuse de la fin et sur un horizon d'espérance. À qui le bonheur du monde futur est-il destiné ? Par quelles crises faudra-t-il passer pour y parvenir ? Comment intégrer dans la perspective prophétique fondamentale les oracles de jugement et de malheur ? Quelle est la marge de manœuvre ou la responsabilité des peuples et des individus ? Quelle est la distinction à opérer entre eschatologie et apocalyptique ? Telles sont quelques-unes des questions que traitent les contributeurs de ce volume en même temps qu'ils proposent, par ce parcours à travers les Écritures, l'ébauche d'une histoire des eschatologies prophétiques. Collaborations :  Philippe Abadie -  Jesús Asurmendi -  Jacques Bernard -  Pierre-Maurice Bogaert -  Jean-Marie Carrière -  Claude Coulot -  Élian Cuvillier -  Elena Di Pede -  Innocent Himbaza -  Claude Lichtert -  Jean-Daniel Macchi -  Daniel Marguerat -  Christophe Nihan -  Dany Nocquet -  Thomas P. Osborne -  Bernard Van Meenen -  Jacques Vermeylen -  Catherine Vialle


ZIZEK Sl., « Vivre la fin des Temps », Flammarion, 2011, 577p. (Bibliothèque des savoirs)


Aucun doute n'est plus permis : le système capitaliste global entre à toute vitesse dans sa phase terminale. Crise écologique mondiale, révolution biogénétique, marchandisation effrénée et croissance explosive des divisions sociales sont, selon Zizek, les quatre cavaliers de l'apocalypse à venir. Mais la mort du capitalisme doit-elle entraîner, comme le croient beaucoup, la fin du monde ? Non. Il y a un espoir. Nos réponses collectives à la catastrophe correspondent précisément aux étapes du deuil décrites par la psychologue Elisabeth Kübler-Ross : déni, explosion de colère, tentatives de marchandage, puis dépression et, enfin, acceptation. C'est après avoir atteint le point zéro, après avoir traversé le traumatisme absolu que l'individu, devenu sujet, pourra discerner dans la crise l'occasion d'un nouveau commencement. Mais la vérité traumatique doit faire l'objet d'une acceptation et se vivre pleinement pour qu'ait lieu ce tournant émancipateur. Notre salut viendra d'une réaction à l'idéologie multiculturaliste hégémonique qui entrave notre prise de conscience politique, mais aussi par la lutte. La lutte contre l'autorité de ceux qui sont au pouvoir ; contre l'ordre global et la mystification qui l'étaye, contre nos propres mécanismes d'évitement et d'aveuglement qui nous conduisent à inventer des remèdes ne faisant qu'aggraver la crise. Dans une analyse magistrale, où la géopolitique tient une place de choix, Zizek nous engage, au vu de l'inéluctable prolétarisation qui entraîne la subjectivité contemporaine vers le chaos, à repenser radicalement le concept d'exploitation. Et il détecte en même temps les indices d'une culture communiste possible dans des utopies comme le " peuple des souris " de Kafka, ou dans celles que suggère le collectif des surdoués déjantés des Plus qu'humains de Theodore Sturgeon ou le groupe de rock Rammstein.


FRESSOZ Jean-Baptiste, « L'Apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique », Seuil Points, 2012, 320p.

Sommes-nous les premiers à distinguer dans les lumières éblouissantes du progrès technique, l’ombre de ses dangers ? En occultant la réflexivité environnementale des sociétés passées, ce schéma simpliste dépolitise l’histoire longue de la destruction des environnements et nous empêche de comprendre les ressorts de la crise contemporaine. Pour éviter cette amnésie, une histoire politique du risque technologique et de sa régulation sur la longue durée était nécessaire. L’Apocalypse joyeuse expose l’entrée de la France et de la Grande-Bretagne dans la modernité industrielle (fin XVIIIe-XIXe siècle) : celle des vaccins, des machines, des usines chimiques et des locomotives. Elle nous plonge au cœur des controverses vives qui surgirent autour des risques et des nuisances de ces innovations, et montre comment les critiques et les contestations furent réduites ou surmontées pour qu’advienne la société industrielle. L’histoire du risque ici racontée n’est pas celle d’une prise de conscience, mais celle de la construction d’une certaine inconscience modernisatrice.


« Les prophéties de la fin du monde » dossier dans la revue « Le Monde des religions », n°50, déc. 2011,


L'éditorial La fin d’un monde

Les prophéties de la fin du monde 21 décembre 2012 : l’origine de la rumeur

Les prophéties de la fin du monde « L’éternel retour de la culture maya »

Les prophéties de la fin du monde L’apocalypse selon Internet

Les prophéties de la fin du monde La prédiction de Saint Malachie

Les prophéties de la fin du monde Les monothéismes et la fin des temps

Les prophéties de la fin du monde L’Apocalypse de Jean

Les prophéties de la fin du monde Vrais et faux messies

Les prophéties de la fin du monde Visions d’apocalypse à Fatima

Les prophéties de la fin du monde Un événement imminent ?

Les prophéties de la fin du monde La vision cyclique des religions indiennes

Les prophéties de la fin du monde Le Kalachakra, un texte controversé


CLAVIER Paul, « Le concept du monde », PUF, 2000, 327p.


Il faut, dit-on, de tout pour faire un monde. Mais à force de tout comprendre, ce concept de monde ne recouvre plus rien de précis. Il désigne une somme de parties hétérogènes, comprenant pêle-mêle : constituants matériels, propriétés physiques, événements, personnes, actions... Ces fragments du monde, nous ne les connaissons qu'à travers le prisme de nos besoins ou de nos habitudes linguistiques et culturelles. Faudra-t-il renoncer à définir un concept de monde, au profit d'une multiplicité de perceptions du monde ? Ce livre propose d'examiner les principales tentatives, classiques ou contemporaines, de déterminer le concept de monde. Il évalue les grandes thèses métaphysiques sur la réalité du monde par rapport à nos représentations. Il discute les constructions esthétique, morale ou religieuse d'autres mondes possibles. Il affronte la question d'une science de l'univers. Habiter le monde pourrait nous interdire d'en être le spectateur impartial. Avons-nous, en définitive, affaire à un monde commun ?


BERNER Chr., « Qu’est-ce qu’une conception du monde ? », éd. Librairie Vrin, 2006, 128p.


Qu'est-ce qu'une conception du monde ? Weltanschauung : intuition, vision ou conception du monde ? Qu'est-ce qu'une Image du monde ? Le monde est-il autre chose que son interprétation ? A t-on besoin d'une conception du monde ? Doit-on tolérer ou réduire te pluralisme des conceptions du monde ?


BALMARY Marie, MARGUERAT Daniel, « Nous irons tous au paradis : Le jugement dernier en question », éd. A. Michel,  2012, 180p.

C’est un fait, le Jugement dernier n’est plus à la mode. Contre le « terrorisme sacré » par lequel l’Eglise a longtemps assis son pouvoir clérical, l’esprit moderne s’est à juste titre rebellé. Pourtant, au-delà de ses excès morbides, l’idée d’une rétribution des actes de chacun n’exprimait-elle pas une sorte de révolte contre le Mal si présent en ce bas-monde ? Et nos films (Harry Potter) et séries policières n’en sont-ils pas la résurgence angoissée et omniprésente dans notre monde contemporain ? Le théologien et la psychanalyste reprennent ici cette question à sa racine : celle des textes bibliques et évangéliques qui demeurent irréductibles dans leur dureté au moins apparente. Si l’on abandonne sans regret le Dieu-Juge d’antan, que signifie alors la responsabilité de l’homme : implique-t-elle son perpétuel procès (y compris le procès qu’il se ferait à lui-même) ou l’appelle-t-elle à libérer et épanouir son « je » véritable, au-delà des ombres de son inconscient et de la surveillance de son Surmoi ?



FILMS :

« 2012 », film de Roland Emmerich, 2009 (125’)

Jamais auparavant, une date n'a été aussi importante dans l'histoire pour tant de cultures, religions, scientifiques, et gouvernements. 2012 est une histoire épique sur un cataclysme universel qui signifie la fin du monde et raconte la lutte héroïque des survivants. En 2009, une équipe de scientifiques de grand renom confirme aux chefs d'Etat internationaux que le monde tel que nous le connaissons, est sur le point de disparaître ... Pour 2012, les chefs d'Etat ont élaboré un plan pour sauver un maximum d'êtres humains, mais il est malheureusement impossible de sauver tout le monde.

Quand Jackson Curtis et ses deux enfants font un voyage à Yellowstone, ils tombent tout à fait par hasard sur une énorme installation de recherche située au fond d'un lac desséché découvrant ainsi le secret de l'apocalypse que le gouvernement a voulu cacher à la population. Jackson se lance maintenant dans une course désespérée pour sauver sa propre vie et celle de sa famille alors qu'il assiste à des tremblements de terre, éruptions volcaniques, tsunamis et autres désastres que la planète prépare pour l'humanité.



« Le 7e Sceau », film d’I. Bergman, 1956 (92’)

De retour des croisades, le chevalier Antonius Blok rencontre la Mort sur son chemin. Il lui demande un délai et propose une partie d'échecs.



« Le jour d’après », film de Roland Emmerich, 2004 (125’)

Le climatologue Jack Hall (Dennis Quaid) avait prédit l'arrivée d'une nouvelle période glaciaire mais n'avait pas imaginé qu'il la vivrait... Un changement violent dans le climat déchaîne les éléments: inondations, grêle, tornades et températures jamais atteintes menacent la Terre. Jack tente de convaincre le Président des Etats-Unis d'évacuer immédiatement une partie du pays pour sauver les millions de personnes en danger, dont son fils, Sam (Jake Gyllenhaal). Lorsque Sam se retrouve isolé dans la ville de New York où la température est inférieure à -20°, Jack entame une course périlleuse contre la montre pour sauver son fils.



« Phénomènes », film de N. Shyamalan, 2008 (91’)

Phénomènes est un thriller de la main du réalisateur M. Night Shyamalan (Le 6ième Sense, Signes), dans lequel une famille essaie de survivre une crise mondiale. C'est un film effrayant qui raconte l'histoire d'une famille qui essaie de fuir un phénomène inexplicable et épidémique qui non seulement menace l'humanité, mais aussi l'un de ces instincts les plus essentiels : survivre.



« Apocalypse now », film de F.F. Coppola, 1979 (146’)

Une superproduction mêlant de fulgurantes images de sauvagerie guerrière US. au Vietnam à une quête fantastico-initiatique vers un seigneur wagnérien de la jungle (joué par un Brando démentiel). Une dénonciation lyrique des carnages à alibi patriotique par un Coppola visionnaire.



« L’aventure du Poséidon », film de Ronald Neame, 1972 (112’)

Un des films catastrophe les plus passionnants de tous les temps vous invite à suivre la lutte de 10 passagers pour s’échapper d’un bateau renversé par une lame de fond. La fête bascule dans l’horreur… (selon le roman de Paul Gallico)



« Armageddon », film de Michaël Bay, 1997 (148’)

Un astéroide se dirige vers la Terre à la vitesse de 35.000 kilomètres a l'heure. Harry S. Stamper, grand spécialiste du forage pétrolier, est recruté par le directeur de la NASA pour tenter de le détruire. Lui et son équipe de têtes brulées devront se poser sur l'astéroide et placer en son coeur une charge nucléaire.



« Apocalypse quantum », film de Justin Jones, 2010 (91’)

Alors que tout semble calme dans notre système solaire, une comète change brusquement de trajectoire pour se diriger vers la Terre. Ce phénomène est suivi assidûment par Terry, un jeune autiste aux prodigieuses facultés intellectuelles. Malheureusement, la communauté scientifique ne prend pas au sérieux ses théories. Face à la panique qui s’empare des populations, la loi martiale est instaurée. Mais les militaires ne peuvent rien contre les destructions massives provoquées par un gigantesque trou noir en provenance de l’espace …


« Les 4 cavaliers de l’Apocalypse », film de Vincente Minnelli, 1962 (147’)

Argentine, 1938. Le vieux patriarche Madariaga est le chef fortuné d’une grande famille argentine alliée par ses filles aux Desnoyers et aux Von Hartrott, respectivement originaires de France et d’Allemagne. En apprenant la profession de foi nazie d’un de ses petits-fils, Heinrich, le vieil homme est victime d’une attaque cardiaque fatale, et les deux familles se séparent. Au déclenchement de la guerre, Julio et Chi Chi Desnoyers militent dans la Résistance tandis qu’Heinrich Von Hartrott et son père rejoignent les troupes allemandes… (selon le roman de Vicente Blasco Ibanez)


« Deep Impact », film de Mini Leder, 1998 (121’)

Comment réagiriez-vous si vous n’aviez plus que quelques jours à vivre ? Une comète fonce actuellement sur la Terre et pourrait détruire toute forme humaine. Le compte à rebours final est désormais déclenché…


« La fin des temps », film de Peter Hyams, 1999 (117’)

A l'aube du nouveau millénaire, la prédiction veut que le diable s'échappe de sa prison et prenne pour femme une mortelle qui engendrera le destructeur de l'humanité. Christine York pressent qu'elle est la cible du Malin et que Jericho Cane, un ex-flic fatigué, représente sa dernière chance d'échapper à un funeste destin...


« Automn (fin du monde) », film de Steven Rumbelow, 2009 (110’)

La planète vit son dernier automne. Une épidémie a décimé des milliards d’individus. Dans les villes désertes, les rares survivants s’organisent. Mais ils ne sont pas seuls : des mutants ont survécu. Le son et la lumière leur permettent de localiser les humains…



« Mars Attacks ! »; film de Tim Burton, 1996


Des milliers de soucoupes volantes, venues de la planète Mars, se dirigent vers la Terre. L’événement provoque les réactions les plus diverses auprès des autorités, des médias, des scientifiques et de la population. Tandis que certains prônent une réaction musclée, d’autres suggèrent une attitude pacifiste…



« Knowing (Prédictions) », film de Alex Proyas, 2009


À l’occasion de l’anniversaire de l’école de son fils, John, statisticien veuf et alcoolique, découvre une liste de chiffres incohérente écrite par une étrange petite fille 50 ans plus tôt. Intrigué, il tente d’en percer le code avant de s’apercevoir qu’il s’agit de la liste chronologique des catastrophes les plus meurtrières du siècle. Quand il comprend que les dernières séquences inscrites prédisent un cataclysme planétaire, il tente de prévenir l’inévitable avant qu’il ne soit trop tard…



« Numéro 9 », film d’animation réalisé par Shane Acker, 2009


Dans un monde post-apocalyptique, l’Humanité a été décimée par les machines. Pour les affronter, seules restent 9 petites créatures, fragiles et sans défense. Numéro 9, le dernier-né de cette famille, détient en lui la clé de leur survie. Sa mission : convaincre ses camarades de quitter leur refuge pour s’aventurer au coeur du royaume des machines…



« Equilibrium », film de Kurt Winner, 2002


Dans un futur proche, les émotions sont interdites. Chaque individu doit prendre une drogue supposée rendre les gens plus heureux et plus productifs. John Preston est chargé de veiller à l’absorption de cette drogue, jusqu’au jour où il brise sa drogue et se retrouve ainsi submergé par toute une gamme d’émotions. Victime d’un revirement spirituel qui le confronte à ses supérieurs, il mène l’enquête sur ce nouvel état de vie…